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SACREBOPOL

dimanche 3 novembre 2013

"Procès Kabila : Qui a tué Yav Nawej et pourquoi est-il mort ?

"Procès Kabila : Qui a tué Yav Nawej et pourquoi est-il mort ?

Condamné à perpétuité pour l’exécution de onze libanais dans l’arrêt rendu par la cour d’ordre militaire sur l’assassinat de l’ancien chef de l’Etat congolais Laurent Désiré Kabila. Le général yav nawej jean, ancien commandant militaire de la ville de Kinshasa, est décédé le jeudi 30 mai 2013 à l’hôpital général de Kinshasa après une longue maladie en prison. S’il a un secret, il a emporté.

Près de 13 ans après la mort tragique de l’ancien chef de l’Etat congolais, bien des interrogations demeurent. Le sujet reste tabou parmi la classe politique congolaise alors que le peuple est plus désireux de connaitre toute la vérité. On comprend alors pourquoi les gouvernements successifs se sont bien gardés en ont tout au moins évité de réactualiser un dossier qui pouvait devenir explosif.
La procédure, suivie devant la cour d’ordre militaire s’est déroulée sur fond d’intimidation des associations de défense des droits de l’homme et des avocats.

Les avocats des accusés n’ont pas eu accès à toutes les pièces de la procédure et les décisions de la COM ne sont, contre tout principe élémentaire de droit, susceptibles d’aucun appel.
Le verdict de la COM ne répond en rien à l’exigence de la vérité sur l’assassinat de l’ancien chef de l’Etat congolais.
Le passage du temps et les disparitions d’éléments matériels et des témoins empêcheront peut être à jamais d’atteindre une conclusion qui puisse satisfaire le besoin de chacun de donner un sens à cet événement terrible.

Le mystère persiste
Rachidi était-il le bouc-émissaire désigné par la conspiration pour protéger les véritables commanditaires de l’attentat et a-t-il été abattu par Kapend membre de cette conspiration pour éviter un procès qui aurait mis en danger les membres du complot ?
Il faut bien s’interroger sur les mobiles et les enjeux d’un tel acte. A qui l’assassinat a-t-il pu éventuellement profiter si la thèse du complot est retenue ?
Rachidi a été abattu et son procès n’a pas pu avoir lieu, on ne saura jamais ce qu’il aurait répondu au moment où il aurait été interrogé sur ses mobiles.

Fouiller le passer n’est pas toujours une chose facile et bien souvent on invoque la raison d’Etat quand on ne veut pas s’y résoudre. Le poids de l’histoire est parfois trop lourd à porter. La mort de Kabila reste un secret d’Etat mais gardons espoir la vérité ne résiste pas à l’histoire.
Le silence médiatique qui entoure ce meurtre m’amène à sortir de ma réserve pour vous faire part de mon inquiétude pour ces prisonniers politiques privés de droits fondamentaux. J’ai la conviction intime que les innocents ont été condamnés. Dieu merci il y aura toujours quelqu’un comme moi sur votre chemin pour redresser la barre.

Le général Yav Nawej victime d’une machination insidieuse.
La question que l’on se pose dans cette éventualité c’est celle de savoir qui pouvait en vouloir à Yav Nawej au point de lui vouloir la mort. Lorsqu’on sait que l’arrestation de Yav Nawej était de nature à servir d’écran de fumée qui empêcherait de voir l’auteur de l’exécution sommaire de onze ressortissants libanais dont trois mineurs.
L’exécution sommaire par des soldats congolais de onze ressortissants libanais accusés d’avoir été impliqué dans l’assassinat, le 16 janvier 2001, du défunt président de la Rd Congo Laurent Désiré Kabila a été ordonnée par le major Eric Lenge. Un homme de confiance, réputé pour la gâchette facile et son comportement de terreur, chargé d’exécuter des tâches délicates pour le compte du général major Hyppolite-joseph Kanambe Kabila. En retour, le major jouirait sans doute de l’impunité au sommet de l’Etat. Il joue le rôle déterminant dans la vague d’enlèvements, d’arrestations et torture juste après l’assassinat du Président Laurent Désiré Kabila. Le major Eric Lenge Shimba a fourni des militaires affectés à l’enlèvement et l’exécution extra judiciaire de onze libanais à Kibomango.
Les militaires impliqués dans la mort des libanais ont été poursuivis pour meurtre, tous disent d’avoir obéi à des ordres.

Les ordres venaient d’où ?
Cette question a mis la cour dans l’embarras, car au moment des faits, c’est le général-major Hyppolite-Joseph Kanambe Kabila alors le numéro deux de l’armée qui était le commandant direct de ces hommes.
La cour évitera d’approfondir la question qui pourra gêner le nouveau Président du Congo. Alors pourquoi le général-major Hyppolite-joseph Kanambe Kabila a-t-il ordonné l’assassinat de onze libanais ?
Le premier responsable et présumé coupable de ces crimes, est bel et bien Joseph Kabila. C’est lui qui devrait en premier lieu répondre des crimes imputés à ses troupes.
Ironie du sort, <> à Kinshasa dans la nuit du vendredi 11 juin 2004 par un groupe des militaires du groupe spécial de sécurité présidentielle(GSSP) sous le commandement du major Eric Lenge Shimba , officier de sécurité du GSSP, commandant GSSP/ ville de Kinshasa et proche du chef de l’Etat , général-major Hyppolite-Joseph Kanambe Kabila.

Il est surprenant que les insurgés <> dans une caserne par des militaires armés du GSSP réussissent à s’enfuir et traverser la ville de l’Ouest à l’Est sans rencontrer une résistance quelconque et sans qu’ils soient rapidement neutralisés.
La population a appris avec surprise dans la journée l’arrestation d’un petit nombre dont plus d’une dizaine de membres de commando tandis que le chef de file, Le major Eric Lenge Shimba et le gros du groupe auraient disparu dans la nature en abandonnant les véhicules militaires sur la route dans la province de Bas-Congo.
A vous de doter votre intelligence pour savoir un peu plus sur l’homme secret qui dirige notre pays avec défi depuis bientôt 13 ans.

Le général Yav Nawej meurt en détention
Il avait commencé des soins en prison et pendant longtemps on n’acceptait pas qu’il soit transféré à l’hôpital compte tenu de la gravité de l’infraction qu’on lui reprochait. Il était incarcéré depuis 12 ans dans la prison mouroir de Makala à Kinshasa. Le moins que l’on puisse dire, est que c’est un <> de moins pour Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila qui disparait en emportant ses secrets.
Le général Yav Nawej n’est pas mort, il a été tué, c’est un meurtre. Les règles minima sur la détention prévoient une alternative pour pallier ces insuffisances. Elles disposent en leur alinéa 2 (règle 22), que << pour les malades qui ont besoin de soins médicaux spéciaux il faut prévoir le transfert vers des établissements pénitentiaires spécialisés ou vers des hôpitaux civils. Or l’avocat de Yav Nawej dit avoir sollicité en maintes reprises le transfert de son client à l’hôpital, en vain. Mais cette autorisation administrative intervient, hélas, trop tard et c’est lorsque le cas s’est avéré grave que son transfert a été autorisé. Le moins que l’on puisse dire, c’est un homicide volontaire et non-assistance à personne en danger. Si l’homme avait une valeur pour eux, le général Yav Nawej ne serait pas mort en détention. Joseph Kabila et les autorités judiciaires doivent assumer toutes leurs responsabilités sur ce nouveau décès.
Jusqu’à quand la prison en Rd Congo restera –t-elle une zone de non-droit à la santé ? Il y a de quoi avoir honte de nos prisons ! Rappelons qu’une personne détenue est un être humain.

Pourquoi ne transfère – t- on les détenus malades qu’en phase terminale ?
Les détenus meurent et ils n’ont qu’un seul droit celui de le faire en silence pour ne pas gêner le sommeil des honnêtes citoyens persuadé qu’il ne se passe rien de grave dans le monde carcéral.
Ce que beaucoup de patriotes craignaient depuis 2001 est en train de se réaliser à savoir une mort lente mais soutenue, des présumés assassins du feu Laurent Désiré Kabila.
Battons-nous pour donner la parole à ceux pour qui on refuse le droit et la liberté d’expression en prison.
Les normes internationales et le droit congolais exigent que les morts en détention fassent, l’objet d’enquêtes exhaustives et impartiales.

Chacun sait que les vrais coupables sont dans la nature.
Il lui est reproché d’avoir attenté à la vie du chef de l’Etat, attentat commis en vue de changer le régime. Présenté avec le colonel Eddy Kapend comme étant l’âme du complot. Il a été arrêté en février 2001 et condamné à mort le 7 janvier 2003, ce général des forces de sécurité est mort suite à la négligence médicale systématique dont se plaint l’ensemble des prisonniers dans les prisons congolaises, où ils sont traités de façon inhumaine.

Dans cette affaire en effet il y’avait 30 condamnés à mort, 4 sont déjà morts faute de soins, d’autres toujours en prisons dont certains sont très malades, ils vivent un vrai calvaire dans la prison et nombreux sont ceux qui assistent impuissant à leur mort lente. Ils sentent qu’ils sont visés et qu’ils risquent la mort, à cause de la négligence médicale intentionnelle pratiqué par l’imposteur Hyppolite- joseph Kanambe. Ce criminel sent que sa fin fatidique approche, s’est résolue à exterminer tous les témoins gênant sur l’assassinat de soi-disant son <
>.

Parler, décrier sur les toits les pratiques de l’imposteur, peut à première vue paraître dérisoires face aux moyens matériels dont ils disposent pour imposer la mort. Croire à cela, c’est oublier que l’on peut tuer une personne mais pas la vérité. La vérité, elle, n’est pas morte empoisonnée, Joseph Kabila et autres complices, répondront devant l’histoire de leurs actes cruels, barbares, rejoignant en cela les Hitler, Staline et Cie. 
Il reste pour urgent à rappeler les faits pour les moins surprenants. Dans son verdict du 7 janvier 2003, la cour d’ordre militaire (COM) de la République démocratique du Congo a condamné 30 personnes à mort à la peine capitale à l’issue d’un procès inique controversé par l’opinion internationale.

Le procès des assassins présumés de l’ancien chef de l’Etat congolais Laurent Désiré Kabila n’a été ni équitable ni transparent. La culpabilité des accusés n’a pas été démontrée de manière irréfutable.
Le pouvoir en place s’entête à maintenir en prison et indéfiniment des citoyens innocents dans le seul but de tuer.
Il est inconcevable de constater que des autorités chargées de la protection des citoyens les laissent plutôt mourir sans aucun d’âme. Une politique de non-assistance à personne en danger érigée en règle et soutenue par le plus haut sommet de l’Etat.

Les faits troublants
Lors du procès, les conclusions de l’expert en balistique et des médecins légistes, commis par la cour entrent en contradiction avec le témoignage du seul témoin oculaire, témoignage pour les moins douteux.
Pour l’expert en balistique, il lui paraissait scientifiquement impossible d’imaginer qu’une balle tirée à bout portant sur une tempe du Président avec un pistolet parabellum 9 mm reste incrustée dans le crâne.
Quant aux médecins légistes, les blessures faites par balles n’ont dû intervenir qu’après le décès, étant donné l’absence de saignement constaté sur place.

Pourquoi un médecin a –t-il été jugé pour <> lors de ce procès ?
Pourquoi l’arme du crime n’a-t-elle jamais été retrouvée ?
Emile Mota était-il présent au moment du meurtre ?
Pourquoi est- il en liberté alors qu’il brillé par des déclarations contradictoires lors du procès ?
Pourquoi l’ancien président de la cour d’ordre militaire, le général Mawele Bakongo, a été démis de ses fonctions ?
Kinshasa 5 octobre 2005, la condamnation à mort du colonel Charles Alamba Mangako, ancien procureur général près la cour d’ordre militaire, prononcée par la Haute Cour Militaire de la république démocratique du Congo. Il continue du fond de sa cellule du centre pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa, clamer son innocence. Il avait requis et obtenu la peine capitale contre une trentaine de personnes présumés avoir trempé dans le complot ayant conduit à l’assassinat de l’ancien chef de l’Etat congolais.

Autres faits surprenants 
Le chargeur de l’arme du garde- corps qui aurait abattu l’ancien chef de l’Etat congolais à bout portant était plein.
Les témoins ont entendu trois détonations et pourtant quatre traces de balles ont été trouvées sur le corps.
Kinshasa 15 janvier 2001 : sur ordre du général-major Hyppolite-joseph Kanambe Kabila, chef d’Etat –major et commandant des forces terrestres, tous les militaires des forces armées résidant à Kinshasa sont désarmés. Sans explication.

Ce n’est pas, Hyppolite-joseph Kanambe Kabila qui a tiré le coup de feu fatal qui a tué L’ancien chef de l’Etat congolais Laurent Désiré Kabila, mais il ne peut pas affirmer qu’il en est étranger, ses gestes sont ceux d’un homme qui plante le décor, ou va se produire un grand événement, lourd de conséquences.
Il est curieux de constater que personne ne demandera à Hyppolite-joseph Kanambe Kabila des comptes sur son comportement pour le moins surprenant ! Sous d’autres cieux africains, à plus forte raison dans les capitales occidentales le commandant en chef des forces terrestres aurait été sommé de s’expliquer devant une commission d’enquête diligentée par l’assemblée nationale.

Libérez-les !
L’ancien président de la cour d’ordre militaire, le général Mawele Bakongo a annoncé que << le procès kabila n’est pas terminé>> les enquêtes se poursuivent. Depuis bientôt 13 ans Joseph Kabila et le gouvernement en place ne montrent aucun intérêt de rouvrir ce procès.
Je souhaite ainsi exprimer ma préoccupation quant cette situation qui perdure.
Le sort des présumés assassins de l’ancien chef de l’Etat Congolais, un scandale qui ne peut plus rester dans l’ombre. J’ai décidé à faire entendre la voix de sans voix et à faire ressurgir cette question longtemps ignorée.

Mes propos sont prétendument subversifs simplement parce qu’ils parlent d’une cause que l’on tente d’étouffer depuis bientôt 13 ans. Alors j’ai décidé d’utiliser tous les moyens à mes dispositions pour que l’on entende la voix de ceux qu’on laisse mourir au fond des cellules dans les prisons mouroir de la République. Je squatte internet pour ne pas mourir en silence et je sais cela finira par sensibiliser ceux qui ne savent pas, tandis que ceux qui savent font tout pour cacher la vérité.

Kivuila André"

samedi 26 octobre 2013

Discours de Kabila devant le Congrès:


Une véritable arnaque politique


Il faut être malhonnête-né pour ne pas reconnaître le mérite de cette synthèse et la solidité mentale de son auteur. C'est rare ou très rare de trouver dans les journaux congolais en ligne de textes dignes d'attention comme celui-ci-. Chapeau bas à son auteur pour sa probité morale et intellectuelle, mais surtout pour son amour pour la patrie en refusant -comme la plupart des manducrates abusivement appelés lettrés - de réfléchir par le ventre.

