Le discours de Joseph Kabila, président candidat, n'arrête pas de soulever des vagues. Comme il fallait s'y attendre, les opposants se sont jetés dessus pour en brocarder le contenu. Mais c'est surtout le volet relatif au social qui soulève des vagues. Pour Vital Kamerhe, le discours contiendrait des falsifications et de contre vérités voire des manipulations de données. Disséquant le propos présidentiel point par point, le leader de l'UNC et candidat à la présidence en vient à un contre discours dont voici la substance.
Social. « L'opinion se souviendra que pour l'année 2010 qui avait été décrétée année du social le bilan est catastrophique. Le président de la République lui-même l'avait établi devant les deux Chambres réunies en congrès le 8 décembre 2010. Les contre vérités et les erreurs reprises dans le message du président de la République de Kingakati ne peuvent pas nous laisser indifférents. On ne peut pas comprendre que cela soit couché dans le discours du président de la République et qu'il le répète devant les caméras et qui se trompe dans les chiffres, jusqu'au double.
Il nous annonce le salaire des magistrats à 1600 dollars, alors que ce dernier gagne 485000Fc, soit près de 500 USD. Vous vous imaginez le problème dans les foyers des magistrats, et les problèmes avec les bailleurs qui vont certainement augmenter le loyer? S'agissant des professeurs d'université, le professeur ordinaire gagne 1100 USD, et fort 2200 USD. Mais l'université n'est pas constituée que de professeurs. li y a des pro fesseurs ordinaires, les professeurs, les professeurs associés, les chefs de travaux, les assistants deuxième mandat, les assistants premier mandat, les assistants de recherche, sans parler du personnel administratif Qu'en est-il de tout ce monde là»?
Economie. « Le pouvoir d'achat du Congolais ne s'est pas amélioré. Eh 2007, le budget a établi un salaire de 35000FC en ce qui concerne l'huissier; alors que le salaire était égal à 580 FC, soit plus ou moins 66 USD. Aujourd'hui, en 2011, ce même agent de l'Etat touche mensuellement 55000FC, ce qui fait une augmentation en apparence, sur le plan nominal, de 7,6%. Or, le dollar est passé, pour la même période, à 920 FC, soit une augmentation ou une dépréciation du Franc de 58% par rapport à 2007. Avec la forte dollarisation de notre économie, l'huissier se retrouve avec un salaire qui a perdu 50% de sa valeur en dollar; soit 58% de son pouvoir d'achat.
Social. « L'opinion se souviendra que pour l'année 2010 qui avait été décrétée année du social le bilan est catastrophique. Le président de la République lui-même l'avait établi devant les deux Chambres réunies en congrès le 8 décembre 2010. Les contre vérités et les erreurs reprises dans le message du président de la République de Kingakati ne peuvent pas nous laisser indifférents. On ne peut pas comprendre que cela soit couché dans le discours du président de la République et qu'il le répète devant les caméras et qui se trompe dans les chiffres, jusqu'au double.
Il nous annonce le salaire des magistrats à 1600 dollars, alors que ce dernier gagne 485000Fc, soit près de 500 USD. Vous vous imaginez le problème dans les foyers des magistrats, et les problèmes avec les bailleurs qui vont certainement augmenter le loyer? S'agissant des professeurs d'université, le professeur ordinaire gagne 1100 USD, et fort 2200 USD. Mais l'université n'est pas constituée que de professeurs. li y a des pro fesseurs ordinaires, les professeurs, les professeurs associés, les chefs de travaux, les assistants deuxième mandat, les assistants premier mandat, les assistants de recherche, sans parler du personnel administratif Qu'en est-il de tout ce monde là»?
Economie. « Le pouvoir d'achat du Congolais ne s'est pas amélioré. Eh 2007, le budget a établi un salaire de 35000FC en ce qui concerne l'huissier; alors que le salaire était égal à 580 FC, soit plus ou moins 66 USD. Aujourd'hui, en 2011, ce même agent de l'Etat touche mensuellement 55000FC, ce qui fait une augmentation en apparence, sur le plan nominal, de 7,6%. Or, le dollar est passé, pour la même période, à 920 FC, soit une augmentation ou une dépréciation du Franc de 58% par rapport à 2007. Avec la forte dollarisation de notre économie, l'huissier se retrouve avec un salaire qui a perdu 50% de sa valeur en dollar; soit 58% de son pouvoir d'achat.
