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SACREBOPOL

mercredi 28 août 2013

"Nord Kivu : Un casque bleu tanzanien tué par le M23 près de Goma

"Nord Kivu : Un casque bleu tanzanien tué par le M23 près de Goma


Un casque bleu a été tué et cinq autres blessés ce mercredi 28 août dans des combats qui se déroulent près de Goma entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise appuyée par la Monusco, a indiqué ce soir le porte-parole de l’Onu, Farhan Haq à New-York. Le chef de la Mission onusienne au Congo, Martin Kobler s’est dit « choqué par le meurtre, ce jour, par le M23, de ce soldat de la paix tanzanien ».

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo et Chef de la Monusco a affirmé, dans un communiqué, que ce casque bleu a été tué « suite à un tir d’obus par la rébellion du M23 sur une position des Nations unies près des hauteurs de Kibati au nord de Goma. »
« Il a sacrifié sa vie pour protéger la population civile de Goma. En cette circonstance douloureuse, mes pensées vont à sa famille et à tous les membres de son unité », a-t-il poursuivi.
Farhan Haq a rappelé que les forces armées congolaises avaient lancé ce mercredi matin une opération contre des positions du M23 sur les hauteurs de Kibati, au nord de Goma. Selon le porte-parole de l’Onu, le M23 «utilisait ces positions pour bombarder des zones peuplées.»
Les FARDC, a souligné Farhan Haq, ont engagé des hélicoptères de combats, des chars d’assaut et des troupes au sol ; tandis que les forces de la Monusco, “y compris la Brigade d’intervention“, utilisaient ses hélicoptères et tirait au mortier et à l’artillerie.


° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/08/28/la-force-des-nations-unies-intervient-contre-les-rebelles-dans-l-est-de-la-rd-congo_3467754_3212.html
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130828180053/rdc-fardc-goma-kampalardc-un-casque-bleu-tue-pendant-l-operation-de-la-monusco-contre-le-m23.html
° http://www.lesoir.be/307271/article/actualite/monde/2013-08-28/rd-congo-un-casque-bleu-tue-trois-autres-blesses
° http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/rdc-un-casque-bleu-tue-pres-de-goma-ou-l-onu-pilonne-les-rebelles-521e68cb35704e3d2f70e455


"La bataille de Kibati a commencé"
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2013/08/28/la-bataille-de-kibati-a-commence/  

L'enfer des Congolais : Voici les images que « KABILA » interdit à la RTNC de montrer en RDC

L'enfer des Congolais : Voici les images que « KABILA » interdit à la RTNC de montrer en RDC

image Enfer des congolais en Angola

L'Angola a franchit la ligne rouge, les militaires angolais tuent des congolais. Il est temps que  les Patriotes de la Résistance Congolaise ou Les Combattants, prennent leurs responsabilités. Dans une vidéo qui circule déjà sur internet, on voit des réfugiés Congolais tabassés comme des animaux par les soldats Angolais... c'est vraiment inhumain. 
Selon une source crédible à Kinshasa, La RTNC (Radio Télévision Nationale Congolaise) qui a obtenu les mêmes images, a été interdite de les diffuser en République Démocratique du Congo (RDC), par la Présidence de la république. Suivez la vidéo ci-dessous.

Ndlr: Nous aimerions vous aviser que les images sont parfois difficiles à regarder.

Des massacres et violations graves contre nos frères congolais de la RDC au Cabinda, les envahisseurs angolais tue et frappe nos frères. Comment expliquer que la Communauté internationale avec en tête les Etats-Unis et la France continuent de fermer les yeux sur l'occupation du Cabinda par l'Angola, l'impunité dont jouissent les militaristes Dos Santos.
Les policiers angolais au Cabinda dans la chasse aux congolais. Ces policiers débarquent aux domiciles de nos frères et soeurs congolais/es, leur intiment l'ordre de quitter immédiatement le Cabinda et les reconduisent à la frontière après les avoir fouillés minutieusement. Les femmes ne sont pas épargnées. 
Pourquoi cette opposition de la part de ces grandes puissances du Monde? Pourquoi la communauté internationale, en général, ferme ses yeux sur la plus flagrante des violations des droits de l'homme?
Plusieurs expulsés congolais ont été blessés et d'autres tués lors de leur détention ou de leur refoulement au Cabinda. L'image parle d'elle même!

[source: Bana Mikili]

Incursion des militaires ougandais en RDC : Silence radio de « KABILA » et son gouvernement

Incursion des militaires ougandais en RDC : Silence radio de « KABILA » et son gouvernement


image Militaires ougandais.


