A la suite de la répression jeudi 1er septembre dernier de la marche pacifique organisée par l’UDPS appuyée par des partis de l’opposition, ainsi des scènes similaires ayant occasionné des blessés à l’intérieur du pays, la Voix des sans voix pour les droits de l’homme reprend à son compte les revendications de l’opposition et exige de la CENI d’accéder aux exigences légitimes des partis de l’opposition politique. Notamment, l’accès direct des experts de l’opposition au serveur central de la CENI, la publication de la cartographie et de la liste complète des bureaux de vote par province et par circonscription pour l’ensemble du pays. Dans un communiqué publié dimanche 4 septembre 2011, l’organisation dit condamner tous ces actes de violence d’où qu’ils viennent en exigeant la libération immédiate et sans condition de tous les militants des partis politiques de l’opposition en détention et l’indemnisation des victimes de cette répression policière.
C’est véritable compte- rendu des événements tels qu’ils se sont déroulés jeudi 1er septembre 2011 que la Voix des sans voix pour les droits de l’homme donne dans son communiqué. D’abord à Kinshasa où, selon l’organisation, la marche pacifique de l’UDPS appuyée par des partis de l’opposition aurait été stoppée et dispersée à coup de grenades lacrymogènes, de matraques, des tirs d’armes par des unités de la police appuyées par des sportifs pomba de la ligue des jeunes du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie -PPRD. La Voix des sans voix affirme qu’à cette occasion, des appareils téléphoniques, de l’argent et autres effets personnels des manifestants ont été ravis par des policiers, tandis que plusieurs journalistes qui couvraient la manifestation ont été molestés, bastonnés et leurs matériels arrachés, détruits ou emportés. La VSV cite des noms. Le cas des cameramen Zumbu Diakana et Bienvenue Kabamba respectivement employés à Canal Km télévision -CK- et Canal numérique télévision CNTV- dont les caméras et les effets personnels ont été emportés. La Voix des sans voix fait savoir ensuite que les mêmes scènes de répression brutale de la marche pacifique se seraient déroulées à l‘intérieur du pays. Notamment au Nord-Kivu à Goma, au Kasaï oriental à Mbuji-Mayi et Mwene Ditu, ainsi qu’au Kasaï occidental à Tshikapa … sur ordre des autorités provinciales. Le bilan, selon cette organisation, est de plusieurs dizaines de personnes blessées, interpellées, par la police dans les villes où la manifestation a été organisée. Pour la VSV, certaines unités de la police, des Forces armées -FARDC-, voire les agents de services de sécurité, auraient été instrumentalisés par la famille politique du chef de l’Etat qui aurait même recruté des RD-Congolais pratiquant des arts martiaux pour le compte du PPRD. Ce qui serait l même cas pour les provinces, pense la VSV. «De même, la nomination de certains gouverneurs de provinces, sensés être au milieu du village en qualité des présidents fédéraux du PPRD ou de la Majorité présidentielle -MP- serait dictée par une certaine volonté politique visant à empêcher les opposants politiques d’exprimer leurs opinions, d’organiser des manifestations publiques, et ce, en violation de la constitution de la RDCongo garantissant la liberté de manifestations publiques», souligne la VSV. Non seulement la Voix des sans voix pour les droits de l’homme dit condamner ce qu’elle considère comme actes de vandalisme, mais elle exige la libération immédiate et sans condition de tous les militants des partis politiques de l’opposition et l’indemnisation de toutes les victimes de la répression policière pour les préjudices subis. Pour elle, il est souhaitable que la police nationale, les forces armées et les services de sécurité soient dépolitisés. Mais surtout, que l’organisation par la CENI, des élections transparentes, libres et démocratiques en accédant positivement aux exigences légitimes des partis politiques de l’opposition.
La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) dénonce fermement la répression violente à Kinshasa/ Gombe de la marche pacifique organisée, jeudi 01 septembre 2011, par l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) appuyée par des partis politiques de l’opposition pour déposer un mémorandum à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) reprenant des revendications portant exigence de la transparence du processus électoral. Il s’agit notamment de “l’accès direct des experts de l’opposition au serveur central de la CENI, la publication de la cartographie et de la liste complète des bureaux de vote par province et par circonscription électorale pour l’ensemble du pays “.
Déjà très tôt matin, tout le périmètre du bureau de la C.ENI sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa/Gombe était cerné par des unités spéciales antiémeutes de la Police Nationale Congolaise (PNC) munis de armes à feu et des gaz lacrymogènes.
Vers 13h45, sous commandement du colonel Célestin Kanyama, commandant PNC/District de Lukunga, des unités de la police “ appuyées “par des sportifs “ Pomba” de la Ligue des jeunes du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) stoppent et dispersent par des jets des grenades lacrymogènes, des coups de matraques et des tirs d’armes les manifestants au croisement des avenues Kasa-Vubu et commerce d’une part et Huileries et Tombalbaye d’autre part.
A cette occasion, des appareils téléphoniques, argent et autres effets personnels des manifestants sont ravis par des policiers. Plusieurs journalistes qui couvraient la marche pacifique sont molestés, bastonnés et leurs matériels de travail arrachés, détruits ou emportés.
Tel est le cas de messieurs Zumbu Diakanda et Bienvenue Kabamba respectivement cameraman à Canal Km Télévision (CKTV) et Canal Numérique Télévision (CNTV) dont les cameras ont été arrachés et les effets personnels emportés.
Selon les informations parvenues à la VSV, les mêmes scènes de répression brutale de la marche pacifique se seraient déroulées dans d’autres provinces de la RD Congo notamment Nord-Kivu (Goma), Kasaï Oriental (Mbuji-Mayi et Mwene Ditu), Kasaï Occidental (Tshikapa) sur ordre des autorités provinciales.
Le bilan de la répression fait état de plusieurs dizaines de personnes blessées, interpellées,... par des policiers dans les villes où la manifestation a été organisée.
Tout compte fait, la récurrence des répressions des manifestations pacifiques ne favorise ni n’encourage la tenue des élections voulues libres, crédibles et apaisées.
Aussi, la VSV condamne- t-elle l’instrumentalisation de unités de la PNC, des forces armées de la RD Congo (FARDC) et des agents des services de sécurité par la famille politique du chef de l’Etat, monsieur Joseph Kabila ainsi que le recrutement des Congolais pratiquants des arts martiaux pour le compte du PPRD en vue de s’attaquer aux autres Congolais en pleine manifestation pacifique.
De même, la nomination de certains gouverneurs de provinces, sensés être au milieu du village, en qualité des présidents inter fédéraux du PPRD ou de la Majorité présidentielle (MP) serait dictée par une certaine volonté politique visant à empêcher les opposants politiques d’”exprimer leurs opinions, d’organiser des manifestations publiques, et ce, en violation de la constitution de la RD Congo qui garantit la liberté de manifestations publiques.
Tout en condamnant les actes de vandalisme d’où qu’ils viennent, la VSV exige :
- La libération immédiate et sans condition de tous les militants des partis politiques de l’opposition en détention et l’indemnisation de toutes les victimes de la répression policière pour les préjudices subis;
- L’ouverture d’une enquête indépendante afin de traduire en justice les auteurs et commanditaires de la répression de la marche pacifique de l’UDPS et autres partis de l’opposition ;
- La dépolitisation effective de la police Nationale Congolaise et des Forces Armées de la RD Congo (FARDC), des forces de sécurités...
- L’organisation par la CENI des élections transparentes, libres et démocratiques en accédant positivement aux exigences légitimes des partis politiques de l’opposition politique.
Fait à Kinshasa, le 04 septembre 2011
La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV)
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