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SACREBOPOL

vendredi 18 novembre 2011

Radio TV Lavdc

 - La violence structurelle et ses pièges


Si nous ne faisons pas attention, la violence structurelle va nous prendre davantage dans ses pièges. Ses commanditaires pourraient revenir à la charge avec une autre « guerre humanitaire et balkanisatrice ». Elle a déjà pris les contours d’un discours fustigeant « les vampires exportateurs de la violence » ! 

 
Pour exploser, la violence structurelle a besoin de trouver des boucs émissaires. Elle est le moyen dont se sert le système capitaliste (aux abois) pour accéder aux matières premières stratégiques et néocoloniser les peuples épris de paix, de justice et de liberté. Ce système est transnational ; il fonctionne de manière à répondre aux intérêts des oligarchies d’argent  pour lesquelles « les petites mains » travaillent à tous les niveaux de l’organisation du pouvoir économique et politique ; au Nord comme au Sud, à l’Est comme à l’Ouest. Son recours à la violence structurelle se fait souvent au nom de la démocratie et des droits de l’homme aux dépens du droit humanitaire international et/ou avec la complicité de celui-ci. Ce recours réussit souvent là où les populations sont privées d’éducation, de formation et d’informations ; là où les élites compradores disposent à leur guise de tous les moyens d’Etat dont ils usent et abusent.

La violence structurelle s’enracine là où l’amnésie et le mensonge  et le double discours sont entretenus. Elle profite des rivalités exacerbées entre les partis politiques pour s’imposer. Son arme préférée est la criminalisation des résistants à son explosion.

Prenons l’exemple de notre pays.  Du moment que nous oublions que la forme douce de la guerre de prédation que nous subissons depuis 1996 est entretenue actuellement par certains  escadrons de la mort  au service du réseau d’élite qui la mène, le jugement que nous portons sur certains épiphénomènes en prend le coup. Dans un article intitulé « Le cdt Pablo en fuite accuse le  Lt Col Kakolele d’assassin », Obède Bahati décrit, à partir du témoignage de « Pablo », le modus operandi  de ces escadrons de la mort. Ce sont des Congolais coopérant avec des Rwandais pour enlever, tuer et/ou faire disparaître les Congolais. Le comble est que ces escadrons de la mort coopèrent avec « Joseph Kabila », candidat à la présidentielle de novembre 2011. 

Pour preuve, Bahati a ajouté à son article une photo du Lt Col Kakolele en écharpe du PPRD en train de battre campagne pour son « autorité morale ». Bahati ajoute : «  Les nouvelles de Butembo rapportent aussi que deux anciens Mai-Mai, en l’occurrence Vita Kitambala et SAPERITA sont arrivés de Kinshasa battre campagne pour Joseph Kabila qui vient de les élever tous deux au grade de Colonel. Ils sont logés à l’Hôtel Butembo aux frais de la princesse. Le Ministre des Affaires Humanitaires Ferdinand Kambere les a même utilisés comme figurants de son podium de campagne pour Joseph Kabila. 

A l’Hôtel Butembo, les clients côtoient ainsi 4 traitres Nande, en l’occurrence Kakolele, Jonas, Vita Kitambala, et Saperita. La neutralisation des Mai-Mai restés fidèles à la cause de l’intégrité territoriale de la RDC seraient l’objectif de la mission de Vita Kitambala et de SAPERITA. Jonas et Kakolele poursuivent à Butembo et ses environs ce qu’ils ont fait à Beni depuis juin 2011, notamment la traque des résistants contre l’occupation rwandaise, la traque des opposants anti-Joseph Kabila, etc. » Et ce matin (le 17 novembre 2011), voici le message que nous avons reçu de Bukavu pour une large diffusion ; il est intitulé « Cri d’au secours » : 

« Après avoir réalisé qu’il est impossible de gagner les élections, Kabila vient d’opter pour l’intimidation et la moquerie. Il vient de ramener Mutebusi  à Bukavu. Je pensais que c’était faux mais, j’ai vérifié et j’ai remarqué qu’il était en train de réfectionner la même maison qu’il occupait lors de sa guerre de 2004. Je vous prie de bien vouloir dénoncer ce crime qu’on veut répéter à Bukavu. Kabila vient d’éparpiller les Rwandais dans tous les villages de l’Est. Cers derniers sont en train de donner une mise en garde à la population en demandant aux gens d’élire Kabila si elle ne veut pas être exterminée. » Cette mission confiée aux Rwandais éparpillés par « Joseph Kabila » est déjà, en partie, assumée par Kakolele, ses gardes du corps et ces autres Maï Maï revenus de Kinshasa, moyennant les sous. (Ici, il est important de souligner le courage des journalistes de Benilubero. Ils ne passent pas par quatre chemins pour donner les noms des escadrons de la mort Congolais.)

