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SACREBOPOL

jeudi 15 août 2013

L'opposant congolais Étienne Tshisekedi chez l'accompagnateur Denis Sassou Nguesso

Tiré du quotidien le Phare:

Le Phare vient d’apprendre, de source sûre, qu’Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), est attendu ce samedi 17 août 2013 à Brazzaville, à la demande du président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso. Ce déplacement a été confirmé après le passage, en début de semaine, d’un émissaire du Chef de l’Etat du Congo/Brazzaville, porteur d’une invitation personnelle de ce dernier remise à Etienne Tshisekedi en mains propres, dans sa résidence de la rue Pétunias, dans la commune de Limete.

Mais le quotidien de l’avenue Colonel Lukusa n’a pu obtenir des précisions au sujet de la date exacte du tête-à-tête entre les deux personnalités ni de la durée du séjour du numéro un de l’UDPS à l’autre rive du fleuve Congo. L’on croit toutefois savoir que le menu de leurs entretiens pourrait s’articuler autour de la recherche des pistes de solution à la crise politique et sécuritaire congolaise, dont la toile de fond se trouve être la contestation des résultats de l’élection présidentielle de novembre 2011 par une large frange des Congolais et l’interminable guerre qui secoue la partie Est du pays.

Interrogé sur la probabilité que Tshisekedi et Denis Sassou Nguesso puissent échanger autour des « Concertations nationales » ou du « Dialogue national » dont on parle tant du côté de Kinshasa, une source proche du président national de l’UDPS a laissé entendre que ce forum n’a jamais constitué et ne constitue pas une préoccupation pour le père de l’opposition pacifique en République Démocratique du Congo. Etienne Tshisekedi, indique-t-on, est sur un autre créneau, celui de la crise de légitimité au sommet de l’Etat engendrée par les fraudes électorales planifiées par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) de Daniel Ngoie Mulunda, de la recherche d’une paix durable pour la RDC et la Région des Grands Lacs, de la lutte pour la démocratisation effective du pays et la promotion du bien-être social pour la majorité des Congolais.

Ainsi donc, Etienne Tshisekedi pourrait mettre à profit son séjour brazzavillois pour passer en revue, avec le président Denis Sassou Nguesso, les problèmes politiques, sécuritaires, économiques et sociaux qui empêchent les Congolais de Kinshasa de s’entendre et de rebâtir un Congo nouveau. Le cahier de charges de l’UDPS, pense-t-on, pourrait s’articuler autour des matières que cette formation politique considère comme incontournables pour recréer la cohésion nationale, à savoir le retour à la vérité des urnes, la clarification des tenants et aboutissants de la guerre de l’Est, la libéralisation des activités des partis politiques, la liberté d’opinion et d’expression, la bonne gouvernance, le changement de mentalités, la lutte contre les antivaleurs (corruption, impunité, détournement des biens sociaux et des deniers publics), le respect des droits de l’homme, la libération des prisonniers politiques, la recherche du bien-être des masses déshéritées, etc.

Au retour de Tshisekedi de Brazzaville, on en saura certainement plus sur le contenu de ses entretiens avec le président Denis Sassou.

Le Président Tshisekedi en visite de Travail au Congo-Brazzaville

Contrairement à ce qui se raconte dans certains medias, le Président traverse ce samedi 17 aout « NON PAS » pour les concertations de Kabila, mais pour une séance de travail sur la situation sécuritaire dans la région des grands lacs. Le Président de la République Son Excellence le Dr Tshisekedi sera à Brazzaville pour féliciter son homologue Président pour les 53 ans d’indépendance du Congo. Ensuite, Il est prévu une séance de travail sur la sécurité et échanges économiques dans la région des grands lacs, le Président Tshisekedi va solliciter le concours du Président Denis Sassou, aussi des autres Chefs d’Etat de la région pour la promotion de la stabilité et la Paix dans la région des grands lacs et de l’Afrique centrale par un engagement commun en faveur de la fin de l’ère de la division, de guerre qui a duré plus d’une décennie. Un engagement pour la naissance d’une nouvelle ère dans la coexistence régionale impliquant l’amélioration des relations dans la région des grands lacs.

