Tout doit être fait pour sauver Saliou Niang", selon le gouvernement
source: APS
Le gouvernement sénégalais estime, dans une correspondance adressée à des plusieurs autorités africaines et internationales, que ‘’tout doit être mis en œuvre pour sauver’’ la vie de Saliou Niang, un des Sénégalais condamnés à mort en Gambie, où il ‘’serait en attente dans le couloir de la mort’’, après l’exécution de ses compatriotes, Tabara Samb et Gibril Bâ, le 26 août dernier.Se disant préoccupé par le sort de Saliou Niang, ‘’l’Etat du Sénégal estime que tout doit être mis en œuvre pour sauver sa vie’’, indique un communiqué du ministère sénégalais de la Justice, citant les termes d’une correspondance adressée à des autorités africaines et internationales, dont le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
‘’Pour cela, il (le gouvernement sénégalais) lance un appel à une action ferme à l’égard de l’Etat gambien, afin de l’amener à renoncer à l’exécution de Saliou Niang, ainsi que des autres condamnés à mort dont certains seraient des prisonniers politiques’’, selon cette missive également adressée au président de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, Gérard Niyungeko, et au Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navanethem Pillay. Laura Dupuy Lassere, présidente du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO et la présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlami-Zuma ont également reçu copie de ce message.
S’agissant de l’exécution de Tabara Samb et de Gibril Bâ, le Sénégal juge que ces faits sont d’une ‘’extrême gravité (et) ont été perpétrés en violation des principes proclamés dans des instruments internationaux tels que la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 en ses articles 3 et 5’’.‘’Plus grave, rapporte le communiqué, le gouvernement du Sénégal n’a pas été mis à même d’user de la protection consulaire, en application de l’article 36 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963’’.‘’En effet, l’absence d’information a empêché le gouvernement sénégalais de remplir ses obligations d’assistance vis-à-vis de ses ressortissants, mais également de s’assurer de leurs conditions matérielles de détention et d’accès aux soins médicaux en cas de besoin, encore moins d’informer leurs familles’’, poursuit la même source, dénonçant ‘’cette attitude inacceptable, de la part d’un Etat voisin (…)’’.
Selon Abdou Abel Thiam, le porte-parole du président de la République, le Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations unies a lancé un appel à l’arrêt des exécutions, se déclarant "profondément troublée" par les exécutions de prisonniers condamnés à mort en Gambie, "un recul regrettable pour la protection des droits de l'Homme". "Mme Pillay a indiqué (...) qu'elle était profondément troublée de voir que, après 27 ans sans aucune exécution officielle, neuf condamnés à mort ont été tués par un peloton d'exécution", souligne M. Thiam dans un communiqué. "La Gambie a été, pendant près de trois décennies, parmi le nombre croissant d'Etats qui n'appliquent pas la peine capitale jusqu'à ce soudain, grave et regrettable changement", déclare Mme Pillay, selon la même source.
Le Premier ministre sénégalais, Abdoul Mbaye, avait fait part, au Haut commissaire de la Gambie, de la ‘’vive réprobation’’ et de ‘’la consternation’’ du gouvernement du Sénégal, suite aux ‘’conditions d’opacité’’ qui ont entouré l’exécution de deux de ses ressortissants en Gambie. Le président de la République avait au préalable annoncé avoir demandé à M. Mbaye ‘’de convoquer l'ambassadeur de Gambie et de lui notifier la position de l'Etat du Sénégal’’. ‘’Demain (mercredi), s'il ne vient pas à l'heure indiquée, il devra quitter le Sénégal", avait déclaré le président Sall, la veille, de retour d'un voyage en Afrique du Sud, tout en faisant part de sa consternation suite à l'exécution de deux compatriotes
http://www.seneweb.com/news/Diplomatie/tout-doit-etre-fait-pour-sauver-saliou-niang-quot-selon-le-gouvernement_n_76193.html
Madické Niang, ancien ministre des Affaires étrangères, sur la Gambie : «Le Sénégal n’a jamais été informé...»
Les langues se délient au Pds sur la question de la suppression du Sénat qu’il contrôle. En réunion de comité directeur ce week-end, l’ancien parti au pouvoir n’a pu harmoniser la position des uns et des autres sur la question. En outre, le Pds compte s’attaquer à la convocation de l’Assemblée nationale ce mardi, pour la déclaration de politique générale. Une requête sera déposée sur la table de la Cour suprême car, d’après le Pds, la loi n’autorise pas le président de la République à convoquer l’Assemblée hormis la première session.