L’Est  étant devenu une zone de non-droit par excellence, « Joseph Kabila » compte sur cette partie de notre pays pour se maintenir au pouvoir et poursuivre le service qu’il rend aux intérêts de ses parrains et « amis ». A Kinshasa, quand les gouvernants parlent de l’Est, ils soutiennent que la sécurité y est assurée en dehors de quelques poches d’insécurité. Ils ne disent pas qui perpétue cette insécurité et comment elle fait partie de leur mode de gouvernement ; c’est-à-dire de la violence structurelle sur laquelle repose leur pouvoir.
Les réactions violentes à cette violence  originaire- condamnables dans une certaine mesure- peuvent conduire à des erreurs d’appréciation. Pour avoir transformé une grande partie de notre pays en zone de non-droit, les gouvernants actuels sont, de près ou de loin, responsables de ces réactions qu’ils décrient. Quand ils les décrient en face des Ambassadeurs et sur les chaînes des télévisions nationales et internationales, ils tentent de criminaliser les résistants à leur violence originaire.

Coopérer avec  Kagame, Nkunda, Mutebusi, Ntaganda, etc. au nom de « la paix des cimetières » et s’en prendre à ceux et celles des compatriotes qui en appellent à chasser la peur pour résister à ces « seigneurs de la guerre », c’est prendre les gens pour des imbéciles.
Les erreurs d’appréciation sont les pires des pièges dans lesquelles la violence structurelle prend les naïfs et les amnésiques.  Elles se résument entre autres en la condamnation sans appel des Patriotes-Résistants, à l’entretien de la guerre médiatique à leur endroit, à leur diabolisation, etc. Quand une bonne partie de la population victime de cette violence structurelle tombe dans ces pièges, elle ouvre grandement les portes aux interventions des « humanitaristes balkanisteurs » de notre pays. Nous risquons de ne pas échapper à l’explosion prochaine de la violence structurelle se transformant en une guerre contre « les anti-patrie », « les vampires exportateurs de la violence », etc.

De toutes les façons, dans un non-Etat comme le Congo, le manque de justice et de droit expose nos populations, à tout moment, à l’explosion de la violence structurelle. Les choses se passeraient autrement si, à quelques jours des élections (probables du 28 novembres), ceux qui usent et abusent des moyens de l’Etat pouvaient être mis hors d’état d’agir. Hélas…
 
