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dimanche 25 mars 2012

Lettre de mise en demeure adressée par l'APRODEC asbl au Président Jimmy CARTER

APRODEC ASBL

Lettre de mise en demeure adressée par l'APRODEC asbl au Président Jimmy CARTER

(Version PDF: http://www.blog4ever.com/blog/fichier-658793-486941-467504.html )

Bruxelles, le 18 mars 2012

Monsieur Jimmy CARTER
Président The Carter Center
One Copenhill /453 Freedom Parkway /GA 30307 USA

V/Réf. : N/Réf. : APRODEC/0212/01 Annexe(s) :

Objet : Interprétation par Monsieur Didier REYNDERS (MR) Ministre des Affaires étrangères du Gouvernement belge des rapports préliminaire et intermédiaire du Centre Carter,
publiés respectivement le 10 décembre 2011 et le 23 février 2012, sur les élections
présidentielle et législative en République Démocratique du Congo



Le candidat Etienne TSHISEKEDI (perché sur le toit de son véhicule) séquestré illégalement sur ordre du candidat Joseph KABILA sous le regard complice de la MONUSCO (dirigée par l'Américain Roger MEECE) et de la Communauté dite internationale. Ceci, depuis le dernier jour de la campagne électorale le 26 novembre 2011 et à Kinshasa. Joseph KABILA n’est-il pas un simple exécutant au service de la maffia internationale ?

Monsieur le Président,

Par la présente notre Association tient à vous interpeller au sujet de l’interprétation par Monsieur Didier REYNDERS (MR) Ministre des Affaires étrangères du gouvernement belge du rapport préliminaire du Centre Carter daté du 10 décembre 2011 sur les élections Présidentielle et de Députés nationaux du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo. (1)

En effet, Monsieur Didier REYNDERS (MR) se référant au précité rapport du Centre Carter affirme que les irrégularités ou déficiences ayant affecté l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo « (…) ne paraissent pas de nature à remettre en cause l’ordre des résultats (…)». (2)

Notre Association tient à souligner que les missions internationales d’observation d'élections n’ont pas pour rôle « de valider les résultats des élections. C’est le peuple du pays hôte qui détermine, en dernière instance, la crédibilité et la légitimité d’un processus électoral. » Cf. Le Manuel d’observation électorale de l’Union européenne, page 17. (3) Monsieur David POTTIE a également rappelé ce principe lors de l’interview qu’il a accordée à la BBC Afrique en date du 12 décembre 2011. (4) Madame Mariya NEDELCHEVA Chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne l’a aussi répété à plusieurs reprises. (5)

Notre Association se félicite des observations et conclusions qui ont été formulées dans le rapport intermédiaire du Centre Carter publié le 23 février 2012, dans lequel, au regard du manque de crédibilités des résultats annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour les élections présidentielle et des Députés nationaux d'une part et d'autre part, après avoir fait le constat que la CENI et la Cour Suprême de Justice « n’ont pas été perçus par beaucoup de Congolais comme indépendant et digne de confiance, » le Centre Carter a recommandé à juste titre ce qui suit :
« Un examen approfondi et une évaluation de l’ensemble du processus électoral, avec la participation de tous les partis politiques, et notamment des examens transparents des résultats par bureau de vote, et autres informations clés. Une telle évaluation est essentielle pour déterminer la volonté du peuple Congolais et de permettre des contestations potentielles qui seront traitées par le système judiciaire. En outre, un tel examen est essentiel pour préparer les élections futures, y compris les élections provinciales et locales qui auront lieu au courant de 2012-13. Si le dialogue politique et une évaluation globale du processus électoral sont couronnés de succès, le résultat potentiel pourrait être une décision de reprendre une partie ou toute les élections, ou toute autre forme de consensus politique pour établir une autorité légitime au pouvoir. » (6)

Échange de cadeaux entre Joseph KABILA et Didier REYNDERS (MR) à Lubumbashi le 05 juin 2006,
juste avant le premier tour de l'élection Présidentielle.

Néanmoins, nous attirons l’attention de Monsieur le Président sur le fait qu’en date du 3 janvier 2012 notre Association a adressé une mise en demeure à Monsieur Didier REYNDERS (MR) pour qu’il nous communique les éléments chiffrés et objectifs qui d’une part, sous-tendent ses déclarations et qui d’autre part, attestent de ce que Monsieur Joseph KABILA a remporté incontestablement l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo. A ce jour, Monsieur Didier REYNDERS n’a toujours pas réservé la moindre suite à ce courrier. (7)
Raisons pour lesquelles dans une seconde correspondance lui adressée en date du 20 février 2012, nous avons soutenu que Monsieur Didier REYNDERS serait pénalement responsable de faits de tromperie aggravée et de complicité d’usurpation de fonction en République Démocratique du Congo. Ceci, d’autant plus que l’évaluation de l’ensemble des irrégularités quantifiables - soit au moins 7.5 millions de voix - est très largement supérieur aux 3.016.169 voix d'écart entre Joseph KABILA et Etienne TSHISEKEDI lesquels ont obtenu respectivement 8.880.944 voix et 5.864.775 voix. Cf. La lettre de demande de démission de Didier REYNDERS (MR) du 19 février 2012. (8)
Nous constatons que Monsieur Didier REYNDERS (MR) continue à tromper l’opinion publique en faisant volontairement une fausse interprétation du précité rapport intermédiaire du Centre Carter malgré le fait que ledit rapport remet très clairement en cause la validité de l’ensemble des résultats des élections (par souci de neutralité), en ces termes : « (…) Une telle évaluation est essentielle pour déterminer la volonté du peuple Congolais et de permettre des contestations potentielles qui seront traitées par le système judiciaire… »
En effet, répondant à une question orale lui posée au Sénat de Belgique le jeudi 7 mars 2012 le Sénateur Jacky MORAEL (Ecolo) sur «le traitement diplomatique de la situation post-électorale en République démocratique du Congo», Didier REYNDERS a lamentablement répondu en ces termes :
« Les élections suivantes ont été les premières à être organisées par les autorités congolaises elles-mêmes, sous la surveillance d’observateurs internationaux et avec des irrégularités très graves survenues au moment du dépouillement et du comptage. Il existe toujours un contentieux relatif aux élections législatives. Ces dysfonctionnements affectent la légitimité du président Kabila. Nous n’avons toutefois pas la preuve que ces irrégularités soient de nature à remettre en cause sa victoire lors du scrutin. On a récemment voulu jouer sur les mots au sujet du rapport du Centre Carter. Celui-ci conclut lui-même à cette impossibilité de remettre en cause les résultats, même s’il refuse de se prononcer définitivement.» (9)
Au regard des précités déclarations faites par Didier REYNDERS (MR), nous rappelons à Monsieur le Président le fait que Didier REYNDERS est incapable de nous communiquer à ce jour notamment la moindre preuve matérielle qui atteste de ce que Joseph KABILA aurait remporté l'élection présidentielle du 28 novembre 2011, c’est-à-dire nous fournir les procès-verbaux authentiques de dépouillement des bureaux de vote ; le nombre exact d’électeurs enrôlés après l’opération de dédoublonnage effectuée par la firme belge s.a. ZETES; le nombre exact de votants ; ainsi que l’instrumentum de l’arrêt RE007 rendu le 16 décembre 2011 par de la Cour Suprême de Justice proclamant Joseph KABILA Président de la République.
Pire, Didier REYNDERS allègue que le rapport du Centre Carter conclut qu’il est impossible de remettre en cause les résultats des élections, même si ledit rapport ne se prononce pas définitivement. Dès lors que, le rapport préliminaire et encore moins le rapport intermédiaire du Centre Carter ne concluent nullement à l’impossibilité de remettre en cause les résultats des élections, nous pouvons affirmer que ceci constitue une preuve flagrante du délit de tromperie aggravée et de complicité d’usurpation de fonction à charge de Didier REYNDERS (MR).
En ce qui concerne les preuves chiffrées de la falsification du nombre d’électeurs enrôlés, du nombre de votants et des résultats du vote :
Nous soulignons que le rapport intermédiaire ne fait pas mention de la falsification du fichier électoral dans lequel, selon nos calculs, plus de 3.6 millions d’électeurs (fictifs) y ont été abusivement ajoutés, soit 11% des 32 millions d’électeurs prétendument enrôlés la CENI. En effet, nous avons évalué le nombre de doublons criminels et de doublons binaires à 3.6 millions soit 11% d’électeurs enrôlés lesquels n’ont pas été soustraits de la liste électorale. Ceci, sur la base du rapport partiel publié le 3 août 2010 par la firme belge s.a ZETES relatif à l’opération de nettoyage du fichier électoral. Finalement, nous avons ainsi évalué le nombre de votants fictifs à 3.6 millions, soit 11% d’électeurs enrôlés. Cf. La lettre de demande de démission de Didier REYNDERS (MR) du 19 février 2012, page 3 et 4.
Notre Association soutient que la fraude électorale en faveur de Joseph KABILA a été planifiée et exécutée par la CENI grâce à la complicité active (l’appui logistique, technique et financier) de l’ONU (la division électorale de la MONUSCO et du PNUD,) l’Union européenne, du gouvernement fédéral belge, le gouvernement sud-africain et consorts… (10)
Par ailleurs, nous observons que dans son rapport intermédiaire « le Centre Carter regrette que l’arrêt de la Cour Suprême de Justice n’ait toujours pas été publié » à ce jour. Notre association souligne à ce effet, que l’absence « d’instrumentum » relatif à l’arrêt RE007 rendu le 16 décembre 2011 par CSJ proclamant Joseph KABILA président de la République Démocratique du Congo rend "ipso facto" ledit arrêt inopposable aux tiers. Ceci, en vertu de l’article 21 de la Constitution de la République Démocratique du Congo lequel énonce que : « Tout jugement est écrit et motivé. Il est prononcé en audience publique.» Ceci, encore faudra-t-il que l’arrêt portant les références RCE 011/CR déboutant la requête – enrôlée sous les référence RCE 011/PR - en annulation des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 introduite par le candidat Vital KAMERHE LWA KANYINGINYI en date du 12 décembre 2012, ait été rendu sans vice de forme. Or, la CSJ n’a jamais notifié ladite requête aux neufs autres candidats à la présidentielle lesquels sont concernés par le contentieux électoral. Cf. La lettre de demande de démission de Didier REYNDERS (MR) du 19 février 2012, page 5. En conséquence, l’arrêt RE007 de la CSJ est - en toute hypothèse – inopposable aux tiers et, ne pourrait produire des effets juridiques tant en République Démocratique du Congo que dans les pays tiers. Ceci, d'autant plus que ledit arrêt énerve très gravement l’ordre public international des pays tiers. (11)
De ce fait, notre Association conclut que Joseph KABILA n’a pas été élu Président de la République Démocratique du Congo en fait et en droit.

Armand De DEKER (MR), Didier REYNDERS (MR), Joseph KABILA, dans une ferme privée près de Lubumbashi
– Le 05 juin 2006. Juste avant le premier tour de l’élection présidentielle.

En ce qui concerne les conflits d’intérêts de certains mandataires publiques belges (libéraux et socialistes) en République Démocratique du Congo, l’absence de neutralité du gouvernement fédéral belge et d’autres puissances occidentales par rapport au processus électoral congolais:
Nous attirons l’attention de Monsieur le Président sur le fait que la Communauté internationale consulte le gouvernement belge pour son « expertise » en République Démocratique du Congo tel qu’il en ressort de l’interview - aux accents néocolonialistes - accordée par le sénateur Armand De DECKER (MR) ancien Président du Sénat belge au journal La Libre Belgique en date du 25 février 2012, en voici un extrait : « Je constate que pour les élections récentes, il y a eu des déclarations catégoriques disant que ces élections ont été truquées. Rien n’est prouvé. » « L’attitude que nous prenons a une énorme influence notamment dans le pays mais aussi sur les Etats-Unis et le reste de l’Europe. Il faut être prudent ou détenir des preuves évidentes avant de lancer des accusations. » «(…) De toute façon, l’écart est suffisant pour qu’on pense que l’ordre d’arrivée reste valable, même si il y a eu des irrégularités. J’ai aussi parlé avec certains qui sont allés observer les élections. La Chambre et le Sénat ont envoyé des observateurs. Aucun n’est rentré en disant que tout cela était faussé. » (12)

Bras dans les bras, Louis MICHEL (MR) ex-Commissaire européen à l’aide au développement congratule affectueusement Joseph KABILA lors de la cérémonie d’investiture de celui-ci – Kinshasa, le 6 décembre 2006.
« La danse du Congo » (13)

Or, nous observons que plusieurs personnalités du monde politique belge ont des intérêts économiques ou entretiennent des relations étroites avec des acteurs économiques en République Démocratique du Congo, notamment Monsieur Elio Di RUPO (PS) Premier Ministre du Gouvernement fédéral belge ; Monsieur Didier REYNDERS (MR) Ministre fédéral des Affaires étrangères et européennes; Monsieur Louis MICHEL (MR) Député européen, ancien Ministre fédéral des Affaires étrangères et ancien Commissaire européen à l’aide au développement ; Monsieur André FLAHAUT (PS) Président de la Chambre de représentants et ancien Ministre fédéral de la Défense ; Monsieur Hermam DE CROO (OpenVLD) Sénateur, Ministre d’Etat, ancien président de la Chambre de Représentants ; Monsieur Armand De DECKER (MR) Sénateur et ancien Ministre fédéral de la Coopération au développement ; Monsieur Pierre-Antoine CHEVALIER (OpenVLD) Sénateur, ancien Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, ancien Président de la Commission des Affaires étrangères à la Chambre, ancien Président du Conseil d'Administration du Fonds Belgo-congolais et ancien représentant spécial de la Belgique au Conseil de sécurité des Nations Unies; Cette longue liste est non limitative ! A ce sujet, l’APRODEC asbl publiera prochainement un rapport détaillé sur le conflit d’intérêts et les intérêts que tirent directement ou indirectement certaines personnalités politiques belges grâce à leurs relations directes ou indirectes avec les différents régimes dictatoriaux en République Démocratique du Congo. Cf. Le Rapport de la Commission d’enquête parlementaire mise en place par le Sénat de Belgique datant du 1er avril 2003 lequel met à nu "la responsabilité politique du Gouvernement fédéral belge dans l'exploitation d'une position économique dominante face à un partenaire congolais plus faible." (14)

Georges Arthur FORREST fait visiter Louis MICHEL une mine au Katanga - Le 16 mars 2000.

Face aux conflits d’intérêts décrits en sus, notre Association ne peut que juger suspect l’empressement avec lequel le gouvernement fédéral belge a adressé une lettre de félicitation à Joseph KABILA le 3 janvier 2012 - sans une discussion préalable au sein du conseil des ministres - pour sa prétendue réélection. Ceci, alors que plusieurs parlementaires belges recommandent à juste titre la publication par la Commission électorale nationale indépendante de la République Démocratique du Congo des procès-verbaux de dépouillement des bureaux de vote comme préalable à la reconnaissance par le gouvernement belge de la réélection de Joseph KABILA.(15) Dès lors, la signature dans les conditions peu transparentes de divers contrats entre le gouvernement congolais d’une part et d’autre part, des firmes appartenant à certaines personnalités polito-affairistes belges actifs en République Démocratique du Congo. Cf. La preuve du financement du parti politique de Joseph KABILA - le PPRD - par Georges Arthur FORREST et le communiqué de presse du Groupe Georges Forrest publié le 23 février 2012 annonçant l’octroi des licences d’exploitation (signé le 12 janvier 2012) et des licences d’importation des avions (signé le 15 janvier 2012 un dimanche !), permettant le lancement de la compagnie aérienne Korongo Airlines. Ceci, dans des conditions qui paraissent peu transparentes. (16)

Dominique STRUYE DE SWIELANDE Ambassadeur de Belgique en poste à Kinshasa et Georges Arthur FORREST homme d’affaires belge, festoient à l'occasion du hold-up électoral de Joseph KABILA - Kinshasa, le 20 décembre 2011

L’APRODEC asbl souhaite donc que le Centre Carter entreprenne des démarches auprès de l’Administration OBAMA afin de faire valoir le respect par celle-ci de la volonté du Peuple congolais exprimée lors des élections du 28 novembre 2011. Le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique s’exposant à des poursuites judiciaires pour faits de tromperie et de complicité d’usurpation de fonction.

Les électeurs congolais ont sanctionné l'absence de leadership responsable. Et pour cause ! Joseph KABILA a réussi l’exploit de faire de la République Démocratique du Congo « le pays le plus pauvre de la planète ». Ceci, malgré les matières premières abondantes dont regorge ce pays.
En ce qui concerne votre éventuelle responsabilité pénale :
En l’espèce, les irrégularités dont il est question constituent des graves infractions pénales conformément aux articles 89, 95 et 96 la loi électorale de la République Démocratique du Congo lesquels articles punissent très sévèrement toute forme de falsification des procès-verbaux des opérations électorales, c'est-à-dire non seulement les opérations de vote proprement dites (...) le dépouillement, la compilation et la publication des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante, mais aussi toutes les opérations qui précèdent le vote notamment les opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs ainsi que les opérations de nettoyage du fichier électoral. Dès lors, quelle est donc la validité juridique du score obtenu par le candidat Joseph KABILA le principal bénéficiaire de la fraude électorale et la force probante de l'arrêt RE007 rendu le 16 décembre 2011 par la Cour Suprême de Justice proclamant celui-ci Président de la République ?
Nous espérons que le rapport final du Centre Carter tiendra compte notamment de nos observations relatives à la falsification du substrat des élections, c’est-à-dire le nombre exact d’électeurs enrôlés (après nettoyage effectif du fichier électoral) ainsi que du nombre de votants d’une part et d’autre part, des conséquences juridiques pour les Congolais et les pays tiers concernant l’inexistence et l’inopposabilité de l’arrêt de la Cour Suprême de Justice proclamant Joseph KABILA Président de la République Démocratique du Congo. En clair, Joseph KABILA n’a pas été élu Président de la République Démocratique du Congo, en fait et en droit.

Olivier CHASTEL (MR) Ministre fédéral belge à la Coopération au développement et le Président Jimmy CARTER, après la cérémonie de remise de 500.000 euros pour la mission internationale d’observation d’élections du Centre Carter en République Démocratique du Congo – Bruxelles, le 4 .10.2011
De ce qui précède, notre Association invite le Centre Carter à désavouer nommément et publiquement dans les meilleurs délais Monsieur Didier REYNDERS (MR) Ministre des Affaires étrangères du Royaume de Belgique suite à l’usage abusif et répétitif qu’il fait des précités rapports préliminaire et intermédiaire du Centre Carter, pour appuyer ses allégations selon lesquelles il n’existerait aucune preuve permettant de remettre en question l’élection frauduleuse de Joseph KABILA d’une part et d’autre part, le Centre Carter aurait conclut à l’impossibilité de remettre en cause les résultats de l’élection tels que proclamés par la CENI et confirmés par la Cour Suprême de Justice. Ceci, alors que de façon contradictoire Monsieur Didier REYNDERS a lui-même reconnu devant le Sénat de Belgique que la légitimité de Joseph KABILA est affectée par de très graves irrégularités. Autrement dit, Monsieur Didier REYNDERS affirme à la fois une chose et son contraire. Dans ces conditions, comment peut-on lui accorder encore le moindre crédit ?
A défaut de réserver une suite escomptée, endéans les huit jours de la saisine, nous serons au regret de considérer que l’octroi par le Gouvernement fédéral belge (expert du dossier congolais pour le compte de la communauté internationale, selon le Sénateur belge Armand de DECKER) au mois d’octobre 2011 d’un montant de 500 000 euros à la mission internationale d’observation d’élections du Centre Carter constitue un acte de corruption passive et qu’il relève d’un trafic d’influence.(22) Le cas échéant, l’APRODEC asbl pourrait considérer « lata sensu » que le Centre Carter serait complice d’usurpation de fonction et partie prenante dans une association internationale de malfaiteurs. Cf. La planification et l’exécution de la fraude électorale en République Démocratique du Congo en faveur de Joseph KABILA.
Enfin, notre Association se réserve le droit de produire le contenu de la présente sur la place publique et de l’utiliser à toute fin de droit.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de notre haute considération.

Pour l’APRODEC asbl*,
[Signature]
________________________
M. Benjamin Stanis KALOMBO
Président et Administrateur-délégué

Copie : Son Excellence Barack OBAMA
Président des Etats-Unis d’Amérique
1600 Pennsylvania Avenue NW- Washington D.C
USA
Monsieur BAN KI-MOON
Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies
760 United Nations PALZA NY 10017
USA
--------------------------------------------------------
(1) Rapport préliminaire de la Mission d’observation des élections du Centre Carter du 10.12.2011:
http://www.cartercenter.org/resources/pdfs/peace/democracy/Declaration_Post%20election_10Dec-1-1.pdf
(2) Extrait de l'émission Matin première (RTBF RADIO). - Ecoutez les contrevérités alléguées par Didier REYNDERS (MR) – Bruxelles, le 19.12.2011. Lire le fichier audio avec Quick time:
http://www.blog4ever.com/blog/fichier-332794-7841801-467504.html
Document vidéo : Interpellation de Didier REYNDERS (MR) par le Sénateur Karl VANLOUWE (N-VA) – Bruxelles, le 22.12.2011 :
Compte rendu analytique Chambre des représentants de Belgique – Bruxelles, le 13.12.2011:
Article de l’agence de presse chinoise Xinhua du 17.01.2012: « Didier REYNDERS (MR)… », http://french.news.cn/afrique/2012-01/18/c_131365969.htm
Document vidéo : Interpellation de Didier REYNDERS (MR) par le Député fédéral Laurent LOUIS (MLD),- Bruxelles, le 8 mars 2012 : http://www.dailymotion.com/video/xpbokj_laurent-louis-a-reynders-que-contiendra-votre-mallette-au-retour-du-congo_news?start=0#from=embed
(3) Manuel de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne – Bruxelles, le 28.02.2008 : http://www.blog4ever.com/blog/fichier-527622-2207463-467504.html
Déclaration de principe pour l’observation internationale d’élections et le Code de bonne conduite à l’usage des observateurs électoraux internationaux – Fait à New-York, le 27.10.2005:
http://www.blog4ever.com/blog/fichier-527720-74561-467504.html
(4) Déclaration du Directeur adjoint du programme démocratie du Centre CARTER Monsieur David POTTIE au micro de BBC Afrique, le 12.12.2011 : http://www.bbc.co.uk/afrique/nos_emissions/2011/12/111211_invite.shtml
(5) Déclarations de la Chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne Madame Mariya NEDELCHEVA au cours de l’émission de Voxafrica animée par Monsieur Erik NYINDU le 23.12.2011 : You need to a flashplayer enabled browser to view this YouTube videoYou need to a flashplayer enabled browser to view this YouTube video
(6) Rapport intermédiaire du Centre Carter publié le 23 février 2012 :
(7) L’APRODEC asbl met en demeure Didier REYNDERS (MR) Ministre fédéral belge des Affaires étrangères – Le 03 janvier 2012 : http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-3952238-fraude_electorale_en_rdc__aprodec_asbl_met_en_deme.html
(8) Lettre de demande la démission de Didier REYNDERS- Le 19 février 2012 :
Rapport partiel de la s.a ZETES relatif aux doublons – Kinshasa, le 3 août 2011 :
Note complémentaire de l’APRODEC asbl relative aux doublons publié le 23 .11.2011 : http://www.blog4ever.com/blog/fichier-305789-113150-467504.html
(9) Question orale du Sénateur Jacky MORAEL(Ecolo) adressé à Didier REYNDERS (MR) –Bruxelles, le 8 mars 2012 : http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-8831963-question_orale_de_m__jacky_morael__ecolo__adressee.html
(10) Intervention Benjamin Stanis Kalombo Président de l’APRODEC asbl devant le Parlement Britannique, intitulée : « Epilogue d’un hold-up électoral planifié » - Le 31.01.2012 (Cf. L’implication de l’ONU et consorts dans la planification et l’exécution de la fraude électorale en faveur de Joseph KABILA):
http://www.blog4ever.com/blog/fichier-458345-981865-467504.html
Interview accordée par Benjamin Stanis Kalombo à Cheikfitanews, le 1re février 2012 : http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-5743286-londres__le_hold_up__lectoral_de_kabila_expliqu__a.html
(11) Inexistence et Inopposabilité de l’arrêt de la CSJ proclamant Joseph KABILA Président de la République:
(12) Interview de Armand de DECKER à la Libre Belgique - Le 25 février 2012 : http://www.lalibre.be/actu/international/article/721901/reynders-doit-il-se-rendre-au-congo.html
(13) « La danse du Congo », une chronique de Jacob Berger proposée par la télévision suisse romande : You need to a flashplayer enabled browser to view this YouTube videoYou need to a flashplayer enabled browser to view this YouTube video
(14) Rapport de la Commission d’enquête parlementaire mise en place par le Sénat de Belgique : http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-8658891-rapport_de_la_commission_d_enquete_parlementaire_m.html
(15) Lettre de félicitation de Elio Di RUPO adressée à Joseph KABILA – Le 3 janvier 2012 http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-4052604-falsification_des_resultats_de_vote_en_rdc__elio_d.html
(16) COMMUNIQUÉ / KORONGO AIRLINES du 23 février 2012:
Autres scandales :
Le Groupe Georges Forrest finance le PPRD parti politique de Joseph KABILA :
L’Affaire « Telex-Gate » :
(17) Interview accordée le par Dominique STRUYE DE SWIELANDE Ambassadeur de Belgique en poste à Kinshasa au journal congolais LeSoft international :
(18) Interview accordée par Monsieur Herman COHEN à la chaîne Code 243 – Washington, le 20 février 2011 : You need to a flashplayer enabled browser to view this YouTube videoYou need to a flashplayer enabled browser to view this YouTube video
(19) Interview accordée par Monsieur Herman COHEN à Washinton Forum – Washington, le 3 janvier 2012 : http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=S98PFrHyz2k
(20) Déclaration du département d’État sur le processus électoral en RDC – Washington, le 14.02.2012 : http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/texttrans/2012/02/20120216101038x0.2683156.html#axzz1nJqHYq34
(21) Le lien entre la démocratie et les droits de l'homme est clairement défini dans l'article 21(3) de la Déclaration universelle des droits de l'homme :
(22) Le Ministre fédéral Olivier CHASTEL (MR) à la Coopération au développement remet 500.000 euros au Président Jimmy CARTER à Bruxelles - Le 04.10.2011:
*L’Association pour la promotion de la démocratie et le développement de la République Démocratique du Congo (l’APRODEC asbl) est une association de droit belge qui a pour but principal de défendre les intérêts et les droits de la République Démocratique du Congo, des citoyens et des personnes d’origine congolaise. Elle pourra notamment lutter et agir en justice contre toute forme de violation des droits, de la souveraineté et de l’intégrité du territoire de la République Démocratique du Congo ; contre le pillage de ses ressources naturelles ; ainsi que les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, qu’elles soient le fait de personnes physiques ou morales, d’un État, quelle que soit leur nationalité, sans limitation dans le temps, ni dans l’espace. L’Association œuvre pour la promotion de la démocratie, le développement socioéconomique et culturel de la RD Congo.
Dans ce cadre, l’Association peut entreprendre, promouvoir et coordonner toute poursuite judiciaire, toute investigation, tout audit, tous travaux, colloques, actions, ainsi qu’établir des rapports et analyses approfondies en rapport avec son but. Elle fait des recommandations et du Lobbying auprès des décideurs étatiques et non étatiques; elle peut également collaborer avec d’autres associations nationales ou internationales poursuivant les mêmes objectifs.
In memoriam Floribert Chebeya, Fidèle Bazana, Armand Tungulu, Serge Maheshe, Frack Ngike, Bapuwa Mwamba, Daniel Boteti, Pascal Kabungulu (…) victimes de l’intolérance politique en République Démocratique du Congo

vendredi 23 mars 2012

Le président Joseph Kabila ou le Deng Xiaoping congolais ?




Dans le quotidien belge "le soir" du jeudi 16.novembre. 2006 c.à.d. un jour après la proclamation du second tour des élections au congo, sous la plume de Colette Braeckman, le nouveau président élu de la RDC , Joseph Kabange Kabila a fait la déclaration qu'il comptait s'inspirer du modèle de reussite chinois et des autres dragons et tigres de l'Asie de l'ouest pour imprimer un décollage économique en RDC.

Je voudrai par cet article, faire une évaluation du boom chinois et tirer l'essentiel des lecons que la RDC peut tirer de cette expérience. Il y a certe des opportunités que la RDC peut profiter du modèle chinois mais il existe des limites structurelles. Je vais essayer de le démontrer dans cet article.

A)Les chances de la Chine et /ou de la RDC. 
Trois explications éclairent fondamentalement les chances qu'a connu la Chine pour avoir le niveau de croissance qu'elle a aujourd'hui, je vais les citer par ordre de grandeur:

1. C'est Deng Xiaoping le leader chinois
2. C'est la retrocession de Hong Kong et le dynamisme de la diaspora chinoise
3. C'est la géographie de la Chine c.à.d. sa proximité avec le Japon, la Corée du sud et les autres tigres ou dragons de l'Asie du sud.

I. Deng Xiaoping et la philosophie de "traverser la rivière en tâtant les pierres".
La Chine a connu la mort de Mao en 1976 et une période de transition s'en est suivie. C'est en décembre 1979 que le président Deng Xiaoping a pris le pouvoir de la République populaire de Chine. Il a tout de suite mis en marche un chantier des réformes pour moderniser la Chine de manière prudente (traverser la rivière en tâtant les pierres ) mais résolue . Ce chantier des réformes touchaient à la fois le système juridique, politique, économique, social et les relations de la chine avec ses voisins et le reste du monde.

Si le président Joseph Kabila veut suivre le modèle de Deng Xiaoping, il serait souhaitable qu'il se positionne comme le président des réformes en profondeur de la société congolaise, notamment en modernisant notre système judiciaire, bancaire et financier; notre système d'enseignement; notre système de santé; notre système fiscal et budgétaire etc. La nature et la priorité à accorder aux réformes dépendront des réalités de la situation politique et économique en RDC.

2. Hong Kong et la dynamique diaspora chinoise. 
En seconde position vient Hong Kong et les chinois de la diaspora c.à.d. ceux de Taiwan, de l'Asie du Sud-Est, du Singapour et des USA. C'est la rétrocession de Hong Kong, place financière internationales par excellence sous la colonisation des britaniques aux chinois en 1980 qui a constitué le déclenchement de l'afflux des investissements direct étranger (IDE) dans la chine continentale. Hong Kong a transféré une grande partie de ses industries sur le continent en raison de la présence d'une main-d'oeuvre locale bon marché dans les régions côtières vers Shanghai et fût suivie par Taiwan et Singapour. Un domaine industriel fût à l'époque contruit par Singapour dans la ville de Suzhou, les autres par Taiwan .

La Chine n'est pas devenue un atelier du monde par génération spontanée mais est l'atelier du monde par le fait que cette impulsion tire son origine à l'intérieur des structures propres á la Chine. Les autres pays industriels ont suivi le mouvement par des délocalisations massives de leurs industrie en Chine , en raison de la mondialisation de l'économie et de la concurrence planetaire surtout après l'entrée de la Chine dans l'OMC en 2001.

Une grande partie des IDE passent par Hong Kong, les Iles Caraîbes ou les Iles Samoa pour rentrer en Chine continental avec les avantages que l'on accorde aux capitaux privés (exemption d'impôt). Pour preuve, le Japon , les USA et l'Union européenne fournissaient ces dernières années 8 à 9% des IDE , contre environ 50% pour Hong Kong, Taiwan et Singapour.

Par la suite , des zones économiques spéciales exemptées des taxes furent créées par les autorités chinoises dans les villes de Xiamen, Shantou, Shenzhen, Zhuhai et Hainan pour stimuler la croissance mais surtout pour attirer les capitaux dans ces villes côtières.

Une zone économique spéciale est appelée aussi "pôle de compétitivité" en jargon économique. On en distingue deux sortes c.à.d. un pôle de compétitivité qui repose sur la recherche scientifique de haut niveau ou sur le savoir-faire traditionnel. Un pôle de compétence qui repose sur la recherche scientifique a comme trois pivots fondamentaux c.à.d. une ou des universités, des entreprises technologiques et des banques spécialisée dans le capital à risque pour le financement. L'exemple américain est la Silicon Valey avec des universités(Stanford,Bekerly et Santa Clara); des entreprises technologiques(ex. Hewlet-packard) et des capitaux à risque. En Inde on peut citer l'agglomération de Bangalore. Par contre un pôle de compétence qui repose sur le savoir-faire traditionnel peut être avoir comme illustration la Suisse avec l'horlogerie et Paris avec la haute couture.

Si le président Kabila veut suivre le modèle Deng Xiaoping, il serait souhaitable de créer des structures de relais entre la RDC et sa diaspora qui est éparpillée à travers les cinq continents. Cette diaspora est composée des scientifiques de très haut niveau, des hommes d'affaires, des chercheurs mais aussi des passagers clandestins. Des mesures d'incitations fiscales peuvent pousser certains congolais de la diaspora de rapatrier leur fortune qu'ils ont amassé légalement ou illégalement au service de la croissance et du développement de la RDC. Des structures de rélais peuvent inciter les étudiants qui ont finis leurs études de rentrer au pays et participer à sa reconstruction au lieu de rester végéter en occident. La Belgique , ancienne puissance coloniale a mis en place vers les années 2003 avec le ministre des finances Mr. Didier Renders une panoplie de mesure d'incitation fiscale pour inciter les belges qui ont placé leurs capitaux ailleurs de les rapatrier en Belgique. La Chine de Deng Xiaoping avait aussi mis en place des mesures fiscales pour encourager la diaspora chinoise de rapatrier leur fortune dans le continent. Pourquoi pas la RDC ?

Il est vrai que le président Kabila a dit , je cite"A mes compatriotes de la diaspora, je dis de rentrer au pays! venez participer à la reconstruction, il y a de la place pour tout le monde". Le message est encourageant mais insuffisant. Depuis Adam Smith, le père fondateur le l'économie classique dans ses ouvrages:"La richesse des nations et les sentiments moraux" stipule que l'homo oeconomicus réagit aux intérêts :" Donnez-moi ce dont j'ai besoin ,et vous aurez de moi ce dont vous avez besoin vous même" et la plupart de ces bons offices s'obtiennent sur base de cette logique , je cite:"Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme , et ce n'est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c'est toujours de leur avantage". Les membres de la diaspora seront attentifs aux mesures que le nouveau gouvernement va prendre en matière économique, fiscale , juridique etc. Ils viendront en tenant compte du coût d'opportunité de revenir investir en RDC ou de rester là ou ils sont. C'est simplement un comportement des individus rationnels.

Si le président Joseph Kabila veut suivre le modèle de Deng Xiaoping, il pourra encourager des mesures de nature à créer des pôles de compétitivité en RDC dans les lieux ou se situe déjà des universités , des entreprises performantes et créer une ou des banques d'investissement ou des capitaux á risque. Le président pourra prendre aussi des mesures d'exonération fiscale en vue d'encourager le rapatriement de la fortune de la plupart des membres de la diaspora riches . D'autres mesures pourront être prise pour décourager la fuite des cerveaux congolais au Canada ou ailleurs.

3. La géographie de la Chine
La Chine se situe au coeur d'une Asie dynamique en pleine croissance avec des pays comme le Japon , seconde puissance économique mondiale, la Corée du sud, la Malaisie, la Thailande et l'Indonesie. Ces tigres et dragons de l'Asie ont connu dans les années 1997 une crise de change profonde mais s'en sont tirés à merveille , et la chine tire profit de toute leur expérience. 
La Chine est devenu le premier partenaire économique du Japon ; achète la plupart de ses composants pour ses industries dans les pays d'Asie du Sud-Est et a tissé des liens étroits avec la Corée du sud. Actuellement plus de 50% du commercie de l'Asie du Sud-Est est de l'Extrême Orient est intra-régional.
Si le président Joseph Kabila veut suivre le modèle de Deng Xiaoping, il serait souhaitable d'encourager, sinon d'intensifier les relations économiques de la RDC avec l'Afrique du Sud, la première puissance économique en Afrique. Tirer profit de l'expérience du Botswana , un pays désertique mais dynamique qui a sû tirer parti de l'exploitation de ses ressources naturelles, principalement du diamant pour stimuler la croissance de son économie. L'ancien président du Botswana Ketumile Masire avait d'ailleurs été nommé médiateur du dialogue inter-congolais avec dessein.
4. Création d'une entreprise en Chine /RDC et différences structurelles.
Il est plus facile pour un étranger de créer une entreprise en Chine qu'en RDC. En Chine , il faut six permis et 30 jours de démarches administratives. En RDC il faut au moins 13 procédures et 155 jours pour créer une entreprise. Avoir une licence en RDC exige 14 procédures et 306 jours. Il n'existe pas en RDC des institutions d'octroi de crédit pour les petites et moyennes entreprises et les droits de propriété ne sont pas garanties . Toutes ces tractations administratives , sources et structures de corruption n'incitent pas un homme d'affaire d'investir en RDC dans un secteur porteur de croissance et créateur d'emploi. Les rares investisseurs qui viennent en RDC le font dans les secteurs tertiaires(Import-Export) , a rendement immédiat et non créateur d'emploi. Pour sortir du sous-développement , la Chine qui est encore une économie dualiste a suivi le modèle classique pour son développement , c.à.d. par la baisse de la part de l'agriculture dans le PIB au profit du secteur manufacturier et du secteur des services pour s'en sortir. La RDC n'a rien fait depuis les indépendances pour insuffler une nouvelle vision de modernité et de croissance. Rien n'a été fait pour sortir notre économie de sa structure dualiste. Une culture de la cueillette et de la chasse. Les élites congolaises préfèrent privilégier le discour de victime des autres civilisations ou des arguments tiers-mondistes pour expliquer le raison du frein du développement. Et pourtant la Chine vient de démontrer qu'en plein 20ème siècle un pays peut s'en sortir pour peu que les élites politiques et économiques s'en donnent les moyens . La Chine connaît la croissance devant le FMI et la Banque mondiale. Si la Chine l'a fait , la RDC peut aussi le faire. Si la RDC cherche des excuses , elle trouvera toujours.B) Les faiblesses de la RDC. Bien que la RDC soit en mesure de tirer les lecons de la Chine, il existe des limites à ce schéma. Ces limites sont liées aux structures de l'économie congolaise qui est une économie dualiste, du poids de la dette auprès du FMI et de la Banque mondiale, des certains articles de la nouvelle constitution de la troisième république , de la situation sécuritaire en RDC car les démons de la guerre et de la division n'ont pas totalement disparus.I. Sur le plan sécuritaire. Aujourd'hui plus qu'hier, la RDC doit compter avec les velléités sécessionnistes du Ruanda, de l'Ouganda et du Burundi. Ces trois pays sont des pays limitrophes mais les élites au pouvoir dans ces trois pays sont des ennemis du Congo et cela pour trois générations. Ces trois pays ont leur pions qui se retrouvent dans la plupart de la chaîne de commandement de l'armée, de la police et des services de sécurité dirigés par des congolais ennemis de leur propre pays le Congo. Cette situation fait qu'aujourd'hui , on ne peut pas dire qu'il existe en RDC des garanties de sécurité maximum et que les démons de la guerre ont disparus. Ils sont là et attendent que la MONUC ou l'EUFOR se retirent pour rallumer le feu.2.Le FMI et la Banque MondialeLa RDC est un pays PPTE et a signé des accords avec le FMI dans le cadre du programme d'ajustement structurel structurel (qui avec le temps a pris la forme de Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance) en vue d'alléger le poids de sa dette. L'initiative PPTE met l'accent sur la nature des réformes à réaliser en complément des mesures de politique de stabilité exigé par le FMI. Dans les conditionnalités, le FMI met l'accent sur le calendrier des privations des entreprises publiques; de la suppression par l'Etat des subventions accordées aux produits de base; de la suppression des barrières à l'entrée et à la sortie des marchés des capitaux; par la libéralisation de l'économie c.à.d. l'intégration immédiate sur le marché mondial en supprimant les droits de douane à l'entrée et à la sortie; par la suppression des mesures de contingentement; par l'introduction de la taxe sur la valeur ajoutée en vue de compenser les pertes des recettes de douanes à l'importation et à l'exportation. Pour atteindre le point d'achèvement de l'initiative PPTE , un pays doit donner les preuves qu'il exécute comme il convient les programmes soutenus par le FMI et la Banque mondiale. La durée écoulée entre le point de décision et le point d'achèvement dépend de l'exécution satisfaisante des réformes fondamentales convenues au point de décision; du maintient de la stabilité économique et de l'adoption et de l'exécution pendant un an au moins du document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). Après la préstation de serment le 10.12.2006, le président Kabila aura certainement sur sa table le dossier du FMI. Le FMI avait interrompu le contact avec le gouvernement congolais en attendant les nouvelles autorités qui sortiront des urnes. Cette situation fait que le président et son premier ministre auront des difficultés pour appliquer leur plan , notamment les cinq chantiers cités par le président Kabila lors de l'interview donné au journal "le soir" je cite: 1.Construction des infrastructures-routes-rails, ponts et relier les différentes régions du pays. 2.La création d'emploi qui passe par l'investissement 3.L'éducation c.à.d. le primaire , secondaire et universitaire 4. L'eau et l'électricité 5.La santé Appliquer cette politique signifie le retour de la politique d'inspiration keynésienne , alors que le FMI exige depuis plus de 20 ans une politique d'inspiration néolibérale. Réaliser les cinq chantiers signifie que l'Etat doit réaliser une politique budgétaire expansionniste. La banque centrale qui a un seul objectif , celui du surveillant de l'inflation va adopter une politique monétaire restrictive. A moins de chercher une confrontation directe avec les fonctionnaires du FMI, il sera difficile au nouveau gouvernement d'appliquer cette politique tel que défini par le président de la république. 3.Les articles de la nouvelle constitution de la troisième république.Le président de la république , Joseph Kabila a signé et promulgué le 18.02.2006 une nouvelle constitution qui comporte des faiblesses de fond dans les articles 175,176 et 181.L'article 176 fixe à la banque centrale un seul objectif, la stabilité des prix c.á.d. la lutte contre l'inflation. Une politique de type keynésien implique une hausse du taux d'intérêt et donc une hausse du loyer de l'argent. Ceci est contraire aux objectifs de la Banque centrale. Si la banque centrale avait deux objectifs c.à.d. le plein emploi et la lutte contre l'inflation , elle peut jouer le jeu , mais dans le contexte de cette nouvelle constitution la banque est la gardienne de l'inflation.L'article 175 de la nouvelle constitution répartit les recettes fiscales nationales en raison de 40% pour les provinces et 60% pour le gouvernement central. Cette clé de répartition est non seulement simple mais inefficace et sujette à beaucoup d’interprétation de la part du pouvoir central et des provinces. Le pouvoir central n'aura pas assez des ressources pour faire face aux urgences qui vont se succéder.L'article 181 de la nouvelle constitution fixe le rôle de la caisse nationale de péréquation. Cet article créé d'office deux sources d'ordonnancement des dépenses de l'Etat. En principe un pays a un seul ordonnateur principal, c'est le ministre des finances qui est secondé dans cette tâche par les ordonnateurs délégués désigné par lui et oeuvrant tant à Kinshasa que dans les régions, les sous-régions et les zones. Avec cet article le premier ministre aura 10% des recettes dans une caisse à part et le reste sera gérée par le ministre des finances. Il est fort à parier que le FMI ne sera pas d'accord que la RDC dispose de deux ordonnateurs principaux. Conclusion: Je partage le point de vue du président de la république que la RDC va surprendre. Je suis aussi d'avis que la RDC peut faire le même exploit que la Chine. Mais il faut pour cela s'en donner les moyens. Le gouvernement chinois vient de réunir ce vendredi 03.11.2006 dans sa capitale plus de 40 chefs d'Etats africains pour inaugurer une nouvelle forme d'échange basée sur la coopération économique et diplomatique. Le président chinois promet de mettre à la disposition des pays africains une somme de 5 milliards de dollars américain d'ici l'an 2009. Il appartient à l'élite politique congolaise de jouer les puissances occidentales et la Chine en vue de sortir du sous-développement dans lesquel ce pays vegete depuis des décennies. La Chine ouvre la porte à la mondialisation , c'est aux africains de savoir s'en sortir. Les relations internationales est une guerre de tous contre tous. 

 GUY-KAPAYO
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jeudi 22 mars 2012

Révocations - tueries - séquestrations - non-paiement des salaires - mauvaise gouvernance à la SONAS : Agito Carole diabolise J. Kabila


De la mauvaise gestion de 960.000 USD versés à la SONAS pour la réassurance des avions et bateaux du Président de la République. En y ajoutant des révocations abusives, des tueries, des séquestrations, du non-paiement des salaires des agents. Bref, par sa mauvaise gouvernance, l'administrateur-directeur général a.i de la Société nationale d'assurances. (SONAS), Madame Agito Amela Carole, diabolise le Président de la République Joseph Kabila Kabange. Et l'opinion congolaise a du mal à comprendre qu'un tel mandataire puisse encore trôner à la tête d'une entreprise qu'elle a littéralement tyrannisée. 

 Jamais dans l'histoire du Zaïre - RDCongo, une entreprise aura été gérée de façon si suicidaire. La Société nationale d'assurances (SONAS) en donne un témoignage si macabre. A cause de sa gestion si dramatique par son administrateur-directeur général, Madame Agito Amela Carole. Sa gouvernance est presque sanguinaire. Elle n'est pas si loin à celle qu'a connue les Israéliens à l'époque du sémitisme.
Madame Agito est arrivée à la Sonas à la faveur de la nomination des mandataires, intervenue en 2008. Son chef s'appelait Mbonyo. Il avait été démis de ses fonctions pour mégestion. C'est alors que Mme Agito régnera comme intérimaire. Et grâce à son appartenance au parti politique du Chef de l'Etat - le PPRD - que cette dame va se permettre toutes les actions dépassant totalement les limites de ses attributions.

Les avions du Raïs 
En 2011, l'administrateur-directeur général intérimaire de la SONAS exprime la première action de sa témérité. En effet, la présidence de la République devrait réassurer les avions et les bateaux du Président de la République. C'est un assureur britannique qui a été choisi. Le montant global de près de 960.000 dollars américains, devra servir à cette réassurance. Une première tranche est versée à la SONAS. Et cette dernière devrait remettre à l'assureur britannique son dû. Madame Agito, dans sa boulimie financière, ignore le Britannique.

Informé par une antenne parallèle, celui-ci se plaigna à a Présidence de la République. Une demande d'explications est adressée à l'ADG a.i Agito. Une réponse insatisfaisante est donnée au Président de la République. La dame se démène donc pour trouver de l'argent à payer à l'assureur britannique. Et pour avoir la conscience nette, le « Raïs » verse ensuite le solde afin de totaliser la note totale de 960.000 dollars américains. 
Une fois encore, les choses ne sont toujours pas claires. Et, finalement, la Présidence de la République transmet le dossier au Conseil national de sécurité (CNS). Madame Agito doit être entendue afin d'expliquer l'utilisation de 960.000 USD du Raïs versés à la SONAS pour la réassurance de sa flotte aérienne et fluviale. Le directeur des transports de la SONAS, M. Akuma Ngiama Félicien, quelques collaborateurs ainsi que le directeur financier sont entendus à la CNS. A leur tête la téméraire Agito. Les interrogatoires ont abouti à la condamnation de Mme Agito. Car, même si elle avait fini après quelques mois à honorer les droits de l'assureur britannique, l'infraction de détournement était consommée. Et le directeur Akuma a été révoqué jusqu'au jour d'aujourd'hui de ses fonctions pour avoir défendu le Chef de l'Etat dans ce dossier.

Refusant de soutenir le mensonge de son ADG et se ralliant du côté de la vérité, ce cadre de la SONAS a perdu ses 33 ans de carrière pour s'être montré dévoué et patriote engagé à la défense des intérêt de la Nation. Mais, Mme Agito n'a pu maintenir sa liberté que grâce à la puissance d'argent. Et la tentative de détournement de 960.000 USD du « Raïs » a été fortement décriée à la SONAS où tout le personnel déplore l'incompétence, l'arrogance, le clientélisme et la mégestion de cette dame.

70 agents tués 

L'administrateur-directeur général a.i de la SONAS est considéré là-bas comme une dame sans coeur ni vertus. Sa gouvernance se traduit par des révocations en cascade des agents. Des directeurs et autres travailleurs qui n'épousent pas ses points de vue. Et surtout quand ils vont dans le sens de ruiner l'entreprise. Les cas les plus avérés sont ceux de la révocation, de la séquestration des syndicalistes et directeurs, de paiement des salaires du personnel.

A la SONAS, les arriérés de salaires atteignent plus de 18 mois. Les familles, les foyers se sont divisés. « Et plus de 70 agents de la SONAS sont morts à la suite de cette situation de précarité occasionnée par l'Adg a.i Agito Amela Carole depuis son avènement à la tête de l'entreprise », révèle le président de la délégation syndicale.

Insubordination 

Madame Agito est ainsi le genre de mandataires qui ne s'axone pas vaincue. Quelques jours après la tumulte provoquée par la délégation syndicale réclamant le paiement de 18 mois d'arriérés de salaires, l'ADG a.i s'adressa à l'inspection générale du travail pour s'acquérir de la légalité de l'action des syndicalistes. Elle sollicita en même temps la révocation de ces derniers. Mais, contre toute attente, la réponse lui donnée par l'inspection générale du travail lui a complètement désarçonnée. « Les membres de la délégation syndicale sont dans la légalité et ne méritent pas la révocation. Ils doivent reprendre leur travail », lui avait-on répondu.

Furieuse de cette position de l'inspection générale du Travail, Mme Agito fera appel aux forces de l'ordre pour empêcher l'accès à la SONAS des syndicalistes. Elle a donc désobéi aux prescrits et règlements qui régissent l'emploi des agents et syndicalistes dans une entreprise.

Kabila diabolisé 

Le comportement de l'ADG a.i de la SONAS a dépassé tout entendement. Et une grande majorité de l'opinion congolaise s'imagine très mal qu'une femme arrive à défier toutes les instances du pays. Que ce soit au Parlement, à la justice et au gouvernement, personne n'ose pas se prononcer sur le cas de ce mandataire qui se croit au-dessus des lois de la République et nargue même l'autorité du Président de la République. L'année du social. La révolution de la modernité, ces slogans sont creux pour l'ADG a.i de la SONAS. Et en ce mois de mars réservé à la femme, Mme Agito n'y consacre aucun intérêt à ses collègues femmes qui sont des épouses de ces agents et cadres de la SONAS martyrisés. Plusieurs familles et foyers qui auraient voté le « Raïs » pour ce quinquennat sont ahuris de constater qu' « une femme» parmi des millions des Congolaises annihile la confiance qu'ont le Congolais en Son Excellence le Président de la République. Ce dernier a grandement besoin de tous les Congolais en cette, période de turbulence politique pour l'accompagner dans la réalisation de son programme de la « Révolution de la modernité».

Au lieu que madame Agito Amela Carole se distingue par des actions qui font d'elle une «opposante» au régime Kabila dont elle essaie par tous les moyens de diaboliser auprès de la communauté de la SONAS et de tous ceux qui en dépendent.

A suivre.

L.D.