Les évêques de la CENCO ont effectué un tour de table, le 5 mars, à commencer par Joseph Kabila, Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et Léon Kengo. Objectif : amener les principaux protagonistes de la crise congolaise à un dialogue. Ils rencontreront, à nouveau, le président le 7 mars prochain, avant de réunir une conférence de presse dans l’après-midi de la même journée. Avec Kabila, les évêques catholiques ont passé trois heures. Ce qui montre l’intérêt que l’hôte a attaché à ses visiteurs.
Ceux-ci ont eu à faire à un Kabila très ouvert, selon des sources proches des milieux ecclésiastiques. Un Kabila qui a commencé par demander pourquoi le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya n’était pas de la délégation. L’archevêque de Kinshasa séjourne au Vatican où il a été nommé prédicateur du Pape Benoît XVI pendant toute le période du carême qui aboutit à la célébration de la Pâques en avril prochain. Malgré cette absence, Kabila se serait plaint que c’est Monsengwo qui a envenimé la situation. Il a rappelé sa disposition à l’ouverture qui a fait qu’il a accepté, par le passé, de partager le pouvoir avec quatre vice-présidents sous le 1+4. S’il n’a pas dit oui au dialogue, Kabila a tout de même reconnu que l’initiative des évêques change la donne, ont rapporté les mêmes sources. Chez Tshisekedi, l’entretien a été très bref, juste un quart d’heure, soit 15 minutes. Le temps pour le maître des céans d’affirmer aux ministres de Dieu qu’il n’y a pas crise politique en RD-Congo. Selon des membres de la cour tshisekediste, l’historique opposant a déclaré à ses interlocuteurs qu’il est et reste le président élu et qu’il n’attend que l’allégeance de l’armée et de la police pour prendre l’effectivité de son pouvoir. Pas de crise pour Kabila, pas non plus de crise pour Tshisekedi. Une thèse battue en brèche au quartier Royal chez Kamerhe. Selon ce qui a filtré de l’entretien du leader de l’UNC et les évêques, Kamerhe a démontré que Kabila et Tshisekedi se partagent les deux faces de la médaille «pouvoir». Le premier détient la légalité alors que le second se fait fort d’une légitimité fondée sur une condamnation quasi générale des conditions dans lesquelles ont lieu les dernières élections. Des ONG des droits de l’homme, d’autres organisations de la société civile, des organismes internationaux spécialisés dans la prospective, des capitales occidentales et autres ont abondé et abondent dans le même sens. A cette crise, Kamerhe et les autres forces de l’opposition avait proposé un schéma de paix au dernier sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Ce schéma fait allusion au recomptage des voix. Puisqu’il n’est plus possible de recompter les voix, le pragmatisme contraint Kamerhe a soutenir la seule issue qui reste, le dialogue.
«C’est cela qu’il a proposé aux évêques», a rapporté à «CONGONEWS» un lieutenant kamerhiste. Cette démarche paraissait bénéficier de l’appui des chancelleries occidentales. Elle est mise en route après l’entretien entre Tshisekedi et l’ambassadeur d’Allemagne où il avait évoqué également l’idée d’un dialogue pour résoudre la crise post-électorale. Là encore, Tshisekedi n’a pas fait preuve de flexibilité.
Le but de LA VISITE était simplement d’écouter la position des principaux protagonistes. La délégation a commence a Kingakati puis Limete puis chez Kamerhe.
Il faut noter que la police n'a pas autorise le passage de la barrière au cameraman de la délégation afin qu'il n'y ait pas d'images de la rencontre de Limete contrairement a Kingakati. Mais par un heureux hasard quelqu'un a pu quand meme filmer.
La confiscation d'information devient l'art de la KABILIE Rwandaise. Un non Etat géré par des voyous.
ROGER BONGOS
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