Olivier Kamitatu Etsu expose les contributions de la RDC !
(La Prospérité 21/07/2011)
‘’Les changements climatiques en cours sont en train de modifier la donne : des terres situées sur les zones littorales et aujourd’hui habitées, sont condamnées à terme à être inondées, contraignant des « réfugiés climatiques » à partir et à aller se réinstaller ailleurs. Les phénomènes de sécheresse vont dans certaines régions s’aggraver, il ne sera plus possible de maintenir les cultures qui y sont aujourd’hui pratiquées. Les pressions croissantes sur l’environnement, induites par le développement mal contrôlé des activités des pays industriels sur les dernières décennies, ont fragilisé les écosystèmes naturels, ce qui va constituer autant de difficultés supplémentaires à un moment de l’histoire de la terre où les hommes vont avoir à relever tous ces défis’’. Tels sont les propos du Ministre Olivier Kamitatu Etsu en charge du Plan contenus dans un discours lu par José Endundo Bononge, à l’occasion de la journée mondiale de la population, le 11 juillet dernier. Les défis sont multiples et complexes. L’accroissement des populations inquiète moins qu’elle ne rassure. De cinq milliards à sept, c’est un pas de géant franchi. Et, avec lui, tous les autres phénomènes aussi cruels que tragiques qui menacent, au fond, les bases de l’évolution du monde. Autant dire que la RD. Congo, à en croire Olivier Kamitatu, dispose de quelques atouts, pour contribuer aux calamités mondiales ainsi qu’aux dangers qui assaillent l’espèce humaine sur cette terre, elle-même aussi, menacée par des inondations, des volcans et autres ravages impromptus. Ce jour-là, en effet, le 11 juillet, pour être précis, ce fut la Journée Mondiale de la Population. Concrètement, quelles peuvent être les contributions de la RDC au niveau de conférences des partis aux conventions sur le Changement climatique et sur la conservation de la diversité biologique ? Le Représentant du gouvernement congolais a présenté une brillante réflexion sur la thématique de la préservation des ressources naturelles, comme issue de secours. Ainsi, l’avenir des jeunes, la progression des droits des filles et des jeunes femmes et la préservation des ressources naturelles, ont-ils été abordés et étayés, dans le discours ci-après. A le lire en long et large, d’aucuns ne pourraient que s’en tirer avec quelques enseignements porteurs d’optimisme devant tous les séismes diurnes et/ou nocturnes. Avec cette réflexion de Kamitatu, il y a lieu de prendre le tout, avec le maximum de sérénité. Message du Ministre du Plan à l’occasion de la journée mondiale de la Population, Kinshasa, le 11 juillet 2011 Mesdames, Messieurs, Nous sommes aujourd’hui le 11 juillet, consacré « Journée Mondiale de la Population ». Cet événement a, en effet, été institué en 1989 par le Conseil d’administration du Programme des Nations unies pour le Développement, pour commémorer « la Journée des cinq milliards », qui avait été célébrée le 11 juillet 1987. Moins d’un quart de siècle plus tard, en cette année 2011, c’est le cap des sept milliards d’habitants qui va être franchi ! En ce jour anniversaire, il est, chaque année, proposé des thématiques sur lesquelles la Communauté internationale est invitée à réfléchir. Cette année 2011, le Directeur du Fonds des Nations Unies pour la Population nous a invités à nous pencher plus particulièrement sur l’avenir des jeunes, la progression des droits des filles et des femmes et la préservation des ressources naturelles dont nous sommes tous tributaires. Mes responsabilités de Ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme de la République Démocratique du Congo m’amènent ici, plus particulièrement, à échanger avec vous quelques éléments de réflexion sur la thématique de la préservation des ressources naturelles. Mesdames, Messieurs, Je voudrais tout d’abord attirer votre attention sur le fait que la dynamique d’accroissement de la population, qui s’est traduit au niveau mondial par le passage, en un quart de siècle, de cinq à sept milliards d’individus sur notre planète, va être encore plus prononcée sur notre continent et tout particulièrement, dans