Les ONG Journaliste en danger (Jed) et l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa) condamnent des violences «aveugles» contre des journalistes. Selon leurs différents communiqués publiés vendredi 2 septembre, cinq journalistes ont été agressés par des éléments de la Police nationale congolaise, lors de la manifestation des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à Kinshasa.
Le président d’OLPA, Alain Kabongo, ajoute que des individus en tenue civile identifiés comme des jeunes sportifs du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ont également attaqué des journalistes.
«Ces journalistes ont été brutalement agressés par des individus en tenue civile. Ils ont cassé leurs matériels de travail. Il y a des journalistes qui sont grièvement blessés», déclare Alain Kabongo.
Il affirme que seul Daudet Nsumbu, journaliste à Canal Congo Télévision a reconnu avoir été agressé par des policiers.
Le président de la Ligue des jeunes du PPRD, Francis Kalombo, rejette ces accusations et déclare que les jeunes de la Ligue [PPRD] ne sont pas violents et ne peuvent pas le faire à l’endroit des journalistes.
Les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont organisé une marche jeudi 1er septembre à travers le pays. A Kinshasa comme à Mbuji-Mayi, les manifestants ne sont pas arrivés à destination. Ils ont rencontré sur leurs chemins des barrières érigées par la police nationale congolaise.
A Kinshasa, la marche est partie de la 10ème rue dans la commune de Limete. Les partisans d’Etienne Tshisekedi se dirigeaient au siège national de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Une seule revendication: la transparence du processus électoral qui passe, selon eux, par l’accès au serveur du fichier électoral.
Plus d’une centaine des militants ont pris d’assaut le boulevard Lumumba en direction du siège de la Ceni dans la commune de la Gombe. Plus ils avançaient, plus ils devenaient nombreux.
Banderoles et drapeaux des différents partis politiques proche à Etienne Tshisekedi à la main, les manifestants ont observé le calme jusqu’au niveau du marché central.
Arrivés à l’Hôtel de ville, la police a essayé de les empêcher de passer par cette voie. Ils ont alors dévié vers l’avenue du commerce. Là aussi, ils ont rencontré une résistance de la part de la police pour les dissuader d’atteindre le boulevard du 30 juin, la chaussée qui mène vers le siège de la Ceni.
Les policiers ont alors commencé à tirer en l’air pour disperser les manifestants. Ils ont aussi recouru aux gaz lacrymogènes.
En réaction, les manifestants ont brulé quelques véhicules des particuliers, selon la police.
Cette situation a perturbé la circulation sur le boulevard du 30 juin pendant quelques heures.
Sur ordre du maire de la ville, les éléments de la police et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été déployés dans les points chauds de la ville.
Sur leur parcours, avant d’arriver au bureau de la Ceni, les militants de l’UDPS ont rencontré sur leur chemin des barrières érigées par les forces de l’ordre.
Il s’en est suivi des jets de pierre entre les manifestants et les policiers et militaires.
Les forces de l’ordre ont alors tiré des balles en l’air pour disperser les protestataires.
Certaines sources parlent des personnes blessées sans donner un chiffre exact. Les blessés sont comptés tant du côté des manifestants que des éléments de la police et de l’armée. Trente personnes ont été arrêtées pour perturbation de l’ordre public, ajoutent-elles.
Le maire de la ville justifie son refus d’autoriser la marche par la récupération de cette manifestation de l’UDPS par d’autres structures alliées.
Pour lui, il était difficile de mieux sécuriser tous les manifestants selon leurs itinéraires.
Du côté de l’UDPS, ce refus de la maire de la ville est une violation de la constitution.
Il ajoute que la police a également arrêté des dizaines de membres de son parti à Goma au Nord-Kivu, trente-cinq à Mbuji-Mayi ainsi que leur vice-président, mais aussi à Lubumbashi.
«Ici à Kinshasa nous avons vécu une scène que nous n’avions plus vécue depuis plus de 20 ans. Même Mobutu s’était résolu de ne plus jamais le faire. La police a tiré à balles réelles», affirme-t-il.
Jacquemin Shabani promet que son parti va se battre jusqu’au dernier souffle pour arracher des élections libres, démocratiques et transparentes.
Il affirme que la police était contrainte de disperser la foule pour éviter le pire.
«Après concertation hier [mercredi 31 août] à l’Hôtel de ville, il y a eu des modifications de commun accord pour que les manifestants prennent la direction de l’avenue des Huileries, au lieu de l’avenue Kasa-Vubu», renchérit Jean de Dieu Oleko. Les manifestants de l’UDPS n’ont pas respecté les consignes:
« Au lieu de s’arrêter là où nous nous étions convenus, ils ont voulu aller jusqu’au boulevard au siège de la Ceni. »
Jean de Dieu Oleko s’est par ailleurs plaint que quelques manifestants s’en soient pris aux véhicules des particuliers.
«Deux véhicules sont incendiés par des cocktails Molotov. Cinq véhicules de l’Office de voirie et drainage n’ont plus de pare-brises», poursuit-il.
Selon l’inspecteur général de la police, ses éléments sont appelés à protéger le siège de la Ceni au cas où il serait menacé.
A Lubumbashi par contre, les militants de l’union pour la démocratie et le progrès social ont manifesté sans problème.
Ils ont brandi des calicots sur lesquels on pouvait lire: « seules une véritable contre expertise du serveur central et une transparence sur la localisation des 73.000 bureaux de votes attendus garantissent les élections acceptables pour l’UDPS.»
Ces manifestants qui protestaient contre «la gestion opaque» des opérations électorales par la Ceni, ont déposé leur mémorandum au bureau de la Ceni/Lubumbashi.
Le président d’OLPA, Alain Kabongo, ajoute que des individus en tenue civile identifiés comme des jeunes sportifs du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ont également attaqué des journalistes.
«Ces journalistes ont été brutalement agressés par des individus en tenue civile. Ils ont cassé leurs matériels de travail. Il y a des journalistes qui sont grièvement blessés», déclare Alain Kabongo.
Il affirme que seul Daudet Nsumbu, journaliste à Canal Congo Télévision a reconnu avoir été agressé par des policiers.
Le président de la Ligue des jeunes du PPRD, Francis Kalombo, rejette ces accusations et déclare que les jeunes de la Ligue [PPRD] ne sont pas violents et ne peuvent pas le faire à l’endroit des journalistes.
les manifestations de l’UDPS dispersées à Kinshasa et Mbuji-Mayi
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A Kinshasa, la marche est partie de la 10ème rue dans la commune de Limete. Les partisans d’Etienne Tshisekedi se dirigeaient au siège national de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Une seule revendication: la transparence du processus électoral qui passe, selon eux, par l’accès au serveur du fichier électoral.
Plus d’une centaine des militants ont pris d’assaut le boulevard Lumumba en direction du siège de la Ceni dans la commune de la Gombe. Plus ils avançaient, plus ils devenaient nombreux.
Banderoles et drapeaux des différents partis politiques proche à Etienne Tshisekedi à la main, les manifestants ont observé le calme jusqu’au niveau du marché central.
Arrivés à l’Hôtel de ville, la police a essayé de les empêcher de passer par cette voie. Ils ont alors dévié vers l’avenue du commerce. Là aussi, ils ont rencontré une résistance de la part de la police pour les dissuader d’atteindre le boulevard du 30 juin, la chaussée qui mène vers le siège de la Ceni.
Les policiers ont alors commencé à tirer en l’air pour disperser les manifestants. Ils ont aussi recouru aux gaz lacrymogènes.
En réaction, les manifestants ont brulé quelques véhicules des particuliers, selon la police.
Cette situation a perturbé la circulation sur le boulevard du 30 juin pendant quelques heures.
La manifestation de l’UDPS étouffée à Mbuji-Mayi
A Mbuji-Mayi, les manifestants de l’UDPS et alliés sont partis de la permanence du parti vers le bureau de la Ceni pour déposer un mémorandum demandant l’accès au serveur central à Kinshasa.Sur ordre du maire de la ville, les éléments de la police et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été déployés dans les points chauds de la ville.
Sur leur parcours, avant d’arriver au bureau de la Ceni, les militants de l’UDPS ont rencontré sur leur chemin des barrières érigées par les forces de l’ordre.
Il s’en est suivi des jets de pierre entre les manifestants et les policiers et militaires.
Les forces de l’ordre ont alors tiré des balles en l’air pour disperser les protestataires.
Certaines sources parlent des personnes blessées sans donner un chiffre exact. Les blessés sont comptés tant du côté des manifestants que des éléments de la police et de l’armée. Trente personnes ont été arrêtées pour perturbation de l’ordre public, ajoutent-elles.
Le maire de la ville justifie son refus d’autoriser la marche par la récupération de cette manifestation de l’UDPS par d’autres structures alliées.
Pour lui, il était difficile de mieux sécuriser tous les manifestants selon leurs itinéraires.
Du côté de l’UDPS, ce refus de la maire de la ville est une violation de la constitution.
«L’UDPS se battra jusqu’au bout… », dixit Jacquemin Shabani
Le secrétaire général de l’UDPS, Jacquemin Shabani, déclare, pour sa part que la marche était organisée pour revendiquer des élections libres, transparentes et démocratiques.Il ajoute que la police a également arrêté des dizaines de membres de son parti à Goma au Nord-Kivu, trente-cinq à Mbuji-Mayi ainsi que leur vice-président, mais aussi à Lubumbashi.
«Ici à Kinshasa nous avons vécu une scène que nous n’avions plus vécue depuis plus de 20 ans. Même Mobutu s’était résolu de ne plus jamais le faire. La police a tiré à balles réelles», affirme-t-il.
Jacquemin Shabani promet que son parti va se battre jusqu’au dernier souffle pour arracher des élections libres, démocratiques et transparentes.
Les manifestants de l’UDPS n’ont pas respecté les consignes
C’est ce qu’a déclaré l’inspecteur provincial de la police ville de Kinshasa, Jean de Dieu Oleko.Il affirme que la police était contrainte de disperser la foule pour éviter le pire.
«Après concertation hier [mercredi 31 août] à l’Hôtel de ville, il y a eu des modifications de commun accord pour que les manifestants prennent la direction de l’avenue des Huileries, au lieu de l’avenue Kasa-Vubu», renchérit Jean de Dieu Oleko. Les manifestants de l’UDPS n’ont pas respecté les consignes:
« Au lieu de s’arrêter là où nous nous étions convenus, ils ont voulu aller jusqu’au boulevard au siège de la Ceni. »
Jean de Dieu Oleko s’est par ailleurs plaint que quelques manifestants s’en soient pris aux véhicules des particuliers.
«Deux véhicules sont incendiés par des cocktails Molotov. Cinq véhicules de l’Office de voirie et drainage n’ont plus de pare-brises», poursuit-il.
Selon l’inspecteur général de la police, ses éléments sont appelés à protéger le siège de la Ceni au cas où il serait menacé.
A Lubumbashi par contre, les militants de l’union pour la démocratie et le progrès social ont manifesté sans problème.
Ils ont brandi des calicots sur lesquels on pouvait lire: « seules une véritable contre expertise du serveur central et une transparence sur la localisation des 73.000 bureaux de votes attendus garantissent les élections acceptables pour l’UDPS.»
Ces manifestants qui protestaient contre «la gestion opaque» des opérations électorales par la Ceni, ont déposé leur mémorandum au bureau de la Ceni/Lubumbashi.
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