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SACREBOPOL

jeudi 15 septembre 2011

Hier à Kingakati : Joseph Kabila a présenté son bilan et sa vision pour 2011-2016 !




Trois jours après le dépôt de sa candidature pour sa réélection à la prochaine présidentielle de novembre, le président Joseph Kabila a donné rendez-vous hier mercredi à sa -ferme de Kingakati à ses fidèles têtes couronnées et autres partisans de la Majorité présidentielle (MP) pour dresser un bilan du mandat qui s’achève et fixer ses ambitions pour celui à conquérir.
La ferme présidentielle de Kingakati au plateau de Bateke dans la commune de Maluku à la périphérie de la capitale Kinshasa, a été, sans aucune surprise, envahie hier mercredi par ce rassemblement spécial des partisans de la Majorité présidentielle (MP) à qui le président Joseph Kabila, a donné donc rendez-vous dans le but manifeste de leur mobilisation en prévision de la bataille électorale engagée, dès lors que le leader politique, c’est en fait ce que le chef de l’Etat représente pour eux, a officiellement déposé sa candidature pour sa réélection à la magistrature suprême.
Si jusqu’ici seules des têtes couronnées d’un cadre restreint de cette famille politique de la Majorité présidentielle ont eu la faveur d’être reçues à Kingakati, pour le rendez- vous de ce mercredi, le président candidat à sa propre succession a ouvert plus largement les portes de sa ferme privée pour recevoir un public plus représentatif de ses fidèles.

Le Gotha de la famille MP en décisifs conciliabules
Ainsi des partisans à des échelons subalternes de la structure ont pu côtoyer exceptionnellement les grosses pointures bien connues de cette famille politique comme Aubin Minaku, le Secrétaire exécutif récemment porté à la tête de la MP, donc le second des lieux Evariste Boshab, Secrétaire général du parti présidentiel, le PPRD, et président de l‘Assemblée nationale ; Katumba Mwanke, le tout- puissant homme de l’ombre du président de la République ; Yerodia Abdulaye Ndombasi, le vétéran et icône de la famille ; le Premier ministre Adolphe Muzito même ainsi que tous les potentats thuriféraires campés dans diverses institutions ; gouvernement central, provinces, etc.
Le clou de la rencontre a été le discours présenté de bilan de mandat que le président Joseph Kabila a prononcé à la tribune du rassemblement du jour. L’adresse n’a pas été une communication interne mais était expressément voulue dirigée à l’intention du grand public de la Nation entière. Elle a été transmise à cet effet en direct de la radio et télévision nationale. La rencontre de Kingakati s’est présentée donc comme l’occasion précieuse pour le président candidat de s’exprimer sur ses intentions, ambitions et visions électoralistes.
Du haut de la tribune de Kingakati, le chef de l’Etat s’est très prudemment exhibé en candidat présidentiable pour présenter d’abord le bilan du mandat qu’il a remporté en 2006 et ensuite la vision et les ambitions pour le prochain qu’il a décidé de conquérir. S’agissant du mandat qui s’achève, toute modestie gardée, il l’a qualifié “ pour le moins positif “en énumérant pour étayer son appréciation les réalisations notoires et indéniables accomplies sous les cinq années qui en sont concernées.
Le président a reconnu que pour le pays sous-continent la RDC qui a subi des tristes destructions depuis son accession à l’indépendance jusqu’à l’avènement de la libération par M’Zee Laurent-Désiré Kabila dont l’action salvatrice fut malheureusement et tragiquement interrompue, il est naïf de prétendre le relever totalement en l’espace d’un mandat de cinq ans. Il n’empêche que l’amorce de la reconstruction est là depuis que lui Joseph Kabila est aux commandes du pays.
C’est parce que l’élan initié par lui de la reconstruction mérite d’être maintenu qu’il s’est décidé de solliciter le nouveau mandat de direction du pays. Quant au programme qu’il entend mettre en oeuvre pour consolider la reconstruction, le président candidat à sa propre succession en a signifié l’ambition essentielle dans une vision de faire de la RDC grâce à ses dotations prodigieuses et réelles un grand pays dans le concert des nations de la planète. Concrètement, il s’engagera à promettre de faire du Congo démocratique un pays émergeant. C’est tout dire.
Pour rassurer non seulement son auditoire mais aussi tout le peuple congolais qui suivait son discours retransmis en direct à la télévision nationale, le président Joseph Kabila indiquera qu’il n’usait pas de démagogie.” Je suis un homme de parole, clamera-t-il, et je n’ai pas l’habitude de promettre ce que je ne peux réaliser “. Et pour rappel, il dira que les grandes promesses qu’il avait faites depuis qu’il est aux affaires, il les a réalisées en grande partie, que ce soit du retour de la paix dans le pays, du dialogue intercongolais, de l’organisation des élections démocratiques et transparentes dans le pays. Le président Joseph Kabila ne pouvait mieux plaider de la confiance qu’il sollicite pour le mandat qu’il compte conquérir, il y a des raisons de le croire. Bien entendu, une adresse publique n’est pas l’occasion de déballer toutes stratégies élaborées pour cette conquête du pouvoir. Cela est évidemment réservé à la communication strictement interne dans la plate-forme.
C’est ce qui assurément fera l’objet de l’autre face moins visible du rendez-vous de Kingakati. Et pour cause.

Habile rappel des troupes 
La sorte de la retraite que constituent les conciliabules de famille qui vont être organisées après la partie officielle va arrêter les véritables stratégies de la campagne électorale à mener dans un contexte qui reste difficile au regard de la particularité même de la présidentielle à un tour qui n’a jamais été expérimenté au pays.
Personne ne peut dire à l’avance qu’il en maîtrise les contours, les pièges et les inconnues sur terrain. La preuve est, par exemple, que même pour le parti présidentiel, le PPRD, rien n’est acquis quant à la conduite efficace des opérations électorales, ce dont plus d’un dans la famille ne cache pas de s’inquiéter.
Le fait par exemple qu’il ait été arrêté pratiquement à l’actuelle veille des élections de confier l’organisation de la campagne électorale à des responsables qui n’ont pas cheminé le plus longtemps possible dans les structures du parti a embarrassé et contrarié plus d’un et il est important de rassurer les esprits qui s’inquiètent, pour éviter tout désarroi dans les rangs.
En fait, le président Joseph Kabila qui a appris à se forger au métier comme on dit pour être forgeron, s’avise bien de procéder délicatement pour conduire ses partisans dans l’inédite bataille électorale que va expérimenter le pays en toute habileté, et l’occasion qu’il s’est donné du rappel dé troupes de Kingakati est trop précieuse pour qu’il se risque de la rater. 


NOTE:
Il y a trois jours, lors du dépôt de sa candidature à l'élection présidentielle, Joseph Kabila a laissé entendre qu'il était le candidat du peuple congolais et non d'un parti politique en particulier, qu'il était candidat indépendant.
Mais à l'allure où nous voyons les choses, ce n'était qu'une arnaque. Des personnalités qu'il vient de recevoir à sa ferme, qui ne fait pas partie du conglomérat PPRD/MP? Il n'y a rien d'indépendant dans le chef de Joseph Kabila sauf la volonté de séduire les pauvres en esprit.
Il n'est pas capable de nous présenter clairement son bilan en se réfugiant derrières des solutions de faiblesse: le dialogue inter-congolais (2003); le retour à la paix et l'organisation des élections démocratiques et transparentes notamment. 
Drôle pour un Chef d'État sortant, qui veut se faire réélire de ne pas parler dans son bilan de "santé, éducation, emploi, sécurité, ..." Si le dialogue inter-congolais de 2003 doit-être retenu comme bilan en 2011 alors qu'il y a eu des élections en 2006, cela voudrait dire qu'il n'y a pas de bilan. Lorsqu'on parle de la paix en RDC alors que tous les signaux indiquent  que dans toutes les provinces de l'EST et au Katanga règnent une insécurité sans nom, cela voudrait dire qu'on est loin des réalités du pays. Et quand on parle d'élections démocratiques et transparentes en 2006 alors que jusqu'à ce jour, plusieurs personnes contestent son verdict, c'est se moquer du peuple congolais qui aspire à un changement.
Pour clore ce chapitre, si organiser une élection fait partie d'un bilan alors que la constitution la prévoit, c'est qu'on a pas encore maîtrisé cette constitution.
À titre d'exemple, Mobutu a donné aux congolais l'amour et l'unité du pays, il a construit le plus grand pont mixte du monde (bien qu'il ne soit pas achevé), il a construit le grand stade de football de Kinshasa, il a construit le Palais du peuple (actuel siège du parlement et du sénat), il a construit la cité de la RTNC, le Grand Hotel de Kinshasa. Voilà ce qu'on peut appeler un bilan.
Sacrebopol

mercredi 14 septembre 2011

Kinshasa: l’UDPS accuse le pouvoir d’avoir dérobé les corps de ses deux militants



 – Deux cercueils  vides, le 13/09/2010 à Kinshasa,  de deux militants de l’UDPS tués lors d’une protestation dispersée par la police. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Deux cercueils vides, le 13/09/2010 à Kinshasa, de deux militants de l’UDPS tués lors d’une protestation dispersée par la police. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Des hommes en uniforme ont pris de force deux corps des militants de l’UDPS, tués par balles les 5 et 6 septembre 2011 à Kinshasa, aux morgues de la polyclinique Bondeko et de l’hôpital général de référence de Kinshasa. C’est ce qu’a indiqué mardi 13 septembre le secrétaire général de l’UDPS Jacquemin Shabani. Selon lui, ces corps ont été enterrés la nuit dans la clandestinité.
Au cours d’une oraison funèbre prononcée mardi au siège de l’UDPS à Kinshasa, Jacquemin Shabani a déclaré que son parti va saisir la justice. Il a qualifié cet acte de cynique et d’inhumain.
 – L’UDPS rendant hommage le 13/09/2010 à Kinshasa,  à  deux de  ses militants tués lors d’une protestation dispersée par la police. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
 – Des membres de l’opposition Congolaise assistent, à la cérémonie d’hommage de deux  militants de l’UDPS tués lors d’une protestation dispersée par la police. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
 – L’UDPS rendant hommage le 13/09/2010 à Kinshasa,  à  deux de  ses militants tués lors d’une protestation contre la police, à cause de l’attaque du siège de leur parti politique. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
«Nous avons organisé cette cérémonie en [mémoire de deux victimes], en attendant que nos avocats se saisissent de ces faits pour porter plainte en bonne et due forme auprès des instances judiciaires compétentes», a annoncé Jacquemin Shabani.
Il a indiqué que Ladi Elale Ngalela, militant de l’UDPS, a été abattu le 5 septembre sur le boulevard Swende. Des échauffourées ont opposé, à cet endroit, les militants de l’UDPS à ceux du PPRD, le parti présidentiel, après que le leader de l’UDPS a déposé sa candidature à la présidentielle de 2011. Le siège interfédéral du PPRD situé au même endroit avait été saccagé le même jour.
La même source a dit aussi qu’un autre militant de l’UDPS, Junior Gamake Folo, a été tué le 6 septembre au siège de l’UDPS. Ce jour là, la police a étouffé une manifestation des militants de l’UDPS qui devait partir de là.
Jacquemin Shabani a accusé le pouvoir d’être la base de ces deux meurtres:
«Non satisfait d’avoir arraché la vie à ces compatriotes, le pouvoir a poussé sa barbarie jusqu’à arracher puis enterrer nuitamment les dépouilles de nos regrettés frères. Voilà pourquoi, la chapelle dressée, ce jour, ne porte pas les corps de nos illustres disparus.»     
Le parti d’Etienne Tshisekedi a, néanmoins, réaffirmé sa détermination à poursuivre sa lutte pour une alternance politique en RDC.
Les autorités indexées n’ont pas encore réagi à ces accusations.

Bouche cousue





-
Votre bilan, Excellence et euh… Honorable !
- Quel bilan ?
- Celui de votre présence dans l’une ou l’autre institution de la République, qu’il s’agisse de la Présidence, du Parlement national, du gouvernement central, du gouvernorat de province ou de l’assemblée provinciale.
- Ah bon ! Si ce n’est que ça, veuillez repasser plus tard. Le meilleur moment serait à mon retour de la campagne électorale. ***
Le bilan. Ce mot fait trembler tous les acteurs politiques congolais. Majorité comme Opposition. Car, les uns et les autres ont été aux affaires. Les uns et les autres ont bénéficié de privilèges de l’Etat-Providence. Les uns et les autres ont voté, ou exécuté, des budgets iniques, dont les retombées n’ont arrosé que leurs poches.

A la veille des scrutins, l’heure a sonné de rendre compte. Bien sûr que les ministres et leur chef ont plus d’obligations que quiconque. Députés et sénateurs de l’Opposition étant logés à la même enseigne que leurs collègues de la Majorité, doivent aussi explication aux mêmes électeurs.

Ça ne sera pas facile. Ça ne l’est déjà pas au niveau des instances nationales. Comment pourrait-ce l’être en provinces où, 5 ans durant, l’on a fait des pieds et des mains pour réclamer, en vain, le bénéfice des 40% de la retenue constitutionnelle à la base ! Pour faire court, disons que l’exécution ou la non-exécution des « Cinq chantiers » dans telle ou telle province fera de nombreuses victimes politiques. A moins de recourir à la magie informatique pour travestir le vote. ***

Pour parler « Cinq chantiers », lisons ensemble ce qu’en écrit « La Renaissance de la nation », dans son édition de lancement n° 00 daté 12 septembre 2011.

