J'avoue non par modestie convenue mais par constat objectif n'avoir toutes les clés pour répondre à cette question; en effet je ne peux que faire le constat de l'immédiat qui n'est pas rose pour une majorité d'Africains ! Au delà du temps long de l'Histoire et des historiens, n'étant pas un spécialiste de l'histoire intellectuelle des peuples et encore moins des sciences sociales et économiques, lorsqu'à tort ou à raison je prends le parti de confronter de façon profane mon analyse personnelle à l'histoire universelle qui comprend celle de l'Afrique, je découvre que la domination de l'Afrique par l'Occident et ses "malheurs" durent aujourd'hui depuis des siècles que m'accrocher à un optimisme de principe parait pour le moins décalé ! Pourquoi ça changerait de tout au tout demain ?
Ainsi donc il me faut le redire : quelque soit son originalité propre les contingences de l'entrée de l'Afrique dans une histoire et une économie de plus en plus monde exigent de nous ses enfants moins un regard généreux plutôt qu'une analyse sans concession qui nous fournisse les outils d'une action meilleure de développement ! C'est là où je n'hésite point à prendre en compte les préalables qui nous manquent comme pour ne pas écarter en fait les étapes du développement genre celles selon Rostov même si nous sommes en ce XXIème siècle dans cette société-monde en fusion communicationnelle...C'est même, selon moi, de l'avoir trop ignoré que non seulement nous ne cessons de nous étriper trop abstraitement sur l'afro-optimisme et l'afro-pessimisme mais aussi que nous prenons moins en compte ce qui nous manque pour mieux faire...
Cela n'invite certes pas à désespérer de notre continent en ôtant à ses millions d'âmes bien vivantes tout avenir mais si nos riches ressources matérielles, humaines, politiques, bref socio-économiques sur le terrain offrent selon les pays des meilleures opportunités de développement demain plus qu'aujourd'hui, ne devons-nous pas pour autant nous interroger sur la capacité des Africains de bien les saisir lorsqu'on voit tous ses défis de paix, de sécurité, de démocratie, de démographie pas toujours contrôlée pas plus investis que ça, nous précipitant souvent à trouver un bouc-émissaire dans le chef de l'Occident ?
L'espoir nous est certes permis mais ne devons-nous pas le fructifier en levant ce tabou souvent présent chez les Africains de ne pas reconnaître notre responsabilité dans nos échecs ? Rien ne nous sera donné, l'essentiel nous devons le conquérir par nos forces, l'arracher auprès des puissants actuels...
Comment, voilà notre chantier de tous les jours au Congo comme ailleurs en Afrique !!!
Nous ne sommes pas toujours bons, nous sommes capables et nous nous devons de faire mieux en évitant de prendre tout à la légère alors que notre continent stagne et parfois même recule, brûle...
J'y reviendrais...
Compatriotiquement !
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