L’Ong Journaliste en danger (JED) condamne l’arrestation, mardi 13 décembre, à la cité de Kabambare, au Maniema, de quatre journalistes de la radio communautaire Tujenge. L’Ong de promotion des droits des journalistes qualifie cette arrestation d’une violation flagrante de la liberté de la presse, pourtant garantie en RDC.
Gardés au cachot de la police nationale de Kabambare, ces professionnels des médias (ndlr: Shabani Bishani, Christian Mateso, Moïse Mateso et Senghor) sont accusés d’avoir ouvert leur station de radio, suspendue depuis le 18 novembre par l’administrateur du territoire, sans l’autorisation de ce dernier.
La Radio Tujenge, seule radio qui couvre la cité de Kabambare, avait été fermée pour avoir diffusé l’interview de l’ancien chef Maï-Maï de Raïya Mutomboki.
Le milicien démobilisé, Symphorien Mujinga wa Mujinga réclamait sa prime au risque de troubler les élections du 28 novembre.
Le journaliste incriminé, Shabani Bishani s’est fait appréhender dans son domicile par le chef de l’Agence nationale de renseignement (ANR) puis acheminé au cachot de la PNC.
Par solidarité, les trois autres journalistes de la radio Tujenge, Christian Mateso, Moïse Mateso et Senghor Fundi Kamulete se sont rendus également au poste de la police, où ils ont aussi été arrêtés.
Le directeur de la Radio Tujenge, en séjour à Kindu, chef du Maniema, après avoir échappé aux griffes de la police, a confirmé cette arrestation.
Le JED qualifie le comportement de l’administrateur du territoire de Kabambare d’«arbitraire» du fait que l’auteur des propos diffusés sur les ondes de Radio Tujenge, jugés incendiaires, vaque librement à ses occupations sans être inquiété
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