Quand Mzee Laurent Désiré Kabila est parti, le carton de mpiodi coûtait 30 USD. Aujourd'hui, c'est la rame de mpiodi qui coûte 30 USD, soit 90 USD le carton. Même si l'on doublait le salaire de l'huissier; et si l'on considère que le panier de la ménagère a été multiplié par trois, en réalité, il est réduit de moitié en rapport avec le pouvoir d'achat. Mais, qu'en est-il des rémunérations des militaires, des policiers, et de tous ceux qui veillent pendant que nous dormons'? Est-ce qu'on n'est pas en train de nous mettre en danger quelque part? Peut-être que le président de la République n'est pas informé, mais effectivement, tous les Congolais ont un accès difficile à la nourriture, à l'eau, à l'électricité, aux soins de santé, à l'éducation, à l'habitat. C'est devenu plus compliqué maintenant qu'il y a cinq ans. Ce sont là aussi des contre vérités qui ont été débitées au niveau de Kingakati ».
Infrastructures. « Il est étonnant que le président de la République puisse vanter des constructions et des réhabilitations de quelques routes dans la capitale. Exemple, le boulevard du 30 Juin qui existe depuis l'époque coloniale, qu'on ajoute des bandes à ce boulevard ne change en rien les conditions de vie de l'habitant de Ngandajiko, de Shabunda, d'Aru ou de Bongandanga. Cela n'a aucun effet pour les habitants de Masina. Dès lors, je confirme, qu'il n'y a pas de transport en commun organisé. Ces routes sont construites, ou réhabilitées pour ceux qui ont des voitures pour circuler dessus. Puisqu'il a juré d'être transparent avec nous dans son discours, le président aurait été plus complet en nous disant comment l'appel d'offres avait été lancé pour ces routes là et leur coût. Cela nous aurait donné une idée sur la rationalité des choix opérés. Parce que je refuse d'accepter; s'agissant de la route qui part de l'Echangeur de Limete jusqu'à N'Djill, qui existe déjà, mais pour un simple coup de pioche, que l'on nous dise qu'elle va coûter 120 millions USD. Une route de 7 kilomètres! Avec 120 millions USD affectés à la réhabilitation des écoles, déjà construites à l'époque coloniale, on aurait pu réhabiliter toutes les écoles de RDC, collèges, athénées, lycées. Si l'on prend le montant dépensé pour le boulevard du 30 juin, soit 80 millions USD pour 5 km de longueur et 28m de largeur; avec les 2 millions dépensés pour 1,5km du boulevard Triomphal, ce montant suffirait pour réhabiliter tous les hôpitaux de référence construits à l'époque coloniale. Quant aux 100 millions USD dépensés pour l'hôpital du Cinquantenaire, il faut dire que cet hôpital sera inauguré pour les gens qui ont les moyens de s'y faire soigner. Je pose la question : quelqu'un qui est à Bondo, en Province Orientale, ou à Kolwezi, au Katanga, qu'est-ce que cet hôpital veut dire pour lui ? Est-ce que l'on a résolu son problème? 100 millions USD étaient suffisants pour réhabiliter tous les hôpitaux de la Gécamines, de la Miba, de la SNCC, et les hôpitaux de référence à travers tout le pays. Les hôpitaux existent, mais ces hôpitaux sont en état de délabrement très avancé. Les 100 millions auraient suffi à améliorer les conditions de travail des médecins. Pour que nos populations ne soient plus livrées à ce spectacle où pour être soigné il faut payer d'abord le médecin. On meurt sur la table d'opération parce qu'on n'a pas l'argent à payer à un médecin»!
