Lambert Mendé
Porte-parole du gouvernement congolais.
Ce n’est pas impossible que les assaillants aient bénéficié de complicités.
Écouter (00:59)
Porte-parole du gouvernement congolais.
Ce n’est pas impossible que les assaillants aient bénéficié de complicités.
Écouter (00:59)
Joseph Kabila ou le "boucher national"
"Joseph Kabila" dans une de ses attitudes favorites |
Selon un dernier bilan qualifié de "définitif" par le ministre des Médias et "porte-parole du gouvernement", Lambert Mende Omalanga, 103 personnes ont été tuées lors de ce que les officiels congolais appellent l’"offensive terroriste" du lundi 30 décembre.
L’année 2013 se termine dans ce pays par un carnage. Un carnage qui met à nu non seulement le manque de professionnalisme des forces dites de sécurité - formées par des coopérants européens - mais surtout le mépris de la vie et la dignité de la personne humaine par les gouvernants congolais. L’année 2014 paraît, plus que jamais, mal partie.
N’ayons pas peur des mots : c’est un massacre qui a eu lieu le lundi 30 décembre 2013 dans certaines parties du pays. Pourquoi? "Terroristes" ou pas, les présumés "assaillants" devaient être maîtrisés et présentés devant les juridictions compétentes. En dépit de la gravité des faits, ils avaient droit à un procès juste et équitable. Et ce au nom du droit de la population de connaître toute la vérité sur ce qui s’est réellement passé ce lundi 30 décembre.
A croire le ministre Mende, les attaques dont question aurait été commanditées par Joseph Mukungubila - dont il s’est gardé de citer - qu’il a présenté comme étant "le gourou d’une secte messianique active dans certaines parties de la RDC pour protester contre les perquisitions entreprises à Lubumbashi et Kolwezi à leurs domiciles ainsi que contre une nomination politique".
A supposer que ces faits soient vrais, ce fameux "gourou" était tellement puissant au point de surprendre les forces dites de sécurité en orchestrant, le même jour, des attaques apparemment coordonnées à Kinshasa, à Lubumbashi et à Kindu? Mukungubila a-t-il été piégé par le pouvoir kabiliste? Comment ne pas donner raison à ceux qui parlent de "mise en scène"?
Est-ce le gourou qui est puissant ou c’est l’Etat congolais qui est en faillite?
Où étaient passés les "James Bond" de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et ceux de l’ex-Demiap (renseignements militaires), réputés coriaces pour traquer les opposants politiques plutôt qu’à identifier les menaces internes et externes qui planent sur les institutions du pays? Pourquoi les patrons de ces deux "services" n’ont pas encore été virés pour incompétence? Est-ce parce qu’ils sont natifs du Katanga? Que dire du ministre de l’Intérieur qui a également en charge la...sécurité? Peut-on parler de bonne gouvernance dans un pays où les dirigeants sont exonérés de l’obligation de résultats autant que de celle de rendre compte?
Ceux qui ont suivi le message de fin d’année prononcé, mercredi 31 décembre 2013, par "Joseph Kabila" n’ont pas manqué de constater l’incapacité de l’homme qui trône au sommet du Congo démocratique, depuis treize ans, à esquisser quelques mots porteurs d’espoir. Des mots qui apaisent une population clochardisée. Une population qui a peur du présent et de l’avenir. Le "président de la République" a préféré appeler cette population à faire preuve de "vigilance tous azimuts". Un discours indigne d’un Etat qui se dit démocratique.
Friand du pouvoir pour le pouvoir, "Joseph" semble ignorer que l’ennemi à débusquer par cette vigilance de tous les instants n’est autre que son inaptitude à mettre le pouvoir d’Etat au service du bien commun et à donner des réponses adéquates à l’aspiration de la masse à une meilleure qualité de vie.
A l’image d’un poisson qui pourrit par la tête, le Congo-Kinshasa est malade. La cause est simple : un leadership défaillant voire médiocre.
Dans une déclaration faite mardi 31 décembre à l’AFP, le "gourou" Joseph Mukungubila a invité "Joseph Kabila" à "quitter le pouvoir". Qui lui jetterait la première pierre?
N’en déplaise à Mukungubila, "Joseph Kabila" doit quitter le pouvoir non pas à cause de ses origines mystérieuses mais parce qu’il n’est pas à la hauteur de la charge qui est la sienne. Il a échoué. Il a raté l’occasion de donner aux Congolais un autre avenir. Il est désormais un homme du passé. Il incarne le passif.
Depuis son avènement à la tête de l’Etat congolais, il y a treize ans, "Joseph Kabila" a transformé le Congo-Kinshasa en une "boucherie". L’homme s’est comporté et continue à se comporter en un véritable "boucher national". Sous ses deux mandats, plusieurs vies humaines ont été broyées.
Des pseudo-opposants sont liquidés. C’est le cas à Kinshasa, au Bas-Congo et à l’Equateur. Des jeunes soldats ont été transformés en chair à canon dans les deux provinces du Kivu. Que dire de tous ces journalistes et défenseurs des droits humains dont la disparation demeure un mystère faute d’une justice indépendante pour identifier et châtier les coupables.