Le fou chroniqueur par amour de sa patrie







Joseph Kabila est un véritablement artiste comédien! Devant les parlementaires réunis en Congrès le mercredi 23 octobre au Palais du peuple, il a joué sans doute l’un de ses plus beaux rôles dans le polar congolais. Dans ce roman policier, il a réussi le crime parfait au grand dam des inspecteurs! Lui dont la gouvernance au rabais à la tête du pays voilà près de 12 ans a conduit le pays dans les bas-fonds de l’indignité, s’est tiré à bon compte à l’issue des Concertations nationales. Sa responsabilité, évidente, dans les drames sans fin que connait la RD-Congo n’a pas été soulignée par les 900 délégués à ce dialogue national dont le but était de consolider la cohésion nationale. Après un diagnostic du mal congolais, les Concertateurs ont pris près de 700 recommandations, qui en fait sont un réquisitoire contre la gouvernance erratique de Kabila. Les partisans au Dialogue pro-Kabila ont pris le soin de ne pas dégager la responsabilité du président de la République dans la crise congolaise. 

Un gouvernement pompeusement appelé « gouvernement de cohésion nationale »

Ménagé par des délégués complaisants, Kabila reconnaissant s’est présenté devant la Nation via le Congrès avec une récompense : la formation d’un gouvernement dit de « cohésion nationale ».C’était la principale annonce de son discours ! Et c’était le moment le plus applaudi par l’assistance, comme si la résolution des multiples problèmes qui assaillent la RD-Congo dépend de la formation d’un gouvernement pompeusement appelé gouvernement de cohésion nationale. Dans son discours J. Kabila s’est dit entièrement satisfait par le succès des Concertations nationales.

Entendez par là que ce forum politique a réussi à créer la cohésion nationale, le mot fétiche de la nouvelle Majorité constituée autour de Kabila. Partout dans la ville, le gouvernorat a dilapidé l’argent public en déployant des panneaux publicitaires géants où on peut y lire : « merci au Raïs, la cohésion nationale retrouvée ».De la pure propagande quand l’on sait que les principales forces sociales et politiques du pays, UDPS d’Etienne Tshisekedi et UNC de Vital Kamerhe n’y ont pas pris part. À ces deux poids lourds de l’Opposition, il y a d’autres formations politiques regroupées au sein de la « Coalition pour le Vrai Dialogue » qui ont décliné l’invitation de Kabila. L’Eglise catholique n’y a eu qu’une représentation symbolique. Dans ces conditions, de qui Kabila se moque-t-il en parlant de succès de ce forum dont le but avoué était la restauration de la cohésion nationale et le but non avoué la consolidation de son pouvoir au-delà de 2016.Cette capacité du pouvoir à s’auto-mentir, en parlant de cohésion nationale retrouvée, est une des marques de fabrique de la Kabilie.

Flou sur la prolongation de son mandat au-delà de 2016

Dans son discours, Joseph Kabila a pris soin d’éviter de se prononcer de manière solennelle sur les intentions lui prêtées de briguer un troisième mandat successif lors de l’hypothétique présidentielle de2016. J. Kabila, évasif sur ce sujet brûlant, s’est tout juste contenté de dire qu’il est « pour le respect par tous, de l’esprit et de la lettre de la Constitution de la République dans son ensemble, telle que adoptée par référendum populaire en 2005 ». Cette formule est bien choisie, elle ressemble à celle d’Aubin Minaku (président A.N.) sur les ondes de RFI quand répondant à une question de Christophe Boisbouvier sur la candidature de Joseph Kabila à la présidentielle de 2016, il avait dit que « Le président de la République partira après les prochaines élections. Parce que selon la Constitution congolaise, une institution libère les fonctions quand il y a une autre qui a été élue de façon démocratique. Le jour où on organisera les élections présidentielles dans cette République, et que ce sera gagné par quelqu’un d’autre, celui-là remplacera Kabila ». Avec ce langage, on ne pouvait pas faire mieux pour entretenir le flou sur la prolongation du mandat présidentiel. Et Kabila, à dessein, devant les parlementaires ne l’a pas dissipé. Curieux pour celui qui a prôné dans son discours le « changement des mentalités, de méthodes et de comportement ». Ce changement que Kabila prône, il doit se l’appliquer d’abord à lui-même. Et par effet d’entrainement sa cohorte suivra.

Corruption, un aveu d’échec de Kabila. Le cas Kimbuta avec Retranskin et terrain ex PLZ

Sacré Kabila ! Il n’a pas eu froid aux yeux quand il s’est avancé sur le terrain de l’éthique et du sens du bien public. La morale publique, lui-même ne l’incarne pas suffisamment pour orienter le comportement de ses collaborateurs. Conséquence, la corruption et le détournement de deniers publics ne se sont jamais aussi bien portés que sur son règne. Et quand il fait l’annonce de la déclaration des biens par tous les mandataires publics, Kabila se trompe une fois de plus. Généraliser l’obligation de la déclaration des biens par tous les mandataires publics c’est bien mais il ferait mieux d’abord de rendre public son patrimoine à lui et de tous ses ministres. C’est ça la vraie transparence ! C’est alors qu’il sera crédible. Les déclarations du patrimoine des plus hautes autorités politiques sont déposées sous scellés à la Cour suprême de Justice. De la sorte aucun monitoring par l’opinion du patrimoine de ses dirigeants politiques n’est possible alors que la RD-Congo est parmi les pays les plus corrompus du monde selon Transparancy International.Kabila a-t-il fait l’inventaire de la politique de Tolérance Zéro sous le ministre Luzolo ? A-t-il oublié ses phrases choc restées célèbres : « fini la récréation » et « les portes de la prison seront grandement ouvertes ». Que de phrases vaines ! Que du vent ! Devant les congresmen, Kabila toute honte bue, annonce qu’il va nommer un Conseiller spécial du Chef de l’Etat en charge de lutte contre la corruption. Que peut faire un individu fut-il conseiller spécial en matière de lutte contre la corruption, face à un appareil judiciaire complètement caporalisé par le pouvoir qui lui-même baigne dans un système de corruption généralisée. Kabila demande aussi au gouvernement et au Parlement d’accorder au Pouvoir judiciaire une dotation suffisante. La presse dénonce la corruption dans ses colonnes sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit déclenchée. Toutes les accusations notamment de Congonews sur le gouverneur Kimbuta (Affaire Retranskin et terrain ex PLZ) sont tombées dans les sourdes oreilles d’un Etat corrompu. La faiblesse de la Justice a aussi conduit Kabila a préconisé la nomination d’un Représentant personnel du chef de l’Etat chargé de promouvoir la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants. Un aveu qu’il a lui-même précarisé la Justice, pour des raisons aisément compréhensibles, d’où l’impunité généralisée constatée en RD-Congo.

Kabila favorable à la prolongation de facto du Sénat et des Assemblées provinciales

S’agissant des institutions, le chef de l’Etat, complaisant, s’est prononcé sur le maintien du sénat et des Assemblées nationales, largement hors mandat. Le principe de la continuité de l’Etat mal assimilé et mal appliqué fait que le Pouvoir peut retarder par toute sorte d’artifices les élections pour prolonger le bail de ses institutions illégitimes. Sans doute pour calmer l’opinion, J. Kabila s’est prononcé pour des élections dans un délai cout et raisonnable afin de renouveler ces deux institutions totalement illégitimes et même illégales selon d’autres juristes qui estiment que la continuité de l’Etat ne peut pas dépasser une période de 3 mois renouvelable une fois. J. Kabila a fait des propositions sur un mode de scrutin qui vise à confisquer le pouvoir du peuple. En se prononçant sur le mode de scrutin indirect pour les provinciales pour soit disant minimiser le coût des opérations électorales, J. Kabila veut encourager la corruption. Il sera facile au candidat le plus offrant d’enfermer les conseillers municipaux dans une salle pour acheter leur conscience et détourner la volonté populaire comme ce fut le cas avec Kimbuta en 2007.

FARDC, Armée d’opérettes. Services de sécurité défaillants 

Sur le plan sécuritaire, Kabila a promis de débarrasser l’armée des affairistes et de la professionnaliser. Depuis 12 ans qu’est-ce qui lui a empêché à le faire ? C’est aujourd’hui qu’il se réveille de son long sommeil bercé par les champs de ses courtisans en demandant que la loi de programmation de l’armée soit vite mise en œuvre. Son armée et ses services de sécurité sont incapables de protéger les frontières nationales et les populations. Sur J.P Bemba, le leader du MLC, Kabila après avoir tout fait pour le faire arrêter pour des crimes commis hors de son pays (RSA), poussant sa hargne très loin lui avait privé de la protection consulaire dont a droit tout national lorsque la CPI lui avait accordé la possibilité d’une liberté provisoire. Aujourd’hui, il revient à de bons sentiments ! C’est-ce qu’on appelle une gouvernance émotive, pas celle tournée vers l’intérêt général.

Il se serait soucier un peu de l’opinion derrière Bemba, il se serait transcender. Hélas, c’est trop demander à quelqu’un d’égocentrique qui ne prône l’ouverture que pour se maintenir au Pouvoir bafouant son serment constitutionnel. Bemba psychologiquement affaibli a accepté le deal de Kabila. C’est à Kabila d’abord de changer sa manière de faire la politique et de gérer l’Etat avant de faire la morale aux autres. Il ne s’est jamais repenti de ses erreurs.

Seules choses où Kabila a vu juste (ça ne lui arrive pas souvent), c’est son intransigeance face à la rébellion. Pas d’amnistie et de réintégration généralisées au sein des FARDC. La promotion de la femme et des personnes vivant avec handicap sont de bonnes initiatives. Sauf qu’en voulant trop promouvoir la femme, il en fait un peu trop avec une circonscription dédiée uniquement à la gente féminine. Mais dans l’ensemble, il a tapé à côté dans son discours. Encore une fois, Joseph Kabila a raté son rendez-vous avec l’Histoire qui est un juge incorruptible et implacable. Son discours devant le Congrès a été une véritable arnaque politique. Auteur de la crise de légitimité qui secoue le pays après les élections de novembre 2011, Joseph Kabila n’a pas ressoudé les différentes composantes de la nation même si lui et ses partisans veulent se convaincre du contraire. La crise de légitimité demeure, la guerre à l’est se poursuit et les Recommandations des Concertations sont un chapelet de bonnes intentions qui ne sauront sanctifier un régime qui s’appuie sur la force et non sur la volonté populaire. Triste réalité que même le prochain gouvernement de cohésion nationale comme les autres gouvernements de ce genre ne changeront pas.



