FARDC : Les contrevérités du ministre Mwando Nsimba
Le ministre de la Défense nationale, Charles Mwando Nsimba, lors d’une cérémonie organisée à Goma dans le cadre d’intégration des ex-combattants du mouvement rebelle pro-rwandais "CNDP".
En séjour dans la province du Kasaï Oriental, le ministre de la Défense nationale, Charles Mwando Nsimba, a rappelé au cours d’une réunion tenue samedi 6 août à Mbuji-Mayi «les efforts du chef de l’Etat d’élever les FARDC au rang de grandes armées». Le ministre s’est gardé d’énumérer les réformes accomplies pour matérialiser ces "efforts".
Les membres du gouvernement congolais aiment croire en leurs propres mensonges. Pendant que les organisations non gouvernementales tant nationales qu’internationales dénoncent au quotidien l’insécurité pour les personnes et les biens que font régner les groupes armés dans les provinces du Kivu et dans la Province Orientale, les autorités gouvernementales affichent l’autosatisfaction à Kinshasa. A chaque compte-rendu de réunion du conseil des ministres, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité soutient que «la situation est calme aux quatre coins du pays».
Samedi 6 août, le ministre de la Défense nationale, Charles Mwando Nsimba, a présidé une «réunion de sécurité» à la résidence du gouverneur à Mbuji-Mayi. Mwando est resté cohérent avec cette logique frisant le mensonge d’Etat en prétendant que «Joseph Kabila» fournit des «efforts» pour «élever» les Forces armées de la RD Congo «au rang des grandes armées nationales». Interdiction de rire.
Etaient présents à cette rencontre : le général Bahuma Abamba, commandant de la 5ème région militaire, plusieurs responsables militaires locaux, des autorités politico-administratives, des notables et des membres de la Société civile. On imagine la stupeur de cette assistance en entendant ce membre de l’exécutif national se limiter à faire l’éloge du «commandant suprême» des FARDC sans étayer son discours par des faits en égrenant les réformes réalisées. Rien. C’est un axiome.
Les Congolais sont loin d’être dupes. Ils se souviennent du rôle "éminent" joué par l’actuel ministre de la Défense dans la situation chaotique qui prévaut au sein des FARDC. Sous les ordres de «Joseph Kabila», Mwando a transformé l’armée nationale en une vraie pétaudière avec l’intégration anarchique des ex-combattants armés issus notamment du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple). Une intégration sans discernement ni enquête de moralité qui a permis à des éléments étrangers de s’infiltrer dans l’institution militaire. Les actes de violence sur la population imputés aux éléments disparates des FARDC sont plus qu’éloquents.
Le ministre Mwando feint d’ignorer qu’en dix années d’exercice du pouvoir d’Etat, le président sortant «Joseph Kabila» s’est doté d’une garde prétorienne pour préserver son pouvoir. Les FARDC, elles, sont restées incapables non seulement d’assurer la défense des frontières nationales mais aussi de rétablir l’autorité de l’Etat là où le besoin se fait sentir. C’est le cas dans les deux provinces du Kivu et dans la Province Orientale où se "baladent" impunément les rebelles ougandais de Joseph Kony et ceux de l’ADF-Nalu. Sans oublier les "éleveurs" Mbororo. Mwando pourrait-il expliquer les raisons de détention de deux milliers de soldats ex-Faz à la prison centrale de Makala, depuis plusieurs années, pendant que les ex-combattants du CNDP - présumés auteurs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité - se pavanent dans la province du Nord Kivu?
A Mbuji-Mayi, le ministre Mwando était accompagné du chef d’état-major de la Force terrestre, le très controversé «général-major» Gabriel Amisi Kumba. Proche parmi les proches de «Joseph Kabila», Amisi entame une longue tournée d’inspection des unités des FARDC dans les provinces du Kasaï Oriental, du Maniema et du Katanga. «Il visitera les villes et localités de Kabinda, Lodja, Kindu, Kalemie et Bendera où se déroule la formation des unités d’élite des FARDC», indique une dépêche de l’ACP. Quel cirque!
Samedi 6 août, le ministre de la Défense nationale, Charles Mwando Nsimba, a présidé une «réunion de sécurité» à la résidence du gouverneur à Mbuji-Mayi. Mwando est resté cohérent avec cette logique frisant le mensonge d’Etat en prétendant que «Joseph Kabila» fournit des «efforts» pour «élever» les Forces armées de la RD Congo «au rang des grandes armées nationales». Interdiction de rire.
Etaient présents à cette rencontre : le général Bahuma Abamba, commandant de la 5ème région militaire, plusieurs responsables militaires locaux, des autorités politico-administratives, des notables et des membres de la Société civile. On imagine la stupeur de cette assistance en entendant ce membre de l’exécutif national se limiter à faire l’éloge du «commandant suprême» des FARDC sans étayer son discours par des faits en égrenant les réformes réalisées. Rien. C’est un axiome.
Les Congolais sont loin d’être dupes. Ils se souviennent du rôle "éminent" joué par l’actuel ministre de la Défense dans la situation chaotique qui prévaut au sein des FARDC. Sous les ordres de «Joseph Kabila», Mwando a transformé l’armée nationale en une vraie pétaudière avec l’intégration anarchique des ex-combattants armés issus notamment du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple). Une intégration sans discernement ni enquête de moralité qui a permis à des éléments étrangers de s’infiltrer dans l’institution militaire. Les actes de violence sur la population imputés aux éléments disparates des FARDC sont plus qu’éloquents.
Le ministre Mwando feint d’ignorer qu’en dix années d’exercice du pouvoir d’Etat, le président sortant «Joseph Kabila» s’est doté d’une garde prétorienne pour préserver son pouvoir. Les FARDC, elles, sont restées incapables non seulement d’assurer la défense des frontières nationales mais aussi de rétablir l’autorité de l’Etat là où le besoin se fait sentir. C’est le cas dans les deux provinces du Kivu et dans la Province Orientale où se "baladent" impunément les rebelles ougandais de Joseph Kony et ceux de l’ADF-Nalu. Sans oublier les "éleveurs" Mbororo. Mwando pourrait-il expliquer les raisons de détention de deux milliers de soldats ex-Faz à la prison centrale de Makala, depuis plusieurs années, pendant que les ex-combattants du CNDP - présumés auteurs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité - se pavanent dans la province du Nord Kivu?
A Mbuji-Mayi, le ministre Mwando était accompagné du chef d’état-major de la Force terrestre, le très controversé «général-major» Gabriel Amisi Kumba. Proche parmi les proches de «Joseph Kabila», Amisi entame une longue tournée d’inspection des unités des FARDC dans les provinces du Kasaï Oriental, du Maniema et du Katanga. «Il visitera les villes et localités de Kabinda, Lodja, Kindu, Kalemie et Bendera où se déroule la formation des unités d’élite des FARDC», indique une dépêche de l’ACP. Quel cirque!
B.A.W
© Congoindépendant 2003-2011
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire