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SACREBOPOL

mardi 27 août 2013

La guerre en RDC est pilotée par des « multinationales anglo-saxonnes et belges »

Mediapart le confirme : La guerre en RDC est pilotée par des « multinationales anglo-saxonnes et belges »


Elio DI RUPO et Barack OBAMA

Le drame de l’Est de la République démocratique du Congo s’est désormais déporté sur les grands médias internationaux. Le monde s’est finalement souvenu de six millions de morts de l’Est de la RDC. Le célèbre site français d’investigation, Mediapart, a consacré toute une enquête sur le « conflit oublié » de la RDC et ses « millions de morts ». Comme d’autres voix qui ont eu à condamner ce désastre, Mediapart pense que le conflit de l’Est est piloté par des « multinationales anglo-saxonnes et belges » qui n’ont pour seul objectif que l’exploitation illégale et illicite des ressources naturelles de la RDC. Mediapart, qui cite l’International Rescue Committee, est d’avis que le conflit de la RDC a battu tous les records en termes de nombre de victimes qui s’élèvent à des millions. 
« Ce conflit serait le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale », soutient-il. Au-delà de la guerre récurrente qui ronge cette partie de la RDC, Mediapart y voit également l’ombre de la « balkanisation lente voulue par les grandes puissances au travers d’une politique de chaos sciemment organisée », et ce, « sous les yeux impuissants de l’ONU accusée d’être complice ». 
Le site français est convaincu que tout a été mis en place au  niveau international pour affaiblir davantage la RDC et ne pas lui permettre d’administrer correctement son territoire. « Un Etat fort, démocratique qui contrôle ses matières premières et influe sur les prix du marché est devenu la hantise de celles-ci », rappelle-t-il. Ce qui confirme noir sur blanc la thèse de la conspiration internationale dont est victime la RDC. 
Pendant longtemps, Le Potentiel a relayé cette thèse, s’attirant par moments la foudre de certains milieux, nationaux et internationaux, impliqués directement ou indirectement dans le projet de démantèlement de la RDC. Aujourd’hui, c’est en Occident que se passe le débat.  Ainsi sonne le glas d’un complot, voué désormais à l’échec.
Voici l’intégralité de l’article repris dans le site de Mediapart.fr
« Dans le silence médiatique le plus scandaleux, la population d’un pays nommé, RDC en Afrique, est livrée aux pires exactions. La population civile est la cible d’exterminateurs chargés de nettoyer le terrain pour le compte de multinationales anglo-saxonnes et belges pour une grande part selon un rapport de l’ONU de 2003 ( Ces sociétés qui pillent la République Démocratique du Congo ; La guerre du coltan en RDC - Infoguerre ;Les métaux contenus dans les téléphones mobiles servent à financer une guerre d’une grande brutalité au Congo ; Congo : Banque mondiale et multinationales ont organisé le super-pillage des matières premières ; et aussi The Lutundula Report (December 2005) ; Rights and Accountability in Development (RAID): The Unanswered Questions: Companies, Conflict and the Democratic Republic of the Congo (May 2004)). Il s’agit ni plus ni moins que de faire fuir les populations des zones minières convoitées par des multinationales.
Les armes utilisées sont le viol des femmes organisé par les rebelles en provenance du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi (Funding a Women’s Movement Against Sexual Violence in the Democratic Republic of Congo: 2004-2009) mais aussi par les forces loyalistes (Le Figaro, RDC : les soldats armés qui sont porteurs du Sida sont payés deux fois plus cher pour violer) quand il ne s’agit pas tout simplement de l’extermination pure et simple des populations issues des villages sur des terrains miniers convoités.
Le bilan s’élève à des millions de morts (Caritas). Selon l’International Rescue Committee, ce conflit serait le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale.
Et la guerre semble reprendre sous les yeux impuissants de l’ONU accusée d’être complice d’une balkanisation lente voulue par les grandes puissances au travers d’une politique de chaos sciemment organisé. Un Etat fort, démocratique qui contrôle ses matières premières et influe sur les prix du marché est devenu la hantise de celles-ci.
Cinq étapes pour comprendre ce conflit
1. L’armée française, après les avoir soutenus, exfiltre les génocidaires rwandais en juillet 1994 en RDC sous le gouvernement du dictateur Mobutu acquis à l’époque à l’autorité française et lâché par les Etats-Unis. Les forces génocidaires rwandaises continuent à massacrer les populations au Rwanda.
2. Le Rwanda prend ce prétexte pour envahir le Congo avec le soutien des Etats-Unis et des Britanniques. Il est épaulé par l’Ouganda grand allié du Rwanda et soutenu par les Etats-Unis. Sur leur passage les forces rwandaises massacrent les populations qui ont fui le Rwanda et sont prises en otage par les anciens forces génocidaires rwandaises en RDC et prennent la direction de Kinshasa. Le 8 octobre 1997, Human Rights Watch et la Fédération internationale des droits de l’homme affirment détenir « la preuve matérielle irréfutable » de massacres perpétrés dans l’est de l’ex-Zaïre par l’AFDL de Kabila et le FPR-APR, alliés rwandais. Les troupes rwandaises finissent par imposer à la tête du pays : Laurent Désiré Kabila (alias le Mzee) en 1997.
3. En 1998, le Mzee se retourne contre ses anciens alliés rwandais et s’appuie sur une coalition hétéroclite soutenue par la France (Angola, Zimbabwe,...) contre une coalition rwandaise et ougandaise anglo-saxonne (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Belgique : Pourquoi les Occidentaux soutiennent le Rwanda et l’Ouganda). Cette guerre terrible de libération de la RDC entre 1998 à 2003 aurait fait plus de 4 millions de morts. 
4. En 2001, le Mzee est assassiné dans des circonstances non encore élucidées et est remplacé par son fils qui a combattu avec les forces rwandaises. Il s’ensuit une poursuite du pillage de l’Est de la RDC par rebelles interposés qui sont dirigés par les pays frontaliers (Rwanda, Ouganda, Burundi).
5. Depuis 2005, la guerre soutenue par les grandes puissances et leurs multinationales se poursuit à l’Est pour le contrôle des richesses minières faramineuses (or, Coltan, Diamants, ...). Les rebelles pullulent, armés par le Rwanda et l’Ouganda qui profitent du chaos dans la sous-région tandis que le régime en place à Kinshasa est accusé de laisser faire en étant le vassal du Rwanda et l’Ouganda. Les forces loyalistes sont accusées tout autant de recourir aux viols et massacres que les rebelles soutenus ou combattus par le Rwanda ou l’Ouganda ».

[MEDIAPART.FR/LP]






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