Les tensions sont vives en province Orientale, sur la frontière entre la RDC et l’Ouganda. Il faut craindre une escalade. Ce qui risque de compliquer la donne sécuritaire au niveau de la région où de violents combats opposent depuis la semaine les FARDC aux rebelles du M23.
Plus de 300 militaires ougandais, rapporte Radio Okapi, ont envahi, depuis dimanche 25 août, la localité congolaise de Sisi, en territoire de Mahagi, en province Orientale. La société civile de Mahagi affirme que les agents des services de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), de la Direction générale de migration (DGM) et de la police des frontières se sont retirés de Sisi.

Cette organisation citoyenne indique que des soldats ougandais ont débarqué dans cette localité congolaise vers 18 heures avec deux chars de combat. Elle dénonce cette incursion et demande au gouvernement de sécuriser les frontières du pays dans cette zone.

Le secrétaire-rapporteur de cette structure, Jacques Unyuti, rappelle que ces militaires ougandais avaient lancé 48 heures plus tôt un ultimatum au service douanier congolais pour qu’il enlève sa barrière de Sisi.

« Ils ont fait leur incursion avec deux chars de combats et des armes lourdes. La barrière de la localité de Sisi a été tamponnée par des chars des Ougandais qui avaient  donné un ultimatum  de 48 heures  pour que la partie  congolaise puisse enlever cette barrière qui, pour eux, constitue une provocation. Ils sont allés à Sisi, c’est en pleine RDC, où ils sont basés depuis hier », a indiqué Jacques Unyuti.

Contacté hier matin par Radio Okapi, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a reconnu « la sensibilité » de ce problème mais s’est réservé de de commenter cette affaire pour l’instant.

Pour rappel, la tension monte depuis deux mois à la frontière entre la RDC et l’Ouganda à Mahagi, en Ituri, dans la Province Orientale. En juin dernier, les autorités congolaises avaient déplacé la barrière douanière congolaise d’Assina de 400 mètres, la rapprochant de la frontière. Elles affirmaient vouloir ainsi lutter contre la fraude douanière. Accusant la RDC d’avoir violé la frontière, l’armée ougandaise a déployé des militaires dans le secteur.

Les autorités du district ougandais de Zombo, frontalier au territoire congolais de Mahagi, avaient donné aux autorités congolaises jusqu’à vendredi 23 août pour replacer ce poste frontière à sa position initiale.

De son côté, l’administrateur du territoire de Mahagi, Jean Bosco Ngamubiem Essese, a affirmé que cette nouvelle position se trouve bel et bien sur le territoire congolais.


http://afrique.kongotimes.info/rdc/echos_provinces/6487-incursion-militaires-ougandais-congo-silence-radio-kabila-gouvernement-conflit-frontalier-dans-est-font-mahagi-oblige-fixer-opinion.html

mardi 27 août 2013

Lambert Mende et la stratégie de Paul Kagame

Lambert Mende et la stratégie de Paul Kagame
 
 
Mbelu Babanya Kabudi


« Une idée devient une force quand elle s’empare des masses. » K. Marx


Quand Lambert Mende dit que les obus tombés sur la ville de Goma ont été tirés à partir du Rwanda, il pourrait avoir raison.. Transfuge du RCD, il connaît le modus operendi de Paul Kagame. Cela étant, la politique du chaos que servent ce genre de dénonciations doit être questionnée.. Pourquoi la plainte déposée contre le Rwanda de Paul Kagame à la cour internationale de justice en 1999 a-t-elle été retirée sous l’instigation de « l’autorité morale » du gouvernement fantoche de Kinshasa dont Lambert Mende est le porte-parole ? Les crimes causés par ces obus ne sont pas les premiers que le Rwanda commet sur le sol congolais. Pourquoi soulève-t-il un tollé dans le chef de tous ces messieurs participant aux mêmes réseaux transnationaux de prédation que le tyran rwandais ?

Jeudi 22 août 2013, des obus sont tombés sur la ville de Goma. Lambert Mende, porte-parole du gouvernement fantoche de Kinshasa, a donné une conférence de presse vendredi 23 août 2013 au cours de laquelle il a affirmé que cet acte commandité à partir du Rwanda était dirigé contre les populations civiles et constituait un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Voici ce qu’il a exactement dit selon la radio onusienne Okapi : «Ces attaques sanglantes visaient délibérément la population civile de Goma [...] Il faut bien en déduire qu’on se trouve bien en face des crimes de guerre au sens du droit international lorsqu’on cible des populations civiles. Le gouvernement de la RDC invite les Nations unies et la Cour pénale internationale à traiter ces faits comme tels : des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité.»