J.-P. Mbelu

Butembo : Triomphe d’Etienne Tshisekedi,

VENDREDI, 18 NOVEMBRE 2011 05:01   PDFImprimerEnvoyer
 Effigies de Joseph Kabila sabotées
16 novembre 2011 : Les bubolais ont accueilli le Président sortant Joseph Kabila et le Candidat du peuple Etienne Tshisekedi. Pour résumé l’événement, on peut dire que les bubolais ont démontré leur caractère psychologique secondaire. Ils ont écouté avec politesse tous les deux candidats. Mais après les deux discours, les choses ont tourné au vinaigre pour Joseph Kabila et ses partisans. Etienne Tshisekedi qui n’a pas fait longtemps à Butembo est parti sur une note de victoire.
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Joseph Kabila qui s’est fait chef du village en a eu pour son compte, de manière assez grave pour évaluer sa popularité. C’est cela les bubolais. Leur vraie réaction vient toujours plus tard. Deux jours après le passage de Joseph Kabila, les kabilistes ont peur de porter leurs insignes de campagne dans les rues de Butembo. Seuls les militaires, les autorités politiques et administratives se pavanent illégalement avec les insignes de campagne de Joseph Kabila. Comme plusieurs partis politiques de l’opposition battent campagne dans la ville de Butembo, et comme les casseurs d’effigies de Joseph Kabila ne portent pas d’insignes particuliers, il est difficile d’en attribuer la faute à un seul. La police locale et la garde présidentielle ont ainsi assisté impuissant à des scènes de vindicte populaire à l’encontre des partisans kabilistes qui étaient pourtant dans le cortège du Rais.
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Si ce climat se maintient jusqu’au 28 novembre 2011, Butembo confirmera son passage dans le giron de l’opposition contrairement en 2006. Espérons que les militaires et les autorités politico-administratives qui contrairement à la loi électorale battent campagne pour le président sortant n’utiliseront pas leur force et position pour réprimer la libre expression des opposants bubolais.
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L’intox qui circule sur le net qu’il y a eu rencontre entre Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila à Butembo est un mensonge cousu du fil blanc. Etienne Tshisekedi est arrivé de Beni par route bien avant Joseph Kabila. Pendant que Joseph Kabila visitait le site de la centrale hydroélectrique d’Ivugha, le Jet d’Etienne Tshisekedi s’envolait pour Bukavu. 
Date : Mercredi 16 novembre 2011. Le choix du mercredi, jour de marché dans toutes les grandes agglomérations visitées (Lubero, Butembo, Beni) a profité aux deux candidats. Les paysans qui viennent de villages ont ainsi, sans être nécessairement pour l’un ou l’autre camp, été curieux de s’arrêter sur un des lieux du meeting, tout simplement parce que ce lieu se trouvait sur leur chemin vers le marché.   
A. Joseph Kabila Kabange à Beni-Lubero
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Joseph Kabila voyageait en Hélicoptère Bleu. Avec son hélicoptère, Joseph Kabila avait l’avantage de se poser dans plusieurs petits patelins pour quelques minutes seulement. Il est arrivé à Butembo à 14h10. 
Incident protocolaire : Le protocole présidentiel, les commerçants pro-Kabila ainsi que ses partisans de Butembo attendaient le Rais à l’aéroport de Rughenda avec leurs bagnoles et calicots de 100% pour le Rais ! Mais l’Hélicoptère du Rais s’est posé au stade Tsaka Tsaka déroutant le service du protocole. A l’atterrissage, il n’y a pas eu de fanfare militaire pour accueillir le Rais. L’Hélicoptère du Rais qui n’était pas attendu au stade Tsaka Tsaka y a même emporté et soufflé le matériel de la sonorisation. La conséquence de cet atterrissage imprévu est que les discours du meeting des Kabilistes n’ont été audibles que par ceux qui étaient à 5 mètres du podium. Même les bubolais qui étaient à Tsaka Tsaka ont attendu le soir pour suivre sur leurs postes de radio le message de Joseph Kabila. Une scène un peu chaotique. Dans la précipitation, le bourgmestre de la commune Kimemi, Mr Bwambale Nyimi, est arrivé sur le lieu 5 minutes après l’atterrissage de l’hélicoptère. Il a ainsi joué le rôle de maire de ville pour accueillir le Rais en attendant l’arrivée de ceux étaient à Rughenda. Les voitures du protocole ont roulé à vive allure pour rejoindre Tsaka Tsaka au point qu’elles ont failli faire des accidents graves. Le Rais a ainsi démontré qu’il n’avait pas besoin de ce protocole pour atterrir dans un endroit imprévu. La fausse note de cet atterrissage sur un lieu imprévu est la destruction du système de sonorisation. Aussitôt après, une pluie s’est abattue sur la ville. Le Président n’a pas résisté sur le podium construit pour la circonstance. Il s’est aussi refugié comme les communs des mortels sous la vieille tribune qui date de l’époque de Mobutu. Le symbole était magnifique. Pour les anti-Kabilistes, le ciel n’a pas voulu que la messe de Joseph Kabila dure longtemps au cœur de Butembo…
A Butembo, le Président sortant a parlé pendant deux à trois minutes. 
A Lubero comme à Butembo, Joseph Kabila a demandé qu’on lui donne la chance d’achever son programme de 5 chantiers. Le point le plus important de son discours est la réfutation de la rumeur répandue à Beni-Lubero selon laquelle une ultime attaque par les rwandais et les ougandais se préparerait au Kivu-Ituri. Joseph Kabila a dit qu’il n’y aura pas de guerre au Kivu avant, pendant, et après les élections. Cela est un signe qu’il est au courant de l’inquiétude des beniluberois qui assistent impuissants à l’afflux des militaires rwandais, de leurs épouses et enfants dans la région. 
Le cas de la cité de Lubero où plusieurs écoles primaires se lamentent de l’occupation de leurs salles de classe par les militaires et leurs dépendants, est le plus frappant. A 13h30, quand sonne la fin des cours, les femmes des militaires occupent les salles des classes comme maisons d’habitation. Comme nourriture, elles vont dans les champs d’autrui pour récolter où elles n’ont pas semé. La volaille qui vagabonde dans la cour passe à la casserole des militaires au point que les habitants de Lubero ont appris à construire des poulaillers…. Cela n’est qu’un exemple parmi des milliers, de la triste réalité du terrain que Joseph Kabila et ses thuriféraires ont choisi d’ignorer dans leurs discours de campagne. On comprend ainsi pourquoi les habitants de Lubero qui vivent la peur au ventre cette proximité malsaine avec des militaires rwandais, n’ont applaudi ni le Rais Joseph Kabila ni le Gouverneur Kahongya. Plusieurs d’entre eux semblent être venus au stade pour voir Joseph Kabila par simple curiosité. 
