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dimanche 18 novembre 2012

RDC : la rébellion aux portes de Goma, civils et militaires fuient





Des Casques bleus stationnés à Goma, le 8 août 2012 en RDC.
Des Casques bleus stationnés à Goma, le 8 août 2012 en RDC.© AFP
Militaires, autorités et civils congolais ont commencé dimanche à fuir Goma, la capitale régionale du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) étant aux portes de la ville, a-t-on appris de sources concordantes.
"Beaucoup de militaires et d'autorités (de la province) sont partis" de Goma, a déclaré à l'AFP par téléphone une source onusienne, qui attendait à un point de ralliement mis en place dans la ville par l'ONU pour ses personnels.
Une source humanitaire occidentale a évoqué une "débâcle des forces armées de RDC qui évacuent la ville de Goma".
"Nous sommes en panique générale", a déclaré à l'AFP un chauffeur de taxi de Goma. "C'est comme si les rebelles étaient en train de repousser nos militaires. En ville, les boutiques sont fermées. Moi, comme d'autres, je vais rejoindre ma famille", a-t-il dit.
En fin de matinée, les rebelles avaient eux-même annoncé qu'ils se trouvaient tout près de Goma.
"En ce moment, nous sommes à Kibati, à 5 kilomètres de Goma", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire de la rébellion. Affirmant n'avoir pas l'ambition de prendre la ville, il a ajouté: "Si toutefois l'armée de Kabila (le président) nous attaque, nous allons poursuivre l'ennemi jusqu'à ce qu'il soit rejeté très loin de Goma".
Selon une source militaire occidentale, des officiers des forces armées ont commencé à partir par bateaux vers Bukavu, la capitale du Sud-Kivu distante d'environ 80 kilomètres au sud. Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, est parti sur l'un de ces bateaux, a déclaré une source administrative à Bukavu.
L'aéroport, situé à quelques centaines de mètres du centre-ville, a été fermé et seuls quelques éléments de la Garde républicaine congolaise y sont encore stationnés, a ajouté cette source militaire occidentale. Un vol civil qui devait y atterrir a été détourné, a indiqué un proche d'un passager.
Dans la matinée, un colonel congolais avait affirmé à l'AFP que des affrontements se déroulaient "au camp de Kanyarucinya", à une dizaine de kilomètres de Goma. Ce camp regroupait vendredi selon le Haut commissariat aux réfugiés 30.000 personnes déplacées. Mais des milliers d'autres personnes y sont arrivées depuis, dont un grand nombre de femmes et d'enfants.
Fuyant les combats, des colonnes de centaines de déplacés - et des militaires ayant quitté le front - étaient arrivés aux portes de Goma avec leurs effets personnels et leurs chèvres, en espérant rejoindre d'autres camps de déplacés, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Débandade"
Le porte-parole de la province du Nord-Kivu, Célestin Sibomana, très inquiet, a évoqué "une débandade" et pointé l'inaction des Casques bleus dimanche, selon lui. La mission de l'ONU en RDC, "la Monusco actuellement ne fait absolument rien!", a-t-il dit.
Dimanche, les Casques bleus n'ont pas bougé pour protéger Goma, ont constaté différentes sources dont un photographe de l'AFP réfugié dans la base de Munigi, principale base des Nations unies au nord de la ville. Dans leur avancée vers Goma, les rebelles ont dépassé ce camp situé à environ 5 kilomètres de la ville, a constaté le photographe.
Les Casques bleus de la Monusco étaient intervenus samedi pour appuyer l'armée régulière congolaise avec des hélicoptères de combat, ce qui n'avait pas empêché les rebelles de prendre la petite ville de Kibumba, à 25 kilomètres au nord de Goma.
Mais le M23 a exigé, dimanche matin, que la Monusco cesse de soutenir l'armée. "Nous mettons en garde la Monusco qui est en train de bombarder nos zones au lieu de montrer sa neutralité sur le terrain (...) S'ils continuent à nous bombarder, nous allons réagir", a déclaré le porte-parole du mouvement.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni samedi soir à New York, a demandé l'arrêt de l'avance de la rébellion vers Goma, et que "tout soutien extérieur et toute fourniture d'équipement au M23 cessent immédiatement".
La RDC et l'ONU accusent le Rwanda, frontalier de la région du Kivu, de soutenir les rebelles, ce que Kigali dément. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait affirmé samedi soir que "4.000 hommes en colonnes motorisées et à pied" étaient arrivés "en provenance du territoire rwandais", mais le Rwanda a réfuté.
Le M23 a été créé début mai dans le Nord-Kivu (est) par des militaires congolais qui avaient pour la plupart combattu au sein de la rébellion pro-rwandaise du Congrès national pour la défense du peuple. Ils ont officiellement intégré l'armée en 2009 après un accord avec le gouvernement, mais se sont mutinés en avril dernier, arguant que Kinshasa n'avait pas respecté ses engagements.


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Des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, le 28 juillet 2012.Des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, le 28 juillet 2012.© AFP
La rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) a "mis en garde" dimanche la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco), lui intimant de cesser de soutenir l'armée régulière dans les combats qui font rage dans l'est du pays, et menaçant d'une riposte.
"Nous mettons en garde la Monusco qui est en train de bombarder nos zones au lieu de montrer sa neutralité sur le terrain. Qu'elle cesse de nous bombarder!", a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23.
"S'ils continuent à nous bombarder, nous allons réagir", a-t-il ajouté.
Après une trêve relative de trois mois, les combats ont repris depuis jeudi entre l'armée et le M23 dans la zone de Kibumba, frontalière du Rwanda, poussant des milliers de civils à fuir. Pour tenter de stopper l'avancée de la rébellion qui se rapproche de Goma, la capitale régionale, les Casques bleus de l'ONU sont entrées en action samedi en appuyant l'armée congolaise avec des hélicoptères de combat.
Le porte-parole militaire du M23 a souligné que son mouvement n'a "jamais attaqué" les camps de la Monusco à Kitale et Kiwandja, sous contrôle des rebelles, mais a sous-entendu que cela pourrait changer car ils ne peuvent "tolérer" que la Monusco utilise "des hélicoptères, des chars de combats contre la population".
Monusco pointée du doigt
"Nous voudrions que la Monusco montre sa neutralité dans ces affaires congolaises, entre les Congolais. Est-ce que la Monusco est venue ici pour combattre les Congolais ou pour protéger les Congolais?", s'est interrogé le porte-parole du M23.
Le M23 est surtout formé d'anciens rebelles qui, après avoir été intégrés en 2009 dans l'armée, se sont mutinés en avril dernier et combattent depuis l'armée régulière dans la région du Kivu. Deux pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, sont accusés par l'ONU de soutenir les rebelles, ce qu'ils démentent.
Samedi, le conseil de sécurité de l'ONU a demandé l'arrêt de l'avance de la rébellion vers Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu et que "tout soutien extérieur et toute fourniture d'équipement au M23 cessent immédiatement".


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