Les plus malchanceux étaient à pied, formant une longue colonne remontant vers le nord de Goma. Les autres combattants, notamment ceux qui avaient pu améliorer leur ordinaire d’un poste radio, d’un matelas ou d’une chaise en plastique, étaient massés dans des camions ou des voitures officiellement saisis à l’Etat congolais.
Le M23 a tenu sa promesse de retrait en allant se repositionner à 20 kilomètres de Goma, mais il n’est pas parti les mains vides. Du matériel a été récupéré dans les administrations, mais aussi d’importants stocks d’armes et de munitions qui ont été emportés comme butin de guerre. Sur la route de leur départ, de nombreux habitants s’étaient installés pour assister au spectacle et rares étaient ceux qui osaient formuler un regret.
Dans la foulée de cette sortie tant attendue, près de 280 policiers arrivés ce vendredi de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, ont repris du service. Une bien maigre présence pour une ville de plus d’un million d’habitants, même si d’autres agents doivent arriver très prochainement. Un bataillon de soldats gouvernementaux doit également revenir d’ici peu.
La page du M23 à Goma est donc tournée. Mais la crise n’est pas pour autant résolue. Avant de quitter la ville, le chef militaire de la rébellion a tenu à préciser qu’il attendait la signature d’un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations avec le gouvernement dans les 48h. Sinon, dit-il, un retour en force n’est pas inenvisageable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire