DECLARATION POLITIQUE
LA DEMOCRATIE CHRETIENNE EXIGE UNE ENQUETE INDEPENDANTE SUR LA DECOUVERTE D’UNE FOSSE COMMUNE CONTENANT 425 CORPS A MALUKU, PRES DE KINSHASA
La Démocratie Chrétienne avait dénoncé, au cours d’une intervention sur le plateau de la télévision de  France 24 de son Secrétaire Général, M. Freddy Kita, que les civils congolais sauvagement abattus par la police et surtout par l’armée congolaise, à la suite des manifestations populaires du 19/20/21 janvier 2015 contre une modification inconstitutionnelle de la loi électorale, se comptaient en plusieurs centaines de victimes portées disparues à Kinshasa.
 (Voici le lien https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=qaZ5X9fw6YA ).
A la dénonciation de la DC avait fait écho celle du défenseur des Droits de l’Homme, M. Chystopher Ngoy, qui avait alerté l’opinion internationale, à propos de la présence de la Garde Républicaine à l’intérieur de l’Hôpital Mama Yemo, à Kinshasa. M. Ngoy avait dénoncé, selon ses propres mots, que  des éléments de  la Garde Républicaine en civil exécutaient les blessés et empêchaient que des soins urgents ne soient administrés aux blessés réputés de l’opposition politique.
(Voici le lien du témoignage de M Ngoyhttp://www.rtbf.be/info/monde/detail_avant-d-etre-enleve-il-denoncait-des-exactions-de-soldats-de-kabila?id=8877941).
Quelques minutes après son témoignage téléphonique recueilli par la télévison belge RTBF, le défenseur des Droits de l’Homme Chrystopher Ngoy sera enlevé et détenu au secret par les services de sécurité congolais.
Il est actuellement détenu en tant que prisonnier politique à l’instar d’Eugène Diomi Ndongala, Kiboko, Kikunda, Yangambi, Kabatshi et tous ceux qui ont voulu dénoncer les dérives totalitaires du régime Kabila.
Face à l’étendue  des massacres de civils au cours des manifestations du 19/20/21 janvier 2015, même le Cardinal Laurent Monsengwo avait réagi sur la Radio Vaticana, demandant au gouvernement congolais « d’arrêter de tuer les congolais ».
(Voici le lien du fichier  audio de la Radio Vaticana:http://media02.radiovaticana.va/audio/audio2/mp3/00462476.mp3).
Depuis une dizaine de jours, la population de la bourgade de Maluku multipliait les alertes à la presse  dénonçant des odeurs nauséabondes en provenance d’un champ.
Alertée, la Mission de Stabilisation de l’Onu en RDC, Monusco, avec l’aide de la Croix Rouge, a déterré 425 cadavres du lieu dénoncé par la population de Maluku. Dans la fosse commune, des corps étaient entassés comme des restes de boucherie.
Connaissant la pratique néfaste de la police et de l’armée congolaises de confisquer les corps des personnes abattues au cours des manifestations politiques, la DC estime que l’identification des corps enterrés nuitamment à Maluku et la cause de la mort de ces citoyens congolais doivent faire l’objet d’une enquête internationale indépendante, le gouvernement de la RDC ne pouvant pas être juge et partie dans cette affaire gravissime dans laquelle il est mis en cause.
En effet, les massacres ne font que se multiplier dans l’impunité la plus totale, aussi bien à l’Ouest qu’à l’Est de la RDC, sans que les responsabilités ne soient clairement établies. L’impunité expose les civils congolais à des nouveaux massacres en série, dont l’objectif est de terroriser le peuple congolais pour confisquer le pouvoir par la force.
Voilà pourquoi,  il faut immédiatement mettre un terme à cette guerre qu’un apparat polico-militaire irresponsable, criminel et illégitime mène contre le peuple congolais depuis des années, dans l’ impunité la plus totale.
Vérité et Justice pour le Congo,

Fait  Kinshasa, le  05/04/2015

Jean-Pierre Boka Kapella,
Porte-parole,
de la Démocratie Chrétienne