Dans son discours au state de Lubero Joseph Kabila, a démontré qu’il avait vu les visages renfrognés des habitants de Lubero qui étaient venus l’accueillir. Se faisant l’avocat des militaires rwandais qui mettent les habitants du coin mal à l’aise, Joseph Kabila a dit ce qui suit en Kiswahili : «Mbona muna huruma ! Hawa waaskari munawaona hapa , ni kwa ajili ya securité yenu...mubakie muzuri.. » (Pourquoi êtes-vous tristes ? Les militaires que vous voyez ici sont là pour votre securité… Au revoir). 
La foule est restée de marbre certainement parce qu’elle ne peut comprendre que des militaires envoyés pour sa securité occupent les écoles primaires, volent les récoltes dans les champs et les animaux de la basse-cour. Seuls la Première Dame Olive Lembe, le Gouverneur Julien Paluku, l’AT du territoire, et les militaires ont applaudi le Rais au stade de Lubero. S’il n’y a pas bourrage d’urnes et si les étrangers et militaires ne votent pas à la place des congolais, Joseph Kabila peut ne pas se faire réélire par les beniluberois qui se disent totalement déçus de son bilan catastrophique. 
L’approche de Joseph Kabila est différente de celle d’Etienne Tshisekedi. A Beni-Lubero, Etienne Tshisekedi s’est révélé être le candidat du Peuple. Joseph Kabila par contre est apparu comme le candidat de la bourgeoisie locale. Il en a l’argent. C’est ainsi qu’il s’appuie sur certains gros commerçants locaux et certaines églises déjà bien connus. L’évêque Sikuli n’a été aperçu ni chez Joseph Kabila ni chez Etienne Tshisekedi pour sauvegarder la neutralité de l’Eglise Catholique de Butembo-Beni. Les bubolais ont salué cette neutralité de Mgr Sikuli. Ils n’avaient été contents de le voir au meeting de Joseph Kabila quand ce dernier au lieu de leur dire « pole » les avait injuriés en disant qu’ils s’entretuaient eux-mêmes… [NLDR : La neutralité des évêques et des prêtres est une consigne de la conférence épiscopale nationale du Congo. Pour certains observateurs, il aurait fallu que les prélats catholiques aident leurs fidèles à distinguer le bon grain de l’ivraie. En faisant ainsi ils seraient plus proches de l’Evangile qui veut qu’ils protègent les brebis du Seigneur contre les loups et les lions qui rugissent tout autour de la bergerie] 
Les commerçants qui battent campagne pour Joseph Kabila sont ceux-là même qui sont soupçonnés d’avoir reçu l’argent de ….. pour acheter des terres, construire des maisons, des routes, et des ponts dans les contrées devant accueillir les rwandais. Ils ont reçu leur compte. Ils avaient fait de même avec Mobutu. Mais combien des beniluberois les consultent-ils pour savoir pour qui voter ? Très peu. Il faut aussi souligner que la FEC-Butembo aurait reçu quelques millions de $$ de Joseph Kabila pour le projet d’électrification de la ville de Butembo. Cinq ans après la promesse d’électricité, Joseph Kabila a finalement posé la première prière de la construction du barrage hydroélectrique d’Ivugha. 
Que dire de thuriféraires de Joseph Kabila ? On a les vu rivaliser d’éloquence pour vendre la candidature du Président sortant. L’amateurisme de ces thuriféraires a plutôt desservi Joseph Kabila. Au lieu de soigner son message et de répondre aux préoccupations des bubolais, ces thuriféraires ont répété comme leur maître les petits slogans de 5 chantiers sans évoquer l’insécurité, les assassinats de plusieurs beniluberois, l’afflux des rwandais dans la région, etc. Ils battent campagne comme si tout allait bien au Nord-Kivu. Par exemple, au stade Tsaka Tsaka de Butembo, le Gouverneur Julien Paluku n’avait rien d’autre à dire que de rappeler que Joseph Kabila était le deuxième Président après Mobutu à y atterrir par hélicoptère [NDLR pour que les bubolais voient pour la première fois un hélicoptère au sol] Il a été hué pour la bassesse de ces propos. Heureusement que la majorité de ceux qui l’écoutaient étaient les enfants de l’école primaire Tsaka Tsaka qui étaient forcés d’être là. Le code de bonne conduite selon lequel les candidats aux élections ne devraient pas interférer avec les institutions publiques n’a pas été respecté par Joseph Kabila à l’escale de Butembo. Les autorités administratives ne sont pas libres de leur choix politique, exactement comme du temps du parti unique, le MPR. Les plus courageux l’admettent sous couvert d’anonymat. 
Les candidats à la députation nationale de la Majorité au Pouvoir sont les victimes du bilan catastrophique de Joseph Kabila. Au Sud de Lubero, la candidate Juliette Mughole Malambo a été chassée par une foule en furie d’un endroit où elle battait campagne pour elle-même et pour Joseph Kabila. Dans la ville de Butembo, plusieurs candidats de la Majorité au Pouvoir tels Hubert Syahetera et Jeannot Lukambo ont eu le courage de dire de voter pour eux sans donner de consigne de vote pour l’élection présidentielle. Les autres candidats de la majorité au pouvoir qui affichent publiquement leur lien avec Joseph Kabila sont en dégringolade dans les sondages. 
La guerre des effigies et des affiches de Joseph Kabila dans les rues de Butembo 
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Les affiches et effigies du Rais que les députés de la majorité auraient reçu n’avaient jamais été distribués par peur d’être associer à Joseph Kabila. Hier, ces députés qui avaient le devoir moral d’accueillir le Rais ont tenté de distribuer képis, effigies, et T-shirts du Rais aux abords du Stade Tsaka Tsaka. Ils en ont eu pour leur compte. A plusieurs endroits, des bubolais ont arraché de force ces képis et T-shirts de ceux qui les portaient avant de les piétiner par colère.
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Les porteurs de ces insignes du Rais n’ont eu leur salut que dans la fuite. Les autres s’en débarrassaient pour éviter la vindicte de la rue.
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Un moment donné, la police a été oblige d’intervenir car les porteurs des képis et T-shirts de Joseph Kabila étaient tabassés sérieusement. La peur d’être publiquement kabiliste est très perceptible dans la ville Butembo et plus encore au Sud de Lubero.
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Pourtant les candidats Kabilistes sont les plus argentés ? On les voit remettre des sommes de 500 à 1000 US$ aux associations locales pour qu’elles fassent leur campagne. Malgré cela, personne, à part les ministres, les autorités administratives et les militaires, ne veut s’associer publiquement à Joseph Kabila.
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Cortège de Joseph Kabila pendant que les porteurs d'insignes kabilistes subissent la vindicte populaire le long du parcours! 
Il y eu aussi des propos et chansons hostiles comme «PPRD WAIZI- Kabila Rwandais, Kabila Tutsi » entendus au Rond Point ITAV et entrée de l’Avenue des Ecoles, le lieu de la casse des affiches, au moment où le Rais revenait avec la Première Dame Olive Lembe de la Centrale Hydroélectrique d’IVUGHHA, à la tête d’un impressionnant cortège d’une centaine de véhicules. Le Rais était lui-même chauffeur, un métier qu’il apprit pendant sa jeunesse à Dar-es-Salaam et à Kigoma/Tanzanie.
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La victime de cette hostilité à l’égard du Rais est Mr Muhindo, fils de feu SADRU du Quartier Vutsundo connu sous le sobriquet de KASTRO, qui a vu sa voiture caillasser par des pierres en provenance des inconnus amassés le long de l’Avenue des Ecoles où se déroulait la guerre des affiches. Les affiches, effigies, képis arrachés aux kabilistes étaient jetés sur le trottoir pour que les voitures du cortège du Rais les écrasent et les défigurent sous les cris « Hoo hoo hoo hoho hoho… ». 
Une maison de l’Avenue des Ecoles où il y a plusieurs affiches des partis politiques de la Majorité Présidentielle a été gardée toute la nuit par des policiers pour empêcher sa casse.
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Le Rais a pris la direction de sa villa de Musienne où il passera la nuit, après avoir écrasé sans le savoir quelques unes de ses propres affiches. Les Nicodème de la ville qui ne voulaient se faire voire avec lui ouvertement auraient profité de l’obscurité pour présenter leurs civilités au Rais. 
Cet affront au Rais n’était pas passé inaperçu aux yeux du Lt Col Bwambale Kakolele et du commandant de la Police, Blaise DIMUNDU. Après le départ du Rais dans sa villa de Musienne, ces deux flics de la ville sont arrivés sur le lieu de la fronde avec un peloton des policiers bien armés pour disperser les frondeurs. Dieu merci, il n’y a pas eu des morts.    
L’Hélicoptère utilisé par le Rais et qui appartiendrait à un cacique du CNDP, a eu du mal a décollé de Tsaka Tsaka pour l’aéroport de Rughenda. Il n’est pas neuf même si ses couleurs sont encore vives. Il a fallu une longue intervention des techniciens pour qu’il prenne son envol pour l’aéroport de Rughenda. Pour certains bubolais, les sorciers Nande auraient tenté de l’immobiliser pour toujours à Butembo pour en faire un sacrifice aux nombreux beniluberois assassinés sous le régime de Joseph Kabila.
B. Etienne Tshisekedi wa Mulumba à Beni-Lubero
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A l’étape de Beni, le message Tshisekedi était sans ambages : je suis le candidat du peuple congolais. Voter utile. Ne votez pas pour les étrangers que vous ne connaissez pas. Aidez-moi à ramener dans leur pays d’origine deux candidats-président (sans les citer)… et restaurer un Etat de Droit, une scolarisation gratuite, l’emploi, le paiement des fonctionnaires, etc. Votez pour moi le 28 novembre prochain. Le 7 décembre je commencerai mon travail de Président de la République… Le Lider Maximo était très ovationné par le public pour son courage de demander aux benitiens de l’aider à renvoyer les étrangers chez eux.
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A l’étape de Butembo, le camp d’Etienne Tshisekedi a démontré sa non-violence. Au départ, Etienne Tshisekedi devait faire son meeting au Stade Tsaka Tsaka et Joseph Kabila au Rond Point VGH. Mais, un problème s’est posé au Rond Point VGH où il y a une effigie imposante de Vital Kamerhe avec un numéro 5 au point que certains candidats qui ont fait des meetings en ce lieu ont été déçus de la réponse de leurs partisans. Quand ils posent la question pour quel numéro allez-vous voter ? Les participants disent « Numéro 5 » car c’est ce qui est très visible en ce lieu. Le Lt Col Bwambale Kakolele avait voulu arracher l’effigie de Vital Kamerhe du Rond Point VGH sans succès, les militants de l’UNC s’étant opposés à une telle démarche. La veille de l’arrivée de Joseph Kabila les kabilistes ont choisi le stade Tsaka Tsaka pour le meeting du Rais. L’UDPS –Butembo a été obligé d’accueillir le Lider Maximo au Rond Point VGH. 
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Tshisekedi a fait le trajet Beni-Butembo (50 Km) par route. Il a eu l’occasion de saluer les gens des grandes agglomérations comme Mukulia, Mataba, Kabasha, Kalunguta, et Maboya. Son jet s’est posé à l’aéroport de Rughenda sans Tshisekedi qui était arrivé au Rond Point VGH à 13h40, heure de Butembo. La veille, les partisans de Joseph Kabila avaient placé une grande pancarte portant l’image de Joseph Kabila sur le monument historique du rond point VGH. En dépit de cela, le Lider Maximo s’est focalisé sur son message de sa victoire du 28 novembre prochain. 
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Dans son discours en Lingala devant une foule immense, Etienne Tshisekedi a promis la gratuité de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire une fois qu’il sera Président de la République. Ensuite, il a dit : « NAKOKOMA NA MANIEMA MBOKA OYO BALOBAKA MUTU WANA ABOTAMA KUNA » (J’irai au Maniema où l’on dit que ce Monsieur là (Joseph Kabila) est né). Tshisekedi a aussi promis qu’il reviendrait à Butembo en 2012 comme Président de la République Démocratique du Congo. Cette assurance de victoire lui a valu des applaudissements de la part du public qui a tenu à l’accompagner à l’aéroport de RUGHENDA en chantant d’une seule voix en Lingala: « Tshisekedi AZALI CHAMPION, SOLO TOKO BANGA TE x2 ». Le Lider Maximo a démontré qu’il n’ est pas insensible à la musique en dansant du haut de sa voiture décapotable qui le conduisait à l’aéroport de Rughenda/Butembo.
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Reportage de Thierry L. KAMBALE (Butembo) Tembos Yotama (Butembo), Obède Bahati(Beni) et Albert Mukwemuvi (Lubero) 
©Beni-Lubero Online