La sécurité de la RDC est indissociable de celle des autres Etats de la Région. Cet espace a besoin d’actions immédiates, une solution politique globale et utile pour retrouver une stabilité. Le génocide au Rwanda en 1994, l’holocauste des congolais depuis 1996, la guerre au Congo-Brazzaville, la rébellion en Angola, le conflit au Sud-Soudan, l’instabilité en Centrafrique ont montré qu’aucun de nos pays ne peut prétendre, seul, à une sécurité efficace de son territoire. Nous ne pouvons nous contenter de l’immobilisme quand autour de nous, le monde est en mouvement. Nos peuples doivent réapprendre à vivre ensemble sous des règles démocratiques et des institutions politiques librement choisies par les citoyens.

Le monde étant devenu un petit village, aujourd’hui pour avoir la légitimité il faut la combinaison de deux choses, la reconnaissance internationale et la communion du Peuple, le Président Tshisekedi d’après ce qui se raconte dans les couloirs d’Etat à Brazzaville, sera prochainement l’invité spécial du Président Jakaya Kikwete de la Tanzanie pour une réunion préparatoire sur la SADC.

Yves Kongolo


Étienne Tshisekedi, le leader de l'UDPS. Étienne Tshisekedi, le leader de l'UDPS. © AFP
Dans son rôle d'"accompagnateur" des "concertations nationales" en RDC, le président de l'autre Congo, Denis Sassou Nguesso, invite, le 17 août, l'opposant Étienne Tshisekedi à Brazzaville. Une rencontre qui pourrait déboucher sur l'annonce de la participation de l'UDPS au dialogue national, à défaut de celle du Sphinx de Limete lui-même.
  
Depuis la présidentielle du 28 novembre 2011, Étienne Tshisekedi campe droit dans ses bottes. C'est lui le "président élu" de la RDC, clame-t-il à qui veut l'entendre. Le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) refuse toujours de reconnaître les institutions issues des dernières élections. Comment le faire participer aux "concertations nationales" qui se préparent dans le pays ? C'est le coup que tente de réaliser Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville.

>> Lire : RDC : Étienne Tshisekedi, un roi sans royaume

Désigné officiellement "accompagnateur" du dialogue à venir en RDC, à l'issue de l’audience qu'il a accordée à Brazzaville, le 8 août, à Léon Kengo wa Dondo et Aubin Minaku, co-présidents du présidium des "concertations nationales", Denis Sassou Nguesso poursuit ses contacts avec la classe politique et la société civile de la RDC. Le 13 août, il a donc invité l'opposant historique Étienne Tshisekedi à venir, samedi 17 août, discuter de "quelques sujets d'intérêt partagé".


L'invitation de la présidence du Congo dont Jeune Afrique s'est procuré une copie
(Cliquez pour agrandir l'image)




À la mi-juillet, le président congolais Denis Sassou Nguesso avait déjà reçu son homologue d'en face, Joseph Kabila, puis, quelques jours plus tard, le cardinal Monsengwo, archevêque de Kinshasa.

>> Lire : Concertation nationale en RDC : Denis Sassou Nguesso, le médiateur

"Étienne Tshisekedi reste ouvert"
L'invitation a été reçue positivement par l'état-major de l'UDPS. "Notre leader se rendra bien à Brazzaville pour rencontrer Denis Sassou Nguesso", affirme Corneille Mulumba, un des secrétaires généraux du parti. Une rencontre rendue possible après des échanges entre Jean-Dominique Okemba, l'émissaire spécial du président congolais, et Samy Badibanga, le président du groupe parlementaire UDPS et alliés. Réputé pour son entregent, c’est ce dernier qui avait déjà négocié l'entretien en tête-à-tête entre Etienne Tshisekedi et François Hollande, en marge du dernier sommet de la Francophonie, en octobre 2012, à Kinshasa.

Que peut-on attendre du rendez-vous de Brazzaville ? "Il est difficile d'anticiper sur l'issue de cette rencontre, mais Étienne Tshisekedi reste ouvert", confie un proche de l'entourage du président de l'UDPS.
Plusieurs scenarios sont sur la table, notamment celui d'une participation du leader de l'UDPS aux assises nationales ou, plus sûrement, celle de sa formation politique. Ce qui sera déjà un bon résultat pour le médiateur. Sassou Nguesso, qui est également médiateur dans la crise centrafricaine, pourra alors se rendre tranquillement, le 18 août, à Bangui pour prendre part à la prestation de serment du président autoproclamé Michel Djotodia, satisfait d'avoir remis les "concertations nationales" en RDC sur la bonne voie.
Avec un peu de chance, cette grande messe longtemps attendue en RDC pour renforcer la "cohésion nationale" pourrait démarrer d'ici la fin du mois d'août.
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Par Trésor Kibangula


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