RDC: le Front populaire dénonce la réunion de Kingakati
En République démocratique du Congo, le bureau politique de Kingakati, réuni lundi autour du président Joseph Kabila, continue d'agiter la classe politique. A l'extérieur, mais aussi à l'intérieur de la majorité présidentielle. Le Mouvement social pour le renouveau (MSR), deuxième parti de la majorité, pourrait ne pas faire partie du gouvernement de cohésion nationale, attendu le 15 septembre. Au coeur de ces dissensions, l'épineuse question de la révision de la Constitution.
A Kingakati, il n'a pas été question de l'article 220, celui qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. C'est en tout cas ce qu'affirme Aubin Minaku. Pour le président de l'Assemblée nationale, la majorité présidentielle envisage des réformes, mais ne privilégie aucun canal juridique. « Ces réformes peuvent être portées par de nouveaux règlements, explique ce dernier, par des actes réglementaires, par de nouvelles lois, et s’il faut une révision constitutionnelle et que cela rentre dans le cadre des prescrits de procédure de cette Constitution, pourquoi pas ? »
« Quel but ? »
Mais pour une frange de l'opposition, envisager une révision n'est pas compatible avec la Constitution elle-même, et précisément avec l'article 74. Jean-Pierre Linsanga Bonganga coordonne le Front populaire. Pour lui, « on ne doit pas toucher à cette Constitution. On l’a fait en 2011 et ça avait quel but ? Toujours d’essayer de changer au profit d’une personne, au profit d’un regroupement qui s’appelle "majorité présidentielle". »
Les partis de l'opposition de la province du Nord-Kivu, en réunion ce jeudi à Goma, se sont associés au rejet de la révision de la Constitution.
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