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SACREBOPOL

jeudi 10 mai 2012

L’Honorable Jaynet KABILA demande le Recensement


Laughing Laughing Nous on a notre propre Medvedev en la personne de l'honorable Jaynet Twisted Evil Ses amis blancs l'ont convaincue qu'elle pourra se présenter en 2016. Les paris sont lancés. Je prédis d'avance qu'elle sera candidate à la présidentielle. Une fois élue Présidente de la République grâce au travail de la CENI, de la CSJ, du PPRD et de la MP, elle désignera son frère au poste de Premier ministre pour les 5 ans à venir. Ainsi, Joseph Kabila pourra revenir à la présidence 5 ans plus tard. Qui dit mieux? Very Happy


"L’Honorable" Jaynet KABILA demande le Recensement

C’est depuis 1984 qu’il y a eu lieu en République Démocratique du Congo, le recensement de la population. Cela fait à ce jour, 28 ans que la population n’a pas été recensée. C’est donc la raison pour laquelle l’Honorable Jaynet Kabila a demandé au gouvernement Matata Ponyo de planifier un recensement de la population dans notre pays.

La Mort pour des Diamants : Soros pousse à l’apocalypse en Afrique




Voici un article intéressant qui explique en détails le modus opérandi d'un dans grands bonzes de la finance impérialiste, Georges Soros. On y cite plusieurs des compagnies qui se retrouvent au Congo aujourd'hui et comment elles opèrent afin de dépouiller les nations de leur souveraineté (ok, on est loin de la France-à-fric mais bon...):

George Soros, né György Schwartz le 12 août 1930 à Budapest, puis György Soros ([ˈɟøɾɟ], [ˈʃoɾoʃ]) est un financier milliardaire américain d'origine hongroise. Il est devenu célèbre pour ses activités de spéculation sur les devises et les actions, qui ont marqué l'Histoire des bourses de valeurs puis par ses activités de philanthropie. Il est à l'origine des hedge funds apparus dans les années 1970. Il est actuellement président de Soros Fund Management et de l'Open Society Institute.

George Soros a gagné 3,3 milliards de dollars en 2009.
L'homme a ses paradoxes. En quarante ans, George Soros accumule une fortune estimée à 13 milliards de dollars en 2009, selon le classement du magazine Forbes (24e fortune des États-Unis)[4]. Il reconnaît pourtant que le système financier actuel est néfaste pour le développement des pays les plus pauvres.

La Mort pour des Diamants : Soros pousse à l’apocalypse en Afrique

Publié le 05/03/2009 à 12:00 par sergegrah

La Mort pour des Diamants : Soros pousse à l’apocalypse en Afrique


Après son indépendance de façade vis-à-vis des empires européens, l’Afrique a été pillée et dévastée pendant des décennies par les cartels anglo-néerlandais du pétrole, des minerais stratégiques et des diamants. Ces cartels se sont servis des changements de régimes ; ils ont élaboré des guerres dans lesquelles leurs armées privées, ainsi que les forces spéciales britanniques et autres "irréguliers" criminels furent impliqués.


Ces dernières années, sous la couverture d’un mouvement de réforme guidé par cette même force impériale, dont l’objectif est de mettre fin aux souverainetés nationales et, finalement, d’effacer tous les gouvernements africains rétifs, la destruction s’est intensifiée. Mené dans une collaboration ouverte avec les cartels eux-mêmes par le spéculateur milliardaire, George Soros, accessoirement promoteur de la drogue[1], ce mouvement conduit le continent africain au chaos, à la guerre perpétuelle, à l’arriération forcée, aux pandémies incontrôlées et à la famine.

L’Open Society Institute[2] et les entreprises de Soros qui lui sont liées financent et rassemblent un nombre incalculable de groupes privés et d’agences mondialistes, qui cherchent, au nom du combat contre la tyrannie et la corruption, à renverser les gouvernements africains et à mettre la main sur les ressources naturelles [de ce continent].

L’Extractive Industries Transparency Initiative (EITI)[3] est une face de ce cauchemar. Elle a commencé lorsque l’organisation de George Soros connue sous le nom de Publish What You Pay, soutenue par une propagande de la part de Global Witness, une organisation financé par Soros, a exigé des nations disposant de ressources naturelles précieuses qu’elles remettent aux cartels multinationaux et au gouvernement britannique toutes les archives de leurs transactions sur ces ressources – et ceci, en vue de mettre fin aux pots-de-vin !

En 2002, à Johannesburg, le Premier Ministre Tony Blair a annoncé qu’il avait accepté cette proposition de Soros. En 2003, Blair a créé l’EITI, en tant qu’agence mondiale basée à Londres, qui chercherait à attirer les Etats-Unis et tenterait d’imposer une domination ouverte sur les ressources mondiales. Menées au départ par Anglo-Dutch Shell Oil, DeBeers et Anglo American, les sociétés participant à l’EITI incluent désormais des sociétés minières comme AngloGold Ashanti, Barrick Gold, BHP Billiton, DeBeers, Freeport-McMoRan Copper & Gold, Gold Fields, Katanga Mining Limited, Newmont, Rio Tinto et des compagnies pétrolières comme Chevron, ConocoPhilips, Eni, ExxonMobil, Hess, Pemex et Petrobras.

En 2006, le secrétariat directeur de l’EITI a été établi en Norvège et placé sous la gestion de Soros, avec de l’argent de l’Open Society Institute et des administrateurs de l’EITI provenant des agences de Soros Publish What You Pay, Revenue Watch Institute et Global Witness. Pour lancer l’EITI en tant que filiale de Soros, le président de la Banque Mondiale d’alors, Paul Wolfowitz (l’un des architectes de la catastrophe irakienne) s’est rendu en Norvège et a donné une conférence de presse sur la nécessité de diriger le "flux des revenus des industries d’extraction" à l’intérieur des "pays en développement". [Conférence de presse de l’EITI, 16 octobre 2006, Oslo]


"Les diamants du conflit" ont apporté la puissance de propagande derrière l’initiative de Soros.


Au fur et mesure que l’opinion mondiale était révulsée par les comptes-rendus sur les guerres de génocide pour les diamants africains, pierres précieuses utilisées comme devise par les mafias, les mercenaires, les milices, le groupe de Soros, Global Witness, a modelé la question des "diamants du sang" en faveur des objectifs de Londres, en tandem avec les sociétés diamantaires les plus importantes.

En 2000, le World Diamond Council était établi à Bruxelles et dirigé par DeBeers (historiquement Cecil Rhodes/Rothschild), de Londres et d’Afrique du Sud, par son agent Maurice Tempelsman, patron de la société diamantaire Lazare Kaplan basée à New York, et par le milliardaire israélien du diamant Dan Gertler et sa famille. Les "réformes" du Conseil Mondial du Diamant sur le pillage par l’industrie sont approuvées par Global Witness et font partie intégrante du programme de l’EITI.

Maurice Tempelsman, qui est né en Belgique, a fait ses débuts au Congo-Belge. Après le meurtre en 1961 du Premier Ministre nationaliste, Patrice Lumumba, Tempelsman a embauché comme officier de liaison auprès du gouvernement intérimaire l’ancien chef de station de la CIA au Congo, Larry Devlin, qui avait reçu l’ordre d’assassiner Lumumba – celui-ci soutient que se sont d’autres qui l’ont fait. Depuis sa base au Congo, Tempelsman a participé à la préparation du coup d’Etat britannique contre le président national du Ghana, Kwami Nkruma. Tempelsman est devenu le numéro un de la filiale américaine de DeBeers, le cartel mondial du diamant à Londres. Templesman a vécu avec la veuve du Président John Kennedy, Jacqueline Kennedy Onassis, depuis le milieu des années 70 jusqu’à la mort de celle-ci, en 1994. Puissance du Parti démocrate post-Kennedy en compagnie de Félix Rohatyn et de George Soros, Templesman est directeur au National Democratic Institute, un composant du National Endowment for Democracy qui finance Global Witness et beaucoup d’autres façades de Soros.

Israélien d’extrême droite, Dan Gertler est le petit-fils de Moshé Schnitzer, le fondateur de l’industrie diamantaire israélienne, et il est le neveu de Samuel [Schmuel] Schnitzer, vice-président du Conseil Mondial du Diamant, en charge de la liaison entre le Conseil et les gouvernements et l’ONU. Durant l’ère Bush-Cheney, Gertler a repris le rôle qu’endossait Maurice Templesman, de représentant officieux du gouvernement américain au Congo. En association avec d’autres milliardaires israéliens et avec des politiciens d’extrême droite, comme Avigdor Lieberman, Gertler s’est mis d’accord avec l’ancien président congolais Laurent-Désiré Kabila pour établir un monopole du diamant en échange d’armes israéliennes et de formation militaire. En 2006, Gertler a remis 60 millions de dollars [env. 80 millions d’€] au trafiquant d’armes londonien/zimbabwéen/sud-africain John Bredenkamp en échange de propriétés minières au Congo, peu de temps avant que la police n’investisse par la force le logement et le bureau de Bredenkamp en Angleterre, à l’occasion de l’enquête (rapidement interrompue) pour corruption en Afrique du Sud sur le contrat d’armement passé par BAE Systems. Le contrat Bredemkamp permettait à Gertler de devenir le premier actionnaire de la Camec de Londres, géant minier du cuivre et du cobalt au Congo. Avec cet appareil derrière lui, George Soros fait en Afrique ce qu’il a fait dans sa Hongrie natale en 1944, lorsqu’il aida l’occupant nazi dans l’extermination des Juifs.



Article original : "Death by Diamonds: Soros Pushes Africa's Apocalypse" 


Notes du traducteur :

[1] Lire : Brésil : George Soros veut légaliser la drogue, 16 août 2008.

[2] L’Open Society Institute (OSI) a été fondé en 1993 par le spéculateur George Soros, afin de soutenir ses fondations établies en Europe centrale et orientale et dans l’ancienne Union Soviétique. Ces fondations, dont l’établissement a commencé en 1984, avaient pour but affiché d’aider les pays à faire la transition après le communisme. Par la suite, l’OSI a étendu les activités du réseau de fondations Soros [Soros Fondations Network] à d’autres régions du monde, où la transition vers la démocratie revêt une préoccupation particulière. Le réseau que constituent les fondations de Soros englobe plus de 60 pays, dont les Etats-Unis. Parmi les projets controversés de l’OSI, celui du Lindesmith Center et d’autres, qui s’occupent de réformes relatives à la drogue. Officiellement, l’OSI, une fondation privée qui accorde des subventions, a pour but de modeler la politique publique, en vue de promouvoir la gouvernance démocratique, les droits de l’homme et les réformes économiques, juridiques et sociales. Au niveau local, l’OSI met en place une gamme d’initiatives pour soutenir l’état de droit, l’éducation, la santé publique et les médias indépendants. En même temps, l’OSI travaille à construire des alliances transfrontalières et transcontinentales sur des questions telles que la lutte contre la corruption et les atteintes aux droits de l’homme. L’un des objectifs de l’OSI est le développement d’organisations de la société civile (associations caritatives, groupes communautaires et syndicats) pour encourager la participation dans la démocratie et dans la société.

[3] Officiellement, l’EITI a pour vocation d’établir une norme mondiale pour que les sociétés qui exploitent des gisements ou des mines publient le montant que ce qu’elles versent et que les gouvernements révèlent ce qu’ils perçoivent. Selon l’EITI, 3,5 milliards d’êtres humains vivent dans des pays riches en pétrole, en gaz et en minerais. Avec une bonne gouvernance, l’exploitation de ces ressources pourrait générer des revenus importants pour alimenter la croissance et réduire la pauvreté. Toutefois, lorsque la gouvernance est mauvaise, cela peut avoir pour conséquence la pauvreté, la corruption et les conflits. L’Initiative de Transparence des Industries Extractives a pour objectif de renforcer la gouvernance en améliorant la transparence et la responsabilité dans le secteur extractif.

Voici ce que l’EITI déclare à propos de la République Démocratique du Congo (candidate au programme de l’EITI) : 16 % de la population congolaise (10 millions de personnes) sont directement ou indirectement dépendants de l’exploitation minière à petite échelle. Dans les années 80, le secteur minier contribuait à 25% des recettes fiscales totales, à 75% des exportations totales et à 25% du PIB. En 2005, le gouvernement congolais a fait état de recettes fiscales auprès du secteur minier pour un montant de 27 millions de dollars (2,4% des recettes fiscales totales). Qui plus est, ce secteur a contribué pour [seulement] 0,24% du PIB. La RDC est souvent citée en exemple de ce que l’on appelle le "paradoxe de l’opulence". Extrêmement riche en ressources naturelles (80% des ressources mondiales de colombo-tantale, 10% des réserves mondiales de cuivre), la population souffre d’extrême pauvreté (80% de la population congolaise vit avec moins de 0,20 dollar par jour).

La République Démocratique du Congo a été acceptée comme pays candidat à l’EITI lors de la réunion du conseil d’administration qui s’est tenue à Accra le 22 février 2008. Le pays a désormais jusqu’au 9 mars 2010 pour entreprendre sa validation.

A l’occasion du 2ème symposium qui s'est tenu à Londres en mars 2005, le Vice-Président de la République Jean Pierre BEMBA avait exprimé, au nom du Gouvernement congolais, la volonté de la RDC de souscrire aux principes et critères de l’EITI. A la suite de cet engagement, il a été décidé d’organiser à Kinshasa en mai 2005, un forum international ayant pour mission de réfléchir aux modalités d’application des principes et critères de l’EITI en République Démocratique du Congo. A l’issue de ce forum, plusieurs recommandations ont été formulées, notamment, la mise sur pied d’un groupe de travail. Après les élections nationales de 2006 et la formation d’un gouvernement en février 2007, le Président Joseph Kabila a signé l’Ordonnance No 07/065 du 3 septembre 2007, relative à la création, à l’organisation et l’opération du comité national de l’EITI, suivi, les 12 octobre et 10 décembre 2007, de deux décrets ministériels, désignant les membres de la commission politique et technique et du secrétariat permanent. Le 12 décembre a été publié un programme de travail et en janvier 2008, la Commission Nationale a organisé un forum international de l’EITI à Kinshasa. 

Cependant, la RDC risque d’être écartée du processus de l’Initiative pour la transparence de l’industrie extractive, le pays n’ayant fourni aucun rapport sur la transparence dans l’industrie extractive en trois ans. C’est ce que Jean-Pierre Muteba, le président du comité consultatif de cette structure en RDC, a fait savoir le 14 octobre 2008, à l’occasion d’une journée portes- ouvertes.

http://sergegrah.centerblog.net/6567658-La-Mort-pour-des-Diamants-Soros-pousse-a-l-apocalypse-en-Afrique#

mardi 8 mai 2012

Ce que le Web sait de Kin-Kiey Mulumba


Ce que le Web sait de Kin-Kiey Mulumba

La RD Congo a un nouveau ministre des Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il se nomme Tryphon Kin-Kiey Mulumba, l’homme du Soft international. Et si on le « googlelisait » ? Devinez les résultats.


KKM
Tryphon Kin-Kiey Mulumba (CC/facebook KKM)

Tantôt professeur d’université, tantôt journaliste, tantôt politicien. Aujourd’hui, en tout cas, ministre des Postes, Télécommunication et … Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Kin-Kiey Mulumba s’est vu ainsi confier le samedi 28 avril la charge de faire progresser les NTIC en RD Congo.

A l’heure où Joseph Kabila prône la « révolution de la modernité » pour son nouveau quinquennat, le constat reste amer. Le Congo-Kinshasa accuse encore d’importants retards en termes de connectivité. Pas étonnant qu’il ne figure nulle part dans le classement 2012 du Networked Readiness Index, un indice permettant de déterminer l’effet de l’adoption des TIC sur la compétitivité des pays.
Et si on s’intéressait à la réputation numérique de l’homme désigné pour tenter d’inverser cette tendance. « Googlelisons » Kin-Kiey Mulumba :

1. KKM, l’« Administrative contact » du Soft international

1990. Tryphon Kin-Kiey Mulumba lance le Soft international. Un quotidien édité par Finpress Group Afrimages et spécialisé dans l’actualité en RD Congo et dans les grands lacs. Selon les informations recueillies sur Whois, le site Internet du journal est mis en ligne au mois de février 1998, avec les coordonnées du fondateur comme « Administrative contact ».
Capture d'écran page who.is de lesoftonline.net
Capture d'écran page who.is de lesoftonline.net

2. Quand KKM attribuait à Joseph Kabila « les origines tutsies rwandaises avérées »

Signe que le Web garde bien nos traces. Et même lorsqu’on essaye d’effacer d’autres, devenues encombrantes avec le temps. En 2004 par exemple, Tryphon Kin-Kin Mulumba écrivait dans l’édito « Quand le Kivu se laisse tenter » publié dans Le Soft n° 782 :
« Même le Chef de l’État [Joseph Kabila, ndrl] dont les origines tutsies rwandaises sont avérées, même son ministre de l’Information dont les origines Hutues rwandaises sont confirmées et dont la famille vit et travaille chez elle sur des collines de Kigali, se sont laissés prendre à leur propre piège au point qu’ils ne peuvent décliner leur identité d’origine qu’ils tiennent effacée. »
La donne a changé depuis et l’article a été supprimé sur le site du Soft international. Mais, « lorsque Google explore le Web, il crée une copie de chaque page examinée et la stocke dans une mémoire cache, ce qui permet de consulter cette copie à tout moment, et en particulier dans le cas où la page originale (ou Internet) serait inaccessible ».

3. Les comptes twitter et facebook de KKM moins fournis

Sur les réseaux sociaux, la réputation numérique du nouveau ministre des NTIC souffre encore d’une carence de visibilité. Présent sur twitter depuis 2010, Tryphon Kin-Kiey Mulumba n’a « tweeté » que cinq fois.
Le premier tweet

Dernier tweet (au 1e mai 2012)

Même si on ne sait pas exactement si c’est un compte personnel ou celui du Soft international. Le profil porte son nom – Kin Kiey Mulumba -, mais le compte, celui de son journal, @lesoftonline.
Et si ses « amis » postent des commentaires sur son mur, Kin-Kiey Mulumba n’est pas non plus bavard sur facebook. On y apprend tout de même que le professeur aime Michael Jackson. En attendant, sans doute, la connexion à la fibre optique, le 3G, l’e-administration ou encore l’open data pour la RD Congo.

Merci de rejoindre Congolol sur Facebook


http://congolol.net/2012/05/01/kin-kiey-mulumba-tryphon-ministre-ntic-google-joseph-kabila-rd-congo-soft/

L'Afrique espère la fin de la "Françafrique" avec l'arrivée de Hollande


L'Afrique espère la fin de la 'Françafrique' avec l'arrivée de Hollande
L'Afrique espère la fin de la "Françafrique" avec l'arrivée de Hollande© AFP

L'Afrique espère que l'élection de François Hollande à la présidence en France va signer enfin la mort de la "Françafrique" et la naissance de relations plus saines et équilibrées avec l'ex-puissance coloniale, malgré le poids du passé et des intérêts.

Tout juste élu, le nouveau président socialiste se voit rappeler sa promesse de campagne: engager une "rupture" avec "les vieilles pratiques de la +Françafrique+", ce système de réseaux d'influences et d'accords secrets ayant longtemps caractérisé les relations entre Paris et ses ex-colonies.
François Hollande "a suscité cet espoir et on le prendra au mot", résume le politologue nigérien Souley Adji, interrogé par l'AFP.
"On peut espérer une modification réelle des relations entre la France et notre continent dans le sens d'un véritable partenariat entre des pays égaux qui défendent leurs intérêts", estime le président nigérien Mahamadou Issoufou dans le quotidien français Libération.

"C'est une ère nouvelle qui commence", assure Hervé Emmanuel Nkom, un responsable du Rassemblement démocratique camerounais (RDPC, au pouvoir). Une ère selon lui "en rupture avec l'arrogance, la caricature, voire le mépris qui se sont exprimés avec le discours de Dakar".
Le président sortant battu dimanche, Nicolas Sarkozy, s'était attiré un procès en "néo-colonialisme" avec ce discours prononcé en 2007, dans lequel il prétendait que "l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire". Il plombait ainsi durablement son image en Afrique, même s'il a lancé la révision des vieux et contestés accords de défense franco-africains, et que la France a eu une action militaire décisive pour faire respecter le verdict des urnes en Côte d'Ivoire ou appuyer la rébellion libyenne face à Mouammar Kadhafi.
Mais la "rupture" promise par François Hollande est aussi dictée par la situation actuelle: le monde a changé et la France n'a plus affaire à "l'Afrique de papa", soulignent des observateurs.
"pacte colonial"

"Le monde du XXIe siècle s'est tellement métamorphosé avec des exigences de justice et de prospérité partagée par les peuples africains, qu'à mon avis la +Françafrique+ aura du mal à prospérer. M. Hollande n'aura d'autre choix que de favoriser l'instauration de la démocratie et de la bonne gouvernance dans nos pays", juge l'ex-Premier ministre togolais Agbéyomé Kodjo.
"Avec la mondialisation, la montée de l'Inde et de la Chine ainsi que le positionnement américain en Afrique, la France n'est plus la seule tutrice et ne peut plus décider toute seule pour les Africains, longtemps maintenus dans l'illusion démocratique et le sous-développement", avance le quotidien gouvernemental sénégalais Le Soleil.

L'écrivain et journaliste ivoirien Venance Konan invite toutefois à la prudence. Nicolas Sarkozy s'était aussi engagé à enterrer les relations franco-africaines incestueuses, mais "il a viré son ministre de la Coopération (Jean-Marie Bockel) qui avait voulu que les choses changent vraiment", écrit-il dans le quotidien d'Etat Fraternité-Matin.

Récemment les sorties fracassantes de l'avocat Robert Bourgi sur l'envoi de "mallettes" de fonds occultes africains à Paris sous la présidence de Jacques Chirac (1995-2007), de même que l'enquête française sur les "biens mal acquis" de chefs d'Etat africains ont montré que le sujet reste d'actualité.
Catégorique, Lécas Atondi Momondjo, analyste politique au Congo-Brazzaville, juge d'ailleurs qu'"on ne peut pas penser un seul instant que l'arrivée de Hollande va marquer la fin de la +Françafrique+, pour la simple raison qu'elle n'est pas née avec Mitterrand, ni Chirac, ni Sarkozy".
C'est, insiste-t-il, "un important pacte colonial" qui perdure au nom de la défense par la France de ses intérêts économiques et de son poids diplomatique à l'ONU.

François Hollande aura en tout cas bientôt une décision lourde de symbole à prendre: participer ou non au sommet de la Francophonie prévu en octobre en République démocratique du Congo (RDC), où une présidentielle très largement contestée a eu lieu fin 2011.


Lire l'article sur Jeuneafrique.com : L'Afrique espère la fin de la "Françafrique" avec l'arrivée de Hollande | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

dimanche 6 mai 2012

La belle leçon de démocratie apaisée venue de France





François Hollande et Nicolas Sarkozy photographiés dans leur bureau de vote respectif dimanche 6 mai 2012. Photo AFP

 
Une page est tournée ce dimanche 6 mai 2012 en France. L’Hexagone a un nouveau Président de la République. Il s’appelle François Hollande (51,70%). C’est un événement historique. Hollande devient ainsi le deuxième homme de gauche (socialiste), après François Mitterrand, à diriger cette grande nation depuis l’instauration de la Vème République inaugurée en 1958 par le général Charles de Gaule. La passation de pouvoir pourrait avoir lieu le 16 mai prochain.

Le président sortant Nicolas Sarkozy (48,30%) a été le premier à reconnaître, dimanche soir, la victoire de son adversaire. "Le peuple français a fait son choix", "C’est un choix démocratique" a-t-il déclaré devant ses partisans. Il a aussitôt téléphoné à son successeur pour "lui souhaiter bonne chance". Aux militants de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) qui faisait du chahut au prononcé du patronyme du nouveau locataire de l’Elysée, Sarkozy les a invité à "donner une meilleure image de la France" en respectant le nouveau Président. Et d’ajouter sur un ton empreint de gravité : "Je porte la responsabilité de cette défaite".

Président élu, François Hollande s’est adressé, depuis Tulle, en Correzze, à ses partisans ainsi qu’aux habitants de son fief et à travers eux au "peuple de France". "Je salue Nicolas Sarkozy qui mérite notre respect", a-t-il dit. "Je suis au service de la France". Une France qu’il voudrait "rassemblée".

Ce qui s’est passé dimanche 6 mai n’a rien de bien surprenant dans cette nation de vieille tradition démocratique où le mot "République" a tout son sens. Par République, on entend ici un Etat impartial. Un Etat au service du bien commun s’articulant sur des institutions fortes et non sur des hommes forts. A preuve, les résultats définifs de la présidentielle seront donnés par le ministère de l’Intérieur qui est encore dirigé par un "sarkoziste" en l’occurrence Claude Guéant.

Bien que doté des pouvoirs dignes d’un "monarque républicain", le chef d’Etat français - contrairement aux potentats africains - ne dispose pas de l’appareil judiciaire, de l’armée et des forces dites de sécurité à sa guise. Ici, le pouvoir n’est pas un bien personnel au service d’un homme ou d’un "clan". Le pouvoir est avant tout une force au service d’une idée. Une idée axée sur la justice et la liberté. Ainsi que l’égalité et l’amélioration des conditions sociales de la population. Bref, le progrès économique et social. D’aucuns pourraient ergoter que "la démocratie est un processus". Et que "l’Afrique a besoin de temps pour faire l’apprentissage".

Six mois après l’élection présidentielle et les législatives dans la très mal nommée République... démocratique du Congo, le pays vit dans un climat de ni paix ni guerre. Le challenger du président sortant est assigné de facto à résidence par une escouade des sicaires de la garde présidentielle. Et pourtant. Cela fait vingt-deux ans que les Zaïro-Congolais peinent à donner un élan à leur "processus démocratique". Il y a plus de reculs que d’avancées rien qu’en matière d’exercice des droits et libertés.

Une chose paraît sûre ce dimanche 6 mai 2012 : Nicolas Sarkozy ne fera pas déployer des chars et des véhicules blindés autour de la résidence de Francois Hollande à Tulle. Le ministère de l’Intérieur - pouvoir organisateur des élections - ne procédéra pas aux bourrages des urnes pour "changer l’ordre d’arrivée" des prétendants. Quelle belle leçon de démocratie apaisée et d’esprit républicain venue de France!

Ce dimanche 6 mai 2012, il y avait de quoi à éprouver une certaine honte d’être Africain et Congolais. Les Etats africains dirigés par des potentats brutaux, incompétents et jouisseurs sont ainsi relegués au "Moyen Age politique". La balle se trouve désormais dans le camp des démocrates africains. Il s’agit de conjurer la fatalité en tournant "la roue démocratique" qui n’est plus à inventer. En tous cas, le nouveau chef d’Etat français semble la même ambition. Il a affirmé sa ferme volonté de "porter", au-delà des frontières de son pays, les valeurs chères à la République française que sont "la paix, la liberté, le droit des peuples à s’émanciper des dictatures et la lutte contre la corruption...".


Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2012