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RDC : l'UE appelle au respect des droits de l'opposition © AFP |
Une série d'incidents impliquant notamment Vital Kamerhe, un ancien candidat à la présidentielle de 2011, a poussé lundi la délégation de l'Union européenne en RDC à publier un communiqué appelant au respect des droits de l'opposition.
Dans un communiqué publié lundi 10 février au soir, la délégation de l'Union européenne (UE) à Kinshasa a appelé les autorités congolaises à respecter les droits de l'opposition. "Dans la perspective des prochaines élections locales, provinciales, législatives et présidentielle d'ici à novembre 2016, il est important de protéger l'exercice de la liberté d'expression, de respecter les droits de l'opposition, d'assurer un espace politique ouvert et de garantir la liberté de mouvement ainsi que l'indépendance et l'impartialité de la justice", écrit-elle.
La délégation européenne fait notamment part de son "inquiétude" concernant des "entraves et des restrictions de déplacement dont certains responsables politiques de l'opposition ont été récemment l'objet". Selon elle, "le dernier cas en date concerne le président de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC), M. Vital Kamerhe".
Kamerhe interdit de quitter le territoire ?
Vital Kamerhe, arrivé troisième à l'élection présidentielle contestée de 2011, s'est vu refuser vendredi et dimanche de se rendre en avion à Goma (est), où il prévoyait de lancer une "caravane pour la paix" dans cette région déchirée par les conflits depuis une vingtaine d'années.
L'UNC avait dénoncé en janvier l'existence d'une note interne à la Direction générale de migration (DGM) interdisant "de quitter le territoire" à M. Kamerhe, ex-meilleur allié du président congolais Joseph Kabila, et aujourd'hui l'un de ses opposants les plus actifs. Le gouvernement a assuré que ce document était un faux et qu'une enquête était en cours.
Harcèlement de parlementaires
La délégation européenne a par ailleurs "noté les résolutions récentes par lesquelles l'Union Interparlementaire a exprimé sa préoccupation sur plusieurs cas de harcèlements récents à l'encontre de parlementaires", mais n'a pas précisé les élus auxquels elle faisait allusion.
"Les partis politiques doivent être à même de jouer le rôle prévu par la Constitution de la République démocratique du Congo. Nous continuerons à suivre le processus électoral de très près", a prévenu la délégation.
Les élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011 ont été remportées par le président Kabila et les partis qui le soutiennent, mais elles ont été entachées de nombreuses irrégularités relevées par des missions d'observation nationales et étrangères, qui ont jugé les résultats "non crédibles".
En décembre 2012, l'UE avait souligné qu'elle "réévaluerait son soutien" à la RDC en fonction des "prochaines étapes du processus démocratique congolais""
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