La Parti Lumumbiste Unifié (PALU) cesse d'être un parti
démocratique. Il est en train de s'enliser dans une dictature qui cache encore
son nom. Le PALU voudrait se caractériser par des diktats et des méthodes
fascistes de gestion. Le constat a été fait par l'ancien secrétaire national
chargé de contrôle et évaluation des activités du parti, M. Joseph Kapala Luwang
ya Ngamal Napu'Ur. C'était à l'occasion d'un point de presse qu'il a animé à la
paroisse Fatima, sans la commune de la Gombe.
Contre la déclaration
L'orateur se dit être très opposé à la déclaration du secrétaire général
du PALU, le patriarche Antoine Gizenga, exprimée lors de son message du 23
juillet dernier et qui a refusé à ce que ce parti ne se représente et ne
représente aucun candidat à la magistrature suprême du pays lors des prochaines
élections présidentielles prévues en novembre 2011. M. Joseph Kapala a affirmé
avoir pris tout son temps, avoir muri sa prise de position avant de
s'exprimer.
Ma position n'est pas prise en retard. II fallait d'abord
réfléchir avant de se prononcer. Et les Français disent : mieux vaut tard que
jamais », a-t-il souligné, indiquant qu'une telle prise de position exige aussi
une analyse objective de toutes les conséquences qui peuvent s'en
suivre.
Il a donc fallu à M. Joseph Kapala de prévenir toutes les
conséquences avant de s'opposer à la déclaration de son secrétaire général.
Voilà la réponse qu'il réserve à ceux qui prétendent que sa position a été
annoncée en retard et si l'intéressé sera écouté par les militants du parti:
«J'ai pris la décision en tant qu'homme devant ma conscience, devant mon Dieu,
devant les gens de la presse en vue de me déterminer face à la déclaration de
l'un des monuments de notre vie politique congolaise », a réaffirmé M. Joseph
Kapala.
Une mesure de salon
Le conférencier a dans ses
explications déploré que la déclaration de M. Antoine Gizenga de ne pas
présenter son candidat -PALU à la prochaine élection présidentielle a plus que
surpris beaucoup de militants de base. « Cette déclaration n'est pas entendue à
l'intérieur du pays. Même à Bukavu, on téléphone. A Idiofa, Kikwit,
Gungu.
Même le jour où il a parlé, personne n'a applaudi. Il y avait un
désarroi total», a indiqué le secrétaire national Joseph Kapala, faisant savoir
que les militants du parti étaient totalement abattus. Ceux des militants qui
sont honnêtes me soutiendront car la mesure de Gizenga est une mesure de
salon.
« Vue son importance, cette mesure n'a pas été prise au cours du
congrès», a martelé M Joseph Kapala, confirmant que tous les Lumumbistes
sincères sont déçus. Selon le même orateur, tous les Lumumbistes fidèles aux
idéaux de lumumbisme qui sont pour le pouvoir que le moment est venu pour un
parti démocratique. « Renvoyer le PALU dans cinq ans est une mort, est un danger
pour les lumumbistes qui se battent pour la conquête du pouvoir», a déclaré
l'orateur qui se sent heureux de sa prise de position.
Kapala quitte le
PALU
Le Parti lumumbiste unifié est un parti très discipliné. Une
déclaration de telle importance, une mesure de telle envergure ne doit pas être
une décision de salon. Il n'y a jamais eu un congrès. Il n'y a jamais eu une
discussion au niveau du comité exécutif national (CENAL).
Quant aux
conséquences, M. Joseph Kapala persiste : «Un homme fait ce qui doit malgré
toutes les conséquences que cela peut avoir pour lui. Malgré tous les périls,
tous les obstacles et toutes les pressions. C'est la base même de toute moralité
humaine », s'est déterminé le secrétaire national du PALU. « Je quitte le Parti
lumumbiste unifié, parce que l'espoir était le pouvoir et quand on nous envoie à
6 ans puisque le parti n'était pas préparé, est une trahison pour le PALU », a
décidé M. Joseph Kapala. Pour celui-ci, le PALU aurait dû présenter même un «
KIZENGI », mais avec son programme, le peuple lui aurait fait confiance, même si
l'on n'est pas élu président de la République, mais on aurait un nombre
important des députés. Mais, si aujourd'hui, le PALU doit soutenir un candidat
qui va soutenir un programme de gauche et jusque-là ce programme n'est pas
encore négocié, peut-être en catimini. « Les députés du PALU vont battre
campagne sur quoi? », s'est interrogé M. Joseph Kapala, mettant en doute que la
campagne des députés du PALU ne se fera pas sur leur beauté, leurs richesses et
sur leur appartenance tribale. « Non. Ça, c'est la médiocrité », s'est explosé
M. Joseph Kapala. Un député ne battra pas campagne sur la construction d'une
école, la construction des routes, etc. Ce n'est pas de la compétence du député.
Il conçoit les lois. Il appuie le gouvernement. C'est l'exécutif national qui
dirige.
51 ans de pauvreté
Le secrétaire national du PALU a
ensuite décri les 51 ans de notre indépendance comme une époque de grande
pauvreté. L'on a tout détruit, Il s'agit de tout reconstruire. Une période de
bouleversements, des tentatives avortées, d'expériences poussées à leur
paroxysme qui ont créé l'attente. La demande et le besoin de l'ordre. «
Chrétien, Congolais, social démocrate, Joseph Kapala est l'énergique accoucheur
des changements auxquels aspire la RDC. D'un côté, la RDC est potentiellement
riche. De l'autre, c'est la pauvreté, c'est la misère ambiante. Non,
refuse-t-il. Il faut qu'il y ait un changement dans ce pays. Et ledit changement
doit passer par des hommes compétents et consciencieux. «Pas toujours voler
l'argent », a dénoncé M. Joseph Kapala.
Diktat
Ce dernier refuse
de faire allusion au président de la République. Il s'agit là d'une coalition.
Mais, lui, il prend position face à la déclaration de son chef An- tome Gizenga.
Ce dernier a donné une direction pour les années futures. Concernant les
élections. Gizenga, a répété M. Kapala, a dit qu'il ne se présentera pas aux
prochaines élections. Et le PALU a toujours attendu que l'un des siens soit
Président. D'où le slogan « Gizenga Président ».
C'est donc le souci le
plus ardent du parti. Renoncer à cette ambition est un regret pour le parti:
C'est encore pire quand Gizenga déclare : « Pas de candidat Président de la
République issu de ses rangs. Donc le PALU ne va pas présenter quelqu'un et
militant quel que soit son militantisme et sa compétence. Ça, c'est un diktat »,
s'est opposé M. Joseph Kapala, précisant que ceci n'a rien à voir avec
coalition, mais PALU revendique son futur, son avenir.
Pas de candidat
Président
Le PALU est un parti démocratique. Et comme tout parti
politique, son objectif, c'est la conquête du pouvoir. Le pouvoir à tous les
échIons. D'abord la têt. Ensuite l'exécutif, le législatif et le judiciaire. La
tête, c'est l'élément clé.
« Comment manquer un candidat issu du parti.
C'est là tout le problème. Et si le problème avait été posé au sein du parti les
ambitions se seraient exprimées », a déploré M. Joseph Kapala.
Le PALU
abonde de cadres. Ils ne manquent pas. Et si on ne réussit pas au cours d'un
mandat, on peut réussir lors du deuxième voire troisième. Mitterrand, en France,
Lincoln aux Etats-Unis d'Amérique, ils se sont battus pour réussir, mais
supprimer... Dire que le PALU n'aura pas un candidat issu de ses rangs, « moi,
je proteste. Je me révolte », s'est décidé M. Joseph Kapala, qui ne prétend pas
être candidat Président de la République pour le compte du PALU, tel que veulent
l'accréditer certaines rumeurs.
Alexis M.
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