Eau et électricité. « Peut-être que le président vit dans un autre monde, mais même ici, nous sommes en plein quartier huppé de la capitale, niais il n'y a pas de courant, on utilise le groupe électrogène. Il n'y a pas d'électricité. Si vous ouvrez le robinet, II n'y a pas d'eau. A Ma Campagne, un autre quartier huppé de Kinshasa, on commence à creuser des bornes fontaines pour avoir de l'eau. C'est inacceptable ! On peut détester le président Mobutu et le traiter de dictateur mais jamais Kinshasa n'a atteint ce niveau là. Il faut qu'on le dise au président de la République. Son bilan est négatif».
Droits humains. « Je m'attendais à ce que le président de la République nous dise qu'en sa qualité de magistrat suprême, il va effectivement peser de tout son poids, pour que Floribert Chebeya mérite un procès équitable, pour qu'on nous dise qui a tué Armand Tungulu, ou qu'on nous dise quel est finalement le sort des assassins de tous ces journalistes qui ont été tués. Qu 'on nous dise, dans un pays qui se veut démocratique, pourquoi tous ces détenus d'opinion, qui sont à Makala et dans d'autres prisons, à travers le pays (les Kutino, Mokia …etc) ».
Sécurité. « Pas plus tard qu'il y a trois jours, la ville de Bukavu était en alerte, parce que les militaires ont tiré. Le président aurait pu dire à l'opinion nationale et internationale ce qui s'est passé réellement à Bukavu. A l'Est, on continue à couper les routes, et la violence continue. Dans la capitale, l'insécurité n'a pas reculé et ne pourrait pas reculer tant qu'on n'a pas imposé la vraie solution qui concerne la mise en place d'une armée républicaine, où le militaire sera réellement pris en charge, le policier mis dans des conditions de travailler ».
Pour terminer. J'ai entendu le président dire: « N'en déplaise à ceux pour qui il fait nuit alors il fait four ». C'est à tomber à la renverse, lorsque tout le monde sait que le pays est plongé au propre comme au figuré, dans le noir. Moi je dis : «il n'est pas bon de faire voir le jour aux Congolais, alors qu'on l'a plongé dans la nuit ». Une nuit qui se prolonge indéfiniment. Mais la nuit s'arrêtera cela dépend du peuple congolais lui-même, lorsqu'il se sera doté d'un leadership apte fondé sur la spiritualité, l'humilité et l'intégrité ».
Agitations dans la magistrature
Etait-ce une erreur de la part du président de la République d'évoquer le salaire du magistrat, annoncé à 1600 USD, alors que tout indique qu'il n'en est pas ainsi ? Les milieux de la magistrature étaient en ébullition la semaine dernière après les chiffres de leurs salaires communiqués par le chef de l'Etat à Kingakati. Le magistrat Sambay Mutenda, responsable du Synamag expliquait vendredi « Ce n'est pas à ce niveau de responsabilité que nous pouvons penser un seul instant que le président de la République aurait pu s'égarer dans ses dires. Nous disons qu'il a dit la vérité. Voilà pourquoi les magistrats de manière spontanée ont décidé d'arrêter le travail pour que nous puissions savoir comment fonctionnent réellement les institutions, avec le concours du président de la République qui nous aidera à obtenir les rémunérations tant vantées. Il pourra nous aider aussi à voir un peu plus clair dans le fonctionnement de nos services financiers. Si le président est arrivé à dire que le magistrat touche 1600 USD alors qu'il n'en est rien, c'est que réellement le mal est profond. Il faut que l'on sache qui des ministres, des conseillers, ou autres, a pu tremper dans cette magouille. Car nous osons penser qu'il s'agit d'un détournement. Voilà pourquoi, nous avons décidé ensemble avec la base du Synamag, que la grève commence à Kinshasa, une grève illimitée dont la fin sera conditionnée au premier paiement du salaire. Cela, tout en poursuivant les négociations avec le camp gouvernemental ».
