Tiré du quotidien le Phare:
Le Phare vient d’apprendre, de source
sûre, qu’Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS (Union pour la
Démocratie et le Progrès Social (UDPS), est attendu ce samedi 17 août 2013 à
Brazzaville, à la demande du président de la République du Congo, Denis Sassou
Nguesso. Ce déplacement a été confirmé après le passage, en début de semaine,
d’un émissaire du Chef de l’Etat du Congo/Brazzaville, porteur d’une invitation
personnelle de ce dernier remise à Etienne Tshisekedi en mains propres, dans sa
résidence de la rue Pétunias, dans la commune de Limete.
Mais le
quotidien de l’avenue Colonel Lukusa n’a pu obtenir des précisions au sujet de
la date exacte du tête-à-tête entre les deux personnalités ni de la durée du
séjour du numéro un de l’UDPS à l’autre rive du fleuve Congo. L’on croit
toutefois savoir que le menu de leurs entretiens pourrait s’articuler autour de
la recherche des pistes de solution à la crise politique et sécuritaire
congolaise, dont la toile de fond se trouve être la contestation des résultats
de l’élection présidentielle de novembre 2011 par une large frange des Congolais
et l’interminable guerre qui secoue la partie Est du pays.
Interrogé sur
la probabilité que Tshisekedi et Denis Sassou Nguesso puissent échanger autour
des « Concertations nationales » ou du « Dialogue national » dont on parle tant
du côté de Kinshasa, une source proche du président national de l’UDPS a laissé
entendre que ce forum n’a jamais constitué et ne constitue pas une préoccupation
pour le père de l’opposition pacifique en République Démocratique du Congo.
Etienne Tshisekedi, indique-t-on, est sur un autre créneau, celui de la crise de
légitimité au sommet de l’Etat engendrée par les fraudes électorales planifiées
par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) de Daniel Ngoie
Mulunda, de la recherche d’une paix durable pour la RDC et la Région des Grands
Lacs, de la lutte pour la démocratisation effective du pays et la promotion du
bien-être social pour la majorité des Congolais.
Ainsi donc, Etienne
Tshisekedi pourrait mettre à profit son séjour brazzavillois pour passer en
revue, avec le président Denis Sassou Nguesso, les problèmes politiques,
sécuritaires, économiques et sociaux qui empêchent les Congolais de Kinshasa de
s’entendre et de rebâtir un Congo nouveau. Le cahier de charges de l’UDPS,
pense-t-on, pourrait s’articuler autour des matières que cette formation
politique considère comme incontournables pour recréer la cohésion nationale, à
savoir le retour à la vérité des urnes, la clarification des tenants et
aboutissants de la guerre de l’Est, la libéralisation des activités des partis
politiques, la liberté d’opinion et d’expression, la bonne gouvernance, le
changement de mentalités, la lutte contre les antivaleurs (corruption, impunité,
détournement des biens sociaux et des deniers publics), le respect des droits de
l’homme, la libération des prisonniers politiques, la recherche du bien-être des
masses déshéritées, etc.
Au retour de Tshisekedi de Brazzaville, on en
saura certainement plus sur le contenu de ses entretiens avec le président Denis
Sassou.
Contrairement à ce qui se raconte dans
certains medias, le Président traverse ce samedi 17 aout « NON PAS » pour les
concertations de Kabila, mais pour une séance de travail sur la situation
sécuritaire dans la région des grands lacs. Le Président de la République Son
Excellence le Dr Tshisekedi sera à Brazzaville pour féliciter son homologue
Président pour les 53 ans d’indépendance du Congo. Ensuite, Il est prévu une
séance de travail sur la sécurité et échanges économiques dans la région des
grands lacs, le Président Tshisekedi va solliciter le concours du Président
Denis Sassou, aussi des autres Chefs d’Etat de la région pour la promotion de la
stabilité et la Paix dans la région des grands lacs et de l’Afrique centrale par
un engagement commun en faveur de la fin de l’ère de la division, de guerre qui
a duré plus d’une décennie. Un engagement pour la naissance d’une nouvelle ère
dans la coexistence régionale impliquant l’amélioration des relations dans la
région des grands lacs.
La sécurité de la RDC est indissociable de celle
des autres Etats de la Région. Cet espace a besoin d’actions immédiates, une
solution politique globale et utile pour retrouver une stabilité. Le génocide au
Rwanda en 1994, l’holocauste des congolais depuis 1996, la guerre au
Congo-Brazzaville, la rébellion en Angola, le conflit au Sud-Soudan,
l’instabilité en Centrafrique ont montré qu’aucun de nos pays ne peut prétendre,
seul, à une sécurité efficace de son territoire. Nous ne pouvons nous contenter
de l’immobilisme quand autour de nous, le monde est en mouvement. Nos peuples
doivent réapprendre à vivre ensemble sous des règles démocratiques et des
institutions politiques librement choisies par les citoyens.
Le monde
étant devenu un petit village, aujourd’hui pour avoir la légitimité il faut la
combinaison de deux choses, la reconnaissance internationale et la communion du
Peuple, le Président Tshisekedi d’après ce qui se raconte dans les couloirs
d’Etat à Brazzaville, sera prochainement l’invité spécial du Président Jakaya
Kikwete de la Tanzanie pour une réunion préparatoire sur la SADC.
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