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SACREBOPOL

vendredi 6 juillet 2012

RDC: les mutins prennent un poste-frontière avec l'Ouganda, un Casque bleu tué


RDC: les mutins prennent un poste-frontière avec l'Ouganda, un Casque bleu tué

publié le 06/07/2012 à 10:22, mis à jour à 20:19

RDC: les mutins prennent un poste-frontière avec l'Ouganda, un Casque bleu tué
afp.com/Melanie Gouby

GOMA (RDCongo) - La localité de Bunagana, poste frontalier avec l'Ouganda dans l'est de la RD Congo, est tombée vendredi aux mains des mutins après d'âpres combats contre l'armée congolaise, au cours desquels un Casque bleu indien a été tué et qui ont poussé près de 600 soldats congolais à se réfugier de l'autre côté de la frontière.

"Nous avons pris Bunagana vers 06H00" (04H00 GMT), a affirmé à l'AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du M23 (Mouvement du 23 mars), dont les mutins se revendiquent.
Bunagana se trouve à une dizaine de km au nord-est des positions des mutins, regroupés depuis mai sur plusieurs collines dans le sud-est du Parc national des Virunga, frontalier avec l'Ouganda et le Rwanda, à une cinquantaine de km à vol d'oiseau au nord-est de Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu.
"C'est fini, la localité est occupée par les rebelles. Nous sommes tous entassés ici du coté ougandais", a relaté à l'AFP un habitant de Bunagana.
Environ 600 soldats des Forces armées congolaises (FARDC) ont fui Bunagana en Ouganda, selon l'armée ougandaise. "Ils ont franchi la frontière ce (vendredi) matin; nous les avons désarmés et ils sont désormais sous notre contrôle", a déclaré Peter Mugisha, un porte-parole de l'armée ougandaise.
Les FARDC avaient lancé une offensive jeudi matin à l'ouest des positions rebelles, mais le M23 a mené une contre-offensive au nord-est, pour prendre les localité de Jomba et Chengerero jeudi, puis Bunagana vendredi à l'issue d'âpres combats.
Aucun bilan des affrontements n'a été communiqué jusque-là par les FARDC, mais certaines sources évoquent plusieurs soldats tués.
Lors des combats à Bunagana, un Casque bleu indien de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) a été mortellement blessé par "un éclat, il est décédé des suites de ses blessures", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Monusco Madnodje Mounoubai.
La Monusco avait renforcé ses positions ces dernières semaines à Bunagana pour protéger les populations civiles.
Cette mission est l'un des plus importantes de l'ONU, avec près de 18.000 soldats, principalement basés dans l'est instable de la RDC.
Selon la société civile du Nord-Kivu, les mutins se seraient "infiltrés" jeudi dans la région de Bunagana, en se mêlant aux déplacés qui fuyaient les combats à Jomba et Chengerero.
Environ 5.000 personnes ont fui en Ouganda depuis la reprise des combats jeudi côté congolais, selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en Ouganda.
La fuite de soldats congolais en Ouganda "est un sujet d'inquiétude et affaiblit encore la capacité de l'armée congolaise à protéger efficacement les civils" contre le M23 qui a "accru ses forces", a déclaré l'ONG Amnesty international dans un communiqué.
Depuis mai, les mutins, issus de l'ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), sont regroupés dans le sud-est du parc des Virunga où ils résistent aux attaques et bombardements fréquents des FARDC.
Les combattants du CNDP ont été intégrés dans l'armée dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009, dont le M23 réclame la pleine application.
Un récent rapport d'experts de l'ONU a affirmé que les mutins étaient soutenus par des hauts responsables rwandais, notamment le ministre de la Défense, le général James Kabarebe, et le chef d'état-major des armées, le général Charles Kayonga, qui auraient apporté "une aide directe" à la création du M23, en fournissant aux mutins des armes, des munitions et des recrues.
Kigali nie tout soutien à la mutinerie et rejeté ce rapport.
"Notre intention n'est pas de conquérir les espaces, moins encore de poursuivre la guerre (...) Nous ne demandons pas de nouvelles négociations, nous exigeons plutôt le respect des engagements pris par le gouvernement à travers l'accord du 23 mars 2009", a assuré le M23 dans un communiqué.

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jeudi 5 juillet 2012

Débat sur la vérité des urnes :








Les partis de l'opposition et la coalition des mouvements de la Société civile voulaient la tête du pasteur Daniel Ngoy Mulunda, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), mais ils ne l'ont pas eu. Soutenu par les députés de la Majorité Présidentielle, le patron de la CENI est réparti du Palais du peuple sur ses deux pieds.

La population congolaise se souviendra longtemps de la plénière de l'Assemblée nationale du 2 juillet 2012. Au cours de celle-ci, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, président de la CENI, a fait des révélations qui risquent de relancer le débat sur les résultats contestés des élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011 publiés par la CENI et confirmés par la Cour suprême de justice.

En effet, quelques jours après la publication des résultats des scrutins du 28 novembre 2011, des missions d'observation des élections tant nationales qu'internationales avaient émis des doutes sur la véracité des résultats sortis des tiroirs de la CENI. Les mêmes thèses étaient soutenues par les partis politiques de l'opposition.

La bombe de l'Archevêque de Kinshasa

Le débat sur ces résultats était relancé après la conférence de presse de l'Archevêque de Kinshasa, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Ce dernier demandait à la CENI de dire la vérité des urnes parce que le prélat affirmait qu'il détenait des chiffres contraires à ceux livrés par la CENI. D'aucuns se souviendront à l'époque que le chef de l'église catholique de Kinshasa était traîné dans la boue par la presse progouvernementale. Le stade des Martyrs lui était même refusé pour célébrer la messe des jeunes et l'ordination de nouveaux prêtres.

Les chiffres de la MONUSCO

Pressé par les députés de l'opposition et la Société civile, le président de la CENI a finalement éventré le boa lors de la plénière du 2 juillet dernier. Ce jour-là, Daniel Ngoy Mulunda a révélé que les chiffres donnés par le Cardinal Laurent Monsengwo venaient d'un agent de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO).

A en croire le président de la CENI, l'agent de la CENI -il serait un proche conseiller de Roger Meece, le Représentant spécial du Secrétaire Général de l'ONU- avait envoyé ces chiffres (dans un courriel électronique) à ses supérieurs et à plusieurs autres personnalités, parmi lesquelles l'Archevêque de Kinshasa. Ce sont les chiffres que le prélat catholique avait brandi lors de son point de presse.

Que des questions 

La révélations faite par Daniel Ngoy Mulunda suscite plus d'une question. Comment cet agent de la MONUSCO a-t-il pris le risque de mettre ces chiffres -contraires à ceux livrés par la CENI- sur le Net sachant qu'ils pouvaient engendrer des troubles comme en Côte d'Ivoire? D'où cet agent a-t-il tiré ces chiffres? Pourquoi la CENI n'avait-elle pas réagi à l'époque pour dénoncer la démarche de cet agent de la MONUSCO? Pourquoi Daniel Ngoy Mulunda (qui avait mis en exergue son statut devant les députés) avait laissé la presse gouvernementale traîné le prélat catholique dans la boue au lieu de dire que ces chiffres venaient de la MONUSCO? Au-delà de toutes ces interrogations, il faut dire que la révélation du président de la CENI, bien que tardive, jette un doute sur la crédibilité de la réélection de Joseph Kabila. Dans la mesure où la MONUSCO est une outillée en ce qui concerne la matière électorale. Tout le monde attend de la MONUSCO lors de son point de presse hebdomadaire de ce matin.

Thomas NABOR

mercredi 4 juillet 2012

Francophonie


Alpha Condé sur RFI : «Le sommet à Kinshasa pose beaucoup de problèmes»
Par Faustin Kuediasala

A trois mois de la tenue à Kinshasa du 14ème sommet de la Francophonie, le doute est loin de se dissiper sur le déplacement du président français, François Hollande. Invité de la RFI, le président guinéen, Alpha Condé, a plus que ravivé le suspense.
Viendra ou ne viendra pas ? La question est sur toutes les lèvres à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, qui s’apprête, sauf imprévu, à accueillir en octobre 2012 le 14ème sommet de la Francophonie. C’est notamment la présence - encore douteuse - du président français, François Hollande.
En pleine campagne pour la présidentielle française de mai dernier, François Hollande, alors candidat, avait annoncé les couleurs de ce que devait être son mandat si jamais il était élu. Elu, puis investi, le débat sur son probable déplacement a été relancé de plus belle.

http://www.lepotentiel.com//afficher_article.php?id_article=124444&id_edition=100156







"La mutinerie est l'oeuvre des inciviques manipulés par des forces obscures"

"La mutinerie est l'oeuvre des inciviques manipulés par des forces obscures", a déclaré le président Jospeh Kabila 



A aucun moment Joseph Kabila n'a cité le Rwanda, pourtant accusé jeudi par le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, à la suite de rapports de l'ONU et d'ONG, de soutenir la mutinerie du Mouvement du 23 mars (M23), constituée d'ex-rebelles qui affrontent l'armée congolaise depuis mai dans une partie du Nord-Kivu (est), frontalière avec le Rwanda et l'Ouganda. 



La mutinerie dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), que le Rwanda est accusé de soutenir, est l'oeuvre d'inciviques manipulés par des forces obscures nationales et étrangères, a déclaré vendredi le président congolais Joseph Kabila à la télévision nationale.


La date anniversaire de l'indépendance de l'ex-Congo belge, le 30 juin 1960, donne généralement lieu à des réjouissance populaires. Tel ne pourra pas cependant être le cas cette année, car des inciviques manipulés par des forces obscures nationales et étrangères ont plongé une fois de plus la province du Nord-Kivu dans le sang, forçant de nouveau des milliers de nos concitoyens à l'errance et les replongeant dans la précarité, a dit le chef de l'Etat dans un court discours.

En ma qualité de garant de la Nation, je leur dis que leur sécurité n'a pas de prix, qu'elle demeure la priorité de nos priorités, et que, quoiqu'il arrive, quoiqu'il en coûte, unis et déterminés nous défendrons notre pays et nous en ferons un havre de paix, a-t-il ajouté.

Les actions militaires, politiques et diplomatiques en cours seront poursuivies, a assuré le chef de l'Etat en appelant à la vigilance et au patriotisme de tous.

A aucun moment Joseph Kabila n'a cité le Rwanda, pourtant accusé jeudi par le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, à la suite de rapports de l'ONU et d'ONG, de soutenir la mutinerie du Mouvement du 23 mars (M23), constituée d'ex-rebelles qui affrontent l'armée congolaise depuis mai dans une partie du Nord-Kivu (est), frontalière avec le Rwanda et l'Ouganda.

Des experts de l'ONU ont affirmé dans un récent rapport que des hauts gradés de l'armée rwandaise, dans l'exercice de leurs fonctions officielles, ont apporté une aide directe à la création du M23, en fournissant aux mutins des armes, du ravitaillement militaire et de nouvelles recrues.
Parmi les noms cités par ces experts figurent ceux du ministre rwandais de la Défense, le général James Kabarebe, du chef d'état-major des armées, le général Charles Kayonga, et aussi du général Jack Nziza, secrétaire permanent du ministre de la Défense et ancien patron du DMI (Department of Military Intelligence), les services de renseignements militaires.

Kigali, qui a toujours nié tout soutien à la mutinerie, a rejeté ce rapport par la voix de sa ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, qui l'a qualifié de document préliminaire partial fondé sur des conclusions partielles qui doit encore être vérifié.

Le président Kabila a rendu un hommage mérité aux forces de défense et de sécurité pour leur bravoure et pour le sacrifice qu'elles consentent afin de mettre hors d'état de nuire des ennemis de notre pays.
Les troubles actuels (...) et les obstacles qu'on ne cesse de dresser sur notre chemin ne nous détourneront pas de nos obligations, encore moins de l'objectif majeur que vous et moi nous nous sommes fixés, celui de l'émergence du Congo, a-t-il conclu.

Les mutins sont des ex-membres de la rébellion tutsi-congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrés dans l'armée congolaise dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009, dont ils réclament la pleine application. Le CNDP était soutenu par le Rwanda.
Jeudi, Lambert Mende avait exigé que les autorités rwandaises arrêtent, cessent de laisser leurs officiers continuer à alimenter la guerre au Congo.

Peu avant, Kigali avait accusé la RDC de relancer la coopération entre son armée et les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), actives dans l'est de la RDC, en vue de lancer des attaques contre le Rwanda. Kinshasa avait démenti.
Certains membres des FDLR sont soupçonnés de participation au génocide contre les Tutsi au Rwanda en 1994.

Kinshasa, 30/06/2012 (AFP / MCN, via mediacongo.net)

http://www.mediacongo.net/show.asp?doc=20802

jeudi 21 juin 2012

Fin de sursis pour le Général John Numbi








L’étau se resserre autour de l’ex-Inspecteur général de la PNC, John Numbi sur qui pèsent des sérieuses présomptions d’être le commanditaire de l’assassinat de Floribert Chebeya, activiste des droits de l’homme, trouvé mort dans sa voiture, le 2 juin 2010, à Mitendi, sur la route du Bas-Congo. Cette affaire a jeté le discrédit sur le pays et continue d’alimenter les débats au niveau international. Sa résolution via un procès équitable et juste des personnes impliquées de loin ou directement dans cet assassinat est devenue une préoccupation internationale. Selon toute vraisemblance, le pouvoir et la hiérarchie policière qui rechignait à jeter le général John Numbi en pâture à la justice semble fléchir devant la pression internationale. Le sérieux des institutions nationales est jusqu’ici mis en doute parce que elles donnent l’impression de protéger l’ancien chef de la police sur qui portent tous les doigts accusateurs. Et en continuant à se dresser contre sa traduction en justice, le pouvoir se met en position de complice comme l’ont toujours soutenu les défenseurs de droits de l’homme sans pour autant appuyer leur accusation par des preuves.

Quoi qu’il en soit, et malgré le jugement au premier degré de cette affaire Chebeya, l’instance d’appel qu’est la Haute Cour Militaire va accéder à la requête de la partie demanderesse et contraindre les parties à la réouverture des débats. Le sursis bénéficié par le général John Numbi est fini; il va devoir se présenter devant les juges pour répondre des faits encore non avérés portés à sa charge. Cependant, dans l’opinion, de plus en plus de voix s’élèvent pour essayer de se donner une idée sur les motivations exactes de cet assassinat. Certaines pensent même être sûres que certains acteurs de cette affaire avaient soit outrepassé l’ordre donné, soit commis un impair regrettable ayant abouti à l’irréparable. Certaines personnes affirment mordicus que le général Numbi obéissant à des ordres politiques aurait servi seulement du bras séculier d’une entreprise préméditée. Mais les éclaircissements et tout le reste ne viendront qu’au bout d’un procès et que le général Numbi dira à la Cour ce qui s’est réellement passé ce soir-là du 1er juin 2010.

Cependant, le général John Numbi va-t-il être appelé à la barre comme prévenu ? La question a été au centre de la première audience en appel dans l’affaire Chebeya. Les parties civiles ont plaidé pour la comparution du général qu’elles considèrent depuis toujours comme étant le suspect n°1 dans l’affaire du double assassinat des militants des droits de l’homme Floribert Chebeya, ancien directeur exécutif de l’ONG La voix des sans voix, et de son collègue chauffeur Fidèle Bazana. Le 2 juin 2010, le corps de Floribert Chebeya a été découvert dans sa voiture à l’ouest de Kinshasa. Son collègue et chauffeur Fidèle Bazana, qui l’accompagnait la veille à un rendez-vous avec l’inspecteur général de la police de l’époque John Numbi, a été déclaré mort mais son corps n’a jamais été retrouvé.

A l’ouverture, le mardi 19 juin 2012, du procès en appel les parties civiles ont demandé à la Cour de faire comparaître le général Numbi comme prévenu et non pas comme renseignant tel qu’il a été entendu au premier degré. Elles cherchent toujours à connaître l’auteur intellectuel de l’assassinat de deux militants des droits de l’homme, estimant que les condamnations prononcées en première instance contre cinq officiers de la police sont insuffisantes. Au cours du procès, les parties civiles ont montré à la Cour que la plainte introduite par la veuve de Chebeya était dirigée contre le général Numbi et n’a jamais été déclarée classée par l’auditeur général des Forces armées de la RDC. De plus, elles ont affirmé que l’exploit, l’acte du huissier de justice, qui devait renvoyer l’affaire Chebeya en première instance devant la Haute cour militaire avait été raturé. Le mot « Haute » avait été effacé et l’affaire fut renvoyée à la Cour militaire dont les juges n’ont pas qualité pour juger un officier supérieur militaire ayant le grade de Lieutenant général.

LF