Samantha Power devant le Conseil de sécurité : « Il n’y a pas de raison crédible pour que l’élection en RDC ne se déroule pas à la date prévue »
Le débat était houleux, lundi dernier, au Conseil de sécurité des Nations unies où le dossier de la région des Grands Lacs était inscrit dans le débat Et comment parier de la stabilité dans les Grands Lacs sans faire allusion à la crise politique qui se profile en RDC en raison du retard pris par la Céni dans l’organisation des élections dans les délais constitutionnelles, essentiellement la présidentielle ? Sans surprise, la RDC s’est invitée dans le débat.
A la suite de Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, présent à ce débat, l’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, Samantha Power, également associée à cette rencontre, a apporté de la voix à la position maintes fois défendue par le gouvernement américain en rapport avec le processus électoral en RDC.
Relayant le message de l’administration Obama, au cours de ce débat, l’ambassadrice américaine Samantha Power a déclaré qu’il n’y avait pas de « raison crédible » pour que « l’élection (Ndlr : présidentielle) en RDC ne se déroule pas à la date prévue». « Mais il faut non seulement pouvoir voter mais que les individus soient à même de faire campagne pour leurs candidats favoris et d’exprimer librement leur opinion», a déclaré la diplomate américaine citée par l’AFP.
En effet, le processus électoral est en panne en RDC. Alors que le mandat de l’actuel chef de l’Etat s’achève à la fin de cette année, le président de la Commission électorale nationale Indépendante (Ceni) a fait savoir que des contraintes techniques ne permettaient pas d’organiser les élections dans le délai.
Comme s’il n’en suffisait pas, le chef de mission adjoint de l’ambassade américaine à Kinshasa, David Brown, est revenu, mardi 22 mars dernier, à la charge. A l’instar de Samantha Power, le diplomate américain a rappelé, au micro de radio Okapi, que les Etats-Unis insistaient sur «une alternance démocratique conforme à la Constitution». Selon lui, la stabilité de la RDC dépend principalement d’une alternance politique dans le délai fixé par la constitution congolaise.
«Nous souhaiterions voir ici en RDC une alternance démocratique conforme à la Constitution. Donc je crois que la clé à la stabilité en RDC, vous a échappé malheureusement au fil de votre histoire, c’est l’alternance démocratique. C’est justement maintenant où vous aurez pour la première fois une opportunité d’avoir une alternance démocratique à travers les urnes», a indiqué David Brown.
De l’avis du diplomate américain, cette position des Etats-Unis ne devrait pas être interprétée comme une ingérence étrangère dans les affaires politiques internes de la RDC, mais plutôt comme un signe d’amitié profonde. «Le fait qu’on a, en privé et en public, exprimer nos préoccupations par rapport au délai constitutionnel n‘est pas une ingérence. Au contraire, c’est une expression d’une amitié, une amitié profonde qui est aussi ancrée dans les valeurs qui sont chères à nous les Américains», a-t-il affirmé.
Et pour les Américains, a rappelé David Brown, les valeurs démocratiques sont universelles et le besoin de respecter la Constitution est comme une ancre de stabilité pour n’importe quel pays.
Par LP
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