La fuite de l’oncle Bachir
« On ne parle que de ce qui ne va pas chez nous en oubliant les racines du mal qui sont les produits de la colonisation et de la traite négrière. Quand il se trouve des grands hommes pour hausser le ton et dire leur fait aux anciens colonisateurs, on s’arrange pour jeter l’anathème sur ces derniers. Pire, on va les traîner devant ce machin qu’ils ont installé à La Haye juste pour nous salir tous ! »
Le bouclier de la souveraineté
Vous avez déjà entendu ce type de refrain. Les premiers à avancer cette antienne en faisant semblant de déplorer l’absence d’intérêt pour les affaires africaines sont aussi les premiers à brandir le bouclier de la souveraineté et à crier « Halte à l’ingérence ! » Dès qu’une organisation pour la défense des droits humains met le bout de son nez dans leur gestion, ils s’enferrent dans le déni ou passent à l’attaque.
Demandez aux partisans d’Omar Al-Bachir leur avis sur la conception de la justice universelle en général et sur la mission de la CPI en particulier. Demandez aux partisans d’Ismaïl Omar Guelleh pourquoi ils enfourchent ces derniers temps une rhétorique antifrançaise. Est-ce que leur critique n’est pas dictée justement par le fait que le dictateur djiboutien compte solliciter un quatrième mandat après avoir détricoté la Constitution et fermé la porte à toute discussion avec l’opposition et qu’il craint, à juste titre, la désapprobation de Paris ?
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