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SACREBOPOL

vendredi 30 novembre 2012

Dans les faits, la RDC est toujours sous embargo d’armes, selon Lambert Mende





« Le porte-parole de la Monusco a tout à fait raison lorsqu’il dit que depuis 2008, en principe, on a rayé la RDC de la liste d’entités qui ne peuvent pas acheter des armes. C’est juridiquement la réalité », a soutenu le porte-parole du gouvernement congolais.

Mais dans les faits, a-t-il ajouté, « nous ne pouvons pas acheter des armes à nos fournisseurs traditionnels qui sont spécialement des Occidentaux».


« Les armes qu’on a vues au défilé militaire du 30 juin 2010-lors de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC- le peuple congolais les a payés parfois 10 fois plus cher que ne les paient ses voisins », a-t-il expliqué.


Pour Lambert Mende, « ce qui intéresse le peuple congolais, c’est ce qui se passe dans la réalité ».

« Sur le principe, il n’y a pas d’embargo, mais dans le fait il y a un embargo », a-t-il conclu.





jeudi 29 novembre 2012

UN DÉBAT QUI TOURNE AU FIASCO


LES TRAÎTRES DU PPRD ont du mal a défendre leur leader Kabila, on a failli vivre la bagarre en live


Le M23 se retire de Goma… et l'encercle étroitement





Le plan des M23 est simple: se retirer à 20 kilomètres de la ville, comme prévu dans l'accord, mais se positionner tout autour, dans les villes et les collines. En fait, encercler Goma pour empêcher l'armée congolaise, les FARDC, de pénétrer. Toute l'administration reste sous contrôle du M23, la police notamment. Et pour le moment, les rebelles conservent aussi une centaine de militaires sur l'aéroport de Goma. Un premier pas des M23 pour se ménager la bienveillance de la communauté internationale jusque-là très critique vis-à-vis du mouvement rebelle.



  • Envoyée spéciale à Goma

    Dans les rues de Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, la population semble perdue. L'activité reprend, petit à petit, les commerces rouvrent, les étals des petits vendeurs se multiplient. Comme les rumeurs sur l'avenir de la ville. Alors qu'ils ont accepté de quitter la ville avant jeudi midi, les rebelles du M23 sont toujours là. Une présence discrète toutefois, depuis la prise de la ville, les militaires sont peu visibles. À peine quelques groupes, presque cachés.

    «On ne peut pas s'en aller comme ça et laisser la population sans protection», justifie un officiel du mouvement. Nous avons montré notre bonne volonté. Maintenant, tout le monde a compris que nous ne voulions pas la guerre, mais que nous voulions discuter avec le président Kabila. Et surtout qu'il nous écoute, ce qu'il n'a jamais fait par le passé», reprend-il encore.

    Lors des négociations avec le gouvernement de Kinshasa, le M23 a accepté de se retirer de Goma. En échange il exigeait notamment la dissolution de la Commission électorale congolaise et la liberté de mouvement pour l'opposant politique ultranationaliste Étienne Tshisekedi, ce qui est pour le moins paradoxal. «On a arrêté d'avancer et nos troupes se regroupent tout autour de Goma. On n'est pas là pour prendre des villes, mais pour que le président Kabila nous écoute», détaille un des membres de l'état-major militaire.

    Empêcher l'armée congolaise de pénétrer dans Goma

    Le plan des M23 est simple: se retirer à 20 kilomètres de la ville, comme prévu dans l'accord, mais se positionner tout autour, dans les villes et les collines. En fait, encercler Goma pour empêcher l'armée congolaise, les FARDC, de pénétrer. Toute l'administration reste sous contrôle du M23, la police notamment. Et pour le moment, les rebelles conservent aussi une centaine de militaires sur l'aéroport de Goma. Un premier pas des M23 pour se ménager la bienveillance de la communauté internationale jusque-là très critique vis-à-vis du mouvement rebelle.
    Mardi, les premiers camions remplis de munitions et d'armes sont sortis de Goma, direction les bases arrière du M23 pour préparer ce redéploiement.
    Dans quelques jours, une réunion devrait se tenir à nouveau à Kampala entre Jean-Marie Runiga, le président du M23 et Joseph Kabila, le chef d'État congolais, pour préciser les termes d'un cessez-le-feu. Le moment de voir aussi si Kabila est prêt à négocier ou s'il reprend les combats. «Le gouvernement a fléchi, il n'a pas réussi à nous repousser à chacune de ses attaques. Il n'a plus de force, il doit accepter de discuter avec nous maintenant», raconte en souriant ce même officiel du M23. La nuit tombe, derrière lui, un pick-up rempli de militaires en uniforme démarre pour une patrouille de contrôle. Quelques centaines de mètres plus loin, il croise les véhicules de la Monusco, la mission des Nations Unies pour le Congo. Tous les deux semblent ne pas se voir.

L’embargo sur les armes ne s'applique plus a la RDC depuis 2008



 Résolution 1807 (2008)

Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 5861 séance, le 31 mars 2008

Décide que les mesures sur les armes, précédemment imposées au 
paragraphe 20 de la résolution 1493 (2003) et au paragraphe 1 de la résolution 
1596 (2005) telles que renouvelées au paragraphe 1 ci-dessus, ne s’appliquent plus à 
la fourniture, à la vente ou au transfert au Gouvernement de la République 
démocratique du Congo d’armes et de matériel connexe ni à la fourniture d’une 
assistance ou de services de conseil ou de formation ayant un rapport avec la 
conduite d’activités militaires destinés au Gouvernement de la République 
démocratique du Congo.




La RDC n’est pas sous embargo d’armes, précise la Monusco

http://radiookapi.net/actualite/2012/11/28/la-rdc-nest-pas-sous-embargo-darmes-precise-la-monusco/
« Ce pays n’est pas sous embargo des Nations unies. L’embargo avait été décidé par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2003 et il a été levé en 2008 », a affirmé Madnodje Mounoubai.
Le porte-parole de la Monusco a indiqué que l’embargo frappe les groupes armés et non le gouvernement congolais.
« Il y a un embargo sur les armes à destination de la RDC. Cela ne concerne que les groupes armés et non le gouvernement congolais. Il y a quand même des règles qui régissent la vente des armes. Nous avons vu des armes défilées ici sur le boulevard à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC. On ne fabrique des armes au Congo. Elles ont été achetées quelque part », a ajouté Madnodje Mounoubai pour apporter des éclaircissements sur le malentendu entretenu sur cette question.

mercredi 28 novembre 2012

Des habitants de Goma confirment le départ du M23



Un rebelle monte la garde à Goma alors que le chef du M23 tient une conférence de presse le 27 novembre 2012. Un rebelle monte la garde à Goma alors que le chef du M23 tient une conférence de presse le 27 novembre 2012. Photo : AFP/PHIL MOORE

Des habitants de Goma ont confirmé mercredi le départ de camions contenant des munitions et des vivres des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), qui a annoncé son retrait de cette ville stratégique de l'est de la République démocratique du Congo.

« Des habitants m'ont dit qu'ils ont vu plusieurs dizaines de camions [civils] de marque Fuso et de l'Office des routes [administration locale, NDRL] quitter Goma avec des vivres et des munitions. Selon eux, ils se dirigeaient vers Rutshuru et Rumangabo », au nord de Goma, a déclaré un membre de l'autorité locale ayant requis l'anonymat.

« On nous a demandé de nous retirer à 20 kilomètres et nous allons le faire », a assuré le chef militaire des rebelles, le général Sultani Makenga, précisant que le M23 commençait à transférer sa « logistique - munitions, nourriture, médicaments - de Goma » vers le territoire de Rutshuru.

« Nous sommes en train de quitter Sake, nous sommes en train de quitter Masisi. Nous avons entamé le retrait de nos troupes qui sont très loin de Goma. [...] Goma viendra après », a-t-il ajouté.

Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, avait déclaré la veille qu'il y avait « des indications selon lesquelles les éléments du M23 ont peut-être commencé à se retirer » de cette ville située dans la province du Nord-Kivu.

M. Ladsous a par ailleurs annoncé que le principal conseiller militaire de l'ONU, le général Babacar Gaye, se rendra mercredi dans la région pour régler les modalités militaires après le retrait des rebelles. Il discutera de la situation de l'aéroport de Goma, de la mise en place d'une « zone neutre » une fois les rebelles retirés et « du concept d'une force neutre internationale » pour stabiliser la région.

La Croix-Rouge a ramassé 62 corpsLes volontaires de la Croix-Rouge congolaise a annoncé avoir « enterré 62 corps ramassés dans les rues » de Goma dans les jours qui ont suivi la prise de la ville par les rebelles. « Les corps ont été ramassés entre mercredi [21 novembre] et vendredi. Ce sont ceux de civils et de militaires, que des adultes », a indiqué le président de la Croix-Rouge, Dominique Lutula.



Des milliers de Congolais fuient la ville de Sake, à 26 km de Goma, en raison des violences dans l'est de la République démocratique du Congo le 22 novembre 2012. Des milliers de Congolais fuient la ville de Sake, à 26 km de Goma, en raison des violences dans l'est de la République démocratique du Congo le 22 novembre 2012. Photo : AFP/PHIL MOORE

Le chef militaire des rebelles avait accepté de se conformer à la décision des États de la région lors du Sommet de Kampala, samedi dernier. Sultani Makenga avait indiqué que ses troupes quitteraient la capitale du Nord-Kivu d'ici vendredi.


La déclaration du sommet - qui réunissait les cinq États de l'Afrique des Grands Lacs (l'Ouganda, le Rwanda, la RDC, la Tanzanie et le Kenya) - demandait aux rebelles de mettre un terme à la guerre et de se retirer de Goma dans les 48 heures. Le Sommet de Kampala leur demandait également de demeurer à 20 km au nord de la ville qu'ils avaient prise le 20 novembre dernier.

Mais le chef politique du M23, Jean-Marie Runiga, a posé par la suite de nouvelles conditions pour concrétiser le retrait de la ville, dont l'ouverture de négociations avec le gouvernement de Kinshasa, la libération de prisonniers politiques et la dissolution de la commission électorale en échange du retrait.

Le gouvernement congolais du président Joseph Kabila a qualifié cette demande de véritable « farce ». Et Jean-Marie Runiga a répété qu'il « continuera d'exiger des négociations directes » avec le président



Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a dit attendre « de voir l'effectivité du retrait avant d'y croire ». « Une fois qu'ils [les rebelles] se seront retirés, le président [Kabila] va les écouter, il va procéder à un réexamen des accords de 2009, et il va répondre aux griefs qu'il juge légitimes [...]. Nous nous y sommes engagés », a-t-il ajouté.

Les chefs d'état-major des armées des cinq États de l'Afrique des Grands Lacs se réuniront quant à eux vendredi à Goma pour s'assurer du respect des engagements du M23.

L'est de la RDC est le théâtre de conflits quasiment ininterrompus depuis une vingtaine d'années, en raison de ses richesses minières et agricoles que dispute le gouvernement congolais à certains pays voisins, principalement le Rwanda et l'Ouganda. L'ONU accuse ces pays de soutenir le M23, ce que démentent les deux pays.

Le M23 est composé d'anciens rebelles qui avaient intégré l'armée en 2009 avant de se mutiner en avril pour reprendre les combats contre elle dans la région du Kivu.


http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/11/28/001-rdc-m23-debut-retrait-goma-rebelles.shtml