Yannick Banyanga, âgé de 26 ans, a été arrête le 6 septembre dernier a la suite d'une convocation lui adressée par la DEMIAP.
Convaincu qu'il n'avait rien à se reprocher, il s'est présenté avec ses documents et ses deux téléphones au bureau de la DEMIAP à Kintambo.
Il a été immédiatement retenu au motif qu'il mettait en contact l'ancien colonel Bernard Byamungu avec le M23. Pour ceux qui le connaissent, Yanick Banyanga ne connaît pas grand-chose de la politique, il s y intéresse même pas, se contentant de chercher du travail et de vendre des recharges pour téléphones comme la plupart des jeunes. La question qui se pose est de savoir comment aurait il répondu a une invitation des services de sécurité un samedi de surcroît et avec ses téléphones s il mettait Bernard Byamungu en contact avec le M23 ? Comment fait-il pour entrer avec des téléphones a la prison de Ndolo ou est emprisonné Byamungu et ou l'accès est conditionne par une fouille systématique ? Quel avantage un prisonnier condamné a mort peut-il tirer de tels contacts qui n'arrangeront en aucune manière sa situation ni celle de sa famille ?
Les membres de la famille envoyés sur place pour s'enquérir de sa situation ont rapporté que le major (dont nous taisons le nom), en charge de son dossier exige 300 dollars américains pour le libérer. D'autres personnes, innocentes, car n'ont nullement été condamnés, sont arbitrairement arrêtées au motif qu'elles rendent visite à Bernard Byamungu ou l'un de ses codétenus arrêtés dans les mêmes circonstances. Il est fait état de près de dix personnes, toutes sans que la justice ait prouvé leur culpabilité.
Est-il interdit de rendre visite a un membre de la faille fut-il condamné a mort pour quelque motif que ce soit ? Les condamnés a mort n'ont-ils pas le droits a l'affection de leurs proches pendant cette étape difficile de la vie ? N'ont ils pas droit à la nourriture ? Bernard Byamungu a le malheur non seulement d'être emprisonné mais encore de l'être loin de sa femme et de ses enfants. Son épouse vient d'accoucher d'une petite fille âgée de trois semaines. Dans ces conditions comment peut-elle quitter l'intérieur du pays pour venir s'occuper de son mari à Kinshasa?
Dans un état de droit, ce type d arrestations n'a pas sa place, surtout pendant cette période où Kinshasa est la capitale de la Francophonie. Aux dernières nouvelles, Yannick Banyanga aurait été confondu avec un militaire, un certain Augu, non autrement identifié et qui serait déjà aux arrêts. De là à se demander qu'attend la DEMIAP pour libérer ce pauvre jeune homme ou alors de le traduire en justice si elle dispose des preuves contre lui. Yannick Banyanga était en plein dans les préparatifs de son mariage. Il devait déclarer les fiançailles officielles à Sarah samedi dernier. Il le fait derrière les barreaux !
http://fr.allafrica.com/stories/201210101240.html
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