La conférence de presse de Mende intervenait après que le ministère de la défense rwandais ait publié un communiqué accusant la RDC de l’avoir provoqué en lançant délibérément une roquette sur son territoire. Mende réagissait à ce communiqué en ces termes : « C’est le M23 qui a lancé ces bombes au Rwanda pour ensuite accuser l’armée congolaise afin de justifier l’entrée en guerre contre la RDC de ce pays (le Rwanda, ndlr) qui le soutient déjà de manière officieuse. »

Qui faut-il croire ? Mende ou le Rwanda ? Ou les deux ? Il faudrait peut-être croire Mende. Pour cause. Le modus operendi du Rwanda de Paul Kagame est bien connu en RDC. Cela d’autant plus que Mende lui-même est un transfuge du RCD, ancêtre proche du CNDP et du M23. Il parle à partir de l’expérience qu’il a faite de « leur créateur » commun, de ses méthodes et de sa stratégie.

Depuis les années 90, en effet, Paul Kagame et le FPR :APR créent « des événements profonds[1] » avant de passer à des attaques guerrières pour le pouvoir de domination et/ou la prédation. Ses parrains et lui-même sont convaincus que le Rwanda n’a pas d’avenir en marge du pillage des ressources du sol et du sous-sol congolais. Disons que la guerre raciste de basse intensité et de prédation à laquelle Museveni et Kagame participent depuis les années 80 est toujours précédée des « événements profonds » à l’instar de la guerre du Laos, du Vietnam, de l’Afghanistan, de l’Irak, etc. De ce point de vue, il est le véritable « kind of guy » pour ses « protecteurs » et « créateurs ».

Dans un encadré de son dernier livre, Bernard Lugan[2] essaie de bien décrire la stratégie de Paul Kagame avant « sa guerre contre le génocide » : il organise les massacres et les autres tueries ; il met cela sur le dos de celui ou ceux qu’il considère comme « ennemi s» ; les médias financés par le lobby qui le soutient en parlent, font tout pour édulcorer la vérité des faits et organisent une propagande de « la réaction réussie » de Paul Kagame. Mais après coup, « les fouineurs » finissent par se rendre compte de la supercherie.

Donnons quelques exemples. « Entre 1991 et 1994, plusieurs responsables hutu « modérés » furent assassinés, ce qui provoqua la condamnation et la mise au ban du régime Habyarimana accusé d’avoir commandité ces crimes. Or, écrit Bernard Lugan, expert du TPIR, nous savons aujourd’hui que ces crimes furent ordonnés par le FPR. Nous connaissons même les noms des tireurs. » Il ajoute : « En 1991 et en 1992, des dizaines d’attentats aveugles (mines, grenades, etc.) provoquèrent l’exacerbation de la haine ethnique. Attribués à l’époque aux hommes de main du président Habyarimana, les fameux « escadrons de la mort ». Nous savons aujourd’hui qu’ils furent commis par les membres du FPR. » Il ajoute encore : « Les interahamwe dont le nom est associé au génocide Tutsi, furent créés par un Tutsi devenu plus tard ministre dans le gouvernement tutsi du général Kagame. Le chef de la milice à Kigali était lui-même tutsi ainsi que nombre d’infiltrés dont nous connaissons les noms et jusqu’au pseudonymes et qui avaient étaient désignés en raison de leur apparence physique « hutu ». Leur mission était double : provoquer le chaos afin de créer l’irréversible et discréditer les Hutu aux yeux de l’opinion internationale. » Certains rapports des experts de l’ONU en Afrique centrale corroborent cette description que Bernard Lugan fait de la stratégie de Paul Kagame. Le rapport Gersony de 1994 en est un. « Gersony et ses collaborateurs décrivent des massacres de masse systématiques organisés par l’APR à l’occasion de rencontres de « paix », de « sécurité » ou de « distribution de vivres » ; des chasses à l’homme menées par des militaires APR guidés par des civils tutsi : des tueries d’enfants, de vieillards et malades. [3]»

Bernard Lugan décrivant la stratégie du FPR/APR nous permet de comprendre ce que peut être « un événement profond » : un fait souvent violent orchestré dans le secret comme prétexte par un réseau ou une minorité organisée en vue d’une fin étudiée au préalable. Cet « événement profond » a pour mission de falsifier la réalité et d’induire en erreur la conscience collective ainsi que l’opinion internationale (par médiamensonges interposés) Le chaos qu’il provoque expressément prépare l’ultime intervention de l’un des membres du réseau pour décanter la situation en vue d’un nouvel ordre contrôlé par ledit réseau.

Aussi, Bernard Lugan nous aide-t-il à comprendre le rôle de l’infiltration dans la fabrication des « événements profonds » : elle participe de la fabrication des prétextes rendant l’intervention du membre-sauveur du réseau incontournable. Soulignons que pour le réseau (souvent transnational), la comptabilité du nombre des morts indiffère. L’essentiel, c’est l’objectif poursuivi : le pouvoir de domination fondé sur la prédation.

Pour ceux d’entre nous qui savent que Lambert Mende est un transfuge du RCD, ses dénonciations du Rwanda de Paul Kagame peuvent participer du modus operendi du système de prédation que lui-même sert à partir du réseau congolais. Ceci peut paraître difficile à comprendre. Explicitons.

Les maîtres du réseau transnational de prédation opérant en RDC ne sont ni Lambert Mende, ni Paul Kagame. Ces deux en sont les pions.

Or, ces maîtres obéissent (entre autres) à un double principe géostratégique cher à l’ex-conseiller en matière de sécurité du président américain Carter et homme de main de l’un des parrains de Barack Obama, Brzezinski : « éviter la collusion entre vassaux et les maintenir dans l’état de dépendance que justifie leur sécurité.[4] »

Qui dit « collusion » dit entente, complicité, connivence. Bien que plusieurs compatriotes ne soient pas disposés à coaliser avec Paul Kagame, l’identification du Rwanda à ce tyran peut créer, sur le terme, un imaginaire de rejet de tous les rwandais chez une bonne partie de congolais. Cela pourrait constituer un danger pour le panafricanisme des peuples de l’Afrique centrale. Cela peut exacerber « la haine identitaire » et fabriquer des « identités meurtrières » au cœur de l’Afrique. C’est-à-dire y entretenir le chaos. Or, « la stratégie du choc » prônée par les maitres du monde est une politique de leur règne par le chaos orchestré. Donc, les dénonciations de Lambert Mende, membre du même réseau raciste, impérialiste et néocolonialiste que Kagame servent la politique du chaos chère à leurs maîtres communs. Et cette politique les maintiens dans leurs rangs de vassaux dont la sécurité dépend du bon vouloir de leurs maîtres.

Lambert Mende le reconnaît en filigrane quand, traitant des obus tirés sur Goma, il dit : « Ces attaques sanglantes visaient délibérément la population civile de Goma [...] Il faut bien en déduire qu’on se trouve bien en face des crimes de guerre au sens du droit international lorsqu’on cible des populations civiles. Le gouvernement de la RDC invite les Nations unies et la Cour pénale internationale à traiter ces faits comme tels : des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité. » Mende ne dit pas que son gouvernement fantoche va traduire le Rwanda devant la cour internationale de justice. Non. Il invité les Nations unies, instrument de la néocolonisation de la RDC et la cour pénale internationale à tirer toutes les conséquences des crimes commis par Paul Kagame. Le texte de Mende mérite d’être lu entre les lignes. Il ne pouvait pas affirmer que le gouvernement de la RDC traduit le Rwanda devant le Rwanda de Paul Kagame devant la cour internationale de justice parce que son « autorité morale » a retiré la plainte qui avait été déposée là-bas le 23 juin 1999 après la deuxième intensification de cette même guerre de prédation le 02 août 1998.

Dénoncer haut et fort le Rwanda et envoyer nos soldats souvent sous-informés sur les véritables enjeux de cette guerre de prédation entretenue par des réseaux ougandais, rwandais, congolais et anglo-saxons auxquels participent Paul Kagame, Yoweri Museveni, Joseph Kabila, Lambert Mende, le RCD, le CNDP, le M23, le PPRD, etc. peut relever de la psychopathie nécessaire à la pratique de la politique du chaos. Contrairement aux apparences, il n’y a pas guerre qu’à l’Est du Congo. Non. Il y a guerre raciste de prédation partout en RDC. Menée intensément et par intermittence à l’Est de la RDC , cette guerre raciste de prédation est une prolongation de la politique du chaos que « les maîtres du monde » veulent imposer à toute la RDC ainsi qu’à toute l’Afrique centrale. Vivant de « la tolérance culturelle à la violence et au meurtre », ayant perdu toute boussole éthique, ils n’ont rien à voir avec l’explosion quantitative de morts en RDC. En 1961, avec la CIA , Allen Dulles et ses alliés prévoyaient une frappe nucléaire contre l’URSS en estimant le nombre de morts qu’elle allait provoquer 140 millions[5] .

