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vendredi 24 juillet 2015

Les Nations Unies déçues par la RDC

























Motif : pas d’avancées dans la traque des FDLR.
« J’ai constaté à l’unanimité, à New York, une grande frustration de tous les membres Conseil de Sécurité suite au manque de progrès dans les opérations de combat contre les FDLR. Ils ont par contre apprécié le travail de la mission en ce qui concerne les opérations militaires dans la traque des FRPI, lesquelles sont les plus efficaces depuis la chute du M23 ».
Telle est la révélation faite par Martin Köbler, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo, au cours du point de presse hebdomadaire de la Monusco tenu hier mercredi 22 juillet 2015 à son Quartier général, à Gombo. C’est lors de la présentation de son rapport trimestriel de la situation de la RDC à la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies, tenue le 14 juillet 2015 à New York, qu’il a fait ce constat.
Il a, à cette occasion, réitéré « la volonté de la Monusco de participer aux opérations de traque contre les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour des résultats meilleurs, efficaces et rapides. Plus vite il y aura la coopération, plus vite viendra le départ de la Monusco », a-t-il souligné avec force.
Quant aux points abordés au cours de cette réunion du Conseil de Sécurité, Martin Kobler a indiqué que les discussions s’étaient focalisées sur trois sujets en ce qui concerne la RDC, notamment le manque d’avancées notables au plan sécuritaire dans l’Est-du pays, les élections et les consultations du Président de la République en vue de l’organisation éventuelle d’un dialogue national, sans oublier le dialogue stratégique Monusco – Gouvernement.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC a indiqué avoir également fait part au Conseil de Sécurité du besoin qui s’impose à avoir un environnement politique, sécuritaire et économique du pays qui permette de mieux accompagner les actions militaires sur terrain. II s’agit entre autres de la restauration et du renforcement de l’autorité de l’Etat, d’une présence sécuritaire forte de la police nationale et des forces armées de la République, des progrès économiques (emplois pour les jeunes), et de la lutte contre les causes profondes de la pauvreté généralisée des populations (contrebande et exploitation illégale des minerais, corruption, etc.). Car l’instabilité qui sévit dans l’Est de la RDC et même dans la région des Grands Lacs a un lien direct avec les ressources naturelles des pays de celle dernière.
Selon les expertises, a indiqué Kobler, il y a plus de 800 millions de dollars de contrebande dans l’exploitation et le trafic de l’or à travers les frontières des pays des Grands Lacs, en particulier l’Ouganda. 2% des quantités d’or tirées des sites miniers sont gérés par les groupes armés et les 98% restants par des réseaux criminels transfrontaliers.
Martin Kobler a alors fait mention de la nécessité de la coopération des autorités de l’Ouganda dans la lutte contre cette irrégularité. « Combattre les groupes armés est une chose, combattre la contre bande en est une autre », a-t-il expliqué.
Quant à la question relative au vœu présumé de l’Ouganda, du Rwanda et du Kenya dé mettre leurs contingents militaires à la disposition de la Brigade d’intervention des Nations Unies en poste à l’Est de la RDC depuis 2013, afin de prendre part à la traque des rebelle ougandais de l’ADF et rwandais des FDLR, Martin Kobler n’a pas pu se prononcer, bloqué sans doute ou par le devoir de réserve.

Il a par contre indiqué que les discussions sont actuellement en cours sur la transformation de cette force onusienne dans le cadre du dialogue stratégique avec le gouvernement congolais.
A ce sujet, il a soulevé un questionnement sur l’efficacité de la Brigade d’intervention en ce qui concerne par exemple la lutte contre la contrebande de l’or.
Le chef de la Monusco a annoncé qu’au terme d’un entretien récent à Washington avec le nouvel Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans la région des Grands Lacs, l’équipe des Envoyés spéciaux de la région va se réunir au mois d’août de cette année, pour discuter des problèmes liés à toute la région et à l’Est de la RDC.

Par Chrismi Mulonda et Myriam Iragi

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