Le Renadhoc s‘oppose aux négociations directes entre Kinshasa et les hommes du Colonel Sultani Makenga. Le Réseau National des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme du Congo (Renadhoc) a tenu hier mardi 4 décembre courant à son siège situé dans la commune de Barumbu à Kinshasa, pour faire le point de la situation au Nord-Kivu, caractérisée par les violations graves des droits de l’homme par les éléments du M23.
Par rapport aux assises politiques qui s’ouvrent mercredi ou jeudi à Kampala, la capitale ougandaise, et qui vont réunir les délégués du M23, de Kinshasa et de la société civile triés par le pouvoir, le Renadhoc est catégorique et s’oppose à cette messe noire qu’il qualifie de farce.
Pour Fernandhez Murhola, secrétaire exécutif national de cette plateforme des ONGDH de la RDC, une rencontre pareille ne devrait pas avoir lieu à Kampala, ut pays agresseur cité dans le rapport des Nations Unies comme le soutien des rebelles. Son réseau souhaite la tenue d’un forum national regroupant les représentants des forces vives de la nation, pour débattre de la situation sécuritaire au Nord-Kivu et non avec le M23.
De hauts responsables ougandais ont également prêté appui au M23 : renforts militaires en RDC, livraison d’armes, assistance technique, planification commune, conseils d’ordre politique et appui dans les relations extérieures. Des unités des forces armées ougandaises et des forces armées rwandaises ont conjointement porté appui au M23 lors de la série d’attaques que le Mouvement a lancées en juillet 2012 pour s’emparer des principales villes du Rutshuru et bouter les forces armées congolaises hors du camp de Rumangabo “, révèle le rapport des Nations Unies.
Pour le Renadhoc, le M23 n’est qu’une force négative bénéficiant du soutien du Rwanda et de l’Ouganda dont les responsables devront un jour répondre de leurs actes devant la justice internationale.
Au lieu de négocier avec le M23, Kinshasa est appelé par le Renadhoc à engager les pourparlers avec Kigali et Kampala pour que celles ci mettent fin à leur soutien au M23.
Le conseil de Sécurité des Nations Unies a montré dans son rapport comment le M23 bénéficiait du soutien militaire, financier, politique du Rwanda et de l’Ouganda. Comment un pays agresseur peut abriter ce genre de forum, regrette le secrétaire exécutif du Renadhoc.
Pour ce réseau des ONGDH de la RDC, les résolutions des assises de Kampala n’engagent pas le Renadhoc qui exige la tenue d’un forum national réunissant les délégués des forces vives de la nation, pour trouver par consensus la solution au problème du Kivu …
St/Sombre tableau des droits de l’homme sous le M23.
Le Renadhoc a présenté hier mardi son rapport semestriel sur la situation des droits humains au cours de la période comprise entre le 1er juin et le 30 novembre 2012. Dans ce document de plusieurs pages, le M23 est accusé des graves violations des droits humains dans les zones sous son contrôle. Le 20 novembre dernier, lors de la prise de la ville de Goma par le M23, plusieurs assassinats ont été enregistrés dans la capitale provinciale du Nord-Kivu. Sans oublier les scènes de pillages des biens emportés par les militaires du M23, signale le Renadhoc. D’après le secrétaire exécutif national du Renadhoc, les éléments du M23 ont emporté plus de 15 véhicules Jeep gardés dans la concession de l’épouse de Joseph Kabila, au quartier Katindo, au bord du lac Kivu. Sans oublier le pillage systématique par les éléments du M23 des résidences de certains ministres et députés provinciaux ainsi que des maisons appartenant aux cadres de l’administration publique et officiers de la PNC et des FARDC.
GODE KALONJI MUKENDI
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