jeudi 17 novembre 2011

Exode massif des familles des kanambistes à Brazzaville




Source Internet:menarolain@yahoo.fr

Depuis quelques mois, l’on assiste à l'afflux de plus en plus appuyé à Brazzaville, capitale de la République du Congo, des familles de certains barons du régime de l'imposteur. Si nous nous sommes tus au début, c’était pour mieux observer le rythme, convaincu que c’aurait pu être des cas isolés. Mais depuis deux semaines, le port de Yoro, l’équivalant du port de Kingabwa chez nous, accueille de plus en plus des déménagements avec biens mobiliers etc.
A titre d'exemple, c’est depuis le mois de mai dernier que Modeste Bahati Lukwebo, baron du régime parmi tant d'autres, a fait installer femme et enfants à Brazzaville. Nous connaissons l'adresse, mais nous la gardons encore pour nous.
Les voilà donc, ces prédateurs, ces pyromanes : après avoir mis le pays en coupe réglée, après avoir massacré nos frères et sœurs, violé nos femmes, mères et sœurs, ils ne pensent plus qu'à décamper. Mais cette ci, Brazzaville sera leur cimetière.
Nous sommes conscients des difficultés qui sont les nôtres, nous les patriotes résistants, à évoluer dans un environnement comme celui de Brazzaville, mais une chose est sûre :ils ne se la couleront jamais douce à Brazzaville.
Une dernière chose, c’est l'aspect cocasse du phénomène : depuis l’arrivée de l'AFDL au pouvoir à Kinshasa, ces gens se sont époumonés à accuser le président Sassou Nguesso et son pays de tous les maux d’Israël. Mais voilà que la tempête s’annonce, et leur premier réflexe est d’aller s’abriter chez ce même Sassou, leur pire « ennemi » d’hier .

GRARC

mercredi 16 novembre 2011

RDC: Propagande anti-Tshisekedi démentie

14 novembre 2011
Source: Romandie.com

Les propos de Tshisekedi loin d'être des appels à la violence


Les propos du président Tshisekedi sont loin d'être un appel à la violence. Nous sommes une organisation non violente (...) C'est un cri d'alarme et un ras le bol, a déclaré à la presse Jacquemin Shabani, secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), dont le leader est candidat à la présidentielle du 28 novembre.

Plus d'une vingtaine de militants de ce parti, arrêtés lors de manifestations à Kinshasa notamment, sont arbitrairement et illégalement détenus, nous exigons leur libération, a-t-il dit, affirmant qu'ils ont été sauvagement torturés (...) tabassés en détention.

Par deux fois ces derniers jours, M. Tshisekedi a appelé ses partisans à casser les prisons où ces militants sont détenus si le gouvernement ne les relâchait pas sous 48h00, et à terroriser les militaires et les policiers auteurs de tracasseries inutiles. Ces propos, tenus en langue locale lingala, ont été condamnés par la Belgique, l'Union européenne, la France, la Grande-Bretagne et l'ONU, mais aussi par des ONG locales et l'église catholique congolaise.


Nous sommes dans une pseudo démocratie où le régime au pouvoir a cette souplesse de terroriser les populations, a accusé M. Shabani. Nous sommes dans un processus électoral ou le maillon faible c'est l'opposition qui doit en toute justice et équité bénéficier de la solidarité de la communauté internationale, a-t-il jugé. Partout ailleurs la communauté internationale va au secours du maillon faible, mais curieusement lorsque le maillon faible lance un cri d'alarme face à la terreur, face à la violence dont elle est victime, voici cette communauté internationnale qui veut terroriser le faible, a-t-il regretté. M. Shabani a souhaité l'envoi le plus rapidement possible d'enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) pour qu'enfin le peuple congolais trouve protection et justice à travers cette institution. 

Lundi, des ONG conglaises ont appelé la justice à être impartiale. S'il y a seulement des militants de l'opposition auxquels la justice s'intéresse, cela crée des frustrations. Lesquelles frustrations ne peuvent pas déboucher sur des élections apaisées, a déclaré Jean-Claude Katende, président de l'Association africaine de défense des droits de l'Homme.

Depuis le lancement le 28 octobre de la campagne pour la présidentielle et les législatives du 28 novembre -deux scrutins à un tour-, des heurts ont opposé des militants de la majorité et de l'opposition notamment à Lubumbashi (sud-est), Mbuji-Mayi (centre), où une fillette a été tuée, ou Kikwit (sud-ouest).

Etienne Tshisekedi est l'un des onze candidats à la présidentielle, avec le chef de l'Etat Joseph Kabila.

