Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
C’est une situation surréaliste qui se passe depuis plusieurs semaines dans la très mal nommée République… démocratique du Congo. Des éléments de la garde prétorienne de «Joseph Kabila», déguisés en policiers, resserrent chaque jour un peu plus leur étau autour de la résidence d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Un état de siège qui ne dit pas son nom a été instauré dans la commune de Limete où la population est mise en joue par des chars et des auto-blindés. Quel est l’objectif final? Procéder à l’arrestation de Tshisekedi? L’éliminer physiquement ? On le sait, les deux hommes se disputent le fauteuil présidentiel.
Ce déploiement de la force brutale digne de république bananière se déroule au su et au vu des acteurs de la nébuleuse «communauté internationale» dont la Mission onusienne dite de «stabilisation» (Monusco). Que devient dès lors l’Etat de droit claironné depuis 1990 par certaines puissances occidentales - dont l’ex-Troïka Belgique, Etats-Unis et France – qui avaient érigé l’ex-Zaïre en terrain d’expérimentation d’une démocratie au rabais? Où sont passés tous ces pseudo-spécialistes ès questions zaïro-congolaises dont la célébrité a été bâtie sur du mensonge? Où sont-ils au moment où la «jeune démocratie» congolaise autant que le respect des droits et libertés sont toujours en péril quinze années après la «libération» du 17 mai 1997?
Le pouvoir honni de «Joseph Kabila» a manifestement engagé le pari de tester la capacité d’indignation des partisans du Changement. Histoire de voir où se situe la «ligne rouge» à ne pas franchir. Là où le bat blesse est que les forces de l’opposition paraissent tétanisées. Désemparées. L’opposition donne l’impression d’être en panne d’imagination et surtout d’audace. L’opposition zaïro-congolaise n’est-elle viable que lorsqu’elle s’abrite sous le parapluie de la «communauté internationale»?
Certains acteurs politiques de l’opposition sont loin de prendre toute la dimension de la gravité de la situation. C’est en tous cas l’impression qu’un Jean-Claude Vuemba - pour ne pas le citer - a laissé dans l’interview accordée à notre journal. A la question de savoir si Tshisekedi jouissait de la liberté d’aller et de venir, il a répondu : «Le président Etienne Tshisekedi n’est pas en résidence surveillée. Il y a quelques semaines, il était pratiquement interdit de sortie. Au moment où je vous parle, le président Tshisekedi n’a peur de rien.» Et d’ajouter : «Je peux vous dire que personne ne pourrait l’empêcher de sortir de chez lui.» Vraiment ?
Les acteurs politiques de l’opposition seraient très mal inspirés d’«implorer» la «magnanimité» du pouvoir kabiliste pour obtenir la «libération» d’Etienne Tshisekedi. En dépit de rapports de force en sa défaveur, l’opposition doit continuer à exiger la levée immédiate et sans conditions du blocus imposé autour de la résidence du leader de l’UDPS.
Les forces de l’opposition doivent, à l’instar des peuples arabes, être prêtes à payer le prix pour barrer la route définitivement au régime totalitaire que «Joseph Kabila» tente maladroitement d’instaurer au Congo-Kinshasa.
Il faut libérer Etienne Tshisekedi.
Ce déploiement de la force brutale digne de république bananière se déroule au su et au vu des acteurs de la nébuleuse «communauté internationale» dont la Mission onusienne dite de «stabilisation» (Monusco). Que devient dès lors l’Etat de droit claironné depuis 1990 par certaines puissances occidentales - dont l’ex-Troïka Belgique, Etats-Unis et France – qui avaient érigé l’ex-Zaïre en terrain d’expérimentation d’une démocratie au rabais? Où sont passés tous ces pseudo-spécialistes ès questions zaïro-congolaises dont la célébrité a été bâtie sur du mensonge? Où sont-ils au moment où la «jeune démocratie» congolaise autant que le respect des droits et libertés sont toujours en péril quinze années après la «libération» du 17 mai 1997?
Le pouvoir honni de «Joseph Kabila» a manifestement engagé le pari de tester la capacité d’indignation des partisans du Changement. Histoire de voir où se situe la «ligne rouge» à ne pas franchir. Là où le bat blesse est que les forces de l’opposition paraissent tétanisées. Désemparées. L’opposition donne l’impression d’être en panne d’imagination et surtout d’audace. L’opposition zaïro-congolaise n’est-elle viable que lorsqu’elle s’abrite sous le parapluie de la «communauté internationale»?
Certains acteurs politiques de l’opposition sont loin de prendre toute la dimension de la gravité de la situation. C’est en tous cas l’impression qu’un Jean-Claude Vuemba - pour ne pas le citer - a laissé dans l’interview accordée à notre journal. A la question de savoir si Tshisekedi jouissait de la liberté d’aller et de venir, il a répondu : «Le président Etienne Tshisekedi n’est pas en résidence surveillée. Il y a quelques semaines, il était pratiquement interdit de sortie. Au moment où je vous parle, le président Tshisekedi n’a peur de rien.» Et d’ajouter : «Je peux vous dire que personne ne pourrait l’empêcher de sortir de chez lui.» Vraiment ?
Les acteurs politiques de l’opposition seraient très mal inspirés d’«implorer» la «magnanimité» du pouvoir kabiliste pour obtenir la «libération» d’Etienne Tshisekedi. En dépit de rapports de force en sa défaveur, l’opposition doit continuer à exiger la levée immédiate et sans conditions du blocus imposé autour de la résidence du leader de l’UDPS.
Les forces de l’opposition doivent, à l’instar des peuples arabes, être prêtes à payer le prix pour barrer la route définitivement au régime totalitaire que «Joseph Kabila» tente maladroitement d’instaurer au Congo-Kinshasa.
Il faut libérer Etienne Tshisekedi.
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
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