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SACREBOPOL

lundi 10 décembre 2012

«PEUPLE CONGOLAIS, LÈVE-TOI ET SAUVE TA PATRIE»







«Qu’ils n’hypothèquent pas l’unité de la nation congolaise, qu’ils n’avalisent pas des accords qui consacreraient la balkanisation de la RD Congo. La vigilance et la clairvoyance doivent être de mise», lancent les princes de l’Eglise catholique à l’endroit de ceux qui prendront part à la rencontre de Kampala

Revoici les évêques catholiques. Réunis en réunion extraordinaire, du 3 au 5 décembre 2012, pour examiner la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), par le biais du comité permanent de cette structure, se sont prononcés hier à travers une déclaration intitulée «Peuple congolais, lève-toi et sauve ta patrie». Les évêques catholiques réaffirment la souveraineté de la RD Congo et l’intangibilité de ses frontières et tiennent à l’unité et à l’indivisibilité de la RDC dans ses frontières issues de la colonisation et reconnues par la Communauté internationale le 30 juin 1960. Ils invitent, par ailleurs, les Congolais à un sursaut patriotique.

Dans une déclaration rendue publique hier à Kinshasa, la CENCO interpelle les gouvernants et la classe politique. «C’est en prenant en charge les aspirations légitimes de la population à la paix interne et externe, à la dignité et au développement que vous consoliderez l’unité nationale». Les princes de l’Eglise catholique ne s’arrêtent pas là : «Il est urgent de promouvoir la bonne gouvernance et de former une Armée républicaine, dissuasive, capable de défendre la sécurité des Congolais et l’intégrité de leur territoire face aux menaces et à toutes les velléités des groupes armés».

Sans y aller par quatre chemins, les évêques de la RDC interpellent la classe politique en ces termes: «Nous vous rappelons que la nation est en danger. Vous n’avez pas le droit de passer le temps à vous quereller autour des intérêts égoïstes». Car, préviennent les évêques catholiques, «c’est le moment de faire un front commun face au danger d’émiettement et d’asservissement de notre pays qui met en péril son existence même et celle de la nation».

NE PAS HYPOTHEQUER L’UNITE DE LA RDC

En prévision des négociations de Kampala, la CENCO tire la sonnette d’alarme: «Les prétentions des Congolais de n’importe quel groupe qui s’estime lésé doivent être traitées selon le droit et dans le respect de la Constitution de la RD Congo. Il y a lieu de s’interroger sur la valeur juridique des accords du 23 mars 2009 et sur la pertinence de la tenue de la rencontre à Kampala».

Se voulant plus précis dans leur déclaration, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo vont droit au but lorsqu’ils lancent à ceux qui prendront part à la rencontre de Kampala : «Aussi, attirons-nous l’attention de tous ceux qui se rendront à Kampala sur les pièges de ces négociations. Qu’ils n’hypothèquent pas l’unité de la nation congolaise, qu’ils n’avalisent pas des accords qui consacreraient la balkanisation de la RD Congo. La vigilance et la clairvoyance doivent être de mise. Il faudrait que les principes fondamentaux et patriotiques auxquels personne ne doit déroger ainsi qu’un schéma directeur fixant le degré et la nature des concessions possibles, acceptables et tolérables soient scrupuleusement respectés. Un accord qui hypothéquerait la souveraineté nationale est inacceptable».

ADAPTER LE MANDAT DE LA MONUSCO

Sans s’arrêter en si bon chemin, la CENCO reconnaît, en s’adressant à la Communauté internationale, ce qui suit : «Nous reconnaissons tous les efforts déployés par la Communauté internationale pour la paix et la stabilité en RD Congo. Cependant, le peuple continue de s’interroger : comment, malgré les promesses très fermes de la Monusco, le territoire de Rutshuru et la ville de Goma n’ont pas été efficacement défendus ni la population civile intégralement protégée ? Le peuple congolais attend ardemment que triomphe le principe du droit international et de la solidarité qui sont à la base d’une paix mondiale». Voilà qui amène la CENCO à s’interroger: «Ne faudrait-il pas alors adapter le mandat de la Monusco à la situation qui prévaut actuellement en RD Congo ?»

Enfin, à l’ensemble des Congolais, les évêques membres de la Cenco adressent un message d’encouragement: «Chers frères et sœurs, les difficultés, même les plus graves, ne doivent pas nous jeter dans le désespoir et dans la résignation. Confiants en Dieu, source de toute paix véritable et grâce à un sursaut patriotique, « relevons nos têtes et dressons nos fronts ».


Marcellin MANDUAKILA

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