Pour empêcher que les choses n'empirent, sur instruction du président de la République, Samedi 17 septembre, son directeur de cabinet, a présidé une réunion de concertation, au Palais de la nation, entre, d'une part, les membres du gouvernement concernés par les questions relatives au traitement des magistrats et, d'autre part, les délégués de tous les syndicats agréés des magistrats. Le directeur de cabinet était assisté des deux directeurs de cabinet adjoints et du conseiller principal au collège chargé des questions juridiques et administratives. Ont également pris part à cette rencontre, le 1er président de la CSJ et le PGR, en leurs qualités respectives de président et de vice-président du Conseil supérieur de la magistrature. Après examen du cahier de charge commun des magistrats déposé auprès de leur hiérarchie, et tenant compte des informations pertinentes, fournies par le ministre des Finances, le ministre du Budget et celui la Justice et Droits humains, au nom du, gouvernement, il a été arrêté de commun accord ce qui suit
L'amélioration des conditions salariales des magistrats, telle que rappelée par le président de la République dans son discours du 14 septembre, est un acquis pour les magistrats. ii. Cette amélioration sera effective dès la paie du mois d'octobre et obéira au principe de progressivité, tenant compte de la nécessité d'assurer la 'stabilité du cadre macroéconomique du pays. iii. La commission paritaire entre le gouvernement et les représentants dès syndicats des magistrats reprend ses travaux dès la semaine prochaine afin' d'examiner toutes les questions spécifiques connexes contenues dans le cahier de charge des magistrats. iv. Tous les magistrats sont appelés au calme et à entrer en contact avec leur syndicats en vue de la reprise effective du travail.
Beaucoup considèrent qu'il y a aujourd'hui de la part du camp présidentiel un exercice du récupération de la situation après les dégâts, justifiés ou non, qu'a pu causer le discours sur le bilan social du chef de l'Etat, en ce qui concerne spécialement les salaires des magistrats.
Pour l'heure, la magistrature est divisée. Après la réunion tenue à la présidence samedi, certains syndicats ont accepté de stopper leur mouvement de mécontentement. Par contre, le Synamag qui semble être le syndicat le plus important, a résolu, au terme d'une assemblée générale tenue hier lundi, de poursuivre la grève qu'il avait décrétée, jusqu'à la concrétisation en octobre de l'engagement pris par le gouvernement. Si l'on a été jusqu'à faire dire au chef de l'Etat, à la face de la nation, des choses qui ne sont pas réelles, rien n'indique que les mêmes sauraient tenir leurs promesses devant les magistrats, argumente le Synamag.
En toute hypothèse e social sera un grand sujet de débat au cours de la campagne électorale. Si les Congolais semblent convaincus que des avancées ont été réalisées dons le domaine des infrastructures, en revanche, la direction de campagne du président candidat aura fort à faire pour renverser l'équation sociale qui a décrété : «on ne mange pas les routes ».
J.Man Mas
Infrastructures. « Il est étonnant que le président de la République puisse vanter des constructions et des réhabilitations de quelques routes dans la capitale. Exemple, le boulevard du 30 Juin qui existe depuis l'époque coloniale, qu'on ajoute des bandes à ce boulevard ne change en rien les conditions de vie de l'habitant de Ngandajiko, de Shabunda, d'Aru ou de Bongandanga. Cela n'a aucun effet pour les habitants de Masina. Dès lors, je confirme, qu'il n'y a pas de transport en commun organisé. Ces routes sont construites, ou réhabilitées pour ceux qui ont des voitures pour circuler dessus. Puisqu'il a juré d'être transparent avec nous dans son discours, le président aurait été plus complet en nous disant comment l'appel d'offres avait été lancé pour ces routes là et leur coût. Cela nous aurait donné une idée sur la rationalité des choix opérés. Parce que je refuse d'accepter; s'agissant de la route qui part de l'Echangeur de Limete jusqu'à N'Djill, qui existe déjà, mais pour un simple coup de pioche, que l'on nous dise qu'elle va coûter 120 millions USD. Une route de 7 kilomètres! Avec 120 millions USD affectés à la réhabilitation des écoles, déjà construites à l'époque coloniale, on aurait pu réhabiliter toutes les écoles de RDC, collèges, athénées, lycées. Si l'on prend le montant dépensé pour le boulevard du 30 juin, soit 80 millions USD pour 5 km de longueur et 28m de largeur; avec les 2 millions dépensés pour 1,5km du boulevard Triomphal, ce montant suffirait pour réhabiliter tous les hôpitaux de référence construits à l'époque coloniale. Quant aux 100 millions USD dépensés pour l'hôpital du Cinquantenaire, il faut dire que cet hôpital sera inauguré pour les gens qui ont les moyens de s'y faire soigner. Je pose la question : quelqu'un qui est à Bondo, en Province Orientale, ou à Kolwezi, au Katanga, qu'est-ce que cet hôpital veut dire pour lui ? Est-ce que l'on a résolu son problème? 100 millions USD étaient suffisants pour réhabiliter tous les hôpitaux de la Gécamines, de la Miba, de la SNCC, et les hôpitaux de référence à travers tout le pays. Les hôpitaux existent, mais ces hôpitaux sont en état de délabrement très avancé. Les 100 millions auraient suffi à améliorer les conditions de travail des médecins. Pour que nos populations ne soient plus livrées à ce spectacle où pour être soigné il faut payer d'abord le médecin. On meurt sur la table d'opération parce qu'on n'a pas l'argent à payer à un médecin»!