Ancien d’une école militaire américaine et allié des anglo-saxons, Paul Kagame a pu apprendre à fabriquer « les événements profonds ». Il a aussi appris à ne pas compter les morts que sa participation à la politique du chaos provoque. Malheureusement pour lui (et ses parrains), les mensonges et la propagande médiatique sur lesquels ces événements sont fondés ne résistent pas à l’offensive de la vérité sur le long terme. Cet échec peut engendrer des résistances invincibles. (A suivre)


Mbelu Babanya Kabudi 
© Congoindépendant 2003-2013

"Joseph Kabila", un président aphone

"Joseph Kabila", un président aphone


 
 
"Joseph Kabila"


Depuis une semaine, des combats sanglants opposent l’armée congolaise aux rebelles du M23 aux environs de Goma. Un médecin a fait état de "lourdes pertes" de part et d’autre. En l’espace de 72 heures, plusieurs obus sont tombés sur cette ville tuant plusieurs civils et blessant tant d’autres.

Samedi 24 août, des Gomatraciens "fatigués" par les "atermoiements" des forces onusiennes, face au M23, sont allés manifester devant les installations de la Monusco au quartier Birere. Des coups de feu sont tirés. Bilan : deux morts. Qui a tiré? Pourquoi? Les protestataires accusent les casques bleus. Ceux-ci démentent. Une enquête sera ouverte incessamment.

Pendant que le sang des enfants de ce pays coule, "Joseph Kabila" reste non seulement invisible mais surtout aphone. Où se trouve-t-il? Que fait-il? L’homme ignore manifestement les devoirs de sa charge. Il voyage. Sous d’autres cieux, le chef de l’Etat aurait fait un bref message à la Nation non seulement pour exprimer la "compassion nationale" aux familles des victimes mais aussi pour rassurer la population sur les dispositions prises par les pouvoirs publics pour mieux garantir la sécurité des personnes et des biens. Rien!

Point n’est besoin de rappeler qu’après le déclenchement de la mutinerie des éléments des FARDC étiquetés "CNDP" en avril 2012, le "raïs" aura attendu deux mois avant d’exercer le ministère de la parole à travers un entretien accordé le 28 juin de cette année à un quatuor de journalistes kinois triés sur le volet. Et pourtant, le pays se trouvait à l’aube d’une grave crise. Gouverner ne consiste-t-il pas à résoudre des problèmes?

Cela fait bientôt treize ans que "Joseph Kabila" se trouve à la tête de ce pays. L’homme donne l’impression d’éviter - de fuir? - tout contact avec ses administrés. Qu’il vente ou qu’il pleuve, le "raïs" préfère se murer dans son mutisme devenu légendaire. Les réunions du Conseil des ministres sont rarissimes. Ne parlons pas non plus des conférences presse périodiques.

Au lieu d’assumer sa charge, l’homme se balade. Lorsqu’il n’est pas dans un avion, on le voit au volant de son véhicule 4x4. Il passe le clair de son temps à s’occuper des activités frivoles. Pour lui, le pouvoir d’Etat cesse d’être un service à rendre à la Collectivité pour se limiter aux privilèges et plaisirs qui s’y rattachent.

Incapable de "présider" effectivement le pays, "Joseph Kabila" a mis en place un système répressif pour faire taire voire éliminer physiquement ses contradicteurs. Pire, des magistrats inféodés au pouvoir ont érigé toute stigmatisation de la mauvaise gouvernance ambiante en crime d’"offense au chef de l’Etat". Le "raïs" qui intervient - en lieu et place du gouvernement - dans tous les domaines de la vie nationale est ainsi "exonéré" de l’obligation de rendre compte.

Dilettante, "Joseph Kabila" est également un carriériste. Il brûle d’ambition. L’ambition de demeurer Calife à la place du Calife. Pour quoi faire? Les Congolais ne cachent plus un ras-le-bol certain d’être dirigé un Président évanescent. Muet. Un Président de pacotille, dénué de sens de responsabilité et de l’intérêt général.

Les Congolais en ont marre d’un Président impotent, sectaire, inapte de jouer son rôle d’"arbitre suprême" autant que de garantir "un fonctionnement régulier des pouvoirs publics". Les Congolais ont besoin d’un Président capable de promouvoir le progrès et la paix civile aux quatre coins du pays.

En treize années de pouvoir, "Joseph Kabila" n’a pu réaliser qu’un seul "haut fait" : il a restauré l’autoritarisme que les Zaïrois d’alors avaient vomi bruyamment lors des consultations nationales initiées début 1990 par le maréchal Mobutu et lors des travaux de la Conférence nationale souveraine. La violence, l’arbitraire et la corruption constituent pour lui un "projet politique" autant que les piliers de son "système". Un système aux contours mafieux qui considère le pouvoir plus comme un butin de guerre qu’un service pour le bien commun.


Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2013