Le secrétaire général du parti de l'opposant congolais Etienne Tshisekedi, Jacquemain Shabani, a été interpellé mardi soir à l'aéroport de Kinshasa alors qu'il s'apprêtait à aller en Belgique, avant d'être libéré dans la nuit, a-t-on appris de source proche des services de renseignement.
M. Shabani, secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), qui devait se rendre à Berlin via Bruxelles, a été arrêté par les services de migration peu avant l'embarquement, en possession d'un deuxième passeport autre que le sien et "d'un tas de documents inutilement subversifs, offensants", a déclaré à l'AFP cette source proche de l'Agence nationale de renseignement (ANR).
"Il a été libéré vers 02h30 (même HB)" mercredi, a ajouté cette source, en affirmant qu'il s'agissait "d'infractions avérées".
"Il n'a pas déclaré un passeport qu'il emmenait pour une tierce personne. Quant aux autres documents, il s'agit d'un rapport interne au parti, avec photos, sur le processus électoral et notamment sur les violations des droits humains", a indiqué à l'AFP une source à l'UDPS.
Après sa remise en liberté, M. Shabani "n'est pas rentré chez lui, il est dans un lieu sûr pour se remettre d'aplomb car il a été choqué par ses conditions de détention", a-t-on ajouté.
M. Shabani était attendu mercredi à Berlin par la Fondation Friedrich Erbert comme invité principal à la conférence sur la situation en RDC après les élections présidentielles et législatives du 28 novembre dernier.
Le numéro 2 de l'UDPS a été en première ligne avant et après ces scrutins, notamment lors de manifestations à Kinshasa ou pour dénoncer des multiples irrégularités lors des scrutins, également constatées par les missions d'observation nationales et internationales.
Le leader du parti, Etienne Tshisekedi, classé deuxième de la présidentielle, a rejeté la réélection du chef de l'Etat sortant Joseph Kabila, et s'est autoproclamé "président élu".
Il a aussi considéré comme "nulles" les législatives, remportées par le camp Kabila selon la Commission électorale. L'UDPS est devenu la première force d'opposition avec 41 sièges mais ses élus pourraient ne pas siéger. Il est virtuellement empêché de quitter son domicile, dans le quartier Limete (banlieue est de Kinshasa).
Belga
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_rdc-le-numero-2-du-parti-de-l-opposant-tshisekedi-arrete-quelques-heures?id=7534983
(©AFP / 08 février 2012 19h30)
RDC: le N.2 du parti de Tshisekedi brièvement arrêté, a subi des violences
KINSHASA - Le numéro 2 du parti de l'opposant congolais Etienne Tshisekedi, interpellé mardi soir à l'aéroport de Kinshasa, a subi des violences lors de sa brève détention par les services de renseignements, a affirmé mercredi l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Jacquemain Shabani, secrétaire général de l'UDPS, qui devait se rendre à Berlin via Bruxelles, a été arrêté par les services de migration peu avant l'embarquement mardi soir, puis transféré à l'Agence nationale de renseignement (ANR) dans le centre de Kinshasa, et libéré vers 02H30 (01H30 GMT) mercredi, selon des sources sécuritaires et son parti.
Il transportait un deuxième passeport autre que le sien et un tas de documents inutilement subversifs, offensants, a déclaré à l'AFP sous couvert d'anonymat une source proche de l'ANR, évoquant des infractions avérées.
Il n'a pas déclaré un passeport qu'il emmenait pour une tierce personne. Quant aux autres documents, il s'agit d'un rapport interne au parti, avec photos, sur le processus électoral et notamment sur les violations des droits humains, a indiqué à l'AFP une source à l'UDPS, qui a également requis l'anonymat.
M. Shabani a été conduit dans les locaux de l'ANR où il a été dénudé, cagoulé et sauvagement torturé par des personnes cagoulées. Il sera par la suite relâché par le patron de l'ANR en personne, a affirmé dans une déclaration à la presse Raymond Kahungu Mbemba, secrétaire général adjoint du parti, après avoir recueilli le témoignage de M. Shabani.
Ce dernier a été emmené par ses proches dans un établissement de soins pour des examens, dont une radio, et pourrait être autorisé à rentrer d'ici jeudi, selon l'UDPS, qui entend porter plainte, de même que la corporation des avocats, M. Shabani étant lui-même avocat.
Selon l'UDPS, à au moins une reprise des agents de l'ANR seraient intervenus pour arrêter les violences. M. Shabani avait une main enflée et une ecchymose sur le front, a indiqué à l'AFP une autre personne qui l'a vu.
Interrogé sur ces accusations, la source proche de l'ANR a démenti et accusé l'UDPS de propager des balivernes et de distraire le peuple.
M. Shabani a été en première ligne avant et après les élections présidentielle et législatives du 28 novembre 2011, notamment lors de manifestations à Kinshasa ou pour dénoncer des multiples irrégularités lors des scrutins, également constatées par les missions d'observation nationales et internationales.
Etienne Tshisekedi, classé deuxième de la présidentielle, a rejeté la réélection du chef de l'Etat sortant Joseph Kabila, et s'est autoproclamé président élu.
Il a considéré comme nulles les législatives, remportées par le camp Kabila selon la Commission électorale. Les résultats définitifs doivent être donnés d'ici début avril par la Cour suprême, après traitement des recours.
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