Il a qualifié de «scandaleux» le caractère expéditif de cette arrestation du secrétaire général-adjoint du Mouvement de libération du Congo (MLC), le Parti Jean-Pierre Bemba. « Pendant que nous venons pour appliquer le Statut de Rome et les dispositions de notre législation interne devant le Procureur général de la République, on nous apprend que Fidèle Babala est embarqué dans un avion affrété par la CPI», a-t-il déploré.
Son collègue Jacques Djoli a dénoncé un « un acte d’esclavagisme » de la part de la CPI:
«Ce qui est fait aujourd’hui est un acte d’esclavagisme ! Que des avocats ne puissent faire valoir devant le juge avec des pièces à conviction, si c’est comme ça qu’elle [la CPI] va asseoir sa coopération avec des Etats fragiles pour faire le jeu des forces obscures, il est tout simplement regrettable!»
De son coté, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende a confirmé l’arrestation de Fidèle Babala. D’après lui, le gouvernement n’a fait qu’exécuter un mandat de la CPI, « la RDC étant membre signataire du statut de Rome qui créée cette cour ».
La Cour pénale internationale a arrêté les quatre Congolais, les 23 et 24 novembre. Fidèle Babala a été arrêté à Kinshasa, Aimé Kilolo Musamba, conseil principal de Bemba, à Bruxelles (Belgique), Jean-Jacques Mangenda Kabongo, membre de l’équipe de la défense de Bemba, aux Pays-Bas, tandis que Narcisse Arido, témoin cité à comparaître par la défense, à Paris (France).
Le procès de Jean-Pierre Bemba Gombo, sénateur et ex-vice-président congolais, s’était ouvert en novembre 2010, pour deux chefs de crimes contre l’humanité (viol et meurtre) et trois chefs de crimes de guerre (viol, meurtre et pillage). Ces crimes auraient été commis entre 2002 et 2003 par les troupes de l’ex-rébellion du MLC en République centrafricaine, où elles avaient été invitées par le président Patassé pour contrer la rébellion de Bozizé."
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