Powered By Blogger

Pages vues le mois dernier

Translate

SACREBOPOL

dimanche 15 septembre 2013

CHASSE AUX DÉPUTÉS QUI DÉFENDENT LE PEUPLE: LÉON MULUMBA DONNE LES DÉTAILS DE SON CALVAIRE IMPLIQUANT LE MINISTRE DE L’ INTÉRIEUR



Lettre envoyée au représentant de l’ONU en RDC par l’honorable Léon Mulumba.






Monsieur,

C’est avec un sentiment d’impuissance ,mêlé à de la profonde  tristesse que , moi, Mulumba Léon,  député national de la RDC, pays  ayant accédé à la souveraineté nationale et internationale depuis plus  de 53 ans,  je suis ,hélas ,contraint de  constater que je suis réduit à me remettre au Haut-fonctionnaire des Nations unies que vous êtes, et  aux diplomates en poste dans notre pays qui me lisent en copie ,pour  espérer trouver une solution ,sinon le cas échéant faire entendre ma  voix sur les événements me concernant qui se sont produits le 20 août  2013. Événements qui ont leur genèse plus loin. Permettez-moi de revenir sur les faits afin d’éclairer vos lanternes.

En date du 20 août 2013, aux alentours de 14h30 j’ai été victime d’une cabale sur un site agricole à Kingabwa dans la commune de Limete,  commune dont je suis député national du parti de la majorité, le PPRD.  Il est de coutume qu’en période de vacances parlementaires, chaque élu  doit être dans sa base électorale. Me trouvant dans la mienne,je reçus  un coup de fil ,supposé provenir d’une maman maraîchère qui m’appelait  au secours. De ce coup de fil, il ressortit que des éléments de la PNC , notre police nationale, chassaient les maraîchers du site agricole  qu’ils occupent depuis plusieurs décennies et cela, en n’hésitant pas de tirer des coups de feu.

Je me résolus de passer au poste de police le  plus proche afin de les informer de cette situation préoccupante.   Je  me rendis ensuite sur le site pour m’enquérir de la situation  ,accompagné du sous-commissaire ainsi que 4 de ses éléments. A peine arrivés sur les lieux un colonel de la police ,répondant au nom d’Eddy Mukuna,me demandera  d’approcher ainsi que 2 des éléments dépêchés par la police  de  kingabwa. Chose que nous firent. Il est important,pour votre gouverne,de savoir que j’ai eu malheureusement à rencontrer ce colonel à quelques  reprises sur le site et il m’avait menacé devant témoins en me rassurant qu’il me fera payer le fait que "j’aurais manqué du respect au ministre de l’intérieur, Mr Muyej". Ce fameux colonel ,en plein entretien  téléphonique ,intima l’ordre d’arrêter les 2 policiers du  sous-commissariat de Kingabwa. Un des policiers a pu être arrêté. Puis à la grande surprise de toute personne présente sur les lieux il ordonna  mon arrestation.

L’on croyait rêver car jouissant de l’immunité  parlementaire en ma qualité de  député national élu et en plein exercice de mes prérogatives parlementaires, je ne pouvais pas être arrêté ni même  auditionné par ce colonel. Il est supposé être au courant de cela. Ses  éléments,eux l’étaient, il me semble; ils ont refusé de lui obéir. Il s’ en rendit compte et il réitéra cet ordre ,distinctement, en insistant  sur le fait que c’était sur instructions du ministre Muyej (que je  suppose être la personne avec laquelle il était en conversation  téléphonique).

En tout cas c’est ce qu’il a voulu nous faire croire et  apparemment ça a marché car ses éléments se sont exécutés. Ils ont  commencé par m’aveugler avec un produit en leur possession, puis ils ont déferlé des coups de pieds et poings sur ma personne, m’ont déshabillé  et m’ont jeté dans une des jeeps de la police. Durant 2 heures,  j’ai été baladé sur plusieurs sites de la police,toujours maintenus sous les bottes de ces éléments indignes  de porter l’uniforme de notre police. je me retrouvai enfin au poste de  police de l’échangeur de Limete où m’attendait le fameux colonel. Avec  un air triomphateur il demandera à ses éléments de me filmer et de  prendre des photos de moi dénudé.

Chose qui fut faite . Puis ils  m’acheminèrent au parquet de grande instance de Matete. Sans être  interrogé, je fus jeté au cachot .Mais auparavant j’eus le privilège  d’assister à une performance théâtrale du fameux colonel ainsi que de sa troupe. Ce qui m’édifia sur leurs intentions et ce qui se tramait  contre ma personne. En effet, ils ont exhibé 2 agents de leur unité  ,portés sur les dos de leurs collègues que j’aurais ,soi-disant ,frappés au point de leur fracturer les jambes. Comme si cela ne suffisait pas ils m’accusèrent aussi de destruction méchante des véhicules de la police et d’avoir pris  leurs armes ! Dans le cachot dans lequel je me suis retrouvais ,j’ai  croisé le policier qui fut arrêté en même temps que moi,il me fit part  de la proposition lui faite par le magistrat s’il voulait recouvrer la  liberté: témoigner contre moi en confirmant leur mensonge dans le but de me faire condamner pour flagrance. Il prétendait avoir refusé leur  offre car il trouvait que ce qui m’arrivait était injuste. Ayant reçu la visite de mes avocats alertés par la famille et des collègues députés,  le procureur des lieux s’autorisera même  le luxe de faire arracher par  les policiers du colonel Eddy Mukuna  le gsm d’un avocat qui avait  commis le crime de me  prendre en photo dans le piteux état que ces  policiers m’avaient mis .

