La
première faute majeure des dirigeants congolais, le Président Kabila en premier,
c’est de n’avoir pas doté le pays d’une véritable armée, ce qui est assez
incompréhensible pour des gens parvenus au pouvoir par la guerre. Depuis des
années, on déplore l’état lamentable de l’armée congolaise. Elle ne pouvait rien
faire face à une armée aussi structurée que l’armée rwandaise. Puisqu’il s’agit
bien de l’armée rwandaise. Le M23 n’est qu’une façade.
Tous les pays de
la région, dont les dirigeants ont été confrontés à la guerre, ont entrepris de
bâtir des armées nationales avant toute chose (Angola, Ouganda, Rwanda). Le
Président Kabila est au pouvoir depuis janvier 2001. Il faisait déjà partie du
premier cercle des décideurs du pays aux côtés de son père, Laurent-Désiré
Kabila, dès 1997.
Joseph Kabila, ancien maquisard, aura donc mis plus de
15 ans sans se rendre compte que le Congo a besoin d’une armée à la hauteur de
ses défis ? C’est à n’y rien comprendre.
En tout cas, de nombreux
Congolais soutiennent que la faiblesse de l’armée congolaise est sciemment
entretenue dans le but de faciliter aux dirigeants rwandais l’annexion du Kivu.
Difficile de leur donner tort lorsqu’on observe à la fois l’état chronique de
l’armée congolaise, la « facilité » avec laquelle les « rebelles », soutenus par
le Rwanda, progressent sur le terrain et le silence de Joseph Kabila. Il n’a pas
dit « un mot » et ne semble pas concerné alors qu’une région stratégique de son
pays (80% des réserves mondiales de coltan à téléphones portables) est en train
de passer sous contrôle d’une puissance « ennemie ».
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