Le rebelle congolais Sultani Makenga dans un camion, à Goma, dans l'est de la RDC, le 20 novembre 2012.
REUTERS/James Akena/Files
Les négociations entre le gouvernement de Kinshasa et le Mouvement du 23-Mars sont bloquées à Kampala. Cela coince à propos de l’exigence du M23 de faire signer un cessez-le-feu par le gouvernement congolais. Pour débloquer les discussions, beaucoup espèrent dans le médiateur ougandais qui a reçu, mercredi, les chefs d’état-major de la région, RDC, Ouganda, Rwanda. Par ailleurs, dans l'est de la RDC , une enquête de la Monusco a permis de confirmer de nombreux cas de viols.
Pour Kinshasa, il n’est pas question de signer un cessez-le-feu avec une force négative. « De fait, il y a un cessez-le-feu sur le terrain, dit un négociateur du gouvernement de Kinshasa, mais si le M23 veut officialiser cela, il n’a qu’à s’adresser à l’instance qui lui a demandé de se retirer de Goma », autrement dit la Conférence des Grands Lacs.
Du côté du M23, on déclare que Kinshasa veut la guerre. Un membre de la délégation rebelle en veut pour preuve qu’un avion de l’armée est venu en reconnaissance il y a deux jours au-dessus des positions du M23 à Rumangabo : « Nous avons effectué trois tirs de semonce pour l’éloigner », affirme cette même source.
« Général Makenga »
Pour débloquer la discussion, on compte sur le médiateur ougandais qui recevait hier les chefs d’état-major de la région - RDC, Ouganda, Rwanda. Le chef militaire du M23, le colonel Sultani Makanga, que le M23 appelle désormais « le général Makenga », est lui aussi présent dans la capitale ougandaise.
La Monusco enquête. Dans l'est de la RDC , une enquête de la Monusco a permis de confirmer de nombreux cas de viols et les meurtres de deux civils. Selon les enquêteurs, ces exactions ont été commises par des soldats gouvernementaux en novembre 2012, lors de l'avancée des rebelles du M23 sur Goma.
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