Dans le cadre de leur campagne, les deux hommes sont arrivés lundi à Goma (est), le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, une région instable où des groupes armées sont toujours actifs. Ils ont chacun tenu des réunions politiques qui ont rassemblé des milliers de personnes, mais l'assistance était plus nombreuse à celle de M. Kabila, a constaté un photographe de l'AFP.

    Panafrique :

    14 novembre 2011Juliette Abandokwe


    « Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a mis en garde vendredi les hommes politiques de la RD Congo (RDC) contre les actes de violence électorale, annonce un communiqué publié vendredi à Nairobi, la capitale du Kenya. Il a affirmé qu'il était en train de suivre "avec la plus grande vigilance" le processus électoral en RDC qui doit aboutir à des élections présidentielle et législatives prévues le 28 novembre. » Panapress, 13 novembre 2011.

    L’Occident tremble pour ses intérêts en RDC

    A part l’affaire Charles Taylor, et le tapage médiatique autour de lui, il est justifié de se demander ce que la CPI a fait de concret en Afrique.  Jean-Pierre Bemba est en prison pour laisser politiquement le champ libre à Joseph Kabila, et les co-responsables des exactions dont il est accusé n’ont jamais été inquiétés. Aujourd’hui la « communauté internationale » n'est pas en faveur de Tshikesedi à la tête de la RDC, pourtant favori dans son pays, et les déclarations d’Ocampo, porte-parole d'un organisme servant de toute évidence les intérêts de l'Occident, doivent interpeller l’opinion publique. Depuis quand la CPI se préoccupe-t-elle de façon aussi claironnante des  violences péri-électorales en Afrique? 

    «Nous veillons à ce que le processus ne conduise pas à des actes de violence ou à des attaques contre la population civile. »

    Nous… 

    Où sont les déclarations apitoyantes dans d’autres situations similaires?

    Au Cameroun, toute opposition menaçant le régime de Biya – toute opposition n’étant pas suffisamment menaçante - est systématiquement réprimée par le tabassage, l'emprisonnement, la torture et l’exécution depuis 30 ans. Les manifestations de février 2008 lors du bidouillage de la Constitution camerounaise, du 23 février 2011, ainsi que la répression de toute activité d’expression de désaccord envers le « candidat naturel à sa succession » ressentie comme nuisible pour le pouvoir, en vue des élections du 9 octobre dernier, en sont les preuves vivantes. Où sont les déclarations de la CPI ? Pourtant, une liste détaillée de personnes tombées sous les balles et les tortures des autorités camerounaises pendant les 30 ans du pouvoir de Paul Biya, existe bel et bien. Quelle mort de violence étatique ou exécution extrajudiciaire au Cameroun  a été une fois questionnée par la CPI sur les devants de la scène internationale?

    En République Centrafricaine, des assassins notoires de populations civiles, à l’instar notamment d’Eugène Ngaïkosset, capitaine dans la garde présidentielle de son état, et surnommé officiellement « le boucher de Paoua », se baladent tranquillement dans les rues de Bangui depuis des années. La CPI a fait quoi? Toute la « communauté internationale » est pourtant présente à Bangui, et sait parfaitement et en détail ce qui se passe. En lieu et place, les bailleurs de fonds occidentaux ont continué à verser des millions dans les poches sans fond d’un régime profondément anti-démocratique et sanguinaire, qui détourne systématiquement tous les fonds qu’il empoche. Il est en outre de notoriété publique que les affaires diamantifères intéressent beaucoup de monde sur place. Une sorte d’activité accessoire de week-end, comme les colons dans le temps qui allaient à la chasse au lion. Un sport colonial moderne en somme.

    Joseph Kony et sa LRA dans ses promenades de plaisir dans les forêts équatoriales d'Afrique centrale, on lui a déjà fait quoi? Depuis qu’il est visé par un mandat d’arrêt de la CPI en 2005, le manque de volonté politique pour son arrestation effective est évident. En attendant, c’est un bon petit agitateur de poche qui peut toujours servir le cas échéant.

    Laurent Nkunda, auteur bien connu de nombreux massacres dans le Kivu à l’est de la RDC, interpelé par la CPI, arrêté en janvier 2009, soi-disant en résidence surveillée au Rwanda, et dont on avait encore brandi le spectre quand Kabila s’était mis à flirter avec des contrats avec  les Chinois, se promène en réalité en toute liberté dans les rues de Kigali. Et El-Bechir? Son mandat d’arrêt par la CPI a été de toute évidence monnayée contre l'accès facilité de l'Occident au pétrole du Sud-Soudan. Hissène Habré se prélasse au Sénégal, pendant qu’Idriss Deby, son ancien chef d'Etat-major, continue à terroriser le peuple Tchadien.

    Joseph Kabila, candidat de l'Occident, n'est pas en bonne posture aujourd’hui à la veille de l’élection du 28 novembre prochain. Que vont donc encore inventer ses souteneurs pour le couvrir et le maintenir de gré ou de force ? Où la violence étatique de Kabila en quatorze ans de pouvoir figure-t-elle dans les annales de la CPI? Et les 6 millions de morts à l’Est du Congo… qu’en a fait la communauté internationale? Où sont les coupables? Pourtant Kabila est le chef des armées dont sont issus de nombreux tortionnaires. Et surtout, qu’a-t-il fait pour le peuple qui l’a soi-disant librement et démocratiquement élu il y a dix ans? Il est évident que le sort de son peuple l’intéresse bien moins que les immenses bénéfices qu’il retire de son emploi de guignol de l’Occident. Le peuple n’est pas dupe, et n’en veut plus. 