Tôt ou tard, le jugement de l’Histoire interviendra.
En attendant, les Congolais ont plus que jamais besoin d’une Révolution. Ils n’ont que faire d’un coup d’Etat qui se limite généralement à la substitution d’un pouvoir oligarchique par un autre...
L’année 2013 se termine dans ce pays par un carnage. Un carnage qui met à nu non seulement le manque de professionnalisme des forces dites de sécurité - formées par des coopérants européens - mais surtout le mépris de la vie et la dignité de la personne humaine par les gouvernants congolais. L’année 2014 paraît, plus que jamais, mal partie.
N’ayons pas peur des mots : c’est un massacre qui a eu lieu le lundi 30 décembre 2013 dans certaines parties du pays. Pourquoi? "Terroristes" ou pas, les présumés "assaillants" devaient être maîtrisés et présentés devant les juridictions compétentes. En dépit de la gravité des faits, ils avaient droit à un procès juste et équitable. Et ce au nom du droit de la population de connaître toute la vérité sur ce qui s’est réellement passé ce lundi 30 décembre.
A croire le ministre Mende, les attaques dont question aurait été commanditées par Joseph Mukungubila - dont il s’est gardé de citer - qu’il a présenté comme étant "le gourou d’une secte messianique active dans certaines parties de la RDC pour protester contre les perquisitions entreprises à Lubumbashi et Kolwezi à leurs domiciles ainsi que contre une nomination politique".
A supposer que ces faits soient vrais, ce fameux "gourou" était tellement puissant au point de surprendre les forces dites de sécurité en orchestrant, le même jour, des attaques apparemment coordonnées à Kinshasa, à Lubumbashi et à Kindu? Mukungubila a-t-il été piégé par le pouvoir kabiliste? Comment ne pas donner raison à ceux qui parlent de "mise en scène"?
Est-ce le gourou qui est puissant ou c’est l’Etat congolais qui est en faillite?
Où étaient passés les "James Bond" de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et ceux de l’ex-Demiap (renseignements militaires), réputés coriaces pour traquer les opposants politiques plutôt qu’à identifier les menaces internes et externes qui planent sur les institutions du pays? Pourquoi les patrons de ces deux "services" n’ont pas encore été virés pour incompétence? Est-ce parce qu’ils sont natifs du Katanga? Que dire du ministre de l’Intérieur qui a également en charge la...sécurité? Peut-on parler de bonne gouvernance dans un pays où les dirigeants sont exonérés de l’obligation de résultats autant que de celle de rendre compte?
Ceux qui ont suivi le message de fin d’année prononcé, mercredi 31 décembre 2013, par "Joseph Kabila" n’ont pas manqué de constater l’incapacité de l’homme qui trône au sommet du Congo démocratique, depuis treize ans, à esquisser quelques mots porteurs d’espoir. Des mots qui apaisent une population clochardisée. Une population qui a peur du présent et de l’avenir. Le "président de la République" a préféré appeler cette population à faire preuve de "vigilance tous azimuts". Un discours indigne d’un Etat qui se dit démocratique.
Friand du pouvoir pour le pouvoir, "Joseph" semble ignorer que l’ennemi à débusquer par cette vigilance de tous les instants n’est autre que son inaptitude à mettre le pouvoir d’Etat au service du bien commun et à donner des réponses adéquates à l’aspiration de la masse à une meilleure qualité de vie.
A l’image d’un poisson qui pourrit par la tête, le Congo-Kinshasa est malade. La cause est simple : un leadership défaillant voire médiocre.
Dans une déclaration faite mardi 31 décembre à l’AFP, le "gourou" Joseph Mukungubila a invité "Joseph Kabila" à "quitter le pouvoir". Qui lui jetterait la première pierre?
N’en déplaise à Mukungubila, "Joseph Kabila" doit quitter le pouvoir non pas à cause de ses origines mystérieuses mais parce qu’il n’est pas à la hauteur de la charge qui est la sienne. Il a échoué. Il a raté l’occasion de donner aux Congolais un autre avenir. Il est désormais un homme du passé. Il incarne le passif.
Depuis son avènement à la tête de l’Etat congolais, il y a treize ans, "Joseph Kabila" a transformé le Congo-Kinshasa en une "boucherie". L’homme s’est comporté et continue à se comporter en un véritable "boucher national". Sous ses deux mandats, plusieurs vies humaines ont été broyées.
Des pseudo-opposants sont liquidés. C’est le cas à Kinshasa, au Bas-Congo et à l’Equateur. Des jeunes soldats ont été transformés en chair à canon dans les deux provinces du Kivu. Que dire de tous ces journalistes et défenseurs des droits humains dont la disparation demeure un mystère faute d’une justice indépendante pour identifier et châtier les coupables.
Tôt ou tard, le jugement de l’Histoire interviendra.
En attendant, les Congolais ont plus que jamais besoin d’une Révolution. Ils n’ont que faire d’un coup d’Etat qui se limite généralement à la substitution d’un pouvoir oligarchique par un autre...
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire