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SACREBOPOL

lundi 28 novembre 2011

Journée de vote chaotique en RDC


Devant un bureau de vote à Lubumbashi, des électeurs attendent l'arrivée de matériel électoral pour pouvoir voter.
Devant un bureau de vote à Lubumbashi, des électeurs attendent l'arrivée de matériel électoral pour pouvoir voter.
AFP/ Phil Moore

Par RFI
Des violences ont été rapportées en RDC en cette journée électorale, notamment dans la province du Katanga où deux policiers et une électrice ont été tués dans l'attaque d'un bureau de poste de Lubumbashi par des hommes armés, deux militaires ont, eux, été blessés. Les opérations électorales se déroulent de manière chaotique sur l'ensemble du territoire congolais.

Une multitude d’incidents ont été signalés presque partout dans le pays. Des électeurs baladés d’un bureau à l’autre qui finissent par se lasser... Mais ce n’est pas le plus grave.

DOSSIER SPÉCIAL ÉLECTIONS EN RDC
A Kananga, dans le Kasaï Occidental des urnes déjà remplies avant le vote ont été brûlées par la population en colère. Ces cas de bourrage d’urnes sont dénoncés un peu partout. A Fizi, dans le sud-Kivu des bureaux de vote ont été fermés en début d’après-midi parce que les urnes étaient déjà pleines. A Kinshasa, dans les quartiers populaires à l’Est, à Masina, des bureaux de vote n’ont que les bulletins des législatives, ils n’ont pas reçu ceux de la présidentielle.
Deux villes du Bandundu Tembo et Banzi n’ont pas reçu le matériel électoral ce lundi matin parce que l’avion qui le transportait – ça ne s’invente pas – s’est retrouvé à court de carburant et a dû se poser ailleurs où il n’a pas pu refaire le plein.
Impossible de citer tous les incidents. L’un des derniers en date : la découverte de centaine de bulletins déjà cochés dans le coffre d’une voiture. Une foule en colère est allée montrer cette découverte au bureau des Nations unies.

Etienne Tshisekedi a finalement pu voter
Etienne Tshisekedi a pu voter après avoir tenté en vain de rejoindre une circonscription où manquaient les bulletins de la présidentielle. Sans doute pour mettre en exergue ce fait, il a fait demi-tour devant un barrage policier et s’est rendu dans un autre bureau. Pour le président sortant Joseph Kabila cela s’est passé plus calmement dans un bureau du centre-ville, l’un des rares à avoir fonctionné normalement.

Elections en RDC : violences et incidents se multiplient

A Kinshasa, des membres de la garde présidentielle de Joseph Kabila patrouillent devant le bureau de vote où se trouve le président sortant, le 28 novembre 2011.
A Kinshasa, des membres de la garde présidentielle de Joseph Kabila patrouillent devant le bureau de vote où se trouve le président sortant, le 28 novembre 2011.
REUTERS/Finbarr O'Reilly

Par RFI
Si la capitale Kinshasa restait calme ce lundi 28 novembre, jour d'élections présidentielle et législatives, deux policiers et une électrice ont été tués à Lubumbashi, la capitale de la province du Katanga (sud-est) dans l'attaque d'un bureau. A Kananga, au Kasaï oriental (centre), fief de l'opposant Etienne Tshisekedi, des bureaux de vote ont été incendiés, des bulletins volés et d'autres déjà mis dans des urnes avant l'ouverture du scrutin.

A la mi-journée ce lundi 28 novembre, le processus électoral semblait globalement chaotique avec une multiplication d’incidents. Les plus graves se sont déroulés à Lubumbashi, la capitale de la province du Katanga (sud-est) : deux policiers et une électrice ont été tués dans l'attaque d'un bureau par des hommes armés en civil. Un peu plus tôt, des rafales d'armes automatiques avaient provoqué un mouvement de panique dans le quartier Njanja, où de nombreuses personnes se sont mises à courir pour se mettre à l'abri. Vers midi, on ignorait encore la provenance et les raisons de ces tirs.

DOSSIER SPÉCIAL ÉLECTIONS EN RDC
Situation tendue également à Kananga dans la province du Kasaï Oriental, où une congrégation religieuse est soupçonnée de participer à une opération de fraude en faveur du pouvoir. Une religieuse accusée d’être en possession d’un bulletin déjà pré-rempli a été molestée ; elle a pu s’enfuir en courant vers le couvent. Un peu plus tard, ce couvent a été attaqué à coups de pierres et saccagé. Ensuite, le Grand Séminaire de Malole était à son tour mis à sac.
Des urnes déjà remplies avant les opérations de vote ont été brûlées par la population en colère. D’après des témoins, la Police nationale congolaise n’est pas en mesure de ramener l’ordre.
A Mbuji Mayi, dans le Kasaï Occidental, des bulletins de vote de la présidentielle ne portent pas le candidat N°11 (Etienne Tshisekedi) en bas de page : « problème de découpe », dit-on à la Céni.
Dans le Bandudu, les villes de Tembo et Banzi n’avaient pas reçu le matériel électoral ce matin. Un avion de l’armée congolaise a décollé de Kinshasa, mais à court de kérosène, il a dû se poser sur le terrain de Kikwit où il s’est retrouvé bloqué faute de carburant disponible.
A Beni, dans le Nord Kivu, la population de la ville est inquiète suite une évasion massive à la prison de la ville ce matin à 6H00. Quelque 429 détenus se sont échappés, dont 126 prisonniers militaires. Les policiers commis à leur garde ont été tués. Le nombre de victimes n’est pas encore connu.
Dans la capitale Kinshasa, la situation reste calme. Tous les bureaux ont ouvert en retard à l’exception de ceux du quartier central de la Gombe où Joseph Kabila a voté ce matin. Dans les quartiers populaires de l’est de la ville, certains bureaux n’étaient toujours pas ouverts en fin de matinée. A Masina, on trouvait les bulletins des législatives, mais pas ceux de la présidentielle.




N.B: Vers la fin du reportage, le correspondant de FR24 dit que Étienne Tshisekedi ne vaut guère mieux que Joseph Kabila. D'ailleurs il est recherché pour viol de centaines de femmes à l'Est du pays.
Naturellement, c'est faux. J'ai essayé de joindre la rédaction du journal à Paris, sans succès. Je demande donc aux lecteurs à ne pas s'inquiéter pour cette fausse information.

FR24 vient de s'excuser auprès des congolais suite à un dérapage de son journaliste après qu'il eu tenu des propos controversés et mensongers à l'endroit de monsieur Étienne Tshisekedi.
Voici le texte:

 RD Congo : mise au point 

FRANCE 24 a décidé de fermer provisoirement les commentaires de cette page en raison de la violence ou du caractère injurieux de certains propos postés.

Dans ce métier, il faut savoir tenir bon quand on sait avoir raison…Il faut aussi savoir reconnaître lorsque l’on s’est trompé. Après tout, les journalistes ne sont pas infaillibles et on peut parfois céder à la précipitation et à la confusion. C’est ce qui m’est arrivé, je le dis humblement mais sans difficulté, alors qu’hier j’ai évoqué ici des accusations de viols contre le candidat Tshisekedi ou son entourage dans l’est du pays. Il s’agit d’une méprise de ma part. 

Il y a hélas beaucoup d’accusation de ce genre en RDC et j’ai pris pour des amis politiques du candidat des gens réellement accusés de telles horreurs et qui se présentent aux législatives. C’était tout simplement faux. 

Il y a eu depuis hier de très nombreux appels de Congolais choqués, parfois en colère, je peux parfaitement le comprendre et c’est vrai que je leur dois des excuses - en accord avec la direction de la chaîne - tout comme évidement à M. Tshisekedi. Cela dit, pour couper court à toute théorie du complot, je tiens à dire que cette erreur (qui est seulement la mienne) a été commise de bonne foi, que France 24 est rigoureusement impartiale dans cette campagne.

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