Eau et électricité. « Peut-être que le président vit dans un autre monde, mais même ici, nous sommes en plein quartier huppé de la capitale, niais il n'y a pas de courant, on utilise le groupe électrogène. Il n'y a pas d'électricité. Si vous ouvrez le robinet, II n'y a pas d'eau. A Ma Campagne, un autre quartier huppé de Kinshasa, on commence à creuser des bornes fontaines pour avoir de l'eau. C'est inacceptable ! On peut détester le président Mobutu et le traiter de dictateur mais jamais Kinshasa n'a atteint ce niveau là. Il faut qu'on le dise au président de la République. Son bilan est négatif».
Droits humains. « Je m'attendais à ce que le président de la République nous dise qu'en sa qualité de magistrat suprême, il va effectivement peser de tout son poids, pour que Floribert Chebeya mérite un procès équitable, pour qu'on nous dise qui a tué Armand Tungulu, ou qu'on nous dise quel est finalement le sort des assassins de tous ces journalistes qui ont été tués. Qu 'on nous dise, dans un pays qui se veut démocratique, pourquoi tous ces détenus d'opinion, qui sont à Makala et dans d'autres prisons, à travers le pays (les Kutino, Mokia …etc) ».
Sécurité. « Pas plus tard qu'il y a trois jours, la ville de Bukavu était en alerte, parce que les militaires ont tiré. Le président aurait pu dire à l'opinion nationale et internationale ce qui s'est passé réellement à Bukavu. A l'Est, on continue à couper les routes, et la violence continue. Dans la capitale, l'insécurité n'a pas reculé et ne pourrait pas reculer tant qu'on n'a pas imposé la vraie solution qui concerne la mise en place d'une armée républicaine, où le militaire sera réellement pris en charge, le policier mis dans des conditions de travailler ».
Pour terminer. J'ai entendu le président dire: « N'en déplaise à ceux pour qui il fait nuit alors il fait four ». C'est à tomber à la renverse, lorsque tout le monde sait que le pays est plongé au propre comme au figuré, dans le noir. Moi je dis : «il n'est pas bon de faire voir le jour aux Congolais, alors qu'on l'a plongé dans la nuit ». Une nuit qui se prolonge indéfiniment. Mais la nuit s'arrêtera cela dépend du peuple congolais lui-même, lorsqu'il se sera doté d'un leadership apte fondé sur la spiritualité, l'humilité et l'intégrité ».
Agitations dans la magistrature
Etait-ce une erreur de la part du président de la République d'évoquer le salaire du magistrat, annoncé à 1600 USD, alors que tout indique qu'il n'en est pas ainsi ? Les milieux de la magistrature étaient en ébullition la semaine dernière après les chiffres de leurs salaires communiqués par le chef de l'Etat à Kingakati. Le magistrat Sambay Mutenda, responsable du Synamag expliquait vendredi « Ce n'est pas à ce niveau de responsabilité que nous pouvons penser un seul instant que le président de la République aurait pu s'égarer dans ses dires. Nous disons qu'il a dit la vérité. Voilà pourquoi les magistrats de manière spontanée ont décidé d'arrêter le travail pour que nous puissions savoir comment fonctionnent réellement les institutions, avec le concours du président de la République qui nous aidera à obtenir les rémunérations tant vantées. Il pourra nous aider aussi à voir un peu plus clair dans le fonctionnement de nos services financiers. Si le président est arrivé à dire que le magistrat touche 1600 USD alors qu'il n'en est rien, c'est que réellement le mal est profond. Il faut que l'on sache qui des ministres, des conseillers, ou autres, a pu tremper dans cette magouille. Car nous osons penser qu'il s'agit d'un détournement. Voilà pourquoi, nous avons décidé ensemble avec la base du Synamag, que la grève commence à Kinshasa, une grève illimitée dont la fin sera conditionnée au premier paiement du salaire. Cela, tout en poursuivant les négociations avec le camp gouvernemental ».
Pour empêcher que les choses n'empirent, sur instruction du président de la République, Samedi 17 septembre, son directeur de cabinet, a présidé une réunion de concertation, au Palais de la nation, entre, d'une part, les membres du gouvernement concernés par les questions relatives au traitement des magistrats et, d'autre part, les délégués de tous les syndicats agréés des magistrats. Le directeur de cabinet était assisté des deux directeurs de cabinet adjoints et du conseiller principal au collège chargé des questions juridiques et administratives. Ont également pris part à cette rencontre, le 1er président de la CSJ et le PGR, en leurs qualités respectives de président et de vice-président du Conseil supérieur de la magistrature. Après examen du cahier de charge commun des magistrats déposé auprès de leur hiérarchie, et tenant compte des informations pertinentes, fournies par le ministre des Finances, le ministre du Budget et celui la Justice et Droits humains, au nom du, gouvernement, il a été arrêté de commun accord ce qui suit
L'amélioration des conditions salariales des magistrats, telle que rappelée par le président de la République dans son discours du 14 septembre, est un acquis pour les magistrats. ii. Cette amélioration sera effective dès la paie du mois d'octobre et obéira au principe de progressivité, tenant compte de la nécessité d'assurer la 'stabilité du cadre macroéconomique du pays. iii. La commission paritaire entre le gouvernement et les représentants dès syndicats des magistrats reprend ses travaux dès la semaine prochaine afin' d'examiner toutes les questions spécifiques connexes contenues dans le cahier de charge des magistrats. iv. Tous les magistrats sont appelés au calme et à entrer en contact avec leur syndicats en vue de la reprise effective du travail.
Beaucoup considèrent qu'il y a aujourd'hui de la part du camp présidentiel un exercice du récupération de la situation après les dégâts, justifiés ou non, qu'a pu causer le discours sur le bilan social du chef de l'Etat, en ce qui concerne spécialement les salaires des magistrats.
Pour l'heure, la magistrature est divisée. Après la réunion tenue à la présidence samedi, certains syndicats ont accepté de stopper leur mouvement de mécontentement. Par contre, le Synamag qui semble être le syndicat le plus important, a résolu, au terme d'une assemblée générale tenue hier lundi, de poursuivre la grève qu'il avait décrétée, jusqu'à la concrétisation en octobre de l'engagement pris par le gouvernement. Si l'on a été jusqu'à faire dire au chef de l'Etat, à la face de la nation, des choses qui ne sont pas réelles, rien n'indique que les mêmes sauraient tenir leurs promesses devant les magistrats, argumente le Synamag.
En toute hypothèse e social sera un grand sujet de débat au cours de la campagne électorale. Si les Congolais semblent convaincus que des avancées ont été réalisées dons le domaine des infrastructures, en revanche, la direction de campagne du président candidat aura fort à faire pour renverser l'équation sociale qui a décrété : «on ne mange pas les routes ».
J.Man Mas
NOTE :
Pour toutes ces raisons, ne votons pas pour Joseph Kabila, ni pour le PPRD/MP
Sacrebopol & Sam
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