les pays déjà très peuplés, dont fait partie la République Démocratique du Congo. Nous sommes, en effet, actuellement plus de 70 millions de congolais et devrions voir notre population doubler dans les trente années qui viennent. Cette perspective ne fait que souligner les défis immenses que nous allons avoir à relever dans notre combat pour la lutte contre la pauvreté et pour la promotion du développement durable. Ce sont des enjeux mondiaux et, en cela, les contributions que la RDC apporte à la Communauté internationale, notamment au niveau des Conférences des parties aux Conventions sur le Changement Climatique et sur la Conservation de la Diversité biologique, sont là pour le rappeler. Ce sont aussi, et avant tout, des enjeux nationaux. En effet, comme j’ai eu à le déclarer à de nombreuses reprises, les dimensions économique, sociale et environnementale sont aujourd’hui devenues indissociables dans la plupart des secteurs d’activités, et tout particulièrement, dans celui de la gestion des ressources naturelles. Mesdames, Messieurs, J’évoquais les problématiques de la Conservation de la biodiversité et de la lutte contre le Changement climatique, qui sont au cœur de l’actualité depuis plusieurs années. Il est d’autres problématiques qui vont également devenir de plus en plus critiques avec l’augmentation des effectifs de population : il s’agit notamment, de la satisfaction des besoins en eau potable, en nourriture et en énergie des populations. Ces problématiques sont complexes. Les changements climatiques en cours sont en train de modifier la donne : des terres situées sur les zones littorales et aujourd’hui habitées, sont condamnées à terme à être inondées, contraignant des « réfugiés climatiques » à partir et à aller se réinstaller ailleurs. Les phénomènes de sécheresse vont dans certaines régions s’aggraver, il ne sera plus possible de maintenir les cultures qui y sont aujourd’hui pratiquées. Les pressions croissantes sur l’environnement, induites par le développement mal contrôlé des activités des pays industriels sur les dernières décennies, ont fragilisé les écosystèmes naturels, ce qui va constituer autant de difficultés supplémentaires à un moment de l’histoire de la terre où les hommes vont avoir à relever tous ces défis. Mesdames, Messieurs, Je ne voudrais pas que vous reteniez de mes propos des perspectives apocalyptiques. Nous avons certes des moments difficiles qui nous attendent. Mais, nous en sommes conscients et nous disposons aussi d’atouts pour surmonter les crises qui s’annoncent. Au niveau mondial, il faudra par exemple, aménager et mettre en culture de nouveaux espaces cultivables, notamment dans les zones où les conditions ne le permettaient pas jusqu’alors. Il faudra aussi sélectionner et mettre au point des variétés végétales et animales plus performantes, adaptées et résistantes à des milieux naturels qui auront évolué. La République Démocratique du Congo, notre pays, est plutôt bien lotie pour faire face à ces changements, si on considère son milieu naturel exceptionnel et le riche patrimoine de ressources qu’elle a su préserver. Elle possède, en effet, un potentiel considérable dans bon nombre de domaines : énergie, eau douce, terres cultivables forêts, biodiversité….. qui devrait (i) lui permettre d’appréhender son futur développement avec une certaine sérénité et (ii) l’amener à jouer un rôle international de premier plan dans la résolution de bon nombre de problématiques. Pour y parvenir, la RDC devra pouvoir compter sur l’appui de la Communauté internationale pour (i) l’aider à renforcer ses capacités et savoir-faire technologiques encore faibles et (ii) mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre des programmes de développement dans ces différents domaines, énergétique, agronomique, hydraulique et environnemental….. C’est en réunissant toutes les intelligences présentes et en optimisant les moyens qui seront mis à sa disposition que la République Démocratique du Congo sera à même de jouer le rôle déterminant qui doit être le sien, compte tenu de son potentiel, de sa dimension et de sa position centrale en Afrique. Je vous remercie.
Marcel Ngoyi
© Copyright La Prospérité
(La Prospérité 21/07/2011)
‘’Les changements climatiques en cours sont en train de modifier la donne : des terres situées sur les zones littorales et aujourd’hui habitées, sont condamnées à terme à être inondées, contraignant des « réfugiés climatiques » à partir et à aller se réinstaller ailleurs. Les phénomènes de sécheresse vont dans certaines régions s’aggraver, il ne sera plus possible de maintenir les cultures qui y sont aujourd’hui pratiquées. Les pressions croissantes sur l’environnement, induites par le développement mal contrôlé des activités des pays industriels sur les dernières décennies, ont fragilisé les écosystèmes naturels, ce qui va constituer autant de difficultés supplémentaires à un moment de l’histoire de la terre où les hommes vont avoir à relever tous ces défis’’. Tels sont les propos du Ministre Olivier Kamitatu Etsu en charge du Plan contenus dans un discours lu par José Endundo Bononge, à l’occasion de la journée mondiale de la population, le 11 juillet dernier. Les défis sont multiples et complexes. L’accroissement des populations inquiète moins qu’elle ne rassure. De cinq milliards à sept, c’est un pas de géant franchi. Et, avec lui, tous les autres phénomènes aussi cruels que tragiques qui menacent, au fond, les bases de l’évolution du monde. Autant dire que la RD. Congo, à en croire Olivier Kamitatu, dispose de quelques atouts, pour contribuer aux calamités mondiales ainsi qu’aux dangers qui assaillent l’espèce humaine sur cette terre, elle-même aussi, menacée par des inondations, des volcans et autres ravages impromptus. Ce jour-là, en effet, le 11 juillet, pour être précis, ce fut la Journée Mondiale de la Population. Concrètement, quelles peuvent être les contributions de la RDC au niveau de conférences des partis aux conventions sur le Changement climatique et sur la conservation de la diversité biologique ? Le Représentant du gouvernement congolais a présenté une brillante réflexion sur la thématique de la préservation des ressources naturelles, comme issue de secours. Ainsi, l’avenir des jeunes, la progression des droits des filles et des jeunes femmes et la préservation des ressources naturelles, ont-ils été abordés et étayés, dans le discours ci-après. A le lire en long et large, d’aucuns ne pourraient que s’en tirer avec quelques enseignements porteurs d’optimisme devant tous les séismes diurnes et/ou nocturnes. Avec cette réflexion de Kamitatu, il y a lieu de prendre le tout, avec le maximum de sérénité. Message du Ministre du Plan à l’occasion de la journée mondiale de la Population, Kinshasa, le 11 juillet 2011 Mesdames, Messieurs, Nous sommes aujourd’hui le 11 juillet, consacré « Journée Mondiale de la Population ». Cet événement a, en effet, été institué en 1989 par le Conseil d’administration du Programme des Nations unies pour le Développement, pour commémorer « la Journée des cinq milliards », qui avait été célébrée le 11 juillet 1987. Moins d’un quart de siècle plus tard, en cette année 2011, c’est le cap des sept milliards d’habitants qui va être franchi ! En ce jour anniversaire, il est, chaque année, proposé des thématiques sur lesquelles la Communauté internationale est invitée à réfléchir. Cette année 2011, le Directeur du Fonds des Nations Unies pour la Population nous a invités à nous pencher plus particulièrement sur l’avenir des jeunes, la progression des droits des filles et des femmes et la préservation des ressources naturelles dont nous sommes tous tributaires. Mes responsabilités de Ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme de la République Démocratique du Congo m’amènent ici, plus particulièrement, à échanger avec vous quelques éléments de réflexion sur la thématique de la préservation des ressources naturelles. Mesdames, Messieurs, Je voudrais tout d’abord attirer votre attention sur le fait que la dynamique d’accroissement de la population, qui s’est traduit au niveau mondial par le passage, en un quart de siècle, de cinq à sept milliards d’individus sur notre planète, va être encore plus prononcée sur notre continent et tout particulièrement, dans les pays déjà très peuplés, dont fait partie la République Démocratique du Congo. Nous sommes, en effet, actuellement plus de 70 millions de congolais et devrions voir notre population doubler dans les trente années qui viennent. Cette perspective ne fait que souligner les défis immenses que nous allons avoir à relever dans notre combat pour la lutte contre la pauvreté et pour la promotion du développement durable. Ce sont des enjeux mondiaux et, en cela, les contributions que la RDC apporte à la Communauté internationale, notamment au niveau des Conférences des parties aux Conventions sur le Changement Climatique et sur la Conservation de la Diversité biologique, sont là pour le rappeler. Ce sont aussi, et avant tout, des enjeux nationaux. En effet, comme j’ai eu à le déclarer à de nombreuses reprises, les dimensions économique, sociale et environnementale sont aujourd’hui devenues indissociables dans la plupart des secteurs d’activités, et tout particulièrement, dans celui de la gestion des ressources naturelles. Mesdames, Messieurs, J’évoquais les problématiques de la Conservation de la biodiversité et de la lutte contre le Changement climatique, qui sont au cœur de l’actualité depuis plusieurs années. Il est d’autres problématiques qui vont également devenir de plus en plus critiques avec l’augmentation des effectifs de population : il s’agit notamment, de la satisfaction des besoins en eau potable, en nourriture et en énergie des populations. Ces problématiques sont complexes. Les changements climatiques en cours sont en train de modifier la donne : des terres situées sur les zones littorales et aujourd’hui habitées, sont condamnées à terme à être inondées, contraignant des « réfugiés climatiques » à partir et à aller se réinstaller ailleurs. Les phénomènes de sécheresse vont dans certaines régions s’aggraver, il ne sera plus possible de maintenir les cultures qui y sont aujourd’hui pratiquées. Les pressions croissantes sur l’environnement, induites par le développement mal contrôlé des activités des pays industriels sur les dernières décennies, ont fragilisé les écosystèmes naturels, ce qui va constituer autant de difficultés supplémentaires à un moment de l’histoire de la terre où les hommes vont avoir à relever tous ces défis. Mesdames, Messieurs, Je ne voudrais pas que vous reteniez de mes propos des perspectives apocalyptiques. Nous avons certes des moments difficiles qui nous attendent. Mais, nous en sommes conscients et nous disposons aussi d’atouts pour surmonter les crises qui s’annoncent. Au niveau mondial, il faudra par exemple, aménager et mettre en culture de nouveaux espaces cultivables, notamment dans les zones où les conditions ne le permettaient pas jusqu’alors. Il faudra aussi sélectionner et mettre au point des variétés végétales et animales plus performantes, adaptées et résistantes à des milieux naturels qui auront évolué. La République Démocratique du Congo, notre pays, est plutôt bien lotie pour faire face à ces changements, si on considère son milieu naturel exceptionnel et le riche patrimoine de ressources qu’elle a su préserver. Elle possède, en effet, un potentiel considérable dans bon nombre de domaines : énergie, eau douce, terres cultivables forêts, biodiversité….. qui devrait (i) lui permettre d’appréhender son futur développement avec une certaine sérénité et (ii) l’amener à jouer un rôle international de premier plan dans la résolution de bon nombre de problématiques. Pour y parvenir, la RDC devra pouvoir compter sur l’appui de la Communauté internationale pour (i) l’aider à renforcer ses capacités et savoir-faire technologiques encore faibles et (ii) mobiliser les financements nécessaires à la mise en œuvre des programmes de développement dans ces différents domaines, énergétique, agronomique, hydraulique et environnemental….. C’est en réunissant toutes les intelligences présentes et en optimisant les moyens qui seront mis à sa disposition que la République Démocratique du Congo sera à même de jouer le rôle déterminant qui doit être le sien, compte tenu de son potentiel, de sa dimension et de sa position centrale en Afrique. Je vous remercie.
Marcel Ngoyi
© Copyright La Prospérité
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire