Comme on peut le constater, le pays vit jusqu’à ce jour au rythme des consultations qui se poursuivent sans désemparer au Palais de la Nation, sous la haute main de Joseph Kabila. Hier mardi 9 juin c’était au tour du bureau politique de la Majorité présidentielle d’être reçu par l’illustre leader politique, le peloton devant être bouclé incessamment par les ambassadeurs et Chef de missions diplomatiques accrédités en RD Congo !
Mais il y a lieu d’indiquer que ces consultations, qui sont appelées à préparer la tenue du dialogue politique inclusif, deviennent au fil des jours un moyen de chantage, un véhicule de pressions voire de menaces, dirigé contre les forces du changement pour les amener à s’y impliquer. En effet, alors que la participation des formations politiques et des organisations de la société civile n’est pas obligatoire, une campagne médiatique systématique et décisive orchestrée par le pouvoir s’efforce de persuader le public au sujet d’une soi-disant incontournabilité de ce forum, dont la vocation serait de conférer la qualité de parti aux partis politiques, la qualité de politiciens aux leaders politiques et la qualité de leader aux leaders des organisations de la société civile.
Erreur n’est pas compte !
La même campagne, qui véhicule des idées reçues contre les états étrangers qui coopèrent étroitement avec la RDC dans différents domaines, veut faire croire à la Nation que l’absence de leader de forces de changement au dialogue voulu par Joseph Kabila enlèvera à ces derniers leur honneur, leur dignité, leur crédibilité et leur ascendant moral dans leurs milieux habituels respectifs de vie, au point de les rendre inéligibles lors de la tenue des élections majeures jumelées du 27 novembre 2016. Enfin, la campagne médiatique battue tous azimuts actuellement pour faire changer d’avis aux leaders des forces du changement en rapport avec le dialogue politique projeté, s’efforce de faire croire à l’opinion nationale que ces derniers ont lourdement péché en partageant le point de vue exprimé par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, qui estime que la Constitution du pays doit être scrupuleusement respecté dans son esprit et sa lettre et que l’époque des Chefs d’Etats à vie est définitivement révolue !
Erreur n’est pas compte.
Les forces du statu quo, qui ont cru que les pressions et menaces contre les forces du changement pour les amener à s’impliquer, ont fait fausse route, car le front du refus constitué par les forces du changement est considéré de par le monde (et à juste titre) comme une forme originale d’expression démocratique.
Il a également erreur lorsqu’on s’ingénue à faire croire à l’opinion nationale que le dialogue politique inclusif, « made by » Kabila, ne sera pas une panacée, encore moins une blanchisserie pour les barons de la Majorité présidentielle et autres mandataires de l’Etat, qui se seront compromis dans l’exercice de leur mandat avant le 27 novembre 2016 !
Par KAMBALE MUTOGHERWA
http://7sur7.cd/new/chantage-pressions-et-menaces-forcing-pour-un-dialogue-de-facade/
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