« Des tracteurs envoyés par le gouvernement central à Kananga (Kasaï Occidental) pour labourer les champs et assurer l’autosuffisance alimentaire, servent à transporter de l’eau pour les privés en plein centre-ville, lorsqu’ils ne sont pas utilisés dans les champs d’ananas privés de Trésor Kapuku », le gouverneur sortant !

Cette information peut étonner plus d’un. Que non ! En RDC, il y a longtemps que le peuple vit vacciné contre les désagréables surprises de la part des autorités, de la part de ses élus. Une façon de confirmer que les surprises désagréables font partie de son ordinaire depuis l’indépendance.

Et vous … qui demandez le bilan. Quel bilan ? Celui de l’accumulation des richesses tirées du patrimoine national par quelques individus ? Là-dessus, motus et bouche cousue. 

mardi 13 septembre 2011

Les anti-Kagame sèment la pagaille à Paris

  • Le manifestants ont brûlé des pneus sur la voie rapide, une voiture a également été incendiée.FABIANNA LEVY

Dans la matinée de lundi, un groupe d'une trentaine de personnes d'origine congolaise opposés à la visite en France du président rwandais Paul Kagame ont manifesté sur le périphérique parisien, semant la zizanie et créant de sérieux embouteillages.


Les manifestants ont brûlé des pneus sur la voie express. Une voiture a également été incendiée. Un manifestant a été interpellé. Suite à cette manifestation, le périphérique extérieur a dû être coupé au niveau de la porte Maillot, pendant plusieurs heures. Le périphérique a été rouvert à la circulation après 14 heures.

LeParisien.fr

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Il n’y a qu’en RDC où tout dirigeant est « Son Excellence »



Les dirigeants que l’on traite le plus souvent par la formule protocolaire de “Son Excellence” sont les moins “excellents”, et surtout il n’y a que leurs domestiques par déférence, due à leurs chefs qui brillent par cet état de médiocrité. Sinon, dans l’histoire du monde, c’est en RD Gong o où l’on entend cette formule se répéter à longueur des journées. Comme pour dire, l’Excellence colle à la bouche de chaque Congolais, et l’hypocrisie finit par être de bonne foi, doit-on dire.

Sous la Deuxième République, cette formule était rarement entendue, car tout Commissaire d’Etat, Secrétaire d’Etat étaient appelé citoyen commissaire d’Etat ou Citoyen secrétaire d’Etat tout court. Même quand il a été décidé de revenir à l’origine ancienne, par le port de la cravate, en reversant à la formule ancienne de Monsieur X ou Y, jamais on a traité le Maréchal Mobutu de “Son Excellence”, ce à longueur des journées, note-t-on.
Or, trop d’excellents, pas d’excellents, dit-on. Au rebours de ce que l’on remarque présentement, ne pas traiter’ toute personne de la dite formule, c’est lui faire outrage pour ne pas dire crime de lèse- majesté. Comme quoi, il ne faut réduire une personnalité de cette époque de la Majorité présidentielle en lui ôtant cette formule fétiche “Son Excellence un tel” parce que, c’est un crime à lui fait qui est mal ressenti. Cette pathologie a gagné tous les réseaux rdcongolais au point qu’appeler un député ou un sénateur sans précéder de l’honorable peut valoir à quiconque une plainte en bonne et due forme.
A Kingabwa plus précisément dans la commune de Limete, un député provincial excelle, dans cette voie. Pourtant, les présidents de la République et tous les ministres des plus grands pays comme les USA, la France, l’Allemagne, il est rare d’entendre leurs concitoyens les traiter de “Son Excellence”. Peut-être sur l’enveloppe lorsqu’ils s’adressent à l’une ou l’autre personnalité.
En RD Congo, en revanche, les dirigeants ont leur manière d’éternuer ou d’éculer leurs talons que s’ils entendent la formule savoureuse de “Son Excellence” plusieurs fois par jour. Sans quoi, ils n’ont pas sommeil. Tout Congolais qui veut ne pas se rendre coupable est celui qui récite cette formule tant dans son parler que dans son écrit. Sans quoi, pas de réponse à sa demande d’emploi ou toute autre correspondance. La formule “Son Excellence” est un remède, une nourriture et une boisson pour la classe dirigeante actuelle. Toute petite goutte absente coûte cher.
 P. Kadiambu ko