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mercredi 2 octobre 2013

RDC: la majorité accusée de manipuler le rapport des concertations nationales pour réviser la constitution

RDC: la majorité accusée de manipuler le rapport des concertations nationales pour réviser la constitution


Les délégués de l’opposition au sein du groupe thématique gouvernance, démocratie et réforme institutionnelle des concertations nationales accusent leurs collègues de la majorité de manipuler les recommandations de cette commission. Ces derniers, selon ces opposants, ont inséré au rapport adopté une incise prévoyant la tenue d’un référendum constitutionnel en RDC. De son côté, la majorité parle d’une «allégation mensongère».
Lors d’une déclaration à la presse faite mardi 1er octobre, l’opposition a dénoncé une tentative de révision de la Ouverture des concertations nationales par le Président Kabila le 7/09/2013 à Kinshasa.  par voie référendaire. Cette tentative serait orchestrée par la majorité présidentielle. A ce sujet, l’opposant Gaston Dindo, a déclaré :
«Nos amis de la majorité veulent introduire la possibilité d’organiser un référendum pour réviser la constitution alors que nous nous sommes entendus dès le début – au niveau du premier point de notre document qui nous engage et nous l’opposition et eux de la majorité, la société civile, la diaspora et les autorités coutumières – que nous n’allons pas du tout toucher à la constitution.»
Il a insisté que ce passage sur le référendum soit purement et simplement enlevé du texte et qu’on revienne à la version du rapport qui a été adopté le dimanche dernier par l’ensemble de ce groupe thématique.
«Le document est allé à la modération [qui assure la direction des travaux en commission, ndlr], après il nous est revenu avec une incise prévoyant la possibilité du référendum. Nous disons ‘Non’ à cela», a martelé Gaston Dindo.
Lire aussi: Concertations nationales: le groupe Gouvernance recommande un «gouvernement de large ouverture»
Le président Kabila a convoqué les concertations nationales pour créer la cohésion nationale face à la crise persistante dans l’Est de la RDC. Mais une certaine opinion relayée par l’opposition craint que ce forum ne recommande une révision de la constitution y compris par voie de référendum pour élargir les mandats présidentiels au-delà de deux comme prévus dans la constitution actuelle.
Il s’agit d’une «allégation mensongère», a déclaré pour sa part le président du groupe thématique gouvernance, Michel Bongongo, soulignant qu’il n’y a jamais eu question de révision de la constitution dans sa commission.
« Il s’est agit tout simplement des principes et des valeurs à respecter notamment la non-révision de la constitution et le respect de la souveraineté du peuple », s’est-il défendu. A l’en croire, les divergences ne sont apparues que sur le concept de “souveraineté nationale”. Et les délégués sont tombés d’accord, selon lui, sur l’expression “respecter la souveraineté nationale”.

Écoutez l’extrait de l’interview de Michel Bongongo:
Toutes les commissions ont transmis leurs rapports au présidium. Une dernière séance plénière est prévue pour adopter le rapport final des concertations nationales à soumettre au président de la République.


Pour mieux comprendre, cher ami, ce qui se trame subrepticement (et diaboliquement ?) autour de ces concertations et que beaucoup de Congolais ne semblent pas débusquer, lisez cet autre article de radio Okapi et surtout mon sujet ici sur la fumeuse "Démocratie Consensuelle" http://congodiaspora.forumdediscussions.com/t7048-democratie-consensuelle-au-congo-reinvention-heureuse-ou-malheureuse-autour-des-concertations


"Concertations nationales: le groupe Gouvernance recommande un «gouvernement de large ouverture»
° http://radiookapi.net/actualite/2013/10/01/concertations-nationales-le-groupe-gouvernance-recommande-gouvernement-de-large-ouverture-en-rdc/
Les travaux au sein des états généraux des Concertations nationales sont bel et bien finis, a confirmé un membre du présidium de ce forum mardi 1er octobre à Radio Okapi. En attendant la tenue de la plénière de validation et d’adoption du rapport final de ces travaux, le  présidium  s’attelle à synthétiser et à faire le toilettage de toutes les recommandations, dont celle sur la formation d’un «gouvernement de large ouverture».

Les enjeux politiques de taille étaient au rendez-vous dans le premier groupe thématique gouvernance démocratie et réforme institutionnelle. Une de principales recommandations qui en ressort porte sur l’ouverture des institutions, c’est-à-dire, la mise en place d’un gouvernement de large ouverture.
Selon un délégué de la majorité, «il ne sera pas question de changer l’architecture institutionnelle établie mais de l’ouvrir aux autres forces politiques». Bref, assurer une gestion consensuelle en RDC.
Dans le deuxième groupe ayant trait à l’économie, les participants ont recommandé de mettre fin au paradoxe entre les performances économiques, «dont se vante le gouvernement Matata» la misère dans laquelle vit la population congolaise.
Ne plus gratifier les acteurs des groupes armés et ne jamais amnistier les auteurs des crimes, telles sont les recommandations les plus en vue du troisième groupe thématique désarmement. L’idéal est de combattre les groupes armés et mettre fin à toutes leurs velléités en renforçant l’autorité de l’Etat et en mettant en place une armée forte.
En ce qui concerne le groupe thématique conflit communautaire, les recommandations ont abondé dans le sens du renforcement de l’administration et de l’autorité coutumière. Les participants ont aussi recommandé d’éviter les injustices sociales pour permettre une cohabitation pacifique entre les peuples.
Enfin, le découpage immédiat des provinces et l’organisation dès 2014 des élections pour le renouvellement du Sénat et des assemblées provinciales ont constitué l’essentiel des recommandations du groupe 5 consacré à la décentralisation.
Toutes ces recommandations ne sont pas nécessairement reprises sur le rapport officiel. Mais, «elles résultent des négociations politiques », ont indiqué certains délégués aux concertations nationales, sans autres détails.


Ce forum est présenté par son initiateur, Joseph Kabila, comme « la réunion de toutes les couches socio-politiques de la nation ». Il a été convoqué dans le but de «réfléchir et débattre en toute liberté et sans contrainte des voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national afin de mettre fin au cycle de violences dans l’Est du pays, d’accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde».
Une fois validées par la plénière, ces recommandations devraient être transmises au  chef de l’Etat, qui devrait alors en rendre compte à la nation devant l’Assemblée nationale et le Séant réunis en congrès.
Selon l’ordonnance instituant ces assises, le suivi de l’application de ces conclusions est confié au président de la République, aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale et au chef du gouvernement."

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