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SACREBOPOL

mercredi 21 décembre 2011

"Mende, tais-toi quand tu parles!

"Mende, tais-toi quand tu parles!
 
 
Lambert Mende Omalanga, alias le "Vuvuzela national". Photo Le Soft

Depuis que Human Rights Watch (HRW) a dénoncé la milice privée du «raïs» faussement baptisée "Garde républicaine" (GR) d’avoir massacré dix-huit civils désarmés entre le 26 et le 28 novembre, Lambert Mende Omalanga, alias le «Vuvuzela national», a lancé un défi à cette Organisation non gouvernementale de réputation mondiale de faire la preuve de ses accusations. Auquel cas, la République très très démocratique du Congo allait se pourvoir en justice. 

Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien à Kinshasa-Lez-Immondices, le "Vuvuzela national" s’est assuré, avant de bomber le torse, que la garde du "raïs" a fait le nettoyage avant de se retirer pour ne laisser en place que les corps sans vie de six paisibles citoyens. Les images diffusées sur «You Tube» sont éloquentes. Celles-ci sont commentées par un témoin oculaire : «Les militaires ont emporté quelques corps dans leurs véhicules. Ils ont laissé quatre autres et viendront sans doute les récupérer».

Mon ami qui décidément sait tout sur tous les potins de Lipopo ya Banganga m’explique que les sbires du "raïs" ont manifestement reçu l’ordre de ne jamais laisser des "preuves" après les opérations de ratissage. Persuadé de la bonne exécution de cet ordre, dit mon ami, Mende Lambert se croit en droit de menacer quiconque soutiendrait le contraire. Selon lui, la répression des manifestations post-électorales n’aurait fait que quatre à cinq tués sur toute l’étendue du territoire. Risible si ce n’était dramatique. Que dire alors poursuit mon ami des militants de l’opposition qui sont tombés à Kananga, à Lubumbashi ou encore à Bukavu? 

Excédé, mon ami de tonner : "Tais-toi quand tu parles Mende". Et de conseiller au "Vuvuzela national" de visionner les images citées précédemment que "sa" télévision dite nationale se garde de relayer pour comprendre que le silence est d’or. 

Mon ami de conclure que Mende ne croit pas si bien dire lorsqu’il qualifie de "grave" le comportement de la milice privée du «raïs», alias le commandant suprême des Fardc, de la police nationale et de la garde présidentielle. Autrefois, pour un massacre imaginaire des étudiants de Lubumbashi, le régime de «Seseskul» a été mis au banc des nations. Vingt années après, le bilan de ces "tueries massives" s’élève toujours à...un mort. Cette fois, les télévisions du monde ont montré comment les "petits soldats" du "raïs" s’y prennent pour "rétablir l‘ordre" dans la ville en tirant à balles réelles sur sa population. Personne ne parle de massacre. Ô tempora, ô mores...


Jacky Mopipi 
© Congoindépendant 2003-2011

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