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SACREBOPOL

jeudi 18 août 2011

Processus électoral : la bataille du stade des Martyrs a commencé


Après l'Union des forces pour le changement (UFC), l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) veut s'y essayer. Les années antérieures ont été celles de la grande concurrence des musiciens congolais autour du stade des Martyrs. Pour être reconnu comme une réelle star de la rumba en RDC, il fallait nécessairement être capable de remplir les 80 000 places de ce mythique stade, héritage de l'époque mobutienne. Les politiques emboîtent le pas, aux vedettes de la sono, à la veille des élections, question de se légitimer et de garantir leur succès aux prochains scrutins.  

Le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo qui s'y est essayé le premier, n'a pas su combler les gradins lors de la sortie officielle de sa formation politique, l'Union des forces pour le changement. Les Kinois ont pu applaudir le courage de l'ancien Premier ministre de l'époque de Mobutu pour avoir ainsi pris l'ampleur de sa popularité à quelques mois de la présidentielle là où d'aucuns n'ont jamais osé se frotter aux autres, même dans leurs rêves les plus fous.  

De retour de sa tournée euro-américaine, le président de l'UDPS, Étienne Tshisekedi wa Mulumba a fixé rendez-vous à ses nombreux militants dans ce site prestigieux du stade des Martyrs. L'épreuve valait la peine d'être passée après le succès inattendu du Katanga, fief du président de la République. Et c'est donc sans surprise que le sphinx de Limete a drainé une marrée humaine dans ce lieu qui, à l'occasion, a refoulé du monde. 

Au premier trimestre, le leader de l'UDPS avait déjà fait son plein dans l'autre stade de la ville de Kinshasa à savoir le stade Tata Raphaël. L'autorisation d'y faire son meeting lui avait été accordée après un bras de fer avec les autorités de la ville de Kinshasa. Les craintes d'écroulement et autres dégâts ne s'étaient pas justifiés, la cérémonie de l'UDPS s'étant déroulée dans le calme et sans incidents majeurs. 

À la suite de la formation chère à Étienne Tshisekedi, le parti présidentiel tient à s'afficher également comme un parti des masses. Il fixe rendez-vous à ses militants au stade des Martyrs pour un meeting populaire le 21 août. Le PPRD veut ainsi minimiser le plein de Tshisekedi diversement commenté au sein de la classe politique congolaise. C'est un jeu dangereux eu égard aux commentaires de certains analystes selon lesquels, la popularité était un élément déterminant dans la bataille électorale. 

En effet, l'un des derniers grands rassemblements populaires du PPRD remonte à la campagne électorale de 2006, à l'esplanade de la Foire internationale de Kinshasa. Le reste n'a concerné que des espaces réduits sans impact réel sur la popularité politique. Même la cérémonie de la signature de la charte de la nouvelle Majorité présidentielle au stade vélodrome n'a pas répondu aux attentes des uns et des autres.  

Pour d'aucuns, ces meetings inaugurent la bataille de la ville de Kinshasa considéré comme un enjeu important pour la suite des événements. La capitale sera gagnée par celui qui sera le plus apte à réunir les masses. À ce sujet, un récent sondage de Les Points a révélé que le Parti lumumbiste unifié, l'UDPS et l'UNC étaient des véritables partis des masses. Selon ce sondage, la participation des foules aux cérémonies du PPRD a toujours été conditionnée. Le rassemblement du 21 août nous en dira davantage. 

Jules Tambwe Itagali



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