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SACREBOPOL

mercredi 30 novembre 2011

Accusé de bourrage des urnes

Néron MBUNGU est inconsolable et se demande ce qui l'a poussé à tenter de procéder au bourrage des urnes en sa faveur et au profit d'un candidat à la présidence de la République et cela, au moyen des bulletins de vote préalablement cochés. Ce député de la majorité présidentielle a été appréhendé avant-hier par un témoin du bureau de vote de Bikanga situé dans la Commune de kisenso. 

Arrivé sur les lieux, déguisé en combattant de l'UDPS car arborant un tee shirt et un képi de ce parti, l'honorable Néron MBUNGU a commis l'erreur de réclamer à haute voix un bulletin de vote pour remplir son devoir civique. Les agents de la CENI se sont alors empressés de lui annoncer que le stock était épuisé et qu'ils attendaient l'arrivée dans quelques heures d'un nouveau lot des bulletins de vote. Jusque-là, aucun signe visible de méfiance dans la salle et particulièrement du côté des témoins et observateurs dépêchés par les missions d'observation nationales et internationales. 

Un témoin le reconnaît 

On ne saura jamais comment l'honorable Néron MBUNGU a été masqué, a indiqué lors de l'audience en flagrance d'hier d a Cour Suprême de Justice l'un des témoins' commis à ce bureau de vote. Il semble que ce député membre de la majorité présidentielle aurait commis l'erreur de sortir de la salle pour revenir avec un sac gonflé qui a attiré l'attention de ce témoin. Ce dernier qui l'avait reconnu a vite lancé des cris pour ameuter les gens qui se trouvaient dehors. En quelques secondes, le bureau de vote était envahi par des jeunes-gens qui, une fois parvenu à maîtriser le député, ont découvert une pile de 300 bulletins de vote déjà cochés en sa faveur et celle d'un candidat à l'élection présidentielle. Néron MBUNGU subi un véritable calvaire il a reçu des coups et c'est en lambeaux que les éléments dé la police alertés l'ont récupéré avant de le conduire manu militari au cachot du Commissariat du quartier où il a été entendu sur un procès-verbal.

Pour sa part, le chef du centre de ce bureau  de vote de Kisenso a déclaré sous serment devant la barre que c'est aux environs de 13 h 30 que le candidat Néron MBUNGU s'était présenté pour remplir son devoir civique. Malheureusement; a-t-il précisé, le centre était en rupture de stock des bulletins de vote. Quelques temps après un convoi est arrivé avec un lot important vers 15 h 30. Comme par hasard, un témoin l'a dénoncé comme membre de la majorité présidentielle venu distraire les gens pour bourrer les urnes. On a découvert alors ce paquet des 300 bulletins 'de vote déjà cochés en sa faveur. Voilà l'origine de la colère des gens qui attendaient le vote.

Après quelques questions au prévenu, la Cour des céans a pris un arrêt avant dire droit de détention provisoire de ce député à la prison centrale de Makala. La cause a été renvoyée à ce matin avec d'autres éléments de preuves à charge du prévenu. Entretemps, son avocat a été prié de quitter la salle d'audiences pour outrage à magistrat lors des échanges à la barre. 

Que peut-on reprocher au Phare ? 

Cette audience en flagrance vient à point nommé, car elle met sur le pavé un cas gravissime de détention frauduleuse des bulletins de vote entre les mains des responsables politiques de haut niveau. Tout au long de la journée fatidique d'avant-hier, des tonnages importants de ce bulletins de vote ont été retrouvés dans des églises, de écoles, des domiciles privés, des véhicules et jusque dans des sacs à mains des candidats qui tentaient de les introduire subtilement dans les urnes de certains bureaux de vote. Preuve, s'il en faut une, que ces bulletins de vote déjà cochés avaient été volés ou subtilisés pour être introduits dans le circuit électoral. La question qui se pose est celle de savoir où ces fraudeurs ont-ils trouvé ces bulletins de vote déjà cochés ? Qui leur a fourni ces éléments de vote ? Dans quel but ? 

Autant dire que le pays a été inondé d'un tonnage impressionnant des bulletins de vote déjà cochés en faveur de certains candidats. Que reproche-t-on au quotidien de l'Avenue Lukusa? Lui reproche+oh d'avoir alerté la CENI sur l'existence d'un lot très colossal des bulletins de vote déjà cochés ? Une information tirée des confrères des médias électroniques, dont notamment CONGO MIKILI qui est à la disposition des millions d'internautes et qui constitue une source indéniable en information en cette période dite du village planétaire.

Avant-hier, l'épouse de l'ancien candidat à l'élection présidentielle américaine et sénateur de son état, en l'occurrence John Mc CAINE, a présenté aux responsables de la CENI du Nord Kivu quelques bulletins de vote' déjà cochés en faveur d'un candidat à la présidence de la République. Des exemples de ce genre sont légion et l'on en a découvert à gogo. On a découvert aussi, comment lors de ce procès qui va prendre date, de centaines des bulletins de vote cochés en faveur de certains candidats à la députation nationale. Ainsi donc, à côté des bulletins de vote déjà cochés en faveur de certains candidats, la CENI vient de reconnaître l'existence de nombreux électeurs omis sur les listes électorales, celle des bureaux de vote fictifs, etc. Des informations que Le Phare avait eu à rendre publiques depuis le démarrage de ce processus électoral. Ce qui lui vaut d'être déféré devant la justice. Comme si l'on reprochait à une ONG de défense des droits de l'homme de dénoncer des crimes contre l'humanité.

Banny KALABANZA et F.M.


 
L'atterrissage en catastrophe, au niveau de la Cour Suprême de Justice, d'un dossier relatif aux bulletins de vote cochés en dehors des bureaux de vote en faveur d'un candidat à la magistrature suprême et d'un autre à la députation nationale apporte une nouvelle preuve de la véracité de l'information affichée par les médias en lignes et relayée par Le Phare dans son édition du mardi 22 novembre 2011. Le quotidien de l'avenue Lukusa est en droit de s'estimer totalement dédouané par cette haute cour, qui a décidé d'instruire, sous la procédure de flagrance, ce cas spécial de tentative de fraude électorale, Tous ceux qui soutenaient, que Le Phare était en train- de désinformer les Congolais avec de faux bruits peuvent s'adresser au greffe de la Cour Suprême de Justice pour palper du doigt des bulletins de vote pré-remplis, au profit d'un candidat à la présidentielle et d'un autre à la députation nationale. Le prévenu pris en flagrant délit est clairement identifié.

Les bulletins de vote cochés et consignés à la Cour Suprême de Justice ne constituent en fait qu'un échantillon d'un tas d'autres saisis par des compatriotes vigilants aux quatre coins de la République.

Les preuves de ces objets de délit se trouvent entre les mains de plusieurs responsables des partis politiques, des observateurs nationaux et étrangers des élections ainsi que des médias internationaux. Les téléspectateurs congolais ont pu, à cet effet, suivre des images des ces bulletins de malheur et des scènes de violence provoquées par la découverte de cette série noire de scandales électoraux.  

Radio Okai, dans son monitoring électoral du lundi 25 novembre, a gâté des millions d'auditeurs des reportages «en live» sur des cas de fraude électorale ayant pour soubassement des bulletins cochés clandestinement.

Le Phare ne cesse de se demander ce que lui reprochent non seulement la CENI mais aussi le CSAC (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication) dans ce feuilleton des bulletins de vote cochés anticipativement et dont un des présumés auteurs d'une tentative de tripatouillage électoral se trouve présentement aux arrêts et devant la barre de la Cour Suprême de Justice.

En clair, le dossier judiciaire ou disciplinaire du quotidien de l'avenue Lukusa s'est totalement vidé de sa substance avant d'avoir été instruit ai niveau de la Police Judiciaire des Parquets.

Qu'à cela ne tienne ! Les électeurs congolais aimeraient à présent savoir combien de millions de bulletins de vote, parallèles se sont retrouvés hors du circuit officiel. La CENI, qui a nié jusqu'au bout l'existence des bulletins pré-remplis, devrait penser à diligenter une grande enquête visant à tirer au clair une situation qui a jeté un terrible discrédit sur l'organisation des élections présidentielle et législatives nationales, au point de pousser certains observateurs à soutenir que la CEI de l'abbé Malumalu n'avait pas aligné autant de défaillances.

La quantification des bulletins parallèles est très importante, de façon à savoir si de petits malins n'ont pas tripoté dans l'exécution des commandes passées paria CENI auprès des ses imprimeurs en Afrique du Sud. Cette institution d'appui à la démocratie à intérêt à prendre au sérieux les alertes à la fraude électorale venues du Phare, de manière à améliorer, dans un avenir proche, l'organisation des élections des députés provinciaux, des sénateurs, des maires de villes, des bourgmestres, des conseillers municipaux, des chefs des secteurs et des conseillers des secteurs.

Tant que le flou va persister au sujet du nombre réel des bulletins de vote à la présidentielle et à la députation nationale frauduleusement mis en circulation, d'autres mauvais coups attendent les électeurs congolais et les candidats à d'autres mandats électifs. La transparence du processus électoral et un climat électoral apaisé sont à ce prix. Il ne sert à rien de s'acharner sur Le Phare qui a eu le mérite d'attirer l'attention de tous, à une semaine du vote, sur le péril qui menaçait la maison commune, lequel a causé des dégâts matériels et humains que nous sommes tous en train déplorer aujourd'hui.

La Rédaction  

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