Paris : "Joseph Kabila" esquive les "Combattants"
Une manifestation anti-Kabila à Bruxelles. Photo d’archives
A la demande des autorités congolaises, le programme relatif au séjour du "raïs" à Paris a été tenu secret jusqu’au bout. "Tuyauté" manifestement par les "services" belges, le ministère français de l’Intérieur s’attendait à un déferlement des "Combattants" dans la capitale française. Plusieurs activistes politiques congolais ont été interpellés par des "flics" de Manuel Valls. En évitant d’affronter les "combattants", le "raïs" a fait implicitement aveu de son impopularité.
Paris. Correspondance.
"Joseph Kabila" est rentré dimanche 8 décembre à Kinshasa. Il revenait de la capitale française où il a participé au sommet sur la paix et la sécurité en Afrique organisé par le président François Hollande qui a pris fin samedi 7. "C’est le sommet de la honte", clament les "combattants" rencontrés à Paris.
Pour mémoire, trois thèmes étaient au centre de cette réunion : sécurité, développement et climat. Pour l’essentiel, on retiendra que la France est disposée à entraîner, chaque année, vingt mille soldats africains devant assurer à l’avenir la sécurité du continent.
Informés de la venue à Paris du dictateur congolais "Joseph Kabila", les activistes politiques congolais dits "combattants" se sont invités pour chahuter l’homme qu’ils considèrent unanimement comme un imposteur. Le problème? Plusieurs "frères africains" (ivoiriens, brazzavillois, gabonais, tchadiens, camerounais...) avaient fait le déplacement pour conspuer leur tyran respectif. La police française veillait au grain pour les journées de vendredi 6 et samedi 7 décembre.
Le vendredi, des policiers du ministre Manuel Valls ont interpellé plusieurs dizaines des Congolais qui attendaient "Joseph Kabila" aux environs du siège de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) situé à un jet de pierres de la représentation diplomatique du Congo démocratique en France. Il est reproché aux protestataires d’avoir organisé une "manifestation non-autorisée". Une situation pour le moins "abracadabrantesque" au pays des droits de l’Homme. La France de François Hollande ferait-elle désormais "ami-ami" avec les satrapes africains?
Interrogé à ce sujet, un haut fonctionnaire hexagonal a bredouillé ces mots : «Ces personnes se sont réunies sur la voie publique pour manifester sans en avoir fait la demande, au préalable, auprès de la préfecture de police de Paris, révèle un haut fonctionnaire. Il n’y a pas eu de blessés au cours de ces interpellations et la situation a été rapidement maîtrisée».
Selon des sources, toutes les personnes arrêtées et "gardées à vue" auraient été relâchées. Un "combattant" de lancer : "Joseph Kabila est arrivé au siège de l’OIF - où il devait rencontrer Abdou Diouf - par l’entrée de service. En esquivant les combattants, il a démontré son impopularité auprès du peuple congolais qui ne se reconnaît nullement en lui."
Dans son édition n°2761 datée du 8 au 14 décembre 2013, l’hebdomadaire "Jeune Afrique" publie un reportage sur le sommet de Paris. Sous la rubrique "Côté coulisses", le magazine titre : "Kabila Top Secret". On peut lire : "Jusqu’au bout, l’heure de l’atterrissage de l’avion de Joseph Kabila, (...), a été tenue secrète sur consigne du ministère français de l’Intérieur, afin d’empêcher les combattants, ces groupes d’opposants radicaux, de venir saboter son accueil. (...)".
"Joseph Kabila" est rentré dimanche 8 décembre à Kinshasa. Il revenait de la capitale française où il a participé au sommet sur la paix et la sécurité en Afrique organisé par le président François Hollande qui a pris fin samedi 7. "C’est le sommet de la honte", clament les "combattants" rencontrés à Paris.
Pour mémoire, trois thèmes étaient au centre de cette réunion : sécurité, développement et climat. Pour l’essentiel, on retiendra que la France est disposée à entraîner, chaque année, vingt mille soldats africains devant assurer à l’avenir la sécurité du continent.
Informés de la venue à Paris du dictateur congolais "Joseph Kabila", les activistes politiques congolais dits "combattants" se sont invités pour chahuter l’homme qu’ils considèrent unanimement comme un imposteur. Le problème? Plusieurs "frères africains" (ivoiriens, brazzavillois, gabonais, tchadiens, camerounais...) avaient fait le déplacement pour conspuer leur tyran respectif. La police française veillait au grain pour les journées de vendredi 6 et samedi 7 décembre.
Le vendredi, des policiers du ministre Manuel Valls ont interpellé plusieurs dizaines des Congolais qui attendaient "Joseph Kabila" aux environs du siège de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) situé à un jet de pierres de la représentation diplomatique du Congo démocratique en France. Il est reproché aux protestataires d’avoir organisé une "manifestation non-autorisée". Une situation pour le moins "abracadabrantesque" au pays des droits de l’Homme. La France de François Hollande ferait-elle désormais "ami-ami" avec les satrapes africains?
Interrogé à ce sujet, un haut fonctionnaire hexagonal a bredouillé ces mots : «Ces personnes se sont réunies sur la voie publique pour manifester sans en avoir fait la demande, au préalable, auprès de la préfecture de police de Paris, révèle un haut fonctionnaire. Il n’y a pas eu de blessés au cours de ces interpellations et la situation a été rapidement maîtrisée».
Selon des sources, toutes les personnes arrêtées et "gardées à vue" auraient été relâchées. Un "combattant" de lancer : "Joseph Kabila est arrivé au siège de l’OIF - où il devait rencontrer Abdou Diouf - par l’entrée de service. En esquivant les combattants, il a démontré son impopularité auprès du peuple congolais qui ne se reconnaît nullement en lui."
Dans son édition n°2761 datée du 8 au 14 décembre 2013, l’hebdomadaire "Jeune Afrique" publie un reportage sur le sommet de Paris. Sous la rubrique "Côté coulisses", le magazine titre : "Kabila Top Secret". On peut lire : "Jusqu’au bout, l’heure de l’atterrissage de l’avion de Joseph Kabila, (...), a été tenue secrète sur consigne du ministère français de l’Intérieur, afin d’empêcher les combattants, ces groupes d’opposants radicaux, de venir saboter son accueil. (...)".
Jean-Pierre Ngoy Kinekinda
© Congoindépendant 2003-2013
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