Il faut chasser «Joseph Kabila» du pouvoir
La fratrie "Kabila" a mis le Congo-Kinshasa en coupe règlée |
Quarante-sept blessés et un mort. C’est le bilan sans doute provisoire de la répression policière du jeudi 20 février dernier à l’occasion de la visite de l’opposant Vital Kamerhe à Bukavu.
A plus ou moins deux ans de l’expiration de son second et dernier mandat, «Joseph Kabila» vient d’envoyer un signal inquiétant en direction de tous ceux qui espèrent un changement démocratique. Il vient de rappeler à ceux qui l’avaient un peu vite oublié que le pouvoir dont il est détenteur a été conquis par la force des armes. Il est par conséquent illusoire d’escompter une alternance par voie des urnes.
A Kiev, en Ukraine, une importante partie de la population de ce pays vient de démontrer qu’on ne peut perdre que la bataille qu’on n’a pas livrée. Durant trois mois, des opposants au régime dictatorial de Viktor Ianoukovitch ont affronté non seulement le froid mais aussi la redoutable police politique. Des activistes estimés à une centaine ont péri sous les balles réelles tirées par les "forces de l’ordre". Au moment où ces lignes sont écrites, le parlement ukrainien a destitué le tyran qui a fui la capitale. Moralité : il n’y a pas d’homme invincible.
Sous le fallacieux prétexte que le Congo démocratique est un Etat post-conflit, «Joseph Kabila» et les zélateurs de son régime s’évertuent, au quotidien, à restreindre les libertés. Le pluralisme n’existe que sur papier. La moindre réunion pacifique de l’opposition est réprimée. Les médias publics sont inaccessibles aux autres courants d’opinion. La presse est intimidée.
Sous ce même argument de pays post-conflit, le pouvoir en place prétend avoir suspendu les fameux «cinq chantiers» (santé, éducation, infrastructures, Habitat, eau et électricité) - c’est-à-dire la reconstruction - pour faire face aux "dépenses de souveraineté" face à «la guerre injuste qui nous est imposée» dans la partie orientale du pays. Les boulevards du 30 juin et Lumumba sont «modernisés» pour éblouir la population. Etienne Tshisekedi wa Mulumba n’a pas tort d’affirmer que le bilan de l’actuel chef de l’Etat se limite à quelques "routes goudronnées".
Des Congolais ayant séjourné au Congo-Brazzaville et en Côte d’Ivoire sont impressionnés par la vitesse avec laquelle les gouvernements de ces pays ont reconstruit et modernisé leurs infrastructures sous le leadership respectif des présidents Denis Sassou Nguesso et Alassane Dramne Ouattara. Ces contrées sortent pourtant d’une longue période de conflit ethnique sanglant. Sassou et Ouattara seraient-ils plus soucieux du progrès économique et social de leurs pays que ne l’est «Joseph» ? Celui-ci a-t-il de l’attachement psychologique à l’égard d’un pays qui ne l’a vu ni naître ni grandir ?
En treize années d’exercice d’un pouvoir bêtement despotique, «Joseph Kabila» n’a cessé de se comporter en «liquidateur» d’un Etat sans armée. Sans diplomatie. Sans administration publique. Sans Justice. Sans industrie. Pour endormir les Congolais, le "raïs" a fait beaucoup de promesses : instaurer la paix et consolider la communion nationale ; privilégier le dialogue et la réconciliation ; renforcer l’Etat de droit ; consolider la démocratie ; garantir les droits de l’homme, la justice et la sécurité des personnes et des biens; doter le pays d’une armée et d’une police moderne forte bien équipée, respectables et respectueuses des droits de chacun et capables de défendre la nation en toute circonstances. Aucune de ces promesses n’a été tenue. Circonstance aggravante, les besoins vitaux de la population en matière de santé, d’éducation et d’emploi sont ignorés. Il en est de même de la sécurité des personnes et des biens.
Depuis treize ans, « Joseph Kabila » et sa famille biologique ont mis le Congo-Kinshasa en coupe réglée. Une vache à lait. La fratrie «Kabila» (Joseph, Jaynet et Zoé) est impliquée dans toutes les combines avec les "investisseurs potentiels". Sans oublier la très mystérieuse Sifa Mahanya, la mère putative de l’actuel chef de l’Etat. Le patrimoine minier de la Gécamines est bradé. La fratrie est exonérée de toutes les taxes à l’importation. Des importateurs des biens recourent à eux pour échapper à la douane. La fratrie est devenue une sorte de «gouvernement de l’ombre» qui a mis la force publique à son service exclusif. La corruption est devenue un "sport d’Etat". Rien d’étonnant que le «raïs» rechigne à présider les réunions du conseil des ministres.
Les rédacteurs de la loi fondamentale qui régit ce pays depuis le 18 février 2006 savaient que tout homme exerçant un pouvoir sans contrôle ni limite est tenté d’en abuser. « Joseph Kabila » ne fait pas autre chose. L’heure a sonné pour chaque patriote congolais de «stopper» la dérive dictatoriale ambiante. Chaque citoyen doit se battre, là où il se trouve, dans son secteur d’activité, pour honorer la mémoire de tous ceux qui ont payé de leurs vies pour le triomphe de la liberté et de la démocratie dans l’ex-Zaïre.
Les Congolais doivent compter d’abord sur eux-mêmes; la "communauté internationale" a démontré suffisamment sa duplicité. Elle ne pourrait que venir au secours de la victoire. A Kiev, les Ukrainiens n’ont pas attendu que les Américains, les Français ou les Britanniques descendent dans les rues en leur lieu et place. Ils ont pris des risques. La liberté et la démocratie ne se donnent guère. Elles ont toujours été le résultat d’une lutte. Une conquête.
On ne le dira jamais assez : Chasser "Joseph Kabila" du pouvoir devient un devoir sacré. C’est maintenant ou jamais!
A plus ou moins deux ans de l’expiration de son second et dernier mandat, «Joseph Kabila» vient d’envoyer un signal inquiétant en direction de tous ceux qui espèrent un changement démocratique. Il vient de rappeler à ceux qui l’avaient un peu vite oublié que le pouvoir dont il est détenteur a été conquis par la force des armes. Il est par conséquent illusoire d’escompter une alternance par voie des urnes.
A Kiev, en Ukraine, une importante partie de la population de ce pays vient de démontrer qu’on ne peut perdre que la bataille qu’on n’a pas livrée. Durant trois mois, des opposants au régime dictatorial de Viktor Ianoukovitch ont affronté non seulement le froid mais aussi la redoutable police politique. Des activistes estimés à une centaine ont péri sous les balles réelles tirées par les "forces de l’ordre". Au moment où ces lignes sont écrites, le parlement ukrainien a destitué le tyran qui a fui la capitale. Moralité : il n’y a pas d’homme invincible.
Sous le fallacieux prétexte que le Congo démocratique est un Etat post-conflit, «Joseph Kabila» et les zélateurs de son régime s’évertuent, au quotidien, à restreindre les libertés. Le pluralisme n’existe que sur papier. La moindre réunion pacifique de l’opposition est réprimée. Les médias publics sont inaccessibles aux autres courants d’opinion. La presse est intimidée.
Sous ce même argument de pays post-conflit, le pouvoir en place prétend avoir suspendu les fameux «cinq chantiers» (santé, éducation, infrastructures, Habitat, eau et électricité) - c’est-à-dire la reconstruction - pour faire face aux "dépenses de souveraineté" face à «la guerre injuste qui nous est imposée» dans la partie orientale du pays. Les boulevards du 30 juin et Lumumba sont «modernisés» pour éblouir la population. Etienne Tshisekedi wa Mulumba n’a pas tort d’affirmer que le bilan de l’actuel chef de l’Etat se limite à quelques "routes goudronnées".
Des Congolais ayant séjourné au Congo-Brazzaville et en Côte d’Ivoire sont impressionnés par la vitesse avec laquelle les gouvernements de ces pays ont reconstruit et modernisé leurs infrastructures sous le leadership respectif des présidents Denis Sassou Nguesso et Alassane Dramne Ouattara. Ces contrées sortent pourtant d’une longue période de conflit ethnique sanglant. Sassou et Ouattara seraient-ils plus soucieux du progrès économique et social de leurs pays que ne l’est «Joseph» ? Celui-ci a-t-il de l’attachement psychologique à l’égard d’un pays qui ne l’a vu ni naître ni grandir ?
En treize années d’exercice d’un pouvoir bêtement despotique, «Joseph Kabila» n’a cessé de se comporter en «liquidateur» d’un Etat sans armée. Sans diplomatie. Sans administration publique. Sans Justice. Sans industrie. Pour endormir les Congolais, le "raïs" a fait beaucoup de promesses : instaurer la paix et consolider la communion nationale ; privilégier le dialogue et la réconciliation ; renforcer l’Etat de droit ; consolider la démocratie ; garantir les droits de l’homme, la justice et la sécurité des personnes et des biens; doter le pays d’une armée et d’une police moderne forte bien équipée, respectables et respectueuses des droits de chacun et capables de défendre la nation en toute circonstances. Aucune de ces promesses n’a été tenue. Circonstance aggravante, les besoins vitaux de la population en matière de santé, d’éducation et d’emploi sont ignorés. Il en est de même de la sécurité des personnes et des biens.
Depuis treize ans, « Joseph Kabila » et sa famille biologique ont mis le Congo-Kinshasa en coupe réglée. Une vache à lait. La fratrie «Kabila» (Joseph, Jaynet et Zoé) est impliquée dans toutes les combines avec les "investisseurs potentiels". Sans oublier la très mystérieuse Sifa Mahanya, la mère putative de l’actuel chef de l’Etat. Le patrimoine minier de la Gécamines est bradé. La fratrie est exonérée de toutes les taxes à l’importation. Des importateurs des biens recourent à eux pour échapper à la douane. La fratrie est devenue une sorte de «gouvernement de l’ombre» qui a mis la force publique à son service exclusif. La corruption est devenue un "sport d’Etat". Rien d’étonnant que le «raïs» rechigne à présider les réunions du conseil des ministres.
Les rédacteurs de la loi fondamentale qui régit ce pays depuis le 18 février 2006 savaient que tout homme exerçant un pouvoir sans contrôle ni limite est tenté d’en abuser. « Joseph Kabila » ne fait pas autre chose. L’heure a sonné pour chaque patriote congolais de «stopper» la dérive dictatoriale ambiante. Chaque citoyen doit se battre, là où il se trouve, dans son secteur d’activité, pour honorer la mémoire de tous ceux qui ont payé de leurs vies pour le triomphe de la liberté et de la démocratie dans l’ex-Zaïre.
Les Congolais doivent compter d’abord sur eux-mêmes; la "communauté internationale" a démontré suffisamment sa duplicité. Elle ne pourrait que venir au secours de la victoire. A Kiev, les Ukrainiens n’ont pas attendu que les Américains, les Français ou les Britanniques descendent dans les rues en leur lieu et place. Ils ont pris des risques. La liberté et la démocratie ne se donnent guère. Elles ont toujours été le résultat d’une lutte. Une conquête.
On ne le dira jamais assez : Chasser "Joseph Kabila" du pouvoir devient un devoir sacré. C’est maintenant ou jamais!
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2014
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