    La CPI se fait bien petite dans certains contextes

    Le mépris institutionnalisé contre le peuple africain est incommensurable. La CPI n'est finalement qu'une justice occidentale à deux vitesses, qui pour le cas de la République Démocratique du Congo, cherche à travers les déclarations de son porte-parole, à se prémunir contre une potentielle prise de pouvoir par un candidat très populaire en RDC, même s’il n’est pas parfait, mais qui est définitivement impopulaire et très imparfait dans les chambres noires de la "communauté internationale". Les tentatives de diabolisation de Tshikesedi à travers les médias occidentaux parlent à elles seules.

    Qu’on se le dise clairement. La CPI n’est qu’une entreprise de plus pour soutenir l'écrasement mental des populations, sous couvert d’une promotion très sélective de la défense des droits de l’homme, et cautionnant des pouvoirs fantoches abusifs à l'extrême ; des serviteurs pur et simple des « partenaires »  économiques occidentaux, dont les activités « commerciales » ne sont rien d’autre qu’un vaste réseau de recel et de pillage systématisé.

    Le premier crime contre l’Humanité est pourtant celui des autorités transnationales occidentales qui promeuvent activement la confiscation systématique du droit à l’autodétermination d’un peuple soi-disant souverain depuis 1960, par les manigances péri-électorales et la validation de fraudes électorales massives. Les magouilles médiatiques en tout genre, comme celle de la CPI avec cette prise de position,  ainsi que la main mise sur le pouvoir par des gouvernements fantoche mis en place et soutenus contre vents et marée par les puissances intéressées, sont là pour continuer la prédation sur les ressources naturelles africaines. Le scandale géologique du bassin du Congo, c’est à très peu près tout ce qui intéresse l’Occident dans cette région du monde, dont les habitants sont très grossièrement victimes de leurs richesses.  

    Pour une organisation chargée de promouvoir le droit international telle que la CPI, officiellement investie contre les crimes contre l’humanité et les crimes d’agression, il est d’ailleurs intéressant de constater que le crime économique, indirectement crime contre l’humanité, n’est pas du tout abordé par les « protecteurs de l’humanité contre le crime» dans le cadre des exactions institutionnelles massives dans le quotidien du peuple africain. Un président peut donc impunément, selon la « communauté internationale », boire du champagne et manger du caviar à l’ombre d’un parasol, ou d’un hôtel de luxe, pendant que les prix des denrées de première nécessité dans le pays augmentent  dangereusement, et que son peuple se meurt dans la misère, la maladie, opprimée par une répression sanglante et une propagande outrancière. Les médias d’Etat noyées dans les millions, gavent les populations, les désinforment en profondeur, formatant les esprits, entretenant une désillusion intrinsèque abyssale et une soumission équivalente aux flèches de curare que le chasseur utilise pour paralyser ses proies.

    La CPI fait partie de ces institutions transnationales, au même titre que l’ONU, l’OTAN, l’Union Africaine, le FMI et la Banque Mondiale, et consort, dont les objectifs prioritaires sont tout sauf la promotion des droits de l’homme en Afrique, la protection des populations civiles et le développement humain sur le continent. Ces arguments ne constituent qu’une vaste couverture. Les sociétés civiles sont plutôt maintenues dans leur faiblesse et leur impuissance savamment entretenue par toute une panoplie de moyens sophistiqués dans le cadre d’un concept de démocratie qui ne fait plaisir qu’aux oreilles des bien-pensants, et qui n’est en réalité qu’une monumentale tromperie et un leurre des plus machiavéliques.

    La loi est faite par les puissants.  Et nous ne pourront pas transgresser les lois qu’ils ont eux-mêmes créées. Nous ne pourrons les battre que par le biais de lois que nous mettrons nous-mêmes en place, et qui seront à la mesure de nos besoins.

    Unissons donc nos forces, car nous en avons, et nous ne le savons pas. Mais eux le savent, et font tout pour nous faire croire que nous n’en avons pas. Apprenons donc à nous connaitre, et surtout reprenons nos esprits enlevés pour le bien d’une intoxication méthodique et diabolique. Nous devons nous réapproprier nos compétences, ouvrir les yeux, reconnaitre l’ennemi commun, et ainsi nous concentrer sur le renforcement de nos capacités. Ce n’est qu’en nous remettant en question, individu par individu, que nous comprendront, que nous apprendront à ne compter que sur nous-mêmes, et à intégrer pleinement que nous ne devons rien attendre des autres. L’émancipation tout comme la liberté, ça s’arrache, malgré l’effroi environnant. L’émancipation de l’esprit est une affaire d’individu, même si la propagande massive et le spectre effroyable de la répression, du « désordre » et de la perte du peu qu’on a,  la mettent à rude épreuve.

    Mais tout est possible, et surtout, rien n’est impossible. A vous de choisir.