Mardi, 06 Août 2013 12:09 


Les 
pertinentes observations de Ban Ki-Moon et de plusieurs partis politiques de la 
RDC sont à prendre en compte pour avancer. Alors que le temps est à la tension 
et non à la sentimentalité, les choses traînent en longueur avant la tenue 
effective des assises du dialogue national inclusif dont on dit pourtant partout 
à travers le monde qu’il est celui de la dernière chance pour la République 
démocratique du Congo ! 
En effet, depuis qu’il avait été annoncé avec 
tambour et trompette par Joseph Kabila, ce dialogue, du moins son projet, fait 
l’objet tantôt d’un marchandage, tantôt d’un chantage au sein de la majorité au 
pouvoir.
Pour des raisons qui ne sont connues que de cette plate forme 
politique, le déroulement effectif de ce forum ne doit dépendre que du seul bon 
vouloir de celle-ci, les autres forces politiques et sociales en présence au 
pays ne devant se considérez que comme de simples bénéficiaires passifs des 
décisions et recommandations qui en résulteraient!
Il n’est pas facultatif 
Or, d’après des injonctions récemment venues de l’office du secrétaire 
général des Nations Unies à New York, le dialogue national inclusif tel que 
réclamé par l’opposition non alimentaire, n’est pas facultatif, étant donné le 
caractère impératif et contraignant de l’accord-cadre conclu le 24 février 
écoulé à Addis-Abeba et dont la RDC est signataire par le biais de Joseph Kabila 
qui est de surcroit autorité morale de cette majorité qui gouverne le pays.
A 
côté de l’accord-cadre cité ci-dessus, un autre texte fait autorité. Il s’agit 
de la résolution 2098 du Conseil de sécurité qui contraint la RDC à conduire un 
processus politique crédible qui met tout le monde d’accord. Par processus 
politique crédible, il faut entendre des élections libres, démocratiques et 
transparentes, garantir les libertés individuelles et collectives, le respect 
des droits de l’homme, le respect de la Constitution, en appliquant 
scrupuleusement toutes ses dispositions, etc.
Les injonctions venues 
récemment du palais de verre (siège des Nations Unies à New York) font 
obligation à Joseph Kabila et à Matata Ponyo d’opérer des avancées plus 
significatives sur le chemin de la décentralisation, en ce qui concerne la 
restructuration des institutions de l’Etat (le cas de la Cour suprême de justice 
qui doit éclater en trois structures, à savoir le Conseil d’Etat, la Cour 
constitutionnelle et la Cour de Cassation), sur la mise en place et le 
développement accéléré des services sociaux de base.
Des observations 
pertinentes ! 
La majorité au pouvoir, qui n’en croyait pas ses oreilles, 
est donc prévenue. Elle doit faire diligence dans la tenue d’un dialogue 
national inclusif crédible.
Pour ce faire, les pertinentes observations de 
Ban Ki-Moon, de l’UDPS et des FONUS sont à prendre en considération.
En 
effet, pour le secrétaire général de l’ONU qui a profité du dernier sommet 
extraordinaire de la Conférence internationale sur la région de Grands lacs 
tenue à Nairobi pour donner son point de vue sur la question, il faut 
impérativement un processus politique crédible en RDC et la question de 
médiation du forum demeure un faux problème.
Car tout a été prévu par 
l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098.
Pour un grand parti 
politique de la RDC, il est hors de question d’inviter la classe politique du 
pays à prendre part à un dialogue national qui a les allures d’un Congrès de la 
Majorité au pouvoir.
Les FONUS, quant à elles, invitent le pouvoir 
organisateur des Concertations nationales à faire table rase de tout ce qu’il a 
réalisé jusque-là dans le cadre de ce forum et de mettre en place une commission 
préparatoire constituée d’une manière consensuelle et dont le rôle consisterait 
à définir les termes de référence d’un dialogue national inclusif dépouillé de 
tout agenda caché et dans lequel se reconnaîtront toutes les forces politiques 
et sociales en présence au pays, sans exclure les Congolais de la 
diaspora!
Cette thèse est défendue presque de la même manière par le MLC qui 
a clôturé le week-end dernier son symposium de 2 jours au cours duquel des 
problèmes politiques étaient abordés.