MATTHIEU KEPA



mercredi 23 octobre 2013

LES CONCERTATIONS NATIONALES

Au début du mois d'octobre, le gouvernement congolais pour se maintenir au pouvoir, a mis en place un forum politique qui a regroupé un millier de personnes, la majorité étant acquise au PPRD/MP de "Joseph Kabila".
Mais si tout le monde parle des concertations, qu'est-ce que ça veut dire réellement? Suivez:



vendredi 11 octobre 2013

Kabila» souhaite «visiter» Tshisekedi.

 Réponse : Oui, mais…
Soixante-douze heures après la visite du chef de la maison civile de «Joseph Kabila» à la résidence d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, on assiste à une surenchère de supputations. D’aucuns voient déjà ce dernier à la primature. Depuis mardi 8 octobre à ce jour, les services de communication de l’UDPS ne sont d’aucun secours. C’est le blackout total. La Présidence de la République, mêmement. Porte-parole adjoint de l’UDPS, Augustin Kabuya a avoué à radio Okapi qu’il ignorait le contenu des conversations entre «Tshitshi» et Théodore Mugalu. On le sait, les deux hommes ont passé ensemble pas moins de trente minutes. Il faut être un parfait naïf pour croire que les deux interlocuteurs ont passé ce laps de temps à méditer sur les psaumes de David. Qui est l’initiateur de la démarche sans précédent entreprise par ce collaborateur de «Joseph Kabila» réputé très proche de la "première dame" Marie-Olive Lembe di Sita? Quel est le message dont était porteur Mugalu? Quelle a été la réponse du président de l’UDPS? Tentative de réponses.

Des observateurs de la politique intérieure du Congo démocratique ont été surpris d’apprendre que «Joseph Kabila» a reporté son allocution devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès. Initialement prévue le jeudi 10 octobre, cette adresse serait fixée au mardi 15 octobre. Une autre date est avancée : vendredi 25 octobre. 
La surprise de ces observateurs n’a pas manqué d’étonner. Et ce pour la simple raison que le «raïs» était resté imprécis dans son discours du 5 octobre clôturant les travaux des «Concertations nationales». «A brève échéance, déclarait-il, je convoquerai les deux Chambres du Parlement en Congrès, afin de rendre compte à la Nation des conclusions et recommandations des Concertations nationales». 
Ces mêmes observateurs ont cru trouver un début d’explication de ce report à travers la visite pour le moins inattendue du chef de la maison civile du locataire du Palais de la Nation chez l’homme qui passe, depuis le 24 avril 1990 à ce jour, pour le chef de l’opposition congolaise. Depuis son accession à la magistrature suprême le 26 janvier 2001, "Joseph Kabila" ignorait "cordialement" Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Celui-ci le lui rendait bien en ironisant sur "quelques routes goudronnées" dans le cadre des "Cinq chantiers".

Qui est l’initiateur de cette démarche ?
Poser la question c’est déjà y répondre. Selon des sources bien informées, «Joseph Kabila» tente depuis plusieurs semaines, voire des mois, à établir un contact direct avec son ex-challenger à l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. Il serait encouragé notamment par "Marie-Olive". Il semble que des membres de la famille biologique de «Tshitshi» auraient été appelés à la rescousse. Sans succès. Nul ne sait l’élément nouveau qui a amené ce dernier à «infléchir» sa position en cette journée du mardi 8 octobre. 

Quel est le message dont était porteur l’envoyé de «Kabila» ?
A en croire ces sources, le message transmis à Tshisekedi pourrait se déclamer à peu de mots près comme suit : «Dans le cadre de la consolidation de la cohésion nationale, le président Joseph Kabila souhaiterait vous rendre visite à votre domicile. Il sera accompagné de son épouse». Il semble que c’est la réponse donnée par le président de l’UDPS qui aurait déterminé le «raïs» à reporter son «harangue» à mardi 15 et peut-être bientôt à vendredi 25. Il espère annoncer, à cette occasion, non seulement des «mesures importantes» découlant des recommandations des concertations nationales mais aussi une «réconciliation au sommet». 

Quelle a été la réponse d’Etienne Tshisekedi ?
Selon des sources proches du premier cercle du pouvoir kabiliste, il semble bien que le leader de l’UDPS aurait soufflé le chaud et froid. Le chaud, d’abord. Il aurait dit à Théodore Mugalu sa disponibilité à recevoir «Joseph Kabila». «Je n’ai jamais refusé de le recevoir», aurait-il souligné. Le froid, ensuite. Il semble qu’Etienne Tshisekedi wa Mulumba aurait posé comme exigence ce qu’il est convenu d’appeler «la vérité des urnes». En clair, il subordonne son accord à une déclaration de «Joseph Kabila» fixant l’opinion sur les «vrais résultats» de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. Un scrutin entaché de multiples fraudes et «défaillances» dénoncées unanimement par des observateurs tant nationaux qu’internationaux. 

La vérité des urnes
Rappelons qu’en dépit de ces opérations électorales chaotiques, la Commission électorale nationale indépendante, dirigée alors par le «pasteur» Daniel Mulunda Ngoy, avait déclaré «Joseph Kabila» vainqueur avec un score discutable de 48,95%. Tshisekedi, 32,33%. C’était le 9 décembre 2011. Selon certaines indiscrétions, Mulunda a fait cette annonce alors que la Ceni n’était pas encore en possession des …résultats de l’ensemble des 169 centres de compilation. A tort ou à raison, depuis le 9 décembre 2011, Tshisekedi se considère comme le véritable «Président élu». 

Inutile de dire que pour Tshisekedi et ses partisans, le successeur de Mzee n’est ni plus ni moins qu’un usurpateur. Il s’appuie sur l’appareil sécuritaire en dirigeant le pays "par défi". «Joseph Kabila a volé la victoire d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, commente un udépésien pur et dur. Ce hold-up a engendré la crise de l’Etat que Kabila fait semblant de déplorer aujourd’hui». Certains sympathisants de l’UDPS, plutôt modérés, souhaitent que leur leader prenne la main tendue de «Joseph Kabila». «Il serait dommageable, disent-ils, que les générations futures ne gardent du président Tshisekedi que l’image d’un homme intransigeant qui ne savait prononcer qu’un seul mot : Non ! Il est temps d’apaiser les esprits». Une chose paraît sûre : le blackout observé tant chez Tshitshi que dans la «Kabilie» laisse supposer que les deux parties tiennent à préserver le contact ainsi amorcé..."
 http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8371

Ndlr:
Dans sa réponse à Abandi du M23 via "Le Soir", Mende cite expressément cette visite, la mettant au compte des progrès récents accomplis par le pouvoir comme décrispation de relations entre Congolais en marche vers la cohésion nationale...
Pour le moins Kanambe y attache un prix décisif : attendre le (bon) dénouement de cette tentative de dialogue entre lui et son têtu rival avant de tirer les conclusions finales des Concertations n'est donc pas une hypothèse volée... 
Mais que faire de cet éventuel dialogue pour un réel bénéfice du pays au delà de leurs deux personnes ? C'est là où leurs responsabilités seront davantage comptables !

Ndo

Aubin Minaku: «Le président Kabila partira après les prochaines élections» en RDC


Aubin Minaku: «Le président Kabila partira après les prochaines élections» en RDC

En RDC, Joseph Kabila devrait annoncer, la semaine prochaine, peut-être le mardi 15 octobre 2013, devant les deux chambres réunies en Congrès, des mesures en faveur de l'ouverture politique. Le chef de l'Etat congolais va-t-il s'inspirer des recommandations faites par les concertations nationales qui se sont achevées la semaine dernière ? Eléments de réponse avec le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku. Le secrétaire général de la majorité présidentielle répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

RFI : Que répondez-vous à ceux qui disent que ces concertations nationales, c’était de la poudre aux yeux ?

Aubin Minaku : La réponse est simple : ils ne pouvaient que dire cela, parce qu’ils n’ont pas pris part aux travaux. Tous ceux qui ont pris part aux travaux, les délégués, les experts, les observateurs nationaux comme étrangers, et finalement, même les membres permanents du Conseil de sécurité, se sont rendu compte que les concertations ont été sérieuses. Les délégués ont débattu en toute liberté. Ce sont des résolutions fondamentales qui ont été adoptées. Reste maintenant leur mise en œuvre à partir du discours du président de la République devant le Congrès.

RFI: Officiellement, ces concertations réunissaient le pouvoir et l’opposition. Mais les deux principaux opposants, Etienne Tshisekedi (UDPS) et Vital Kamerhe (UNC), ont boycotté ces rencontres. Alors, le jeu n’est-il pas faussé depuis le début ?

AM: Les concertations nationales ne concernaient pas que la majorité et l’opposition. Il y a la société civile, les chefs coutumiers, les experts, etc. J’ajouterais qu’en réalité, l’UDPS évolue en parallèle avec le cadre institutionnel, parce que le chef de l’UDPS se considère comme le président de la République, c’est une situation insolite. Cependant, les élus de l’UDPS à l’Assemblée nationale – une bonne vingtaine – ont pris part aux travaux de concertation nationale.

RFI: Vous évoquez les dissidents de l’UDPS qui ont participé à ces concertations, mais depuis vingt ans on compte des centaines de dissidents de ce parti, ce qui n’empêche pas Etienne Tshisekedi de rassembler des millions de voix à chaque nouvelle élection. Est-ce que son absence ne nuit pas à la crédibilité de ces concertations ?

AM: Il a été absent aux élections de 2006 proclamées crédibles par tous. Donc, ce n’est pas sa présence qui crédibilise, même s’il est vrai qu’il a obtenu des voix pendant les dernières élections de 2011. Mais la crédibilité des concertations nationales, on la voit à travers le sérieux des recommandations issues de ces concertations. La République ne peut pas être l’esclave d’un parti politique.

RFI: A l’issue de ces concertations, les délégués ont fait de nombreuses recommandations en faveur de l’ouverture démocratique. Le président Kabila leur a répondu qu’il présentera bientôt des mesures importantes. Pouvez-vous nous en donner des exemples ?

AM: Je n’ose pas devancer le président de la République dans ses prérogatives constitutionnelles, mais en tout cas il a clairement dit que l’ouverture politique prônée par lui depuis sa prestation de serment, il va davantage la mettre en œuvre.

RFI: Avec la nomination d’un nouveau Premier ministre ?

AM: Le Premier ministre émane de la majorité. Ce n’est pas une affaire de Premier ministre tout seul ou d’autres institutions. L’essentiel, c’est que rapidement les recommandations soient mises en œuvre.

RFI: Mais si le prochain Premier ministre émane de la majorité, est-ce que ce sera un Premier ministre d’ouverture ?

AM: Nécessairement, le prochain Premier ministre devra gérer un gouvernement où l’on retrouverait des membres de l’opposition. C’est cela aussi, l’ouverture.

RFI: Vous parlez ouverture, vous parlez consensus, cela peut-il être l’occasion de changer la Constitution ?

AM: La Constitution congolaise est claire, il faut la respecter. Et le président de la République l’a toujours dit. Et si dans cette Constitution, les dirigeants estiment qu’il y a nécessité d’une révision dans l’intérêt de la République sur la base de la même Constitution, ce ne doit pas être un tabou. Mais si la Constitution prévoit quelques dispositions intangibles, on ne touche pas aux dispositions intangibles. Donc pour moi, la révision de la Constitution, ce n’est pas un tabou, mais il s’agit d’une révision des dispositions révisables. On ne touche pas aux dispositions intangibles.

RFI: Parmi les dispositions intangibles, il y a l’article 220, qui interdit au président Kabila de se présenter en 2016 pour un troisième mandat. A vous écouter, on ne touche pas à l’article 220 ?

AM: C’est une disposition intangible ! On ne touche pas à cette disposition. Ca signifie qu’il y a respect des deux mandats non renouvelables. C’est clair.

RFI: Donc, si on ne touche pas à l’article 220, est-ce que ça veut dire que le président Kabila partira en 2016 ?

AM: Le président de la République partira après les prochaines élections. Parce que selon la Constitution congolaise, une institution libère les fonctions quand il y a un autre qui a été élu de façon démocratique. Le jour où on organisera les élections présidentielles dans cette République, et que ce sera gagné par quelqu’un d’autre, celui-là remplacera Kabila.

RFI: Mais vous savez bien qu’il y a des figures de la majorité présidentielle, comme Evariste Boshab, qui se prononce en faveur de la révision de la Constitution. Visiblement, vous n’êtes pas d’accord avec elle ?

AM: Je suis quand même secrétaire général de la majorité présidentielle et je ne sais pas s’il y a un organe de la majorité présidentielle qui réclame une révision constitutionnelle pour prolonger le mandat. Je sais qu’il y a des écrits scientifiques. Chacun a le droit de s’exprimer, mais il n’y a aucun organe de la majorité présidentielle qui s’est prononcé dans ce sens-là.

http://www.rfi.fr/afrique/20131011-aubin-minaku-president-kabila-partira-apres-elections-rdc





Je ne serais pas surpris que le "Medvedev" de Kabila soit lui-même Minaku    
Oui en effet, Minaku peut bien jouer le rôle de Medvedev de Kabila et aussi refuser de lui rendre le tablier le moment venu.

Par contre, je voudrais vous demander d'analyser ce non-verbal de Minaku et dites-moi si j'en fais mauvaise lecture.

RFI: Donc, si on ne touche pas à l’article 220, est-ce que ça veut dire que le président Kabila partira en 2016 ?

AM: Le président de la République partira après les prochaines élections. Parce que selon la Constitution congolaise, une institution libère les fonctions quand il y a un autre qui a été élu de façon démocratique. Le jour où on organisera les élections présidentielles dans cette République, et que ce sera gagné par quelqu’un d’autre, celui-là remplacera Kabila.

Nulle part Minaku ne parle d'élections en 2016. Il parle du jour où on organisera des élections démocratiques. Ça peut-être en 2016 comme en 2022. Donc Mr Kabila pourra allonger son mandat sans nécessairement réviser la constitution car, pour qu'il parte, il faudrait qu'il y ait des élections.

Ah je vois le coup ... genre on a pas d'argent pour organiser les élections  ou une guerre qui retarde le processus Wink ... ou encore plus plausible .... Un gouvernement d'union qui va corriger les erreurs de 2011 et pour cela il faut des préalables ... recensement, nouveau CENI, etc... bref on allonge le délai Wink 

Remarquez que Minaku qui n'est pas bête a évité de répondre sur "2016" (qui est la fin prévue constitutionnellement de ce mandat, 5 ans de décembre 2011 à décembre 2016) mais s'est engagé pour fixer le terme "après les élections" !

C'est par respect pour un autre aspect de la Constitution qui recommande la continuité de l'Etat, le Président sortant ne quitte normalement son poste que lorsque le nouveau est effectivement élu pour le remplacer; mais il l'a dit aussi par réalisme (et par calcul ?) sachant que les élections elles-mêmes peuvent être retardées par des obstacles démocratiquement actés !
N'empêche de sa part, cette nuance n'est pas anodine !

La Rédaction