"(...)Afrique / USAEn prenant connaissance du dernier numéro (74) du Télégramme du Congo, l’ons’aperçoit que l’actualité congolaise, avec ses “feuilletons” à rebondissements multiples,est un terrain difficile pour une publication hebdomadaire. Sa manchette, consacrée au“pavé dans la mare” du discours de Kengo, donne déjà une impression de réchauffé,voire même de refroidi.Un article, dans ses pages intérieures, est consacré à la déception de l’Afrique devant lebilan du “premier président américain de couleur”.“ Il faut pourtant l’admettre : Barack Obama participe depuis bien longtemps au bal deshypocrites qu’il décriait naguère. Personne, en effet, ne peut citer le moindre avantageapporté par sa politique et ses prises de positions, ni en Amérique (principalement dansla « communauté noire »), ni en Europe, pire encore enAfrique où l’on peine à distinguer ce président-là d’un autre, la où la figure d’un Bill Gateset même celle d’un George Bush fils sont plus sympathiques aux Africains que celles dupremier président noir et de son épouse Michèle.
La magie de la rhétorique mise à part, l’actuel président américain ne saurait convaincrequiconque qu’il a essayé de faire le contraire de ce que faisaient sesprédécesseurs, en Israël, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique latine, et dans lesanciens pays de l’Est européen.
De déception en déception. Pour assurer sa réélection et son entrée dans l’histoirepolitique de son pays, le premier président noir a compris tout l’intérêt qu’il y avait àne pas contredire les grands intérêts qui gouvernent le monde : les multinationales, lesbanques, les pactes avec les pays amis, dont certains, au Moyen-Orient, sont fort peurecommandables : le Qatar, l’Arabie saoudite, et l’Egypte notamment. Plus de millemorts en une journée pour déloger les partisans du président Morsi embastillé. Au lieu des’étrangler de colère, nous avons eu droit, de sa part, à un plaidoyer pour la démocratiemilitaire égyptienne. Pas même une phrase de condoléances poureffacer les larmes de la veuve et de l’orphelin.
Sacré Barack Obama ! Qu’est-ce que l’histoire retiendra de toi ?Michael Moore, l’un de ses plus fidèles partisans n’hésite pas à dire tout haut que cedernier aura été une énorme déception : «Dans 100 ans, lorsqu’on écrira l’histoire decette époque, voici ce qu’on retiendra de Monsieur Obama : il a été le premier noiraméricain à être élu président. Ce n’est pas mal, mais c’est tout. Voilà, de vos huitannées de vie, c’est tout ce dont on se souviendra. J’ai le sentiment qu’il aurait aiméqu’on se souvienne de lui pour d’autres choses, d’autres choses qu’il aurait pu faire. À ceniveau, je suis vraiment très déçu», a-t-il lâché au micro, lors du dernier festival du filmde Toronto”.(Ce rappel pourrait s’avérer utile si l’on considère que JKK, pour élargir la base de sonsoutien extérieur, serait parti ce samedi 20 septembre pour Washington en visite privéede 10 jours. Il n’a toujours pas le cœur à l’aise tant qu’il n’est pas parvenu de convaincrel’oncle Sam et compterait sur Dan Gertler, pour infléchir la position de la Maison blanchequi reste, jusque-là (mais jusques à quand ?) ferme et décidée à obtenir « le respect dela Constitution » et donc son départ en 2016. Gertler a essayé d’utiliser le réseau dulobby juif de l’AIPAC pour calmer les ardeurs de Washington peu avant le sommet Etats-Unis – Afrique d’août dernier, sans grand résultat. Aucun de ses proches conseillers nel’accompagne dans ce voyage dont l’agenda précis reste inconnu. Mais tout porte à croireque Dan Gertler pourrait essayer d’ouvrir à Kabila la porte d’autres groupes de lobbying àWashington au-delà de l’AIPAC. Un fait anodin, mais qui pourrait ne pas l'être vraiment,est que la visite du duo Kabila-Gertler survient quelques semaines après la visite de laministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, à Tel Aviv.
Certainement, les raports avec la RDC ; et donc le cas Kabila n’a pas manqué de fairepartie des sujets discutés par Mushikiwabo en Israël lorsque l’on connait les relationsstratégiques qu’entretiennent le Rwanda, l’Etat hébreux et les Etats-Unis. NdlR)(...)"
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