La suppression du Sénat sème la discorde au Parti démocratique sénégalais (Pds) qui a convoqué son Comité directeur ce samedi pour adopter sa position officielle. Finalement, la réunion s’est terminée en queue de poisson, dans un désordre général. Car, les discussions n’ont pas débouché sur le consensus souhaité. Jusqu’à la levée de la séance, une position harmonisée sur la suppression du Sénat n’a pu être peaufinée. D’après des sources qui ont pris part à la réunion houleuse de samedi, «certains ont approuvé la suppression du Sénat, d’autres ne l’ont pas fait». D’ailleurs, pour sauver la face et organiser l’opposition face à la proposition du président à laquelle ils n’adhèrent pas, les sénateurs du Pds et les députés du groupe parlementaire libéral et démocratique sont convoqués à une réunion ce mercredi. Quoique confus sur la religion à se faire sur la suppression du Sénat, le Pds n’en démord pas et compte s’opposer à la suppression de la Chambre haute. Dans leur prise de parole respective, Doudou Wade et Kansoubaly Ndiaye (2e vice-président du Sénat) auraient rappelé à Pape Diop qui a donné sa parole au chef de l’Etat sur le vote de la loi portant suppression du Sénat, une vérité bien connue : «le Sénat est contrôlé par le Pds même si Pape Diop en est le président».
La suppression du Sénat sème la discorde au Parti démocratique sénégalais (Pds) qui a convoqué son Comité directeur ce samedi pour adopter sa position officielle. Finalement, la réunion s’est terminée en queue de poisson, dans un désordre général. Car, les discussions n’ont pas débouché sur le consensus souhaité. Jusqu’à la levée de la séance, une position harmonisée sur la suppression du Sénat n’a pu être peaufinée. D’après des sources qui ont pris part à la réunion houleuse de samedi, «certains ont approuvé la suppression du Sénat, d’autres ne l’ont pas fait». D’ailleurs, pour sauver la face et organiser l’opposition face à la proposition du président à laquelle ils n’adhèrent pas, les sénateurs du Pds et les députés du groupe parlementaire libéral et démocratique sont convoqués à une réunion ce mercredi. Quoique confus sur la religion à se faire sur la suppression du Sénat, le Pds n’en démord pas et compte s’opposer à la suppression de la Chambre haute. Dans leur prise de parole respective, Doudou Wade et Kansoubaly Ndiaye (2e vice-président du Sénat) auraient rappelé à Pape Diop qui a donné sa parole au chef de l’Etat sur le vote de la loi portant suppression du Sénat, une vérité bien connue : «le Sénat est contrôlé par le Pds même si Pape Diop en est le président».
Sur un autre front, le Pds compte attaquer au niveau de la Cour suprême, le décret présidentiel convoquant l’Assemblée nationale ce mardi 4 septembre pour la session consacrée à la déclaration de politique générale du Premier ministre Abdoul Mbaye. D’après eux, excepté la première session qui est celle de l’installation des députés et du bureau, le règlement intérieur de l’Hémicycle ne confère pas au président de la République le droit de convoquer l’Assemblée. Cette loi «non dérogeable» de l’Assemblée nationale donne au seul bureau ce privilège.
Soucieux du sort qui sera réservé aux relations entre le Sénégal et la Gambie qui ont connu un coup de froid ces derniers jours, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Madické Niang, fustige l’attitude de Macky Sall sur la gestion de ce dossier sensible. D’après nos sources, il aurait soutenu : «Macky était premier ministre quand Yaya Jammeh menaçait Wade et il n’a jamais rien fait. Sous le magistère de Wade, on n’a jamais su qu’il y avait des Sénégalais condamnés à mort en Gambie.»
Cependant, concernant le pilotage du parti qui vit depuis la perte du pouvoir des heures troubles, la gestion de Oumar Sarr a été vertement critiquée. La gouvernance de celui-ci est accablée par la non-assiduité de la tenue des réunions du Comité directeur. Selon nos sources, certains ont même remis en cause ses compétences pour gérer le parti. Car, depuis qu’il est à la coordination du comité directeur du parti, les réunions sont quasi-inexistantes. Pour se disculper, Oumar Sarr a invoqué les textes qui confèrent au secrétaire général la responsabilité de convoquer le comité directeur.
Jammeh accorde un « sursis » au Sénégalais Saliou Niang
La révélation est de la Garde des Sceaux, Aminata Touré. Le président gambien Yahya Jammeh pris dans une folie d’exécutions de prisonniers, semble revenu à la raison quant à l’exécution annoncée du Sénégalais Saliou Niang. L’information est à lire dans la livraison de ce jour du quotidien Libération.Le « cas » Salioun Niang s’est invité à une réunion samedi du directoire de l’APR, à en croire le canard. Rencontre au cours de laquelle Aminata Touré aurait fait des révélations sur le « sursis » accordé à notre compatriote Saliou Niang par le président gambien, qui a juré d’exécuter tous les prisonniers condamnés à la peine capitale.
Banjul serait donc sensible à la pression internationale et marquerait une pause dans les exécutions annoncées d’autres prisonniers dans le couloir de la mort.Simple mesure de diversion, reculer pour mieux sauter ?Pour rappel, les exécutions de deux Sénégalais, Djibril Bâ et Tabara Samb, avaient suscité l’indignation de Dakar. Le président Macky Sall de retour d’un voyage à l’étranger avait convoqué l’ambassadeur de la Gambie au Sénégal et interpelé les institutions africaines et internationales habilitées en vue de faire reculer Banjul. A la veille de la mise à mort de 9 prisonniers, Yahya Jammeh avait pourtant déclaré publiquement, qu’il voulait « juste faire peur aux criminels ». Prudence !
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