Le pouvoir, l’argent et les honneurs rendent-ils les hommes sourds et aveugles au point de ne pas voir ni entendre la misère ambiante et la soif du Changement? Les partisans du président sortant «Joseph Kabila» seraient-ils incapables de voir la lutte pour la survie (the struggle for life) à laquelle se livrent les Congolais au quotidien pour sataisfaire les besoins inhérents à la dignité de la personne humaine? Ces hommes et femmes qui entourent le "raïs" seraient-ils incapables de faire le départ entre leurs intérêts corporatifs et l’intérêt général?
Depuis plusieurs mois, on assiste à une agitation dans le «clan kabiliste». Il ne se passe plus une semaine sans que l’on apprenne que tel ou tel autre «bonze» de la majorité présidentielle ou du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), le parti présidentiel, est allé dans l’arrière-pays. But : inviter la population de son «fief» à «voter massivement» pour le chef de l’Etat sortant. Un chef d’Etat dont le bilan au plan social, après dix années passées à la tête de l’Etat, est un échec éblouissant.
Les zélateurs du régime kabiliste ont engagé le pari risqué de jouer la carte de l’ethnicité. Ils font croire aux «frères et soeurs de tribu» que l’homme qui a été insensible aux conditions sociales de cette population durant une décennie s’est découvert comme par enchantement la vocation d’un «humaniste». Aussi, faudrait-il lui accorder un nouveau bail de cinq ans.
En février dernier, l’ancien procureur général de la République, Luhonge Kabinda Ngoy, devenu sénateur, s’est rendu «chez lui » dans le district de Tanganyika, au Katanga. Mulubakat, l’ex-haut magistrat du parquet n’a pas trouvé mieux que d’inviter «tous les Balubakat» de la ville de Kalémie à s’enrôler massivement et à voter pour le président sortant. Luhonge est resté en revanche muet sur les réalisations socio-économiques accomplies par «Kabila» pour les habitants de cette partie du pays et ce que celui-ci peut faire pour l’avenir..
Au cours de ce même mois de février, un «conclave» a été organisé par des notables balubakats à Kamina (District du Haut Lomami). Plusieurs "usufruitiers" du régime finissant étaient présents : le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo, le «général» John Numbi Banza de la police nationale, les députés Jean Mbuyu et Vicky Katumwa, le ministre des Hydrocarbures Célestin Mbuyu, le président de l’assemblée provinciale du Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, l’actuel procureur général Flory Kabange Numbi etc. Un seul point était à l’ordre du jour : élaboration des stratégies pour assurer la victoire de «Joseph Kabila Kabange» à l’élection présidentielle de novembre 2011.
En ce mois de septembre, un certain Jean-Paul Kassanga, secrétaire fédéral du PPRD chargé de l’idéologie et la formation des cadres pour le district de la Funa (Kinshasa) et candidat député national, s’est cru en droit de lancer un appel à la population de son «fief» de Katako-Kombe, en pays tetela au Kasaï oriental, pour que cette population «se range derrière la candidature de Joseph Kabila» lors de la présidentielle du 28 novembre prochain. Kassanga considère donc les habitants de Katako Kombe comme des simples "moutons" dont le destin est de se ranger sans se poser des questions derrière un prétendu "berger".
Le fameux Kassanga est allé plus loin en déclarant : «Katako-Kombe, le territoire d’origine du héros national Patrice Emery Lumumba, doit faire honneur à ce dernier en soutenant massivement Le président de la République sortant et continuateur de l’œuvre de Lumumba à l’instar de son père feu Laurent-Désiré Kabila.» Et d’ajouter : «Joseph Kabila est au jour d’aujourd’hui, le porteur du flambeau allumé par Patrice Lumumba et du projet politique de M’Zee L.D. Kabila et cela pour faire échec à tous ceux qui veulent constamment tirer la RDC vers le bas pour l’affaiblir en vue de sa balkanisation.» Quel blasphème ! Plus flagorneur, tu meurs!
Que conclure? Il n’y a qu’une seule conculsion : pour permettre à leur «leader» de conserver le pouvoir – et à eux-mêmes de continuer à jouir des privilèges acquis sans la moindre contrepartie en termes de service rendu à l’Etat -, les «kabilistes» sont prêts à engager le destin des 60 millions des Congolais. C’est une grave responsabilité qui les exposent à un sévère jugement de l’Histoire !
Depuis plusieurs mois, on assiste à une agitation dans le «clan kabiliste». Il ne se passe plus une semaine sans que l’on apprenne que tel ou tel autre «bonze» de la majorité présidentielle ou du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), le parti présidentiel, est allé dans l’arrière-pays. But : inviter la population de son «fief» à «voter massivement» pour le chef de l’Etat sortant. Un chef d’Etat dont le bilan au plan social, après dix années passées à la tête de l’Etat, est un échec éblouissant.
Les zélateurs du régime kabiliste ont engagé le pari risqué de jouer la carte de l’ethnicité. Ils font croire aux «frères et soeurs de tribu» que l’homme qui a été insensible aux conditions sociales de cette population durant une décennie s’est découvert comme par enchantement la vocation d’un «humaniste». Aussi, faudrait-il lui accorder un nouveau bail de cinq ans.
En février dernier, l’ancien procureur général de la République, Luhonge Kabinda Ngoy, devenu sénateur, s’est rendu «chez lui » dans le district de Tanganyika, au Katanga. Mulubakat, l’ex-haut magistrat du parquet n’a pas trouvé mieux que d’inviter «tous les Balubakat» de la ville de Kalémie à s’enrôler massivement et à voter pour le président sortant. Luhonge est resté en revanche muet sur les réalisations socio-économiques accomplies par «Kabila» pour les habitants de cette partie du pays et ce que celui-ci peut faire pour l’avenir..
Au cours de ce même mois de février, un «conclave» a été organisé par des notables balubakats à Kamina (District du Haut Lomami). Plusieurs "usufruitiers" du régime finissant étaient présents : le gouverneur de la Banque Centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo, le «général» John Numbi Banza de la police nationale, les députés Jean Mbuyu et Vicky Katumwa, le ministre des Hydrocarbures Célestin Mbuyu, le président de l’assemblée provinciale du Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, l’actuel procureur général Flory Kabange Numbi etc. Un seul point était à l’ordre du jour : élaboration des stratégies pour assurer la victoire de «Joseph Kabila Kabange» à l’élection présidentielle de novembre 2011.
En ce mois de septembre, un certain Jean-Paul Kassanga, secrétaire fédéral du PPRD chargé de l’idéologie et la formation des cadres pour le district de la Funa (Kinshasa) et candidat député national, s’est cru en droit de lancer un appel à la population de son «fief» de Katako-Kombe, en pays tetela au Kasaï oriental, pour que cette population «se range derrière la candidature de Joseph Kabila» lors de la présidentielle du 28 novembre prochain. Kassanga considère donc les habitants de Katako Kombe comme des simples "moutons" dont le destin est de se ranger sans se poser des questions derrière un prétendu "berger".
Le fameux Kassanga est allé plus loin en déclarant : «Katako-Kombe, le territoire d’origine du héros national Patrice Emery Lumumba, doit faire honneur à ce dernier en soutenant massivement Le président de la République sortant et continuateur de l’œuvre de Lumumba à l’instar de son père feu Laurent-Désiré Kabila.» Et d’ajouter : «Joseph Kabila est au jour d’aujourd’hui, le porteur du flambeau allumé par Patrice Lumumba et du projet politique de M’Zee L.D. Kabila et cela pour faire échec à tous ceux qui veulent constamment tirer la RDC vers le bas pour l’affaiblir en vue de sa balkanisation.» Quel blasphème ! Plus flagorneur, tu meurs!
Que conclure? Il n’y a qu’une seule conculsion : pour permettre à leur «leader» de conserver le pouvoir – et à eux-mêmes de continuer à jouir des privilèges acquis sans la moindre contrepartie en termes de service rendu à l’Etat -, les «kabilistes» sont prêts à engager le destin des 60 millions des Congolais. C’est une grave responsabilité qui les exposent à un sévère jugement de l’Histoire !
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2011
L'Administration publique, la Police nationale, l'Armée républicaine, la Justice sont des entités républicaines et doivent rester apolitiques selon les directives de la Constitution congolaise. Comment peut-on penser que le Procureur Général de la République rende justice avec équité lorsqu'il participe aux politiques du parti au pouvoir? Ne serait-il pas en conflit d'intérêt?
Comment un gouverneur de Province peut-il participer aux réunions du parti au pouvoir?
Sous d'autres cieux, ces gens devraient démissionner mais comme en RDC, le ridicule ne tue pas, ils sont là.
Qu'il sache cependant que le cycle du changement est en cours, ils tomberont cette fois, qu'ils le veuillent ou pas.
Sam à Kinshasa
Sacrebopol
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