Il ne voulait pas prendre le risque de voir  ces photos être utilisées contre la police ,tellement ils m’avait amoché.

Cela aurait pu jeter un discrédit sur la police. Alors une seule question me turlupine:  Pourquoi les  protégeait-il? Après le départ des mes avocats, aux alentours de 21h30  ,les policiers qui nous gardaient prirent le soin de me faire entendre  que mon transfèrement serait prévu à1heure du matin.

M’ayant autorisé de me soulager. Je saisis la première occasion qui s’était présentée à moi pour m’évader. Je ne cesserai jamais assez de remercier le Seigneur  pour cela. Je ne sais pas ce qu’ils avaient prévu de faire de ma  personne lors de "ce transfèrement"?

Et pour où? Depuis, je vis dans la  clandestinité car j’ai saisi officiellement (cfr les documents en  annexe) les autorités hiérarchiques mais aucune réaction ne m’est  parvenue à ce jour de leur part. Elles sont pourtant censées être les garants de la justice. Par contre, quelle ne fut pas ma surprise de suivre à la télévision le porte-parole du gouvernement, Mr Lambert Mende? Il  affirmait, pince sans rire,que le fait que j’eus été appréhendé par la  justice car ayant  frappé des policiers , faisait montre de  l’impartialité de la justice congolaise car un député ,fut-il de la  majorité, n’était pas au dessus de la loi. Que cela prouvait combien  notre  pays était un pays de droit! Je n’en revenais pas. J’expérimente à mes dépens le dicton suivant"Qui veut noyer son chien, l’accuse de  rage".   Mais heureusement, il y a de nos concitoyens qui ne sont pas  d’accord avec des telles pratiques.  Cette lettre de l’avocat de la  partie adverse qui nous est parvenue par voie anonyme le prouve à    suffisance .Elle prouve jusqu’où l’on est prêt à aller afin de m’atteindre.(copie en annexe).

Tout cet acharnement sur ma personne parce que je défends cette pauvre  population de mamans maraîchères à qui l’on voudrait ravir ces quelques  lopins de terre qui font vivre leurs familles?

C’est bien de cela dont  il s’agit, un faussaire, ancien fonctionnaire de cadastres fonciers  s’est fait reconnaître par la justice comme propriétaire du site  agricole concerné sur base d’un faux arrêté ministériel dénoncé par  l’actuel ministre des affaires foncières,et il a dans son courrier  demandé à ses collègues de l’intérieur et de la justice de se saisir du  dossier. Mais à mon grand étonnement le faussaire continue sévir et il  jouit manifestement de la protection des autorités militaires ainsi que  de la police. J’ai sollicité et obtenu des rdv concernant ce dossier  auprès des 2 ministres ( justice et intérieur). Ils se sont passés tièdement.

Celui de l’intérieur s’est plutôt mal passé, au point de me faire  sortir manu militari de son bureau par ses gardes, qui m’ont proféré des menaces physiques.

(cfr mon courrier en annexe). C’est de cet incident  dont le colonel faisait allusion en sous-entendant "que j’aurais manqué  du respect au ministre Muyej." Après plus de 3 semaines de repos forcé  et mûres réflexions, j’ai pris la décision de ne pas céder aux menaces  physiques , verbales et psychologiques à mon encontre.

Je vous informe  officiellement de mon intention de me présenter au parlement lors de la  rentrée parlementaire prévue ce 15 septembre 2013 mais qui se tiendra  probablement le lundi 16 septembre 2013 pour raison de calendrier car le 15 septembre tombe un dimanche.   J’ai saisi formellement via mon  avocat la justice militaire et j’ai porté plainte contre ce colonel qui devra justifier à son tour pourquoi il aurait accepté d’obéir à un ordre illégal ,fût-il donné par un ministre à l’encontre d’un député en plein exercice de son mandat?  C’est dans le but de sensibiliser l’opinion sur les faits tels qu’ils se sont réellement passés et prévenir du combat que je compte continuer à  mener contre ce faussaire afin que le bien public soit respecté dans  notre pays.

N’en déplaise au ministre Muyej de l’intérieur qui serait,  d’après le colonel Eddy Mukuna et Mr Mukonzo(le propriétaire-faussaire), le commanditaire. J’ai été élu député non pas pour entériner des  décisions injustes à l’encontre de mon peuple mais plutôt défendre leur  cause d’autant plus que celle-là est juste.

Je vous prie ,Monsieur,  d’agréer mes sentiments les plus chaleureux et vous remercie de toute aide que vous pourrez apporter à ma situation et celle de toute personne confrontée à des injustices aussi  flagrantes que la mienne. Puisse l’avenir me donner raison de continuer  de croire en mon pays et en mes compatriotes. Je vous remercie de  l’attention que vous porterez à mon courrier.

Envoyé depuis Yahoo! Mail pour Android

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire