L’agence onusienne a fait part de son inquiétude le 4 juin, à l’occasion de la validation du programme de coopération entre elle et le pays pour le nouveau cycle 2013-2017.
Bien qu’il y ait quelques avancées, l’Unicef constate que la situation sur le terrain demeure critique. « Presqu’un enfant sur deux continue à souffrir de malnutrition chronique, une situation inchangée depuis 2001. La proportion de la population ayant accès à l’eau potable ou à l’assainissement n’a pas progressé depuis 2001 et l’enregistrement des naissances est en baisse, passant de 34% en 2001 à 28% en 2010 », a précisé un communiqué de cette agence. Pour elle, les principales causes de la mortalité infantile restent le paludisme, la malnutrition, les infections respiratoires aiguës et les maladies diarrhéiques.
Ce tableau est assombri par les violences sexuelles, le recrutement des enfants dans les forces et groupes armés ainsi que l’exploitation économique. Aussi note-t-on, la volatilité de la situation dans l’est du pays place les actions de l’Unicef et ses partenaires dans un cycle quasi permanent d’urgences. En dépit de ces conditions difficiles, l’agence onusienne entend œuvrer pour que chaque enfant puisse avoir l’opportunité de développer son plein potentiel.
Parmi les progrès constatés, il y a la baisse de la mortalité des enfants ainsi que la mortalité maternelle entre 2000 et 2010, respectivement de 213 à 170 et de 770 à 540 pour cent mille pour mille naissances vivantes. La couverture vaccinale de routine DTC3 (diphtérie, tétanos, coqueluche) a augmenté de 30% en 2001 à 63% en 2010 et la fréquentation scolaire au primaire a progressé de 61% en 2007 à 75% en 2010.
La validation du programme de la coopération entre la RDC et l’Unicef, pour le nouveau cycle 2013-2017, s’inscrit donc dans le cadre de l’amélioration des conditions de l’enfant congolais. Ce programme porte sur un montant de 664 millions de dollars américains et poursuit l’objectif d’assurer à chaque enfant une naissance et une croissance dans un environnement qui œuvre à la réalisation de ses droits. Il définit le cadre stratégique d’intervention de l’Unicef ainsi que ses modalités et moyens de mise en œuvre pour les cinq années à venir. Le gouvernement congolais était représenté à cette cérémonie par le secrétaire général à la Coopération, Mondonga-O-Batobandelye.
En continuation du programme en cours (2008-2012), les cinq composantes du prochain cycle visent la survie des enfants, l’accès à l’eau potable et l’assainissement, l’éducation primaire de qualité pour tous. Il y a également la gouvernance pour la protection des enfants, l’environnement favorable pour les droits des enfants ainsi que la préparation à l’urgence et la transition avec une attention particulière aux enfants les plus vulnérables.
Jules Tambwe Itagali
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire